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FredericBezies

source: FredericBezies

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Certaines distributions GNU/Linux survivent-elles uniquement grâce à leur intérêt historique ?

vendredi 22 février 2019 à 16:04

Le monde des distributions GNU/Linux existe depuis 1992-1993, soit un gros quart de siècle. La seule distribution née en 1993 encore en vie, sauf erreur de ma part et en dehors de la Debian GNU/Linux, c’est la Slackware Linux. C’est une distribution que j’adore, pour une simple et bonne raison : c’est celle qui m’a fait perdre mon pucelage linuxien en 1996. Bref 🙂

Pour la faire courte – oups, je n’aurais pas dû employer cette expression – c’est la distribution dont j’aime à regarder ce qu’elle devient. Au moment où j’écris cet article, fin février 2019, cela fait près de trois ans que la dernière version stable est sortie.

Le 21 février 2019, Adrien Linuxtricks en collaboration avec Serge a fait un live de présentation de la vénérable ancêtre.

Cependant, aussi stable que soit la Slackware Linux, elle fait son âge et montre surtout ses limites de conceptions. L’absence de gestion des dépendances. Je veux bien que la gestion des dépendances ait été infernale jusqu’à une certaine époque, mais depuis une bonne douzaine d’années, je n’ai presque jamais eu de problèmes avec elles.

Suite au live, j’ai eu envie de faire un point sur la Slackware Linux current. Mais avec Mate-Desktop en tant qu’environnement de bureau via le projet Mate SlackBuilds.

La feuille de route d’installation que j’ai suivi ?

  1. Partitionnement /boot, swap, /, home
  2. décocher : E, F, KDE, Xfce et Y (environ 5 minutes)
  3. installation de grub2
  4. activer le français dans /etc/profile.d/lang.sh
  5. ajouter le compte utilisateur
  6. on redémarre
  7. récupérer et installer à la mimine la totale de Mate.
  8. modifier le fichier /etc/slackpkg/slackpkgplus.conf de l’outil SlackpkgPlus pour activer alienbob et msb

J’en ai aussi profité pour montrer l’installation en vidéo ci-dessous. Même si wget m’a facilité le transit pour récupérer les paquets de Mate, ce n’était qu’une étape parmi d’autres pour avoir l’ensemble.

Comme je l’ai dit dans la vidéo, la Slackware est une distribution qui fait son âge et qui ne survit au final que par son côté « historique » et une base d’utilisateurs inconditionnels.

Ses limites de conception font qu’elle est assez gourmande en espace disque.

D’autres distributions ne survivent plus – finalement – que par le fait qu’elles sont très anciennes ou qu’elles sont les descendantes de distributions mythiques du début de l’épopée linuxienne, en gros de l’époque 1992-1999.

Aucune distribution n’est éternelle. Mais je dois dire que quand la Slackware finira par s’arrêter, je serai franchement triste… Ne serait-ce que par le fait que j’ai débuté avec elle !

Deux endroits pittoresques sur Biganos : son port et le lac Vert.

jeudi 21 février 2019 à 13:16

Cela fait un petit mois que je n’ai pas publié de vidéo de balade. Outre le temps qui ne s’y pretait pas trop, je n’ai pas été trop inspiré.

Fin janvier 2019, j’enregistrais une petite promenade faite pas très loin de chez moi, du côté du lac Vert.

Mais je me suis dit qu’il fallait que je complète avec un autre endroit très agréable, le port de Biganos. Bien qu’il y ait un deuxième port, dit des « Tuiles », je préfère celui que je vous présente en vidéo ci-dessous.

Oui, à un moment, je parle de pins maritimes, alors qu’il y a beaucoup de chênes sur la vidéo. Mais les deux essences d’arbres cohabitent par chez moi.

J’ai d’autres idées de balades, il faut juste que je les prépare.

Bonne journée !

La fin de la disette pour la ludothèque sous Linux ?

lundi 18 février 2019 à 10:22

Durant une longue période de temps, associer Linux et jeux vidéos étaient une franche rigolade. Au mieux, un but difficile à atteindre.

En dehors des classiques jeux fournis avec les environnements de bureaux comme Gnome ou KDE, le port des jeux d’id Software entre Doom premier du nom et Quake IV et des monstres comme FreeCiv ou encore SuperTux, voire 0ad, le linuxien ou la linuxienne n’avait pas grand chose à se mettre sous la souris.

Grace à Steam, la situation a franchement changé, comme cette vidéo de « Warhammer II – Total War » le prouve. Sans oublier l’apport de Lutris dans ce domaine précis.

Mais il y aussi des jeux moins AAA, comme des clones de classiques comme BlockAttack qui reprend Tetris Attack, qui mélange Tetris et Columns.

Oui, on passe d’un extrème à l’autre en terme de graphismes, mais l’important n’est-il pas de pouvoir se détendre sans avoir besoin de passer par MS-Windows ? 🙂

Maintenant, il reste à espérer que la logithèque ira en croissant, malgré la fragmentation du monde linuxien au niveau de la base utilisée… Sur ce plan précis, on n’est pas sorti de l’auberge 🙁

Allez, bonne journée !

Quoi de neuf sur peertube ? Deuxième !

samedi 16 février 2019 à 09:12

Il y a une quinzaine de jours, je faisais un premier article consacré à quelques nouveautés peertubesque.

Faisons donc un article pour parler de quelques vidéos arrivées plus ou moins récemment sur le réseau alternatif à Youtube.

Vous le savez sûrement, Youtube a décidé de faire la chasse aux contenus de piètre qualité, spécialement ceux qualifiés de conspirationnistes en les rendant moins visibles.

Cela n’empêche pas les producteurs de certains de ces contenus de faire pression en utilisant des réclamations abusives en terme de droits d’auteurs pour faire censurer voire disparaître les vidéos d’analyses critique.

En réaction, Skeptikon a lancé son instance peertube. Voici donc une première série sur les pyramides et les soi-disant secrets cachés et leur démystification.

La vidéo de GollumIlluminati :

Ou encore les deux parties de l’analyse critique de TempsMort :

Pour finir, une vidéo qui m’a fait rire et qui montre que l’ingéniérie sociale fonctionnera toujours, peu importe que l’on utilise MS-Windows, une distribution GNU/Linux ou encore MacOS.

Sur ce, bon week-end !

Distrowatch, révélateur de la déconnexion du réel du petit monde des distributions GNU/Linux ?

jeudi 14 février 2019 à 15:04

Je sens déjà arrivé les commentaires du genre : « Oh, non, il va encore nous casser les couilles avec Distrowatch ».

Depuis la mort de QuebecOS, il est difficile de se tenir au courant de la sortie des dernières distributions GNU/Linux, qu’elles soient ou pas à la mode du jour sans passer par le détesté et non officiel Distrowatch.

Je sais que les personnes qui prétendent – ce qui est affirmé sans preuves… – que le débutant n’en a rien à foutre de Distrowatch. Et que le débutant – non défini autrement qu’en entité floue – ignore jusqu’à l’existence de ce site.

Les mêmes personnes éclairées sortent toujours le même duo ou trio de distributions GNU/Linux pour ce débutant – qui n’est pas défini – et depuis 2010, c’est Ubuntu (ou une de ses variantes) et Mint. 10 ans plus tôt, cela était Mandriva et une autre, comme la Fedora.

Petite parenthèse : comparaison n’est pas raison. Si on appliquait ce raisonnement au metal, il faudrait réduire la scène musicale au big four du Thrash que sont Metallica, Megadeth, Anthra et Slayer. Ou encore réduire internet à Google, Apple, Amazon, Facebook et Microsoft. Fermons la parenthèse.

Il est vrai que pour la personne qui n’en a rien à foutre de savoir ce qu’est une distribution, se tourner vers un expert auto-proclamé est une source de soulagement. Peu importe si en réalité, s’il existe quelque chose comme 175 ou 180 distributions qui se tapent dessus pour la seule cible bureautique.

Peu importe à la personne qui débute s’il existe des projets qui sont simplement des photocopies les uns des autres. Le « magister dixit » de l’expert auto-proclamé compte plus que tout. C’est compréhensible. Mais si on commence à creuser, on s’aperçoit du sombre merdier qui se cache derrière.

Avant qu’on me réplique l’habituel argument de la liberté des développeurs de se concentrer sur ce qui leur plait, je répliquerai par l’absurde : libre à chaque personne, même souffrant d’une pathologie cardiaque, de faire du saut à l’élastique. Le point « reductio ad absurdum » est donc atteint, on peut passer à la suite 🙂

On pourra me répliquer que la mutualisation des efforts a toujours des limites, et que neuf femmes ensemble ne pourront pas mener une grossesse à terme en un mois. Je suis d’accord. Mais prenons un exemple – parmi d’autres – du gaspillage de ressources en terme de distributions qui se ressemblent étrangement, et qui pourrait gagner à se rassembler pour obtenir un résultat final potentiellement de qualité.

Si on prend une base de paquets RPM avec l’interface KDE/Plasma, on obtient 8 réponses sur Distrowatch.

Si on utilise l’expression KDE, on arrive à 18 réponses. Dans les résultats communs ?

Outre Fedora, on trouve OpenSuSE, Mageia (uniquement listée avec KDE ?!), Rosa et OpenMandriva.

Prenons les trois dernières, et on s’aperçoit qu’elles descendent toutes les trois d’un seul ancêtre : Mandriva Linux…

Outre le fait que les deux communautés qui constituent Mageia et OpenMandriva soient à couteaux tirés, et que la ROSA a servi de base de départ à OpenMandriva, imaginer un regroupement des trois projets pourrait peut-être permettre une certaine synergie. Mais ce n’est qu’une hypothèse. En tout cas, on a trois projets qui sont assez semblables dans les grands traits.

Si on prend la base Debian avec Xfce ? Juste 33 réponses.

Évidemment, certains projets sont proches, comme la Devuan et la Refracta sur laquelle elle se base. Pour ne prendre que parmi les plus grosses.

On pourrait continuer ainsi longtemps et trouver de nombreux exemples de distributions proches dont les différences sont proches de l’épaisseur du papier à cigarette, sans vraiment comprendre pourquoi X projets existent alors qu’un seul regroupant les énergies serait au final largement mieux pour tout le monde… Et libérer de l’énergie et des ressources pour ce que le « débutant » fait fonctionner au quotidien : les applications.

Je sens arriver les remarques habituelles sur l’impossibilité de forcer un développeur à faire quelque chose qu’il ne veut pas faire. C’est compréhensible, mais il ne faut pas croire que la concurrence chronique fera avancer les choses, qu’il y a une sélection naturelle des projets… Si c’était le cas, y aurait-il encore autant de distributions à destination bureautique ?

Il faut un minimum de diversité. Mais confondre diversité avec dispersion est une caractéristique des sachants et autres experts auto-proclamés du monde libre après tout !

Allez, bonne journée !