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FredericBezies

source: FredericBezies

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Le monde du libre actuel part en couilles ? Épisode 4 : Youtube, une fausse bonne idée ?

dimanche 10 septembre 2017 à 20:15

Après le deuxième épisode consacré au « joujou pour geeks », le quatrième va poser la question de Youtube, ce réseau de vidéo, source du pire comme du meilleur. Note : à l’origine, ce devait être l’épisode 3, mais il a été décalé pour des raisons pratiques.

Le pire ? Ce sont les chaines pour enfants. Le meilleur, la vulgarisation scientifique ou culturelle.

Au milieu, on trouve une poignée de vidéastes spécialisés dans l’informatique qui proposent leurs conseils dans différents domaines. Ici, nulle considération sur la qualité des vidéos, les comportements entre les personnes ou encore les fanboys et fangirls qui s’amusent à pourrir les commentaires ou descendre en flamme la vidéo en lui donnant un score le plus bas possible.

J’ai commencé à déposer des vidéos sur Youtube pour une simple et bonne raison dès 2008/2009 : pouvoir me simplifier la tâche quand j’avais besoin d’un hébergement.

Ensuite, ma chaine a pris de l’importance et j’ai fait quelques séries vulgarisatrices.

Mais le ver était dans le fruit. Des personnes ont commencé à se dire que c’était un bon filon pour se faire connaître et vendre « leur came informatique ».

Mais je me suis aperçu rapidement que cela est un leurre. Outre le fait que se faire du pognon est un brin illusoire – en dehors des placements de produits – cela n’aide pas réellement Linux à percer dans le grand public.

Je sais qu’il y a quelques passionné(e)s qui apprécient le support vidéo pour mieux appréhender certains concepts, mais la plupart du temps, YouTube est devenu une nouvelle télé. La déconnexion de cerveau assurée. Autant dire qu’il est illusoire de croire que la percée potentielle du monde linux dans le grand public avance vraiment.

Le noeud du problème ? En dehors de gestionnaire de suivi de bugs, des forums, les développeurs n’en ont rien à faire de Youtube pour le codage. Est-ce un tort ? Sûrement pas.

Youtube est devenu au fil des années un Twitter bis, un réseau à clash. C’est ainsi qu’il est identifié, et cela ne risque pas de changer de si tôt.

Je ne dis pas qu’ignorer Youtube est la meilleure des choses, mais dans l’état actuel, Youtube ne sert presque à rien pour faire avancer la cause du libre. C’est dommage. Un tel média aurait pu être utile… Mais son évolution le rend… inutile 🙁

Il y a un problème chronique en ce qui concerne la communication et le monde du libre. Youtube ne sera malheureusement pas une des solutions viables… Du moins, par pour le moment !

Entre les vidéastes qui ne peuvent plus produire leurs vidéos que via des financements participatifs et récurrents, les placements de produits plus ou moins déguisés, et la course aux propos en dessous de la ceinture qui devienne la norme, Youtube va-t-il s’en sortir vivant ?

Allez à la prochaine pour la suite de la série 😉

En vrac’ de fin de semaine…

vendredi 8 septembre 2017 à 15:14

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac.

Côté logiciel libre, informatique et internet ?

Côté culture ?

Bon week-end !

Le monde du libre actuel part en couilles ? Épisode 3 : la déconnexion du monde des développeurs et de celui des utilisateurs…

jeudi 7 septembre 2017 à 20:29

À l’origine, l’épisode 3 devait avoir un sujet tout autre, mais c’est suite à une engueulade avec des personnes qui ont pour métier de rédiger des applications que cet article impromptu m’est venu sur le clavier. Il faut dire aussi que j’étais réveillé depuis 4 h 30 du matin, et que le manque de sommeil m’avait rendu chatouilleux 🙁

Car j’ai constaté la déconnexion croissante entre le monde des développeurs et celui des utilisateurs. Comme deux clans qui fourbiraient leur armes pour se taper dessus à la moindre occasion au lieu de collaborer en toute intelligence.

À l’origine, cet épisode devait être le cinquième et qui va sûrement devenir le sixième, mais j’ai décidé de l’avancer. J’en reprends une partie pour cet article, même si l’épisode cinq approfondira un autre aspect. Le monde du libre a fait d’énormes progrès depuis la fin des années 1990 et le début des années 2000. Installer une imprimante ne nécessite plus de sacrifier un poulet en psalmodiant des vers dans une langue obscure.

C’est du « plug’n’play » au sens entendu dès le milieu des années 1990 : « branche et ça fonctionne »… Du moins en théorie 😀

Ce qui a été oublié par la partie développeur du monde du libre, c’est que l’augmentation du nombre d’utilisateurs entraîne automatiquement l’arrivée d’une nouvelle génération : celle qui n’a pas forcément le réflexe de se plonger dans une documentation plus ou moins touffue, plus ou moins illustrée, plus ou moins absconse.

Que des RTFM, des « tu as lu tel man » ou « tu as lu telle page de wiki », ça ne passe plus trop. Il restera toujours des personnes curieuses. Mais il ne faut pas oublier que l’humain est un animal paresseux.

Qu’optimiser ses efforts pour en avoir le plus possible avec le minimum d’actions est son moteur.

Cela ne me gène pas de me plonger durant de longues minutes dans des dizaines de pages de documentation pour aider des personnes qu’elles soient sur LinuxMint, Archlinux, Manjaro, Solus voire Mageia (et oui, il faut savoir faire preuve de sacrifice).

Mais autant j’apprécie de mettre sous ma souris des distributions pour barbus dont l’attribut pileux descend jusqu’aux chevilles, autant j’apprécie des produits largement plus abordables.

Abordables sur le plan ergonomique ou sur le plan purement pratique. Je n’oublie pas que j’ai été un débutant. Que j’avais la trouille de faire une connerie à la moindre commande entrée sur mon clavier. C’est ce que semble oublier une partie des développeurs… Une amnésie étrangement bienvenue ?

C’est bien beau de vouloir gagner 15 millisecondes dans un moteur de jeu afficher un modèle 3D. Mais si personne n’utilise le moteur de jeu, ça sert à quoi ? C’est la même chose pour les distributions GNU/Linux.

Je reviendrai dans un épisode ultérieur sur un point faible du monde libre, les applicatifs. Mais pour en revenir au sujet de cet article, une partie des développeurs semble se couper du monde des utilisateurs.

Les dépots tiers sont des sources d’emmerdes potentielles. Que ce soit les PPA, AUR ou les dépots tiers d’autres distributions, il y aura toujours un moyen de foutre la merde.

Oui, l’offre centralisée proposée avec des interfaces à la « Logiciels » de Gnome, « Discover » de Plasma, la « Boutique » d’Ubuntu Mate ou encore Pamac pour Manjaro (pour citer les premiers exemples qui me viennent à l’esprit) partent de bonnes intentions.

Une personne qui a un tant soit peu de bouteille aura appris à son corps défendant qu’il ne faut pas faire n’importe quoi avec. Mais une personne qui débute risque peut-être de mal faire sans le vouloir. Le retour de bâton sera violent.

Pour un technophile qui a fait des sauvegardes – allez donc expliquer cela à un utilisateur qui n’a pas envie d’apprendre à utiliser un ordinateur – s’en sortira. Mais un « lambda » ou un « michu », ce sera pour lui l’occasion de dire : « C’est quoi cette merde ? Réinstalle-moi Windows. Au moins, ça fonctionne ! »

Je ne blâmerai pas cette personne. Je l’envierai même par moment. Je dois dire qu’au moment où je rédige ce billet, l’envie de bazarder mon installation d’Archlinux pour installer MS-Windows 10 et ne plus avoir à entendre parler des guerres intestines du libre me tente un peu.

Cependant, devoir me taper l’installation de l’antivirus, de l’anti-espiogiciel, d’un outil à la CCleaner, de devoir récupérer la totalité de ma logithèque en version MS-Windows me fait reculer.

Donc, pour conclure cet article : messieurs et mesdames qui êtes toute la journée en train de développer du code, n’oubliez pas que l’utilisateur final qui sera peut-être votre cible un jour ou l’autre n’en a rien à faire de la beauté du code.

Tout ce que cette personne veut, c’est une informatique presse-bouton pour aller voir les dernières concetés de la starlette de la TV Réalité à la mode.

La suite ? Au prochain épisode 🙂

En vrac’ musical…

mardi 5 septembre 2017 à 18:11

Un petit billet en vrac’ musical proposé à l’arrache, l’actualité dans ce domaine semblant être stakhanoviste.

C’est tout pour aujourd’hui, et c’est déjà pas mal 🙂

Redcore GNU/Linux : un nouvel espoir pour les « Gentoo binarisées » ?

lundi 4 septembre 2017 à 15:52

Oui, je sais, rien que dans le titre, il y a un oxymore : Gentoo et binarisée. Le slogan de Gentoo Linux, c’est « Use the source Luke ». Outre le clin d’oeil à Star Wars, la Gentoo Linux (comme sa cousine la Funtoo Linux), c’est « utilise le code source » pour le moindre logiciel).

Il y a bien des bases Gentoo Linux précompilées, comme la Sabayon Linux qui n’est plus que l’ombre de ce qu’elle a été à sa grande époque. Pour les professionnels qui n’ont pas peur de la ligne de commande, il y a la Calculate Linux.

Pour les personnes qui cherchent une Gentoo précompilée avec un gestionnaire de paquets graphique sans avoir une distribution qui est en mode de publication automatique – et peu importe si l’installateur démarre ou pas comme pour la Sabayon 17.04 – il ne reste plus grand chose à se mettre sous la souris… Si, un espoir, la RedCore GNU/Linux !

La RedCore Linux, c’est un peu comme la Calculate Linux, une Gentoo précompilée. Descendante de la Kogaion, elle est uniquement à destination bureautique et se concentre sur le bureau LXQt. J’avoue que je ne comprends pas le choix de l’environnement de bureau, sûrement un effet de mode. Elle semble être uniquement disponible en 64 bits.

Elle propose aussi un embryon de gestionnaire de paquets en mode graphique du nom de Sisyphus, qui est une surcouche graphique à l’outil du même nom.

J’ai donc décidé de voir ce que proposais la suite de la Kogaion. J’ai fait chauffer wget pour récupérer l’image ISO dénommée 17.08 – pour août 2017 ? – et mon ami VirtualBox a pris la relève.

fred@fredo-arch ~/Téléchargements/ISO à tester % wget -c http://mirror.math.princeton.edu/pub/redcorelinux/iso/Redcore.Linux.1708.LXQT.amd64.iso
–2017-09-04 11:12:41– http://mirror.math.princeton.edu/pub/redcorelinux/iso/Redcore.Linux.1708.LXQT.amd64.iso
Résolution de mirror.math.princeton.edu… 128.112.18.21
Connexion à mirror.math.princeton.edu|128.112.18.21|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 2514378752 (2,3G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « Redcore.Linux.1708.LXQT.amd64.iso »

Redcore.Linux.1708. 100%[===================>] 2,34G 3,11MB/s ds 14m 58s

2017-09-04 11:27:39 (2,67 MB/s) — « Redcore.Linux.1708.LXQT.amd64.iso » sauvegardé [2514378752/2514378752]

Dans la machine virtuelle VirtualBox, j’ai demandé à ce que le disque dur utilisé soit de taille fixe et non agrandi à la demande. À noter que seul l’anglais et le roumain sont supportés la session live.

J’ai utilisé le compte utilisateur redcore (mot de passe redcore) pour la suite. Quand j’ai cliqué sur l’installateur, le mot de passe root m’étant demandé, il est simple : root 🙂

L’installateur n’est autre que ce bon vieux Calamares. Autant dire qu’ici c’est du clic, clic, clic et on attend. J’ai pris les options par défaut.

Le récapitulatif :

L’installation a été commencé à 12:50 PM dans la machine virtuelle et s’est terminée à 01:27 PM, soit environ 37 minutes…

Au démarrage suivant, après m’être connecté, j’ai lancé l’interface graphique de Sisyphus. Puis j’ai demandé la recherche de mises à jour. L’outil s’est occupé de tout. Ce qui a demandé environ une dizaine de minutes, seul Qemu et quelques paquets liés à KDE étant traités.

J’ai décidé ensuite de lancer VirtualBox pour voir ce que donne.

Il ne faut pas oublier que c’est un projet assez jeune. Si on regarde sur le wiki, on apprend que le projet aligne pour le moment – début septembre 2017 – un peu plus de 1500 paquets. Soit largement autant, voire plus que certains projets vieux de plusieurs années. Il faut dire qu’avoir comme base les dépôts de Gentoo Linux, ça aide franchement.

Parmi les points négatifs, mis à part le choix de LXQt et la petitesse de la logithèque ? C’est à mes yeux un projet prometteur et qui permet d’avoir une base Gentoo Linux précompilée avec un embryon d’interface graphique et qui semble plus soutenu que Sabayon.

À suivre de près !