PROJET AUTOBLOG


FredericBezies

source: FredericBezies

⇐ retour index

C’est officiel : acheter de la musique au format physique, c’est être un schnock !

lundi 20 juillet 2015 à 18:11

En janvier 2012 – que c’est vieux – je poussais déjà une gueulante sur la mort du format physique en terme de musique. C’est un extrait d’un article sur l’hypocrisie des lois britanniques en terme de « pompage » de CDs pour pouvoir écouter sa musique sur autre chose qu’une platine CD qui m’a fait sortir de mes gonds.

Je cite l’extrait en question :

[…]Quelque part, toute ces lois sont maintenant à quelques années près des combats d’arrière garde. Le succès d’Apple Music et des autres systèmes de streaming nous orientent vers un système de location de contenus qui devrait finir par s’imposer comme la référence en terme de consommation de ces derniers.[…]

Mon sang n’a fait qu’un tour. Outre le fait qu’on part sur une hypothèse qui peut très bien se casser les dents, comme jadis Yahoo Unlimited (vers 2005 – 2006), car je ne crois pas que l’écoute en flux soit l’avenir de la musique enregistrée, c’est une manière de dire que les personnes  qui aime à avoir une version physique d’un album sont des dinosaures pour rester gentil et dans les limites des propos sociaux.

J’ai connu trois changements de supports musicaux. Mon enfance a été bercée le duo 33 et 45 tours en vynile. Mon adolescence par les cassettes stéréos. Puis les CDs et enfin la musique dématérialisée.

Si je n’ai plus de cassettes stéréos – largement plus fragiles qu’un vynile ou qu’un CD – j’ai toujours plus d’une centaine de galettes pour tourne-disque et plus de 600 galettes plastifiées, dont certaines ont un âge assez avancé : 22 ans. C’est l’âge de mon édition originale de « Into The Labyrinth » des Dead Can Dance.

Quand je vais sur Bandcamp, ma source principale d’approvisionnement, un réflexe est de voir si l’artiste ou le groupe propose une version physique. Pourquoi ? Pour ne pas dépendre d’un ordinateur ou d’un smartphone pour écouter ma musique.

D’autres critères arrivent par la suite : pas plus de 5€ pour un album de moins de 5 pistes (sauf si les pistes en question dépassent les 6 minutes), pas plus de 12€ pour un album de 10 à 15 pistes, pas plus de 20€ pour un double CD.

C’est ainsi que sur ma collection d’environ 211 albums (au moment où je rédige cet article), environ 57,3% du total ont proposés des versions physiques.

Sur les deux photos qui suivent, il y a respectivement 64 et 57 albums. Soit un total de 121. J’ai dû en oublier un ou deux au passage, et un ou deux dont j’attends l’arrivée. Donc, au maximum 125 albums sur 211 ou 59,2% du total.

Je passe de coté les quelques 500 autres albums que j’ai, dont la totalité de la discographie d’Opeth, de Dead Can Dance (plus une demi-douzaine de bootlegs), la totalité de Led Zeppelin, 90 à 95% de la discographie de NiN (qui contient 28 références), etc…

Donc, le format physique, même s’il n’est plus au mieux de sa forme, est loin d’être mort et enterré.

L’avenir de la musique enregistrée sera multi-format ou ne sera pas.

« Passes By » de Grus Paridae : du bon rock progressif finlandais.

dimanche 19 juillet 2015 à 18:52

Il m’arrive d’être contacté de temps à autres par des groupes ou des musicien(ne)s sans que je sache coment ils ont réussi à me trouver. Autant les boites qui veulent me vendre des articles sponsorisés, ça me provoque une poussée d’urticaire, autant quand on me parle musique, j’ai tendance à prêter un oeil et une oreille plus attentive. Même si je n’accroche pas au contenu proposé, j’ai toujours la politesse de répondre. Certains domaines feraient bien d’en tirer une leçon…

Il y a quelques jours, j’ai reçu un courriel en provenance de Finlande (tiens, pourquoi cela me parle sur le plan informatique ?) d’un duo du nom de « Grus Paridae« . Les deux membres étant Petteri Kurki et Rami Turtiainen.

Le courriel en question indique que ce duo propose des créations pour les personnes appréciant Pink Floyd, David Bowie, Genesis ou encore Peter Gabriel. Ça commence déjà bien. Surtout quand comme moi, on considère que la période bénie du progressif, c’est la première moitié des années 1970 avec Genesis (version Gabriel), Yes, King Crimson, Pink Floyd pour le côté expérimental. Bref !

Le courriel est un peu « tardif » surtout que leur premier EP est sorti en mai 2014. Ayant pu accéder au kit de presse, j’ai récupéré les deux titres de l’EP en format mp3 320, qu’on peut écouter aussi sur Deezer ou sur Spotify.

Je dois dire que même si j’accueille agréablement les courriers musicaux, cela en m’empêche pas de rester objectif et de dire ce que j’en pense. L’EP est très court, une grosse dizaine de minutes.

Le premier titre « Passes By » nous accueille avec un bruit d’averse bienvenue, surtout en ce chaud mois de juillet 2015. La présence de corde me fait penser un peu au travail de Steven Wilson, époque « Insurgentes » et de « Grace For Drowning ».

C’est un morceau qui se laisse écouter, l’auditeur se laissant porter par la mélodie. La guitare électrique fait des envolées qui me font aussi penser à du Pink Floyd un peu énervé :)

La deuxième piste de ce trop court EP – car on sent que le groupe en question maîtrise ses créations et qu’on en voudrait un peu plus – est « Inheritance of Devotion ».

Ici, le titre est moins facile d’accès. On sent que le groupe a voulu se faire plaisir et joue l’expérimentation au maximum. Le rythme y est plus saccadé, les mélodies largement plus cherchées et expérimentales, à l’image de ce qu’à fait un groupe comme Magma avec le jazz.

C’est un bon départ, mais l’EP est un peu court et laisse un peu l’auditeur sur sa faim. C’est mon premier regret. Un deuxième regret : que le groupe n’ai pas – encore ? – saisi l’opportunité d’ouvrir une page sur Bandcamp pour pouvoir agrandir son auditoire potentiel.

Conclusion ? Un groupe à suivre de près, en espérant un EP plus « copieux » de leur part la prochaine fois.

« Objections » des Rotters Damn : du très bon folk-rock français.

vendredi 17 juillet 2015 à 09:57

En fouillant sur Bandcamp – et en étant très patient – on finit toujours par tomber sur des pépites. Bon, il faut de l’obstination, mais ça finit toujours par payer.

C’est ainsi que j’ai pu tomber sur le deuxième EP des Rotters Damn, « Objections ».

Sorti en décembre 2014, cet EP nous propose un musique folk-rock à tendance progressive. Même s’il n’y a que cinq pistes pour un peu plus de 22 minutes, on dépasse à chaque fois les 3 minutes des titres qui pullulent sur les médias non-interactifs comme la télévision ou la radio.

La première piste « Fight & Prayers » nous plonge dans un folk-rock qui envoie du lourd dès le départ. Le chanteur a une voix qui me fait penser à Tom Waits, mais moins en « cassée et éraillée ».

La deuxième piste « In The Highway » rajoute une composante country. Son intro fait penser à une scène de western. Il ne manquerait plus que le saloon et l’ambiance enfumée 😉

La troisième piste « Archaic Minds » est la piste la plus folk classique de l’ensemble. Elle est presque entièrement acoustique, avec la voix du chanteur qui fait passer des frissons dans le dos.

L’avant-dernière piste « Take Shelter » reprend le côté folk-rock développé dans les pistes précédentes. La montée en puissance est progressive. L’ultime piste de l’EP « We Never Know » est acoustique dès le départ, et termine la vingtaine de minutes en douceur.

L’EP est disponible en version numérique à prix libre sur Bandcamp. Si vous préférez – comme moi, le vieux collectionneur – les versions physiques, le groupe vend l’EP sur son site.

Bonne écoute !

Tanglu 3.0rc2, le retour gagnant d’une autre distribution GNU/Linux ayant le cul entre deux chaises ?

jeudi 16 juillet 2015 à 16:06

Il y a près de 18 mois, en février 2014, je parlais de la version 1.0 de la Tanglu en saveur KDE.

Alors que la Debian GNU/Linux Jessie devait sortir un peu plus d’an après la Tanglu, je concluais l’article ainsi :

[…]je pense qu’il est plus simple d’installer directement une Debian GNU/Linux Jessie (via une installation avec l’image KDE) et vous aurez un résultat plus propre que la Tanglu dont l’intérêt me semble très limité, mis à part le fait qu’elle propose une installation facilitée d’une Debian GNU/Linux testing. Et c’est tout dans l’absolu.

Encore une distribution qui ne révolutionnera pas l’univers de GNU/Linux sur le bureau :)

Via distrowatch, j’ai pu apprendre la sortie de la version 3.0rc2 de la Tanglu dite Chromodoris willani – et on critiquera les noms de codes à la mords-moi l’appendice caudal de Canonical après – et j’ai donc décidé de la récupérer pour voir si la distribution était toujours aussi peu utile dans l’absolu, surtout avec l’existant : Debian GNU/Linux avec KDE.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://mirror1.hs-esslingen.de/pub/Mirrors/releases.tanglu.org/chromodoris/rc2/tanglu-chromodoris-rc2-kde-live-amd64.hybrid.iso
–2015-07-16 11:21:48– http://mirror1.hs-esslingen.de/pub/Mirrors/releases.tanglu.org/chromodoris/rc2/tanglu-chromodoris-rc2-kde-live-amd64.hybrid.iso
Résolution de mirror1.hs-esslingen.de (mirror1.hs-esslingen.de)… 129.143.116.10
Connexion à mirror1.hs-esslingen.de (mirror1.hs-esslingen.de)|129.143.116.10|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 1241513984 (1,2G) [application/x-up-download]
Sauvegarde en : « tanglu-chromodoris-rc2-kde-live-amd64.hybrid.iso »

tanglu-chromodoris- 100%[=====================>] 1,16G 3,86MB/s ds 5m 43s

2015-07-16 11:27:31 (3,46 MB/s) — « tanglu-chromodoris-rc2-kde-live-amd64.hybrid.iso » sauvegardé [1241513984/1241513984]

Oui, vous avez bien vu 3,86 Mb/s. C’est plus rapide que d’habitude, ayant désormais un accès internet en VDSL2.

Dans les notes de publications, on apprend que le serpent de mer concernant l’installation en UEFI continue de faire des siennes (en gros, si vous avez de l’UEFI, passez votre chemin). Sinon, en suivant les notes de publications de la RC1, on apprend que le système propose systemd 221, un noyau linux 4.0, Plasma 5.3 et l’installateur Calamares 1.1.

Modulo la présence de Calamares et Plasma 5.x est partiellement disponible sur la Debian GNU/Linux Unstable au moment où j’écris cet article, le 16 juillet 2015, c’est ce que propose la future Debian GNU/Linux 9 alias Stretch.

J’adore déjà l’idée de prendre une base de Debian GNU/Linux testing et lui mettre dessus un environnement partiellement disponible sur la branche unstable de la Debian GNU/Linux…

Mais restons optimiste et voyons comment se présente la Tanglu 3.0-rc2.

Après le lancement, j’ai demandé à Calamares d’installer la Tanglu 3.0rc2. Et je suis tombé sur un superbe bug…

Impossible de choisir une autre localisation que en_US.UTF-8… Bug de Calamares ou de la distribution ? En tout cas, ça donne envie… On peut donc penser que le premier démarrage se fera en anglais américain quoi qu’il arrive… Cool, on voit la distribution bien testée avant d’être proposée au grand public… Ou pas !

À noter que Calamares propose une partition swap en partionnement automatique.

Au démarrage suivant, trois problèmes : KDE en anglais, et résolution pourrie, étant donné que les additions VirtualBox ne sont pas installées.. Ça continue à me plaire… Troisième problème ? Le fuseau horaire n’est pas pris en compte… Joie :)

J’ai donc décidé de capturer en vidéo la Tanglu 3.0rc2 fraichement installée pour vous montrer l’étendue du massacre…

Comme vous avez pu le constater, on peut se demander si les développeurs de la Tanglu ont suffisamment accès des testeurs autres qu’anglophone pour leur distribution. Outre le fait que j’ai pu reproduire le bug de l’installateur qui ne reconnait aucune autre locale que en_US au niveau des pré-réglages, c’est vraiment une boucherie à tous les étages :(

Une question me vient à l’esprit : pourquoi proposer une version de KDE qui n’est pas encore – au 16 juillet 2015 – proposée dans son entièreté par Debian GNU/Linux dans sa version unstable ?

Ma conclusion sera simple : si vous n’êtes pas anglophone, fuyez cette distribution. Au mieux, installez donc une Debian GNU/Linux testing, vous aurez quelque chose d’utilisable.

« The Moutain Ghost » de Kylver : Un LP plus que costaud.

mardi 14 juillet 2015 à 15:48

Dans un en vrac’ récent, j’ai abordé le premier album de Kylver. Ce groupe britannique est spécialisé dans le metal progressif instrumental, teinté de post-rock.

Sur le plan pratique, « The Moutain Ghost » c’est un LP assez court, presque un EP, car il n’y a que 4 pistes. Mais la durée le fait entrer dans la catégorie des LP, car les pistes vont de 6 à 14 minutes, pour un total d’un peu plus de 38 minutes. Autant dire qu’il y a de quoi se mettre dans les oreilles.

Chaque piste est très travaillée, et on sent que le groupe a pris le temps de ciseler chaque morceau. La piste la plus longue commence l’album.

L’intro de cette piste me fait penser à celle d’un titre de Black Sabbath, tiré de l’album « Dehumanizer » du nom de « After All (the dead) ». Après une douce introduction, le morceau rentre très vite dans le vif du sujet. Même si on peut dire que la piste est un brin répétitive, cela ne la dessert pas le moins du monde.

Les deux pistes suivantes respectent le schéma de la première, avec un montée en puissance progressive. Pour tout dire, les deux pistes se complètent très bien.

L’ultime piste, qui ne fait que 8 minutes est plus inspiré psychédélique, assez teinté des années 1970, époque reine des tendances progressives.

C’est un album que je pourrais conseiller aux amateurs de mélodies progressives, surtout si on apprécie le rock bien lourd et la metal progressif. Ce premier opus est très réussi. À vous d’écouter, maintenant :)