GhostBSD 11.1 : de la concurrence sérieuse en vue pour nombre de distributions GNU/Linux ?
dimanche 19 novembre 2017 à 15:37GhostBSD est un projet de bureautique BSDienne que j’aime beaucoup. Même si Isotop a repris le principe en utilisant OpenBSD comme base, ce projet somme toute déjà assez ancien, mon premier article remontant à janvier 2011 et le dernier à juin 2016.
J’avais même fait une vidéo sans l’intégrer dans un article de la version alpha 1 du projet d’environnement bureautique facile d’accès basé sur le FreeBSD de même version en août 2017 qui montrait déjà un certain degré de finition, digne d’une bêta 1.
La version 11.1 finale étant sortie le 16 novembre 2017, j’ai voulu voir ce qu’elle donne. Le projet n’existe plus qu’en 64 bits, avec deux saveurs Mate-Desktop et Xfce.
Elle propose des environnements prêts à l’emploi, avec un installeur graphique – ce qui est notable pour un monde aussi technique que celui des BSD libres – un dépôt de paquets dérivés de celui de FreeBSD 11.1. Dans l’idée, cela me fait penser à l’Ubuntu d’origine, celle des années 2004-2008, qui voulaient – en ayant réussi à proposer – une distribution basée sur Debian GNU/Linux en lui enlevant les rugosités d’installation et de maintenance.
J’ai donc utilisé mon outil de tipiakage préféré pour récupérer les deux images ISO.
Après avoir réfléchi quelques minutes, le temps que les images se téléchargent, j’ai décidé de prendre l’interface historiquement utilisée par le projet, Xfce, pour vous montrer l’ensemble en action, de l’installation à la finition. C’est quand même plus parlant qu’un long texte rébarbatif.
Vous avez pu le voir, même s’il reste encore quelques rugosités, cet OS est quand même un sacré pas en avant pour les BSD libres bureautiques.
Ses points forts :
- Installation et maintenance graphique. Oui, les deux !
- Traduction bien avancée en terme de complétion
- Logithèque confortable
- Déjà très fonctionnel dès l’installation
Il est vrai que la traduction est un peu laxative à mettre en place pour le duo Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird. Cependant, le reste est presque entièrement traduit. Dommage que Slim soit proposé à la place de LightDM par exemple. Sinon, c’est une bonne claque pour la « distrosphère » linuxienne. Il est aussi dommage qu’update-station et l’outil d’ajout d’imprimante m’aient fait de méchants b
On est face à un produit qui montre un travail pensé pour l’utilisateur et non pour le plaisir intellectuel ou technique de ses créateurs. On est en face d’un produit qui se veut utilisable. Et ça fait du bien. Le chemin est encore long pour obtenir la maturité d’un linux pour le support matériel, mais les progrès accomplis depuis quelques années sont énormes.
En un mot comme en cent : c’est un projet qui a compris que l’avenir du bureau libre ne passait pas par la sacralisation de la ligne de commande mais par l’utilisation d’outils graphiques. Même si j’adore la ligne de commande, j’aime utilisé les outils graphiques quand ils existent et qu’ils sont pensés pour être ergonomiques.
Maintenant, à vous de tester cet