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FredericBezies

source: FredericBezies

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Au secours, les apprentis sorciers reviennent sur Archlinux…

vendredi 4 juin 2021 à 18:55

À moins que cette engeance putride fut toujours présente et qu’elle était restée sous le niveau de détection de mon radar ?

Dans un précédent article, je parlais de la migration douloureuse de Pacman envers certains outils enrobant soit pacman, soit la libalpm qui contient le coeur du gestionnaire de paquets. La victime la plus visible étant pamac-aur (le port de Pamac sur Archlinux) qui est désormais inutilisable jusqu’à ce que le développeur rende disponible une version compatible.

Mais cela n’a pas empêché des personnes qui auraient besoin de réfléchir et de lire un peu la documentation abondante d’Archlinux de proposer des solutions qui flingueront à coup sûr une installation.

J’avais déjà parlé de la solution complètement conne de bloquer la version de pacman proposée sur le forum de la Garuda Linux.

Mais c’était sans compter que le même conseil a été donné sur le forum de la RebornOS, un autre projet dérivé d’Antergos et aussi imbuvable que l’original. Avec des solutions un peu plus intelligentes comme l’utilisation de tkpacman (si vous voulez une interface qui fait penser à celle de MS-Windows 95), voire Bauh.

Mais le comble de la connerie – et je ne m’excuserai pas pour la crudité du terme utilisé – j’ai pu le voir sur le rapport de bug que j’ai ouvert.

Je vous laisse admirer la capture d’écran pour montrer le niveau de bêtise – oui, j’ai une limite mensuelle de mots grossiers, donc je l’économise – de la méthode proposée. Je n’ai rien anonymisé, étant donné que le rapport est public ainsi que les commentaires qui suivent.

En gros ?

  1. On récupère un paquet au format RPM pour la Fedora Linux 35.
  2. On récupère le fichier .so qui va bien
  3. On copie la bibliothèque – qui ne sera pas gérée par le système – dans le répertoire /usr/lib

En gros, on greffe une tête de yak sur un corps de chien… Ça ne peut que foutre la merde. Bref, vous comprendrez que quand j’ai vu ça, j’ai eu envie de hurler très fort.

Même reddit a été contaminé par des conneries – tant pis pour mon quota de grossièreté – du genre « On fait comment pour rétrograder pacman ? »

Autant dire que je vais peut-être recevoir des demandes d’aide suite à des tentatives de rétrogradation de pacman… Ma réponse sera simple et tiendra en quelques mots : « Vous avez joué avec le feu, maintenant débrouillez-vous ! »

Pacman 6.0, un coup de pied dans les « roustons » des ArchJaro ?

mardi 1 juin 2021 à 16:45

Comme en moyenne une fois par an – même si la dernière fois remonte à octobre 2019 – le gestionnaire de paquets d’Archlinux du doux nom de pacman, connaît une mise à jour majeure.

Dans l’article, je parlais des problèmes de compatibilité avec un outil de « haut niveau », pamac. En effet, la migration de la version 5.1 avec la 5.2 avait mené à l’ouverture de deux bugs.

[…]
Cela a été aussi un passage douloureux pour l’excellent pamac. Après deux rapports de bug, un concernant la compilation, l’autre concernant l’utilisation, le gestionnaire de logiciels est compatible avec pacman 5.2.

Autant dire que grâce à la grande gueule que je suis et qui est détesté par une partie du monde libre francophone, certaines des personnes en question pourront continuer à utiliser une manjaro ou une base archlinux avec pamac sans prise de tête. Du moins, à la prochaine version stable, le paquet pamac-aur-git que je maintiens étant fonctionnel 🙂
[…]

Cette fois la migration est un peu plus douloureuse. Sur le rapport de bug que j’ai ouvert, le développeur qui répond au pseudonyme de Guinux est assez clair, je le cite :

The port to libalpm 13 is not trivial and I don’t have a time ATM to do it. Be patient.

On peut traduire ainsi :

Le port vers libalpm 13 n’est pas trivial et je n’ai pas de temps en ce moment pour le faire. Soyez patients.

Toutes les versions proposées de pamac sur AUR sont concernées. Et surtout, cela montre la fragilité des archjaro : des distributions reprenant en plus de pamac les outils de bas niveau (comme les outils de détection matériels mhwd et leur interface du nom du gestionnaire de paramètres Manjaro) sont cassées pour cet outil important.

En avril 2020, je parlais de ce genre de créatures hybrides qui finissaient toutes par mourir. Les principales ?

Et c’est sur un fil du forum de cette distribution que j’ai vu qu’on proposait de commettre une énorme erreur : bloquer la montée en version de pacman tout en laissant les autres logiciels se mettre à jour.

Je cite :

It might be possible to add pacman to IgnorePkg until this one is fixed, requires manual work though.

Que l’on peut traduire par :

Il pourrait être possible d’ajouter pacman à IgnorePkg jusqu’à ce que celui-ci soit corrigé, mais cela nécessite un travail manuel.

C’est surtout une énorme bêtise… Oui, j’aurai pu utiliser le mot commençant par c, c’est de ce niveau.

Le wiki d’archlinux précise en toute lettre que les mises à jour partielles ne sont pas supportées. Je cite donc le wiki en question :

Arch Linux is a rolling release distribution. That means when new library versions are pushed to the repositories, the developers and Trusted Users rebuild all the packages in the repositories that need to be rebuilt against the libraries. For example, if two packages depend on the same library, upgrading only one package might also upgrade the library (as a dependency), which might then break the other package which depends on an older version of the library.

That is why partial upgrades are not supported.

Que l’on peut traduire par :

Arch Linux est une distribution de type « rolling release ». Cela signifie que lorsque de nouvelles versions de bibliothèques sont poussées dans les dépôts, les développeurs et les utilisateurs de confiance reconstruisent tous les paquets dans les dépôts qui doivent être reconstruits pour les bibliothèques. Par exemple, si deux paquets dépendent de la même bibliothèque, la mise à niveau d’un seul paquet pourrait également mettre à niveau la bibliothèque (en tant que dépendance), ce qui pourrait alors casser l’autre paquet qui dépend d’une ancienne version de la bibliothèque.

C’est pourquoi les mises à niveau partielles ne sont pas prises en charge.

On peut se passer de pamac, mais pas de pacman qui lui est un outil système et qui doit être mis à jour quoiqu’il arrive.

Vous comprenez maintenant pourquoi j’avais descendu en flamme Garuda Linux et pourquoi je la déconseillais.

Le conseil lu sur le forum ne fait que confirmer que les personnes derrière le projet n’ont pas toute conscience de la possibilité d’exploser une installation en vol avec ce genre de pratiques. Mais, bien entendu, je dis cela, mais je dis rien au final.

Que sont devenues les distributions GNU/Linux de 2016, cinquième épisode, juin 2016.

mardi 1 juin 2021 à 00:00

Après un bilan d’avril et mai 2016 assez bizarre, quel va être le bilan de juin 2016 ?

Bilan : sept projets, deux morts (Antergos et Arquetype CRT), Manjaro Linux intégré dans le projet Artix. Reste donc 5 projets sur 7. Ce qui est une bonne nouvelle pour un bilan. On est donc avec un taux de survie de 71,4%.

Oui, ce billet n’est pas très long, mais il faut dire que je commençais déjà à sentir poindre l’idée que de batailler comme des chiffonniers sur les distributions, ça ne menait pas à grand chose au final.

Ma dé-GAFAM-isation… Quel bilan au bout de 4 ans et demi ?

dimanche 30 mai 2021 à 16:45

En octobre 2016, je publiais un billet intitulé : « Ah, la dé-GAFAM-isation… Plus facile à dire qu’à faire :(« . Depuis, pas mal d’eau a coulé sous les ponts comme on dit, et j’ai voulu faire un bilan de ma dé-GAFAM-isation.

À l’époque, ma position était la suivante :

Faisons le bilan. Côté abandons :

Diaspora* ? Je l’ai quitté en juin 2020, m’apercevant qu’on tournait en rond et je partageais aussi le constat d’Arpinux sur ce que devenait le réseau social décentralisé.

J’ai honteusement ouvert un nouveau compte chez Facebook (une dizainz d’années après la fermeture du premier compte), pour une simple et bonne raison : voir d’autres personnes que des geeks rotant leurs sodas et leurs pizzas. Oui, je pousse un peu la caricature, mais qui aime bien châtie bien.

Pour tout ce qui est Google : abandon de l’agenda pour un Davical auto-hébergé sur un Raspberry Pi 2. Pour la musique, j’ai migré de Google Music à sa mort vers Youtube Music. Google Plus a été mis à mort en 2019.

Sans oublier l’arrêt de publication de vidéos sur Youtube au profit des instances peertube.fr et tux’n’tube. Pour plus de détails, je vous renvoie à l’article des deux ans datant de novembre 2020.

Le reste n’a pas bougé, même si j’envisage fortement – j’ai un serveur qui héberge le blog et qui peut me laisser entrevoir l’hébergement d’une copie de ma musique en ligne en utilisant un service comme Funkwhale.

Projet à l’étude pour le moment. Je reviendrai sur ce sujet en temps et en heure. Ça sert d’avoir une connaissance qui est administrateur serveur et réseau de formation 🙂

Se débarrasser de l’ensemble des services des GAFAM n’est pas si évident que cela. Cela aurait pu être mieux. Mais je ne vais pas faire la fine gueule.

Faut-il faire des jeux moches pour apparaître rétro-ludique ?

dimanche 30 mai 2021 à 12:00

J’ai déjà pu dire plusieurs fois que je suis un amateur de rétro-ludique. J’adore les vieux jeux MS-DOS (ou même les productions un peu plus récente), mais comme je l’ai déjà dit en février 2021 :

[…]
Mais pour moi, on est à la limite du pseudo-retro-gaming. Même si Nox Archaist est assez proche du vrai rétro-gaming, il manque un petit quelque chose… Difficile de dire quoi.

En tout cas, comme disait un célèbre animateur à une certaine époque : « Méfiez-vous des contrefaçons ».

En tout cas, une fois la mode du rétro-gaming passée, les vrais productions pour ordinosaures vénérables reprendront du poil de la bête 🙂

J’écris ce billet le 29 mai au soir pour une publication prévue dans les petites heures du 30 mai. Dans environ 3 semaines, le 22 juin, il y aura un anniversaire ludique important : celui de la publication de la version partagicielle d’un jeu qui a marqué son époque, « Quake ».

J’ai déjà parlé plusieurs fois de ce jeu qui m’a marqué et qui a lancé la mode des cartes accelératrices 3D. Principalement dans les articles suivants :

  1. Mai 2020 : GLQuake, la première version utilisant les capacités de cartes 3D à la 3Dfx
  2. Février 2019 : l’anecdote de la version castrée du niveau E2M6 qui était trop gros pour rentrer dans les clous de la taille maximale des niveaux.
  3. Février 2018 : l’histoire de l’ultime préversion du jeu qui contient des niveaux différents.
  4. Juin 2014 : un billet générique sur le jeu. Une vidéo est morte, mais ce n’est pas grave, au bout de 7 ans, ça peut se comprendre 🙂

Mais je n’apprécie pas vraiment les jeux qui ont un rendu moche, coupé à la hache sous prétexte de faire un hommage aux jeux de l’époque. DAns le côté mocheté intense, je demande le FPS « Dusk » sorti en 2018.

Rien que la bande annonce présente des modèles 3D dont les graphistes auraient eu honte à l’époque.

Il suffit de voir un jeu comme « Shogo MAD » – sorti en 1998 – pour avoir des modèles largement meilleur. Que dire de Quake 2 sorti fin 1997 ? À des années lumières de la mocheté suprême qu’est Dusk.

Sortir ce genre de titres avec ces graphismes qui ne correspondent en rien à ce qui était disponible en 1996-1997, c’est simplement se foutre de la gueule du monde. Si vous voulez avoir la vraie expérience des jeux 3D de 1996, il y a l’offre légale de GOG pour Quake.

Mais c’est bien connu, je dis ça, mais je dis rien 🙂