PROJET AUTOBLOG


FredericBezies

source: FredericBezies

⇐ retour index

À propos, j’utilise Archlinux :)

mardi 15 septembre 2020 à 19:54

Il y a dans le monde linuxien anglophone un meme qui veut se moquer gentiment des personnes utilisant Archlinux, avec une phrase répétitive « By the way, I use Arch! » (qui est la traduction mot à mot du titre de l’article).

J’ai dit durant des années – et je le maintiens – que proposer à des personnes complètement novices une Archlinux entre les mains, c’est casse gueule à la première opération à coeur ouvert nécessaire, comme cela arrive une à deux fois par an.

J’utilise Archlinux depuis environ 11 ans, et je suis toujours aussi bien dans cette famille de distributions GNU/Linux qui correspond à ce que je cherche. Mon pc fixe tourne depuis plus de deux ans et demi avec une Archlinux pure et dure (installée avec Anarchy à l’époque, car j’étais effrayé par l’UEFI et ses subtilités).

Sur mon PC portable, un vieux Toshiba Satellite L300-2CZ (qui va sur ses 12 ans !), c’est une Manjaro Tux’n’Vape (merdre, j’ai dit le nom qu’il faut taire) Mate passée sous Gnome récemment. L’installation doit avoir dans les deux ans et fonctionne toujours comme au premier jour.

Ce qui me fait rire, c’est de voir des personnes qui n’ont même pas un an de Linux dans les jambes qui osent déclarer avoir trouvé le Saint Graal dans une distribution donnée. Que cela manque de modestie… Des personnes qui ont des distributions prêtes à l’emploi et qui aurait été incapable d’installer le moindre GNU/Linux il y a encore cinq ans.

Je vais choquer de nombreuses personnes en disant cela, mais il n’y a AUCUNE distribution parfaite. Toutes ont leurs défauts et leurs qualités. Mais déclarer de but en blanc : « ma distribution c’est la meilleure, les autres, elles peuvent crever car c’est de la merde », c’est un réflexe de… sphincter anal déformé par un gaz intestinal voulant sortir.

Oui, je sais, c’est très scatologique comme comparaison, mais j’ai été dans cette période moi aussi et avec le recul du temps, je me suis aperçu que j’ai raconté nombre de conneries… Avant que mon blog n’existe, faut-il le préciser.

Ce qui me fait plaisir, c’est de voir les personnes qui m’ont voué aux gémonies reprendre des néologismes que j’ai inventé, comme le terme de DGLFI. C’est marrant comme les choses peuvent tourner.

Je ne retire aucune gloriole à utiliser Archlinux ou à donner un coup de mains (via du bêta-test et de la traduction) au projet EndeavourOS. J’ai passé le cap où j’astiquais mon ego en faisant démarrer chaque matin la distribution qu’on associe à l’élitisme.

Je n’en ai rien à faire, ça fonctionne chez moi, et c’est tant mieux. Le reste, je m’en fiche.

J’utilisais d’ailleurs Archlinux avant que ce soit la classe d’utiliser cette distribution GNU/Linux.

J’ai passé la période où je sautais de distributions en distributions en essayant de trouver le projet ultime. Vaine quête car il n’y a pas de distributions qui soit ultime.

Pour conclure, je vous ai dit que j’utilise Archlinux ? 😀

Les natifs du numérique sont-ils aussi les illettrés du numérique ?

samedi 12 septembre 2020 à 15:21

Je sais déjà que le titre va faire bondir nombre de personnes de la génération Y (milieu des années 1980 jusqu’au milieu des années 1990) qui auront envie de me sortir un « OK boomer » mal placé, étant donné que je suis né pile dans la génération X, qui a succédé aux baby boomers.

Il est vrai que la génération qui n’a connu qu’un environnement numérique, elle est née avec le nouveau millénaire et qu’elle est agée au pire que d’une vingtaine d’années. Je parle des adolescents actuels, celles et ceux qui préparent leur examens de fin de secondaire ou ont été fraîchement diplomés depuis 2017-2018.

Ce qui me fait rire, c’est l’expression « natifs du numérique » comme si leur date de naissance leur donnait une connaissance infuse de tout ce qui est environnement numérique : réseaux (a)sociaux divers, écrans tactiles, ordinateurs classiques (même si on annonce leurs morts avec une régularité de pendule helvète). Comme si les personnes nées depuis l’an 2000 dès qu’elles sont en âge d’aller à l’école savent utiliser parfaitement les dits outils sans le moindre apprentissage. Ce qui est marrant… Et complètement déconnecté de la réalité.

En quoi poster des photos ou de courtes vidéos sur le dernier réseau (a)social à la mode fait de vous un expert ? Quid de la maitrise des informations qu’on laisse fuiter par accident ? Savoir se débrouiller avec un écran tactile ne fait pas de vous une personne experte en numérique, loin de là.

Est-ce qu’un gamin ou une gamine de 10 ans est capable de comprendre les implications liées à telle ou telle inscription ? Est-ce que le même gamin sera capable d’écrire un courrier électronique sans aucun apprentissage avec une main attachée dans le dos et un oeil caché ? Je ne le pense pas !

C’est pour cela que je parle d’illettrisme numérique, cette fausse impression de maitriser l’outil car on sait cliquouiller avec un doigt boudiné sur un écran au moment qui va bien à l’endroit qui va bien.

Sans oublier la simplification constante des interfaces graphiques sous prétexte de démocratisation. Oui, le point vieux con va sortir.

J’ai commencé l’informatique personnelle à la grande époque des ordinateurs 8 bits qui a connu des produits mythiques comme les ordinateurs TO et MO de Thomson, les Commodore VIC20/C64/C128, les Amstrads CPC. On avait juste une interface en mode texte – même si dès 1984-1985 avec Apple, Atari et Amiga le mode graphique apparait – où il faut se débrouiller pour lancer des programmes en utilisant des commandes cryptiques.

En 2020, il suffit d’acheter un ordinateur et de double-cliquer sur une icone pour lancer un logiciel. C’est largement plus simple, même si en dessous, c’est d’une complexité redoutable. Depuis 2007, Microsoft propose une interface dite ruban pour se débarrasser des menus sans fins qui pouvaient effrayer les utilisateurs.

Même si c’était le retour du ruban déjà expérimenté dans une version plus rudimentaire avec MS-Word 1.x pour MS-Windows (cf la vidéo ci-dessous), on est arrivé à des interfaces qui banissent de plus en plus l’écrit au niveau de l’interface, même quand il s’agit d’en produire.

Microsoft n’est pas le seul avec l’idée du ruban, même LibreOffice s’y est mis, la preuve avec la capture d’écran ci-après.

Je n’aime pas, étant trop habitué à l’interface classique qui remonte au premier MacOS avec son menu global. Et un deuxième point vieux con au passage 🙂

Pour finir cet article, l’appellation « natif du numérique » avec les images que cela propage est purement marketing. J’ai l’occasion d’écouter des vidéos de dits « natifs du numérique » qui me font peur de par leur faiblesse au niveau technique, affirmant des vérités absolues dans un monde en évolution constante comme l’informatique.

Ce qui est vrai à un instant T ne le sera peut-être pas à T+2 ans. Voire même avant. Qui en 2002 aurait parié sur un navigateur tiers pour renverser le monopole d’Internet Explorer ? Qui aurait parié en 2007-2008 sur le navigateur de Google, Chrome ? Qui en 1992 aurait parié sur le noyau développé par Linus Torvalds dans sa chambre ? Dans le monde numérique, rien n’est jamais acquis à jamais. Rien.

Vieux Geek, épisode 234 : Magic Desk, l’ancêtre minimaliste de GEOS

vendredi 11 septembre 2020 à 10:32

J’ai parlé dans l’épisode 230 de l’environnement graphique GEOS dans sa version pour Commodore 128. Bien que celui-ci exista aussi pour Commodore 64, ce n’était pas le coup d’essai de Commodore dans ce domaine.

En 1983, une cartouche proposée par Commodore dénommé Magic Desk poussait à l’extrème le skeuomorphisme de l’environnement de bureau.

C’est quoi le skeuomorphisme ? C’est juste : « […]un élément de design dont la forme n’est pas directement liée à la fonction, mais qui reproduit de manière ornementale un élément qui était nécessaire dans l’objet d’origine. »

Merci wikipedia. En gros, un dessin de calculatrice lancera une calculatrice. Une corbeille servira à virer les documents inutiles, etc.

1983 est une année importante pour l’informatique graphique. C’est l’année où sort le LISA d’Apple, qui propose la première interface graphique grand public – avec un bon compte en banque – qui se manipule à la souris, préparant le chemin pour le MacIntosh en 1984.

1983, c’est aussi l’année où Microsoft lance un projet dénommé « Interface Manager » qui deviendra en 1985 MS-Windows 1.0.

Magic Desktop est fourni sous forme de cartouche pour rendre le chargement quasi-instantané. Cependant, c’est plus un traitement de texte qu’un bureau à part entière. Pour comprendre pourquoi, je vous renvoie à la vidéo ci-dessous.

Comme vous avez pu le voir, c’était vraiment un projet assez restreint, même si certains effets sonores et visuels lui donnait un petit goût d’avancement. On peut penser qu’une suite était prévue, mais que le projet a dû être abandonné, le Commodore 64 étant essentiellement un ordinateur ludique… Et piloter une interface graphique utilisateur au joystick, c’est pas le pied !

Bientôt 15 ans… Dur de faire de nouveaux articles.

mardi 8 septembre 2020 à 13:18

Il y a bientôt 15 ans, je me lançais dans une dernière tentative de création de blog. J’avais connu quelques échecs auparavant, et je dois avouer que je ne pensais pas que 15 ans plus tard l’aventure continuerait. Cependant, depuis quelques temps, en gros trois semaines à un mois, j’ai de plus en plus de mal à faire des articles.

Arriver à trouver de nouveaux sujets à traiter, cela relève de la gageure. Mon stock d’articles « vieux geeks » est à sec. La musique ? Rien ne me branche en ce moment. Je dois dire que je passe une période avec aucune envie à assouvir.

C’est quand même triste d’arriver à des périodes de vide aussi importantes. Cela s’arrêtera – je l’espère assez rapidement, car je n’ai pas eu de périodes de vide aussi prononcée depuis un sacré bout de temps. À vue de nez – drôle d’expression – je pense que je n’ai pas connue une période aussi creuse depuis environ 2 ans voire 2 ans et demi.

Je rédige donc ce rapide billet pour combler un peu le manque et aussi dans le but de relancer la machine d’une manière ou d’une autre. Cela ne veut pas dire que les articles vont se bousculer pour être publié. Je pense avoir fait le tour de tout ce que je pouvais aborder dans la catégorie vieux geeks (et avec plus de 220 ou 230 billets au compteur, c’est pas si mal).

Donc, si je brille par mon absence en ce qui concerne l’alimentation du blog, ne vous inquiétez pas. C’est juste qu’il me faut du temps pour récupérer et repartir de plus belle.

Sur ce, bonne journée !

Ah, la grande famille Archlinuxienne ;)

jeudi 3 septembre 2020 à 17:07

C’est un commentaire d’Éric sur mon précédent billet en vrac’ qui m’a donné envie de faire ce court billet. Car il faut le dire : se retrouver dans la famille Archlinuxienne, ce n’est pas évident.

Il y a un peu de tout, et surtout n’importe quoi. Mais essayons de faire un inventaire de l’ensemble sans oublier trop de monde au passage.

Outre la maison mère, on trouve les projets qui sont des Archlinux plus ou moins pures dont voici la liste, du moins les projets encore activement développés au moment où je rédige cet article :

  1. EndeavourOS
  2. RebornOS
  3. Anarchy (un installateur)
  4. Zen Installer (un autre installateur)
  5. Arco Linux et ses innombrables images ISO
  6. Artix Linux, anciennement Archlinux OpenRC
  7. Obarun, une Archlinux avec s6 comme init par défaut
  8. Parabola GNU/Linux, la Archlinux 100% Libre
  9. Garuda Linux, un peu spéciale 🙂

Les distributions qui y ressemblent sans en être vraiment ? On peut citer KaOS qui est une cousine d’Archlinux, car elle utilise pacman mais sans être une base Archlinux, mais une base Linux From Scratch.

Il serait dommage d’oublier la fille la plus célèbre d’Archlinux, j’ai dénommé Manjaro Linux qui n’est pas en odeur de sainteté dans certains cercles bien informés 🙂

Sans oublier l’idéologique TromJaro, qui me fait demander si les personnes derrière le projet n’abuse pas de gateaux spatiaux… 😀

Enfin, pour finir, je citerais le duo de script archfi / archdi qui permettent l’installation d’une base Archlinux en partant de l’image d’installation officielle.

Une douzaine de projets et encore, j’ai dû en oublier au passage, je tiens à m’excuser pour les dits oublis. Autant dire qu’une araignée n’y retrouverait pas ses petits…

Mais, c’est ainsi que vit le logiciels libre, de forks en forks, qu’ils soient plus ou moins bien justifiés, plus ou moins bien assumés.