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FredericBezies

source: FredericBezies

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Les occasions manquées des distributions GNU/Linux.

mercredi 25 septembre 2013 à 11:07

Cyrille Borne, grand consommateur d’Orangina rouge à l’orange sanguine ou de Nutella (??), a déposé dans un commentaire sur un billet posté par Cep une vision assez sombre pour les distributions GNU/Linux. Voici la partie du commentaire en question qui parle justement de cet avenir.

Compte tenu du public qui va s’orienter dessus, je pense que les distributions grand public sont condamnées, on aura debian pour les gens comme moi, Arch pour les gens comme toi qui remplace Gentoo il y a quelques années, peut être une distribution grand public comme Ubuntu et encore. Moralité, Manjaro, trop petit, finira par crever. Les distributions en rolling release ça continuera à faire marrer les gens qui ont du temps à consacrer au paramétrage fin de la machine, jubiler d’avoir la dernière bibliothèque.

J’adore la pique sur les rolling releases, mais passons. Et je pense que Manjaro Linux a les reins plus solides que Cyrille ne l’estime.

Cependant, cela m’a fait penser à plusieurs occasions manquées plus ou moins récente dans le domaine des distributions GNU/Linux. Et précisément trois d’entre elles. Plus ou moins chronologiquement, Gobolinux, Frugalware Linux et la Linux Mint Debian Edition.

Gobolinux est (ou était ?) une distribution GNU/Linux avec une approche intéressante et novatrice. Remplacer la hiérarchie de fichiers standards et plus ou moins utilisés par les principaux systèmes unix et assimilés par une hiérarchie à la Microsoft Windows.

Ainsi, les programmes étaient stockés dans Programs. On pouvait trouver Xorg dans Programs/Xorg/, KDE dans Programs/Kde et ainsi de suite. Un système de liens permettant de tromper les logiciels en leur faisant croire qu’ils sont dans une hiérarchie classique du genre /bin, /etc, /dev, /usr, /home et compagnie.

Cependant, la sauce n’a pas prise. La dernière version officielle date de 2008… Soit le projet avance très lentement, soit il est sur le point de mourir.

Pour la Frugalware Linux, c’est une occasion manquée à cause d’un mal récurrent dans le monde du logiciel libre à la sauce GNU/Linux. La petitesse des équipes.

Née en 2004, cette semi-rolling release (car il y a des périodes de gel dûs à l’arrivée de versions stables), n’est plus supportée que par une petite équipe de développeurs et de contributeurs.

Elle est très puissante, et même si j’ai eu droit parfois à la malédiction de Frugal’hamon, comme à l’époque de la 1.8rc1, c’est une bonne distribution qui ne fait malheureusement pas assez de bruit pour être connue.

A moins qu’Archlinux soit devenue la référence dans le domaine des distributions semi-rolling et rolling release complet ?

Car il faut être honnête. Sans James Buren, Baste et quelques autres contributeurs, la distribution serait dans une mauvaise passe.

Parlons maintenant de celle qu’on peut dire que c’est l’occasion manquée de l’année 2012, la Linux Mint Debian Edition. J’en avais déjà parlé il y a un an.

Ce qui aurait pu être la base d’une distribution à part entière, en prenant son indépendance d’Ubuntu, se voit proposer de temps à autre un update pack, le 7ième au moment où j’écris cet article.
Soit 9 mois après le précédent pack

Autant dire que cela laisse l’impression qu’on rustine de temps à autre une distribution qu’on aurait jamais dû proposer. C’est dommage, car cela aurait permis à Linux Mint de s’affranchir des dates de sorties trop rapprochées de Gnome (Mars et Septembre) et de celle d’Ubuntu (Avril et Octobre) pour éviter que les distributions qui propose l’environnement Cinnamon ne soit obligé d’appliquer des patchs à la pelle.

Mais la politique serait de s’affranchir complètement du code de Gnome Shell pour la prochaine version de Cinnamon. J’attends pour voir.

J’aurais pu rajouter des projets comme fluxbuntu (morte vers 2008-2009) qui voulait proposer une ubuntu basée sur Fluxbox. Mais je me suis concentré sur les principales distributions.

Have The Moskovik : un très bon deuxième album !

mardi 24 septembre 2013 à 09:36

Have The Moskovik nous propose son deuxième opus, au titre tout aussi court que le premier : « Là où les idées vertes incolores dorment furieusement« .

Après le premier album « Une Simple Théorie des Glaces en Terrasse » (sortie en décembre 2011), le groupe sort avec le label Strandflat leur deuxième album.

Trois versions sont disponibles :

  1. Numérique uniquement avec une piste bonus
  2. Deluxe simple : numérique, CD et 33 tours
  3. Deluxe limitée : la deluxe simple avec un 45 tours contenant la piste bonus.

Les deux dernières étant disponibles courant novembre 2013.

Après le coup de coeur du premier opus dont j’avais parlé dans un billet en novembre 2012, j’ai voulu voir si l’alchimie qui était la moëlle du premier album était encore présente dans le deuxième opus.

Déjà, contrairement au premier album, la plupart des pistes ont des noms anglophones. Mais c’est un trompe l’oeil, il n’y a pas que de l’anglais :)

La première piste reprend le discours de Chaplin du « Dictateur », accompagné par un trio basse, guitare et batterie. Et se termine sur une rythmique de guitares saturés qui fait penser à du metal.

La deuxième piste « Vocalises » commence justement par des vocalises, suivi par une rythmique rapide, presque militaire, mais joyeuse malgré tout. Et continue avec un rythme post-rock matiné de metal « classique ». Quelques cris qui parsèment la piste. C’est une piste étrange limite « orgamisque » :)

La troisième piste « Bomb-a-lie » commence par ce qui ressemble à un reportage TV. On retrouve ensuite les sonorités mélangeant cordes et post-rock qui ont fait le succès du premier album.

« Une bouteille de lait » est la quatrième piste et reprend encore et toujours la même recette qui fait encore mouche. Cette fois, le texte est en français. Et il est assez intéressant, je vous laisse le découvrir :)

La cinquième piste renoue avec les titres anglophones. « Ten years from the second ». C’est un morceau à l’orchestration plus légère que les précédents, dont la puissance va grandissant.

La dernière piste officielle est la plus longue. Elle fait plus de 9 minutes. « Prove that you are not a robot ». La piste est très mécanique dans sa composition, en opposition complète avec le titre. Ce qui est prévisible. Le jeu de violon fait penser au courant électrique qui ferait justement fonctionner un robot.

Et la piste bonus ? Je vous laisse la découvrir… Je ne vous spolierais pas ce plaisir.

L’album est un mélange de piste en licence Creative Commons CC-BY-NC-SA, sauf la première qui est en CC-BY-NC-ND. Le deuxième album est toujours le plus dur à faire pour un groupe. Car il faut savoir transformer l’essai du premier. Et certains groupes se sont cassés les dents, comme « The XX » avec Coexist. Mais Have The Moskovik l’a évité, et c’est tant mieux !

J’avoue, j’ai craqué. Et la seule question que je me suis posé a été la version deluxe limitée ou la classique ? Je vous laisse deviner :D

En vrac’ rapide et plus ou moins libre ;)

vendredi 20 septembre 2013 à 22:46

Un petit en vrac’ pour tenir jusqu’à lundi ;)

Et maintenant, le moins libre ;)

Bon week-end !

Slackware Linux 14.1 beta : le retour de la vénérable ancêtre ? :)

mercredi 18 septembre 2013 à 18:50

Lisant distrowatch, j’ai eu le plaisir de tomber sur l’annonce de l’arrivée de la version béta de la Slackware Linux 14.1 beta. Comme quoi, distrowatch est utile par moment ;)

Parmi les morceaux de choix : noyau linux 3.10.12, lilo et grub2 en embuscade (dommage, j’aurais bien aimé grub2 par défaut), Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird 24, et la glibc 2.17.

J’ai donc récupéré une image ISO de développement pour tester cette distribution GNU/Linux qui existe depuis… 1993. Donc une des trois plus vieille avec Debian GNU/Linux (née en 1993) et Red Hat (née en 1994). Autant dire les vétérantes dans ce domaine hautement agité ;)

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://taper.alienbase.nl/mirrors/slackware/slackware64-current-iso/slackware64-current-install-dvd.iso
–2013-09-18 15:24:09– http://taper.alienbase.nl/mirrors/slackware/slackware64-current-iso/slackware64-current-install-dvd.iso
Résolution de taper.alienbase.nl (taper.alienbase.nl)… 98.158.153.254
Connexion vers taper.alienbase.nl (taper.alienbase.nl)|98.158.153.254|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 2443948032 (2,3G) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : «slackware64-current-install-dvd.iso»

100%[====================================>] 2 443 948 032 1,75MB/s ds 24m 51s

2013-09-18 15:49:01 (1,56 MB/s) – «slackware64-current-install-dvd.iso» sauvegardé [2443948032/2443948032]

J’ai ensuite créé une machine virtuelle Qemu pour tester la Slackware Linux 14.1 beta.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom slackware64-current-install-dvd.iso -no-frame --boot order=cd &

Inutile de présenter ce bon vieux installateur texte qui existe à peu près depuis la première Slackware Linux, qui est teinté années 1980, mais qui est fonctionnel. C’est le principal, non ? :)

Et le partitionnement ? Le bon vieux classique qui a fait ses preuves à savoir :

Pour éviter l’installation de presque 7,3 Go de logiciel (spécialement les traductions inutiles du groupe KDEI), j’ai fait une installation « menu ». Un peu plus long, mais au moins, cela évite d’installer des paquets inutilisés par la suite. Seul regret, lilo est encore et toujours le chargeur de démarrage par défaut… J’ai viré wicd-kde, comptant utiliser NetworkManager par la suite.

Pour des raisons pratiques, j’ai fait une installation personnalisée. J’ai viré les groupes D (développement), E (emacs), K (sources du noyau), T (TeX) et Xfce. J’ai voulu rester sur une Slackware Linux avec KDE SC 4.10.5.

Après l’installation, j’ai modifié le fichier /etc/profile.d/lang.sh, et j’ai modifié la valeur par défaut en fr_FR.UTF8, sinon, KDE nous fait un léger « caca nerveux »… Sans oublier le fichier /etc/slackpkg/mirrors pour récupérer les mises à jour au cas où il y en aurait. J’ai ensuite lancé le quatuor :


slackpkg update
slackpkg install-new
slackpkg upgrade-all
slackpkg clean-system

Pour avoir les derniers paquets et nettoyer la base installée. Par curiosité, j’ai tout de même forcé la main à grub. Après avoir enlevé lilo, j’ai entré les commandes suivantes :


grub-install /dev/sda
grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg

Grub propose l’affichage des deux noyaux « huge » et « generic » installé par défaut. Mais au moins, on peut utiliser grub en lieu et place de lilo facilement.

J’ai ensuite rajouté un utilisateur avec la commande adduser (en vérifiant que l’utilisateur est rajouté au groupe audio), puis je me suis occupé du lancement automatique de KDM. Le démarrage automatique automatique de KDM se faisant en rajoutant au fichier /etc/rc.d/rc.local : /usr/bin/kdm

Pour avoir les répertoires utilisateurs dans Dolphin ? Il m’a suffit d’ouvrir un konsole, et de taper : xdg-user-dirs-update

Pour « franciser » Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird, j’ai du télécharger les fichiers xpi correspondant. Et ne pas oublier de modifier la variable general.useragent.locale, disponible via about:config dans Mozilla Firefox, et via Preferences / Advanced / Config editor (comme montré dans la vidéo en dessous).

Et pour avoir Adobe Flash ? Je suis passé par le paquet disponible directement à l’adresse : http://www.slackware.com/~alien/slackbuilds/flashplayer-plugin/pkg64/14.0/

Je sais, c’est pas bien, mais au moins, on est paré pour la suite ;)

J’avoue que j’ai retrouvé avec plaisir cette bonne vieille Slackware Linux. Toujours aussi austère, mais toujours aussi robuste. Elle semble enfin faire un pas dans le futur en proposant d’installer grub2, même si Lilo est toujours le chargeur de démarrage par défaut.

Le seul regret ? L’absence d’une suite bureautique comme LibreOffice !

Sans trop m’avancer, la version 14.1 de la Slackware Linux sera encore un grand cru, et elle ravira les fans de distributions qui ne cèdent pas à la dernière mode. Car c’est une des rares grandes qui n’utilise pas systemd, comme Debian GNU/Linux ou sa fille Ubuntu.

Mercredi musical, deuxième partie : XII de Roger Subirana.

mercredi 18 septembre 2013 à 11:00

Voici donc le deuxième article de ce mercredi musical. Cela concerne un compositeur espagnol dont j’ai parlé longuement des oeuvres sur mon blog, Roger Subirana. J’avais déjà parlé de sa compilation, et de ses deux précédents albums, « Land Of Silence » et le sublime « Shedneryan »

Depuis 2012, Roger Subirana travaille sur un album XII, basé sur les 12 heures du cadran de l’horloge. J’ai déjà parlé du premier extrait de cet album, en mai 2012.

Très récemment, dans le but de boucler le budget et financer l’album, Roger Subirana a mis en place un financement participatif qui se terminera le 31 décembre prochain. Le but est de récolter 1800 € / 2400 $ d’ici là. La sortie est prévue pour février 2014.

Les sommes qu’on peut donner vont de 10 € / 14 $ à 200 € / 267 $. Il y a 6 paliers cumulatifs.

Autant dire qu’il n’y a que l’embarras du choix. A vous de voir, mais j’ai déjà fait mon don pour aider au financement de l’album.