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FredericBezies

source: FredericBezies

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Le meilleur du pire de Distrowatch : le « worst-of » des distributions GNU/Linux :)

dimanche 15 juin 2014 à 12:45

Oui, je vais être assez méchant dans l’article qui suit. C’est pour parler des distributions GNU/Linux dont on se demande si les créateurs ont des notions basiques en terme de biologie humaine, sur les principes de lisibilité ou simplement sur l’inconscience complète du mal qu’ils font au monde du logiciel libre.

Avant qu’on me dise que la critique est facile et l’art difficile, et que je n’ai qu’à proposer mon propre travail au lieu de balancer des hectolitres d’acide sulfurique, voici ma réponse.

Je n’ai pas envie de pondre une distribution qui sera utilisée par une dizaine de personnes, et de rajouter encore du chaos à un monde qui est déjà assez complexe à explorer.

Voici donc quelques exemples qui me font dire que le tricot aurait de nouveaux adeptes à son actif, si les personnes derrière les distributions dont je vais parler s’y mettais…

Je vais donc vous parler de la Blu Linux, de la Black Gnome Linux et de la version communautaire de la Manjaro Linux avec Mate Desktop. Car ces trois regroupent ce qu’il ne faut absolument pas faire, aussi bien sur le plan esthétique que technique.

Commençont par les deux dérivées d’Ubuntu et par la Blu Linux avant tout.

C’est une énième dérivée d’Ubuntu, apparemment la 14.04 LTS. Outre le fait que l’ISO pèse plus de 3 Go, elle ne propose pas de connexion automatique de l’utilisateur.

En effet, il faut se connecter avec le mot de passe « password », sans oublier que nous sommes en présence d’un clavier qwerty, dont il faut entrer « pqsszord » pour arriver sur le bureau. Ici, on retrouve un thème qui fait penser à celui de l’Antergos, à savoir Numix ou pour être plus réaliste, un thème d’icone aux couleurs qui font penser à des réalisations d’une grande section d’école maternelle. En restant méchant avec les dits éleves d’école maternelle.

Le choix des couleurs est horrible. Essaye donc de déchiffrer les informations contenues lors du lancement d’Ubiquity… C’est illisible :(

Sans oublier un joli plantage de l’installateur si on ose installer l’ensemble dans une autre langue que l’anglais…

Ce qui me rappelle étrangement un problème similaire avec la ZorinOS 8

Bon, je vais rester poli en concluant ainsi : mv /dev/null

La Black Gnome Linux est une distribution basée sur Ubuntu 14.04 avec Gnome 3.12.x et un thème noir. La recette est simple : Ubuntu Gnome Edition, avec un PPA pour avoir Gnome 3.12.x, comme celui-ci à savoir « Gnome3-staging » (cf le mode d’emploi posté par La Vache Libre) et un thème noir.

Sans oublier un petit paquet d’extensions qui « gnome2ise » Gnome 3 et qu’il faut réactiver si on passe en français ?! Il est vrai qu’il n’existe pas de mode « Gnome Classic »… On voir la très haute inventivité de la distribution… 1,8 Go de téléchargement pour tout cela…

Blu Linux voit presque sa place de distribution à ne pas faire être attaquée par la Manjaro Linux Mate 0.8.10, avec son ISO du 10 juin 2014, qui ne pèse que 1,5 Go.

Mate Desktop est connu pour être une interface assez rapide… Que nenni ! Cette ISO rajoute une couche qui ralentit l’ensemble, j’ai nommé Compiz. Sans oublier le thème d’icone bien moche, un menu qui reprend celui de la Linux Mint 17 Mate, donc limite inutilisable et pas vraiment lisible.

Sans oublier des icones proposant parfois un mélange des teintes vertes et rouges. En clair, on s’en contrefout des personnes qui souffrent du daltonisme dans sa forme la plus connue, celle qui empèche de distinguer le rouge du vert, à savoir la deutéranopie.

Bref, toujours le même problème de lisibilité pour les personnes souffrant de troubles de vision des couleurs.

Deux captures d’écrans pour montrer l’étendue du massacre… Entre l’écran de connexion illisible, et Mate Desktop en franglais, sans oublier le menu déroulant de la Manjaro Linux Mate et l’icone de gparted qui est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire en terme d’association de couleurs.

Autant partir d’un Manjaro Linux dite « net edition », rajouter Mate Desktop, le résultat sera largement plus propre ! Un guide avec la version 0.8.4 est disponible, et doit être valide à 99% avec la version 0.8.10.

On peut aussi partir d’une Manjaro Linux officielle et rajouter Mate Desktop dessus.

Ajout à 14h15, le 15 juin 2014 :
voici donc le résultat d’une installation à la main. Et on voit la différence…

Evidemment, ce n’est que la partie visible de l’iceberg, et j’avoue que j’ai pris les meilleurs exemples du pire ce qu’on peut trouver dans le monde des distributions GNU/Linux. Vous comprendrez pourquoi je ne rajoute pas ma dose à la pléthore de distributions GNU/Linux existantes actuellement.

Jay & The Cooks : « Dutch Oven », un album de reprises qui fleurent bon le folk, la country et l’americana.

samedi 14 juin 2014 à 21:18

Il m’arrive de recevoir des courriers dans tous les domaines pour me demander de parler d’un artiste ou d’un logiciel qui sont un peu le fonds de commerce de ce blog.  J’avoue que cela me fait plaisir d’être contacté ainsi, auquel je prends aussi plaisir à répondre.

J’ai reçu récemment un courrier de la part d’un petit éditeur musical « Juste Une Trace » pour me présenter un artiste américain vivant en France depuis une trentaine d’années, Jay Ryan.

Avec quelques amis, il monte un groupe « Jay and the Cooks » pour faire des reprises de titres traditionnels folks anglophone comme « Wayfairing Stranger », « Old Joe Clark » ou encore « Mole Old Ground », ou des titres en français comme « Je t’aime » ou encore « Oh ! ». Et entendre un chanteur en américain s’essayer au français, c’est assez intéressant ! Sans oublier « Comptown Races » qui est assez connu, mais pas sous son titre !

Mais aussi des reprises de Joy Division, avec une version très réussie de « Love Will Tear Us Apart », des Rolling Stones avec le titre « Dead Flowers » (de l’album « Sticky Fingers »). Je ne suis pas un grand fan des pierres roulantes, c’est donc une découverte pour moi !

Je dois dire que j’étais un peu dubitatif au départ, me demandant ce que donnerait un tel mélange. Et finalement, c’est une très bonne surprise. Souvent les albums de reprise seront fades. Surtout quand les reprises sont d’un style différent du titre original. Mais ici, l’alchimie fonctionne !

Vous pouvez écouter l’album en entier sur le site officiel du groupe, via un lien pour deezer et spotify. J’avoue que j’étais curieux d’entendre la reprise du groupe de Ian Curtis.

J’ai donc acheté un exemplaire en version physique de l’album, qui est aussi disponible en mp3 et Flac. A des prix plus qu’honnête !

D’aussi bonnes surprises musicales aussi souvent, je suis preneur !

dPluzz, un logiciel un peu trop ubuntu-centré ?

vendredi 13 juin 2014 à 20:14

Ce logiciel est un script python qui permet, à l’image d’un ArteFetcher pour Arte+7 de récupérer les flux de Pluzz.

A l’origine du port que j’ai fait pour Archlinux et apparentées, un fil sur le forum Manjaro.fr concernant son « ancêtre » PluzzDL.

Il s’est avéré que le logiciel était désormais inutisable, et qu’un script basé sur python 2 avait été développé pour gérer le nouveau Pluzz.

Après m’être facilité très légèrement le transit intestinal, j’ai réussi à empaqueter dPluzz. Pour Archlinux et apparentés, l’installation se fait avec un petit : yaourt -S dpluzz

Mais on sent que le logiciel a été conçu dans l’esprit que seul compte Ubuntu. En effet, si on va dans les options, on a une case à cocher plus que parlante :

Capture d'écran de 2014-06-13 19:03:25

En clair, une option lié à la logithèque ubuntuienne alors que c’est un simple script en python 2…

Il reste cependant deux bogues : un qui force au lancement du logiciel en ligne de commande, et un autre qui fait que le téléchargement est directement à 100%, même avec une récupération à peine entamée.

Malgré le côté apparemment Ubuntu-centré du logiciel, on peut l’utiliser sur ArchLinux sans trop se prendre la tête. A suivre… :)

Nous sommes à la fin d’un Crétacé économique… Ou quand on ignore Joseph Schumpeter, on se le prend en pleine tronche…

vendredi 13 juin 2014 à 11:11

Je fais bien sûr une allusion à l’ultime période de l’ère secondaire (ou Mésozoïque) qui prit fin après qu’une astéroïde d’une dizaine de kilomètres percuta la Terre au niveau de la péninsule du Yucatan et son cratère de Chicxulub.

Nous sommes, toutes proportions gardées, dans le même schéma. Depuis une douzaine d’années, Internet s’est démocratisé, et la consommation d’oeuvres culturelles sur le réseau a littéralement explosé.

Ouvrons une parenthèse rapide. Je tiens à remercier Isabelle Rozenn-Mari qui via un article posté sur le forum de Destination Passions m’a donné l’idée de cet article. Fermons cette parenthèse rapide.

Les industries de l’(in)culture audio-visuelle ont tout essayé pour limiter la casse et appliquer un modèle de rareté économique sur un média où faire une copie ne coûte presque rien. Et où la rareté est inexistante.

Nous avons eu droit aussi aux lois restrictives en commençant par la DMCA en 1998, l’EUCD (sa version européenne) en 2001 et la célébrissime DADVSI en 2006, qui nous ont donnés les hérésies techniques comme sont les lois Hadopi dont on connait la grande réussite :)

Donc, sous le prétexte fallacieux de préserver la création, on a mis en place des verrous numériques et poursuivi des personnes pour « piratage ».

C’est ici que nous avons le novlangue des industries de l’(in)culture audio-visuelle. En effet, pour faire passer les internautes pour des méchants criminels, on a employé le termes de piratage et de vol pour qualifier la copie illicite.

Par un tour de passe-passe sémantique, on est arrivé à dire que la copie était du vol.

Prenons la définition juridique du vol, article 313-1 du Code Pénal, c’est : « la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui. »

Donc, quand il y a vol, la personne volée perd l’usage du bien soustrait car elle ne l’a plus.

La copie ? Que nous dit le dictionnaire ? Selon le dictionnaire Larousse, une copie est : « Reproduction, calque, imitation de quelque chose ». Donc, faire un double…

Ainsi, sémantiquement, une multiplication est devenu la même chose qu’une soustraction… Je suis assez moyen en mathématiques, mais je ne pense pas qu’une telle équivalence puisse exister quelque part, du moins si on reste dans un cadre strictement scientifique.

Finalement, la copie illicite serait plus proche de la contrefaçon, dixit l’article L-335-2 du Code de la Propriété Intellectuelle : « Toute édition d’écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon et toute contrefaçon est un délit. »

C’est vrai, à cause de méchants internautes qui en ont assez de se faire siphonner le portefeuille et qui empèchent les grands noms de l’industrie de l’inculture audio-visuelle de se faire des testicules en or massif sur le dos des vrais acteurs de la création.

Comme je l’ai précisé en introduction, c’est un article posté sur le forum de Destination Passions par Isabelle Rozenn-Mari et sur le « piratage », comme je l’ai démontré rapidement plus haut comme étant inadapté, sur les moyens de lutter contre la copie illicite des fichiers concernant les livres électroniques.

Le problème des livres électroniques vient du fait que certains éditeurs du domaine font les mêmes erreurs que leurs homologues de l’audio-visuel : vouloir vendre trop cher des fichiers verrouillés numériquement qui n’emmerde que les utilisateurs technophobes et traiter leurs clients potentiels comme des délinquants.

Les auteurs lésés par la copie illicite n’ont pas d’autre choix que de faire la police par eux-même… Avec comme corollaire possible un effet streisand des plus négatifs par la suite.

Qu’on ne se méprenne pas, je ne cherche ni à légaliser ni à promouvoir la copie illicite.

En tant qu’auteur d’une oeuvre que j’ai voulu payante, TOUT EN SACHANT QUE JE NE POURRAIS PAS EN VIVRE, je serais le premier à me plaindre de ne pas toucher les un à deux euros sur un exemplaire qui n’aurait pas été acheté.

Mais si cela permet de me faire connaître, tant mieux. D’ailleurs, j’ai joué la carte des fichiers numériques non vérouillés pour mon premier roman commercial. Car les DRMs ne servent à rien du tout.

Pour finir cet article, je vous renvoie à l’article de Lionel Dricot sur le nécessaire travail de deuil d’un monde ancien… Celui d’avant Internet.

Et Joseph Schumpeter ? Renseignez vous donc sur la théorie de la « Destruction créatrice » :)

Une semaine sans Adobe Flash. Un premier bilan assez positif ?

jeudi 12 juin 2014 à 21:30

Il y a une grosse semaine, j’ai fait sauter le greffon Adobe Flash de mon ordinateur. A l’origine de cette disparition, une remarque de Patrice Ferlet – je vous conseille son « petit » projet musical, Arkyne – sur Google Plus concernant l’empoisonnante affaire de l’EME dans Mozilla Firefox.

Cette remarque a été un déclic, et je la cite :

Revérifié, c’est l’api audio du browser qui est utilisée, donc si t’as FF ou Chrome ou tout autre browser qui gère correctement les api récentes, tu ne dois pas avoir de souci. Il faut par contre avoir les plugins gstreamer pour lire du mp3. Je vis depuis 2 ans sans plugin flash et je n’ai jamais de souci…

Le seul point qui me faisait garder Adobe Flash, c’était justement le support de Bandcamp pour l’amoureux fou de musique que je suis.

J’ai donc fait la manipulation suivante sur mon ArchLinux (et distribution apparentées) : installer les greffons gstreamer0.10 en parallèle des greffons gstreamer en version 1.2 qui ne sont pas encore complètement supportés au 12 juin 2014, date où je rédige cet article.

Simplement grace à la commande, sudo pacman -S pouvant être remplacé par yaourt -S :

sudo pacman -S gstreamer0.10-plugins gst-plugins-good gst-plugins-bad gst-plugins-ugly

Il y a encore un support par défaut de la génération 0.10 de gstreamer, le temps que gstreamer 1.2 soit pris en compte complètement. Les commandes sont à adapter en fonction de votre distribution, bien entendu ;)

Pour les distributions basées sur Debian GNU/Linux, et donc la tripotée sans cesse croissante de dérivées d’Ununtu, ce sont les paquets gstreamer0.10-plugins-good, gstreamer0.10-plugins-bad, gstreamer0.10-plugins-ugly, gstreamer1.0-plugins-good, gstreamer1.0-plugins-bad et gstreamer1.0-plugins-ugly qu’il faut installer.

Les autres ? Désolé, je n’ai pas fait de recherches ! :(

Pour mémoire, dans un article sur trollfr linuxfr.org, on apprend que Mozilla Firefox 30 est désormais compilé avec le support de Gstreamer 1.0.

J’ai ensuite viré le greffon Adobe Flash, et au démarrage suivant de Mozilla Firefox, Bandcamp fonctonnait parfaitement. La preuve ? En image ;)

Cela fait plaisir de voir comment en l’espace d’environ 18 mois, il est devenu possible de se passer de plus en plus facilement d’Adobe Flash. Youtube fonctionne très bien en mode html5, et cerise sur le gateau, les publicités dans les vidéos n’apparaissent plus ;)

Pourquoi ai-je soudainement l’impression de sentir ma barbe pousser à grande vitesse ? Encore merci à Patrice Ferlet pour m’avoir mis à la puce à l’oreille !