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FredericBezies

source: FredericBezies

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Flatpak, l’avenir de mon arrière-grand-mère pour l’empaquetage logiciel pour Linux ?

jeudi 4 octobre 2018 à 13:23

Avant que des personnes hurlent au « putaclic » avec le titre de l’article, je tiens à rappeller que je n’ai aucune régie publicitaire qui affiche des panneaux en 4 par 3 😀

Donc, l’appat du gain n’est pas derrière cet article sur lequel j’exprime mon point de vue sur ce format de paquet universel en ce début octobre 2018. Format universellement reconnu par les principaux acteurs du monde linuxien, sauf un, Canonical. Comme d’habitude, devrait-on dire ?

Dans un article dithyrambique, GnomeLibre.fr nous affirme que le format flatpak, c’est l’avenir…

Bien entendu, Gnome-Libre a défendu bec et ongles ce format qui est la réinvention du .app d’Apple en rajoutant une dose de « bac à sable » pour sécuriser l’ensemble.

En gros, on prend le logiciel, ses dépendances, on met le tout dans une répertoire. Non seulement, ça bouffe de la place – même en réinventant le principe des bibliothèques partagées via le principe des runtimes – mais ça revient à une énième réinvention de l’empaquetage classique… En beaucoup plus lourd… Mais sécurisé, c’est le plus important !

Dans cette vidéo où je parlais de la Fedora 29 Silverblue bêta – qui se veut être une démonstration du flatpak pour tous les logiciels – je me suis heurté à un problème de taille : le poids des logiciels à récupérer.

Une fois le runtime – vous savez la réinvention des bibliothèques partagées – téléchargé, les logiciels sont moins lourd à récupérer… Mais cela donne toujours des logiciels plus lourd qu’un paquet classique, compilé pour la distribution. Principe qui a fonctionné depuis le début des distributions GNU/Linux en 1992-1993.

Comme je l’ai dit en vidéo, sans une connexion qui envoie du pâté et un espace de stockage assez important, vous vous retrouverez vide à tirer de la langue pour gérer l’ensemble.

Mais il y a un autre gros problème, en ce début octobre 2018, c’est la faiblesse en nombre de logiciels disponibles dans ce format.

Allez donc sur l’annuaire principal, à savoir Flathub. Et on apprend qu’il n’y a que 412 logiciels au moment où je rédige cet article.

Si on sort les composants de Gnome (57 réponses), de KDE (31 réponses) – cf les captures d’écran ci-après – on retombe dans les logiciels souvent disponibles dans les dépôts classiques des distributions GNU/Linux. C’est ici que se trouve le noeud du problème, et qui me fait dire que les paquets universels sont en partie la réponse à une limite du modèle des fixed releases pour les environnements bureautiques : la fraicheur qui devient rapidement une odeur de naphtaline intense.

Avant que l’on me dise que je suis un « fanatique de la fraîcheur », je répondrai simplement ceci : c’est tout de même mieux d’utiliser un logiciel dont les développeurs maintiennent le support en amont.

Il y a des fixed releases assez souples sur le plan de montée en version de logiciels si nécessaire, comme la Fedora et d’autres qui sont carrément psychorigides comme la vénérable Debian.

On va me dire que je prèche encore pour le modèle rolling release et donc pour des projets comme Manjaro Linux. Je considère qu’en dehors des personnes ayant une connexion minuscule, les postes de collectivités privées ou publiques et les serveurs qui nécessitent de n’être touché qu’une fois tout les 36 du mois, la fixed release n’a plus trop de justification.

Mais qu’est-ce qui est le plus propre au final ? Une mise à jour au fil de l’eau ou rajouter des technologies comme les paquets universels ou des dépôts tiers divers et (a)variés style ppa pour avoir certains outils un brin plus frais ?

À vous de voir !

N’est-il pas trop tard pour Haïku et d’autres hobbyOS ?

lundi 1 octobre 2018 à 18:59

Qu’on ne se méprenne pas. J’ai toujours gardé pour BeOS et sa famille un coup de coeur technique. Je me souviens des heures que j’ai passé sur BeOS 4.5 que j’avais acheté à l’époque et sur lequel je me calmais les nerfs quand le MS-Windows de l’époque, le 98 SE commençait à me faciliter le transit intestinal.

C’est avec cet OS que j’ai commencé ma longue série de billets « Mémoires de Vieux Geek » en août 2012, il y a déjà 6 ans.

J’ai toujours été très intéressé par les différentes préversions d’Haïku. Mais je me dis que la bêta 1 de Haiku R1 qui arrive près de 6 ans après la dernière alpha me donne l’impression d’arriver trois ans trop tard. Non pas que la bêta soit inintéressante, mais BeOS, c’est la fin des années 1990 et le début des années 2000.

Même s’il y a eu la courte aventure Zeta aux alentours de 2005 à 2007, la base Be est depuis longtemps obsolète sur de nombreux plans.

Peut-on imaginer un OS qui en 2018 ne propose pas de multi-utilisateurs ? Qui proposent une version compilée avec gcc 2.7 (?) alors que gcc 8.2.1 est la dernière version en date au moment où je rédige ce billet début octobre 2018.

La dépêche parue sur Linuxfr montre le travail fait depuis la version alpha4 et c’est impressionnant.

J’ai pu testé rapidement l’ensemble dans une machine virtuelle. Résultat des courses : impossible de la faire démarrer dans VMWare, dans Qemu c’est la merde au niveau du réseau. Dans VirtualBox, il a fallu que je prenne une autre carte que celle définie par défaut pour avoir du réseau.

Oui, c’est une version bêta, mais elle arrive trop tard comme je l’ai précisé un peu plus haut. J’ai fait une capture d’écran que je trouve anachronique. Une interface qui est celle de BeOS avec une version de développement de LibreOffice… Un mélange assez anachronique.

Est-ce à dire que j’ai perdu tout intérêt pour ce projet ? Non, mais autant j’admire son développement, autant je me dis que tous les efforts utilisés dans ce projet serait peut-être mieux employés ailleurs.

Avant qu’on me sorte le couplet sur la liberté des personnes, je ne répondrais que par la phrase – apocryphe – attribuée à Manon Roland – « Ô liberté, que de crimes on commet en ton nom ! »

Je ne nie pas que les personnes soient libres de faire ce qu’elles veulent. Mais il faut savoir être parfois raisonnables et « laisser les morts ensevelir leurs morts » pour citer un verset de l’Évangile selon Luc. Haïku est un projet intéressant mais en dehors de la prouesse technique, quel intérêt dans l’absolu ?

Développer des HobbyOS, pourquoi pas ? Mais ne faudrait-il pas mieux se concentrer sur les projets existants et savoir comment apporter de l’aide qui pourrait être franchement appréciée qui souffre d’un manque de main d’oeuvre criant ?

Ce ne sont que des simples questions que je pose. Je sais très bien que je n’aurai sûrement aucune réponse, mais soyons honnête : n’est-il pas plus important d’avoir des applicatifs qui pourraient concurrencer ergonomiquement et techniquement les grands noms du logiciels non-libres pour démocratiser réellement le libre auprès du grand public ?

J’espère simplement pour Haïku que sa bêta 2 sortira avant 6 ans… Avec un début de support du multi-utilisateurs, cela serait bien, non ? 🙂

Guide d’installation d’Archlinux, version d’octobre 2018.

lundi 1 octobre 2018 à 10:31

Voici la cinquante-neuvième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de septembre 2018.

Note : des versions plus dynamiques sont disponibles sur mes espaces github et framagit.

Pour les captures d’écran, je suis parti d’une image ISO intermédiaire créée avec l’outil Archiso. Au moment où j’envoie l’article en ligne, le 1er octobre vers 10 h 35 du matin, l’ISO d’octobre 2018 n’est pas encore disponible.

Si vous avez besoin d’une image ISO en 32 bits, le projet archlinux32 vous en proposera une.

Côté environnements : Gnome 3.30.1, Plasma 5.13.x, Xfce 4.12.0 et Mate-Desktop 1.20.3 en gtk3, Cinnamon 3.8.9 et Deepin 15.7. Sans oublier le rajout des microcodes pour AMD et Intel.

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 4.0 à compter du mois de mai 2016.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Rester sur Youtube, oui, mais pour combien de temps encore ?

dimanche 30 septembre 2018 à 13:57

Je suis inscrit sur Youtube depuis juin 2008. Autant dire que j’ai connu le site d’hébergement de vidéo avant l’explosion des PewDiePie, Squeezie, Cyprien ou encore Norman et EnjoyPhoenix.

Avant que le réseau ne devienne une télévision numéro 2, avec ses chaines cancers digne des productions de Cyril H. avec des chaines à la Studio Bubble Tea ou Swan The Voice pour ne citer que les deux premiers noms qui me viennent à l’esprit.

Au moment où j’écris cet article, je suis arrivé à un peu moins de 4600 abonné(e)s.

Ce qui est assez gros pour le youtube linux francophone, surtout que j’ai décidé de rester dans un marché de niche, celui de l’informatique libre. Je n’ai jamais cherché à faire de l’audience à tout prix, juste à être dans un esprit de partage de connaissances. La monétisation de ma chaîne ? Je l’ai déjà exprimé plusieurs fois, c’est la fin de l’indépendance du contenu.

Même si mes finances ne sont pas toujours au beau fixe, je ne suis pas comme Ésaü qui vendit son droit d’aînesse contre un plat de lentilles. Désolé pour la référence biblique, mais c’est la première qui m’est venue à l’esprit.

En clair, je ne vais pas vendre le contenu de ma chaîne à des annonceurs qui ne regardent que le nombre d’abonné(e)s pour présenter tout et n’importe quoi, faisant parfois un hors-sujet monstrueux. Je n’apprécie pas cette version commerciale de Youtube. Servir d’homme de paille – ou d’osier – pour des marques contre quelques dizaines d’euros par mois, même si mon compte en banque m’en remercierait, c’est pas mon truc.

Un homme de paille, ça finit toujours par partir en fumée… D’ailleurs si vous ne connaissez pas la version d’origine du film « The Wicker Man » sorti en 1973, je vous la conseille 🙂

Fermons cette parenthèse. La question qui se pose est de rester sur Youtube, oui mais pour combien de temps ? Il y a des alternatives qui pointent le bout de leurs museaux, mais qui ne bénéficie pas d’une notoriété comme celle de Youtube.

On peut citer Rutube (uniquement en écriture cyrillique), Bitchute, Peertube (encore faut-il trouver une instance solide) pour rester dans ce qui peut concurrencer à terme Youtube. Sans oublier SolidTube qui permet de contrer la censure – parfois injustifiée – de Youtube.

Pour la petite info, voici mes pages bitchute et solidtube. Les deux ayant été ouvertes suite aux événements récents qui m’ont touchés.

Comme je l’ai expliqué dans cette vidéo postée le 30 septembre 2018, je ne resterai pas éternellement sur Youtube. Au début et jusqu’en 2015 environ, elle m’a servi de plateforme pour les vidéos qui illustraient mes articles de blog. J’ai décidé ensuite de la développer un peu plus, rajoutant des rubriques pûrement vidéos, comme la série des « Dis Tonton Fred » pastilles de 2 à 10 minutes sur des points précis de l’informatique personnelle.

Je compte alimenter mes hébergements alternatifs avec certaines vidéos qu’elles soient techniques ou pas.

Avec à terme – de combien de temps, je l’ignore – de laisser en plan la chaine youtube qui aura bien rempli son cahier des charges.

Dommage que la volonté de certains youtubeurs de ne pas pratiquer une politique de modération des commentaires aient laissés proliférer les fouteurs de merde. Ce qui me rassure, c’est qu’un jour les dits fouteurs de merde seront lassés des personnes qui les protègent et les attaqueront.

Ce jour là, je serai dans ma chaise, en train d’éviter de m’étouffer avec le popcorn dont je ferai une consommation excessive. Tout vient à point à qui sait attendre… Et je serai d’une patience infinie dans ce domaine.

J’avoue que j’aime bien ce verset du Dhammapada, que l’on peut lire au début du texte :

Si nous parlons ou agissons avec un cœur et un esprit souillés,
Alors la souffrance s’ensuivra
Aussi inévitablement que la roue du chariot
Suit la trace des sabots du bœuf qui le tire.

Comprenne qui voudra 🙂

En vrac’ de fin de semaine…

samedi 29 septembre 2018 à 12:00

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac… I

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Bon week-end 🙂