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FredericBezies

source: FredericBezies

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Mercredi musical, première partie.

mercredi 18 septembre 2013 à 10:33

Un mercredi musical assez chargé. Qui nécessite la rédaction d’un deuxième article plus long :)

Mais commençons par ce premier billet, un peu court, mais c’est normal :)

Et pour finir ce cours, un extrait du prochain album de Mazzy Star.

Openfunding : la version libre du financement participatif ?

mardi 17 septembre 2013 à 16:53

Kickstarter, Indiegogo ou encore Pozible et PledgeMusic sont quelques noms connus du financement participatif. Cependant, il existe aussi le financement participatif qui concerne le logiciel libre et apparenté.

Le site en question s’appelle OpenFunding. J’ai été contacté par son fondateur, et j’ai eu envie d’en savoir plus. Car ma curiosité avait été piquée.

J’ai donc pris contact avec Sylvain Le Bon qui a accepté de répondre à quelques questions que je lui ai posées.

Bonjour, pourrais-tu te présenter rapidement.

Grace à mon activité en tant que conseil en informatique durant 5 ans, j’ai eu l’occasion de voir comment s’organisait le développement de logiciels en entreprise. Et j’ai constaté que cela ne prenait pas en compte les besoins des utilisateurs, et que tout était décidé de manière un peu trop rigide.

Comment t’es venu l’idée de faire un financement participatif pour le libre ?

Ce qui m’a fait me diriger vers le logiciel libre, c’est sa conception, qui est selon moi la bonne : inutile de réinventer la roue, partager le code source, éviter le gaspillage de ressources.

Cependant, le principal modèle de financement dans ce cas, c’est la vente de services.

Mais c’est aussi un gaspillage de ressources. Dans le sens où les ressources qui aurait dû être employées pour améliorer le logiciel et rajouter les fonctionnalités demandées par les utilisateurs ne sont plus disponibles.

Le modèle de financement participatif, qui implique l’utilisateur m’est apparu être le bon.

Depuis quand le projet existe-t-il ?

Nous sommes dans le cadre d’une béta depuis mai 2013. Et nous comptons nous lancer cet automne. Quelques projets nous font déjà confiance, dont le célèbre jeu « Plee The Bear ». Et un autre projet, dédié à Gimp est dans les starting blocks.

En quoi le modèle d’OpenFunding est différent ?

Il diffère sur deux points. Un financement progressif et une obligation de résultat. Pour le financement progressif, c’est tiré d’un constat simple : sur les plateformes classiques, on demande une somme précise : si on est trop ambitieux, c’est l’échec, et le projet tombe à l’eau. De plus, même si le projet est financé, on n’est pas franchement certain que celui-ci répondra complètement aux attentes de l’utilisateurs.

Dans le cas d’OpenFunding, les projets ont prévu des étapes successives de financement. Ainsi, à chaque étape atteinte, on peut développer la ou les fonctionnalités prévues, qui doivent être validées par les donateurs. Ce qui permet de faire vivre le projet plus longtemps.

Et l’obligation de résultat ? Le plus simple est de reprendre un extrait de la FAQ du site :

Une fois le montant demandé atteint, le porteur de projet peut démarrer les développements. Il indique la livraison lorsque le travail est terminé. Les utilisateurs ont alors 14 jours pour valider la réception ou demander des corrections. Le développeur n’est payé qu’après validation par les utilisateurs.

Pour résumer l’idée de manière simple, c’est un peu le principe de la carotte et du bâton ! Même si OpenFunding joue le rôle de la carotte ici ! :)

Sur notre blog, vous trouverez aussi l’ensembles des actions auxquels nous avons participés, comme aux Journées du Patrimoine des Startups qui se sont tenus entre autre à Paris entre le 12 et 14 septembre dernier.

Merci et bonne chance pour la suite à OpenFunding !

Je dois dire que j’ai été agréablement surpris par l’idée d’un financement participatif à la sauce du logiciel libre. Vous trouverez toutes vos réponses sur la FAQ du site. Il ne reste plus qu’à souhaiter une longue vie à ce site de financement participatif libre !

Faut se méfier des annonces dithyrambiques… Spécialement dans le monde du logiciel libre.

lundi 16 septembre 2013 à 20:43

J’ai toujours tendance à me méfier des annonces dithyrambiques, ce qui se définit comme, dixit la Neuvième édition du dictionnaire de l’Académie Française comme : « Qui marque de l’exagération, de l’excès dans l’éloge, dans l’enthousiasme. »

Et l’exemple parfait est l’annonce de sortie de la OS/4 OpenLinux 14… C’est du grand art, même Aragon qui encensait Staline n’aurait pas fait mieux.

Today we are announcing the new release of OS/4 OpenLinux 14. With this release we bring many new enhancements to the OS/4 line. OS/4 OpenLinux 14 is the result of a years worth of beta testing, kernel enhancements and has easily outnumbered the teams current record of 57 beta builds with 135 beta builds that we delivered to our beta testers. The results have been astounding.

Ce qu’on peut traduire par :

Aujourd’hui, nous annonçons la nouvelle version de OS/4 OpenLinux 14. Avec cette version, nous apportons de nombreuses améliorations à la lignée d’OS/4. OS / 4 OpenLinux 14 est le résultat d’un années de béta-tests, des améliorations du noyau et a largement dépassé le record précédent de 57 versions bêta intermédiaires proposée avec 135 versions bêtas que nous avons livré à nos bêta-testeurs. Les résultats ont été étonnants.

Déjà quand je lis de tels propos, j’ai tendance à levé un sourcil. Voir même les deux. Car ce que l’on a, au final, c’est une version personnalisée d’une Xubuntu 12.04 LTS, avec un noyau 3.5 (celui de la génération 12.10 d’Ubuntu, sauf erreur de ma part), Chromium, Claws Mail, et quelques outils du même tonneau. Et il est simple de vérifier la base utilisée : avec une image ISO, un crash arrive au démarrage. Et si on veut des informations, la version est clairement notée.

Mais le plus marrant, c’est l’annonce pour se dédouanner de toute volonté de copier / mimer un certain Amiga OS… Entre le logo qui ressemble étrangement à celui de la balle rebondissante de la démo de l’Amiga 1000 et la présence sur l’ISO de l’émulateur pour Commodore Amiga FS-UAE, cela apparait comme étrange…

Mais ne soyons pas mauvaise langue, et allons plus loin que le premier coup d’oeil.

Déjà, on note que l’ensemble n’est pas trop léger – 6 Go environ – cela est surement dû à la présence d’outils indispensable comme l’émulateur pour Commodore Amiga par exemple, ou encore Steam ou Dropbox. L’installateur est celui de la famille des Ubuntu, donc rien à rajouter.

Dommage cependant que la traduction ne soit pas installée dès le démarrage. Cela implique de faire des manipulations supplémentaires, mais on peut supposer que la distribution en question devant être à destination d’un public anglophone, cela ne pose pas trop de problèmes.

Mais voyons donc en vidéo cette énième dérivée d’Ubuntu, ou plutôt de Xubuntu pour être plus précis. Sachant qu’il n’y a pas de quoi casser trois pattes à un canard, ça sera du rapide.

Comment conclure ? OS/4 n’avoue qu’à demi-mot son inspiration, et c’est assez « faux-cul » si je peux me permettre un telle remarque. Il doit sûrement avoir des raisons techniques pour ne pas utiliser un noyau 3.4 qui est un LTS, et aussi une justification technique pour expliquer la création d’une centaine de bétas intermédiaires. Je découvre, avec stupeur, que créer une dérivée d’Ubuntu, ou plus précisement d’une Xubuntu LTS demandait donc autant de travail.

C’est sûrement mon absence complète d’expérience dans ce domaine précis qui m’a fait être mauvaise langue. Il est vrai que mettre une distribution au point est un travail de longue haleine.

Mais j’avoue ne pas comprendre l’intérêt qu’on pourrait porter à une telle distribution. Mais après tout, il faut rester réaliste : tous les (dé)goûts sont dans la nature :)

Dayazell : un voyage musical dans l’espace et le temps.

vendredi 13 septembre 2013 à 17:09

Depuis que j’ai découvert grâce à une ancienne collègue Dead Can Dance, j’ai toujours été intéressé par les chants traditionnels. Et après la découverte via un ami artiste peintre du groupe Blackmore’s Night qui mélange rock, folk, sonorités médiévales et renaissance, j’ai cherché à trouver des musiques qui mélangeraient toutes ses influences. Ou un maximum d’entre elles ;)

Autant chercher une aiguille dans une botte de foin… Et parfois, on trouve l’aiguille. Cette aiguille, c’est le quatuor Dayazell qui a proposé son premier album éponyme en 2012.

Ce quatuor est composé de Isao Bredel (chant, nyckelharpa, tambour), Yann Voegel (flûtes à bec, ney, chalumeau, chant, bendir), Yann Righetti (cistre, oud, tambour, flûte, chant) et de Guilhem Puech (darbouka, tar, tambour, bendir, flute, chant)

Avec cet album, on fait un voyage dans le temps et dans l’espace.

Le premier titre « Sareri Hovin Mernem » est un chant arménien, et apporte des sonorités qui berce l’oreille sans la lasser.

Le deuxième titre « Tre Fontane » est un titre aux ambiances un peu plus médiévale européen et italienne. On reste en europe avec une reprise d’un chant espagnol du 13ième siècle « Madre de Deus », presque hypnotique.

On part ensuite en Mongolie avec un chant traditionnel « Dyngyldaj », qui apporte un peu d’exotisme à l’album. Et on revient au point de départ, l’Arménie avec Yes Siretzi.

L’album est très abordable, 5€ en numérique, et si on est fan de galettes plastifiés, un duo CD + DVD vidéo est disponible pour 12€, frais de ports compris.

Inutile de préciser que j’ai commandé le duo. J’ai eu un coup de coeur pour ce quatuor, et j’espère qu’ils auront une longue carrière.

La deuxième génération de distributions GNU/Linux simplificatrice pour démocratiser le logiciel libre ?

jeudi 12 septembre 2013 à 13:27

Comme chaque année depuis au moins les années 2002 – 2003, on annonce l’arrivée de l’année où les distributions GNU/Linux renverseront la table. Et chaque année, les experts qui prédisent cela repartent « la queue entre les pattes ».

Il y a eu bien entendu des occasions manquées, comme avec MS Windows NT 6.0 plus connu sous le nom de Vista qui s’est résumé ainsi : sur 100 utilisateurs déçus, 90 sont retournés vers MS Windows XP, 9 sont allés voir chez la Pomme si l’herbe était plus verte, et le dernier est allé du côté des distributions GNU/Linux.

A l’époque, et depuis fin 2004, Ubuntu a été un grand pourvoyeur de nouveaux venus. Qui sont soit restés avec Ubuntu ou ont par la suite été voir ailleurs, que ce soit chez Red Hat via la Fedora Linux, Debian GNU/Linux, ou pour les plus branchés de masturbation intellectuelle vers ArchLinux ou encore Gentoo Linux.

Cependant, ce mouvement a été limité, car il faut le dire, même si Ubuntu est une très bonne distribution pour aborder le monde merveilleux du logiciel libre, elle n’est pas entièrement fonctionnelle « out-of-the-box ».

A cause des contre-productifs brevets logiciels sources de procès sans fins – dont les seuls bénéficiaires sont les patent-trolls et les avocats spécialisés – l’utilisateur est castré dans les possibilités qui s’ouvrent à lui.

En effet, et même si cela défrise les barbus, on ne vit pas dans un monde où les formats ouverts sont la norme. Il faut – et faudra encore durant quelques années – avoir la possibilité de faire lire par les logiciels audio ou vidéo des formats aussi ouverts que l’esprit d’un intégriste religieux : mp3 ou flash par exemple.

Or, certains utilisateurs seront frustrés de ne pas pouvoir lire leurs mp3 directement, et ils vireront ce « Linux de merde incapable de faire quoi que ce soit. »

Depuis deux ou trois ans, LinuxMint a commencé à prendre le relais, et une des ses forces, c’est de pouvoir être utilisable dès le départ. Mais ce n’est pas le seul avantage.

Il y a environ 3 ans, dans le but de proposer des interfaces passe-partout, que ce soit sur les tablettes tactiles ou les écrans d’ordinateurs classique, les équipes de Canonical et de Red Hat (principal contributeur de Gnome) ont décidé de proposer leur vision du futur. Pour Canonical, c’est Unity et pour Red Hat, le Gnome-Shell.

Je ne rentrerais pas dans la querelle concernant qui a copié qui, ou savoir qui a fait le bon choix. Le résultat parmi les anciens utilisateurs a été très souvent celui du rejet des deux interfaces…

C’est vrai les méchantes, elles obligeaient à tout réapprendre ! Un peu à l’image de la pâte à tartiner grand-bretonne du nom de « Marmite », qui a comme slogan : « Love it, hate it », en clair, qu’on aime détester.

L’équipe de Linux Mint sentant le vent tourner en sa faveur, proposa d’abord des extensions connu comme les MGSE : Mint Gnome Shell Extensions (à l’époque de la Linux Mint 12), puis Cinnamon qui mime une interface que tous les personnes qui veulent passer sous Linux connaisse : celle de Microsoft Windows avec un menu qui ressemble à celui du Menu Démarrer.

Et depuis, c’est la consécration. La distribution qui simplifie Ubuntu, qui elle même simplifie Debian GNU/Linux fait un casse parmi les utilisateurs. Le meilleur indicateur, c’est les statistiques de curiosité de Distrowatch.

Même si ces statistiques n’ont que peu de valeurs scientifiques, on voit que les personnes qui se renseignent depuis 2 ans regardent en priorité la page de la LinuxMint avant de passer à la concurrence.

En 2011, et en 2012, les résultats de curiosité sont nets : Mint, puis Ubuntu. En 2012, les statistiques de curiosité font même passer Ubuntu en troisième position, juste derrière Mageia !

Mais ce n’est pas la seule qui soit dans ce cas. Une autre distribution qui a pris du galon depuis quelques années, c’est la très cryptique et dédiée aux élitistes (n’est-ce pas Cyrille Borne ?) ArchLinux : des logiciels récents, très proche des versions en amont, et jamais besoin de réinstaller, sauf pépins matériels.

Cependant, comme la Debian GNU/Linux, elle souffre d’une image de complexité liée à son installation assez « austère ».

C’est ici qu’arrive la nouvelle star actuelle, la Manjaro Linux. Un peu comme Ubuntu pour Debian, la Manjaro Linux permet d’avoir une distribution avec une mise à jour en flux tendu, mais rationalisée.

Fournie par défaut avec Xfce, et une interface qui rappelle celle de Microsoft Windows, elle semble attiré de plus en plus de personnes qui sont lassées de la lourdeur des autres distributions.

Et même si elle est encore jeune (née fin 2011), sa popularité est quand même intéressante. 52e pour le classement 2012, elle se retrouve dans le top 10 des statistiques de curiosité à 6 mois, en 8e position. Du moins au moment où je rédige cet article, le 12 septembre 2013.

Autant dire que c’est une montée en flèche. Et quand on voit la Manjaro Linux en action, on comprend très vite. Même si elle est encore en développement, l’utilisation est très simple. Et légère, contrairement à la LinuxMint qui est parfois un peu plus lourde.

Le point fort de ses deux distributions – à laquelle on pourrait rajouter la Sabayon Linux si elle est moins lourde à l’utilisation – c’est de profiter d’une première génération de distributions qui ont su prendre une distribution austère et la rendre plus présentable, l’exemple parfait étant la Ubuntu, qui a régné sans partage entre 2006 et 2010 dans le petit monde des distributions GNU/Linux pour débutants.

Reste à savoir si cette deuxième génération aura la possibilité de profiter du rejet de Microsoft Windows 8 (et de sa version 8.1 ?) ou si le schéma de l’époque Microsoft Windows Vista se reproduira.

En tant que libriste depuis plusieurs années, j’espère que LinuxMint et Manjaro Linux seront capables de faire comprendre au grand public l’intérêt de voir ailleurs et de ne pas rester dans la pensée manichéenne en informatique : soit Microsoft Windows, soit Apple Mac.