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FredericBezies

source: FredericBezies

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Ah, les stars de Youtube, la phobie de la transparence et l’article 20 de la LCEN de 2004.

jeudi 12 novembre 2015 à 09:47

J’avais envie en ce jeudi matin, lendemain de la célébration de l’inutile boucherie et répétition générale du deuxième conflit mondial, de revenir sur une affaire qui a fait bruité récemment la toile francophone.

Tout commence avec un article du Monde, en date du 9 novembre qui met les pieds dans le plat : « Cyprien, Norman, EnjoyPhoenix : le business trouble des youtubeurs »

Le morceau de résistance de l’article :

Mais dans le joli petit monde tout rose des vidéos en ligne, il y a des questions à ne pas poser. Celle de leur rémunération, notamment, comme l’a appris France Info à ses dépens. « Parce qu’on a osé demander en interview à une jeune youtubeuse si elle était payée, son attaché de presse, furieux, a annulé tous les autres entretiens prévus et a convaincu l’agent des poids lourds Norman, Cyprien et Squeezie de faire de même », raconte la journaliste Sandrine Etoa-Andegue dans un article sur le « business des youtubeurs ».

Que c’est mal de demander de la transparence. À moins que les personnes en question, vivant de placement publicitaires plus ou moins bien planqués ont signés des contrats du genre : « Si tu parles de ta rémunération, on te coupe les vivres ? »

Ou invoquera-t-on le tabou judéo-chrétien sur l’argent qui est une saloperie par conception pour étouffer la question ?

Sa majesté Korben a posté un article qui fait penser à la défense d’une classe précise et maltraité par les méchants internautes et par la méchante télévision, les youtubeurs célèbres. Je ne reviendrais pas sur son article bien écrit, mais seulement sur la dernière phrase :

« …Et au diable tout le reste. »

Car cette phrase me gène. Tout comme le ton employé du reste de l’article qui me fait penser à une volonté de défendre une caste. Bref. Non, c’est vraiment cette conclusion qui me fait tiqué. Car il faut le dire, les stars de youtube dépendent pour une grande partie, des revenus publicitaires engrangés par leurs vidéos. Quelque soit d’ailleurs la portion qu’il touche. C’est tellement complexe qu’ici, on peut comprendre que certaines personnes préfèrent ne rien dire. Cette petite vidéo est déjà une approche :

Il y a quelques exceptions comme Nota Bene, e-penser, MicMaths qui osent dire qu’elles utilisent des systèmes comme Tipeee pour continuer à travailler sur leurs chaines. D’ailleurs, si on va sur Tipeee, on sait combien touche chaque star de youtube qui utilise le dit service. Que c’est maaaaaaaaal !

L’opposé des stars citées dans l’article du Monde. Mais surtout, il y a le problème récurrent des « ménages » au sens journalistique du terme : « Un ménage dans le jargon journalistique peut aussi désigner un travail fait par un journaliste dans ou pour une autre entreprise que la sienne pour « arrondir ses fins de mois ». »

Du moins, leur équivalent dans le monde youtubesque.

Bref, loin de quelque chose de primordial qu’on appelle, attention la grossièreté arrive : déontologie.

Les stars de youtube sont fragiles et surtout terriblement jeune en terme d’existence. On peut critiquer la télévision, cet ancien monde qui date des années 1930 pour ses tous débuts. Pour prendre l’exemple français, ce qui est devenu TV Bouygues en 1986 est née comme Radio PTT Vision en… 1935 :)

Et oui, 80 ans. Quelle ancêtre ! Quel dinosaure. Pourquoi lui garder une quelconque crédibilité ? Car il y a eu des scandales sur la rémunération des animateurs-producteurs au milieu des années 1990 qui a mis les pieds dans le plat ?

Au moins, on a appris quelle était la rémunération exacte des dites personnes. Est-ce que c’était tabou d’en parler ? Oui. En a-t-on parler ? Oui.

Je n’ai rien contre les stars de youtube, à vrai dire, leur humour parfois « pipi-caca » ne me fait plus rire depuis longtemps. Je dois dire que je suis un vieux con qui s’intéresse à la culture écrit en un seul tenant.

Il n’y a pas encore eu de gros scandales dans la youtubo-sphere francophone. Mais cela arrivera un jour où l’autre. Il ne faut pas se leurrer. Il y aura une affaire comme celle des « mangeurs de patates » pour reprendre l’expression des Guignols à l’époque du scandale des animateurs-producteurs.

Pour moi, il ne serait pas étonnant que le scandale éclate à force de placements plus ou moins déguisés qui sont illégaux. Oui, depuis plus de 10 ans, il est illégal sur la toile de faire la promotion d’un produit sans dire qu’on fait une promotion.

C’est l’article 20 de la LCEN de 2004 (Loi pour la Confiance dans l’Economie Numérique) qui dit texto :

Toute publicité, sous quelque forme que ce soit, accessible par un service de communication au public en ligne, doit pouvoir être clairement identifiée comme telle. Elle doit rendre clairement identifiable la personne physique ou morale pour le compte de laquelle elle est réalisée.

L’alinéa précédent s’applique sans préjudice des dispositions réprimant les pratiques commerciales trompeuses prévues à l’article L. 121-1 du code de la consommation.

Je me demande combien de stars de youtube – tout domaine confondu – pourrait tomber sous le coup de cet article. Je pense que le terme hécatombe serait adapté, non ?

Alors, au diable tout le reste et spécialement la LCEN ? N’est-ce pas un peu excessif ?

Gnome 3.18.x : 8 jours et puis s’en va.

mercredi 11 novembre 2015 à 19:48

Basta ! Marre ! Assez ! Fini ! Game over ! C’est ainsi que je peux résumer rapidement mon expérience de retour avec Gnome 3.18.x. Je suis colérique ? Non, très peu :)

Simplement, que j’ai l’impression de me retrouver en face d’un Nivelle qui refuserait d’arrêter d’envoyer des troupes à l’assaut du plateau de Craonne alors que la bataille est mal engagée, et que les nids de mitrailleuses fauchent des vagues entières de poilus.

Pour reprendre les mots de Michel Albert Jean Joseph Ybarnégaray dit Jean Ybarnégaray (1883-1956), vétéran de la boucherie du Chemin des Dames : « La bataille a été livrée à 6 heures, à 7 heures, elle est perdue. »

Pour garder toute proportion entre la boucherie inutile de l’offensive Nivelle qui fit 350 000 victimes dans les deux armées entre avril et octobre 1917, pour un gain de terrain au mieux symbolique et l’entêtement des développeurs de Gnome Shell à ne pas réintégrer certaines fonctionnalités, il n’y a pas grandes différences. Il y a deux trucs qui m’ont fait vraiment tiquer.

Le premier est pûrement esthétique, le deuxième plus pratique. Mais j’explique tout la vidéo ci-après. Désolé pour la qualité de la vidéo, au moins au niveau de la Webcam, car j’ai utilisé celle intégrée à mon vieux portable Toshiba Satellite L300-2CZ qui était fournie à l’origine avec MS-Windows Vista.

Pour conclure ce rapide article : allez, sans rancune malgré le bug inergonomique de la gestion des disques durs externes ?

Kingdom of Erang : À la découverte du »medieval ambiant » matiné de fantasy.

mardi 10 novembre 2015 à 10:59

En tant que blogueur influent, n’est-ce pas Cyrille, il m’arrive d’être contacté directement par des personnes pour me parler de leur projet en informatique libre ou encore dans le domaine de la musique. Même si c’est franchement plus rare dans ce deux cas.

J’ai développé depuis environ deux ans une passion pour tout ce qui musique inspirée du black metal, de l’atmospheric doom metal, bref des musiques dont la gaieté est incroyable. Il faut dire qu’aimer les premiers opus de Dead Can Dance aide pas mal 😀

Donc, j’ai été contacté par Erang, qui se présente comme un « musicien de Fantasy Music, Medieval Ambient et Dungeon Synth. » Oui, c’est un français, comme quoi on ne produit pas que des artistes comme Kendji Maillé, Gandhi Djuna, Kevin Bonnet, Anne Peichert ou encore du Rémi Ranguin. Votre moteur de recherche préféré sera votre ami pour savoir qui est qui dans la liste que je viens de vous faire.

Mais revenons-en à Erang. C’est un mélange de musique folk, médiévale, celtique, avec quelques incursions dans le black metal avec des voix typique de cette variante du etal. Sans oublier une forte inspiration de jeux de rôle classique. Les enfants des années 1980 se souviendront en écrasant une larme des séries de livres comme « La quête du Graal », dont j’ai parlé dans un livre publié par Larousse en 2014. Ben quoi, j’ai pas droit de me faire un peu de publicité ?

Sur sa page bandcamp, on trouve ses dix albums, sortis entre mai 2012 et octobre 2015. Chacun d’entre eux fait de 13 à 17 pistes, pour environ une petite heure à chaque fois.

Autant dire qu’écouter la totalité de la discographie, sans tomber dans la lassitude m’a demandé plus de 3 jours. 3 albums par jour, c’est pas mal, non ? Surtout avec ma pile à écouter qui frôle la dizaine d’albums divers et avariés en ce moment.

Avec une telle discographie, uniquement disponible en version numérique, il y a « à boire et à manger. »

Dans mes coups de coeur ? « Within The Land Of My Imagination I Am The Only God« , »Kingdom of Erang » et « Tome X« .

L’impression que j’ai eu en écoutant la discographie, c’est que l’auteur a cherché son style sur les 5 ou 6 premiers albums. Pas qu’ils soient horribles à écouter, loin de là, mais il manque un petit quelque chose que je n’arrive pas à définir. Peut-être le côté un peu sombre que j’affectionne dans la musique ?

En tout cas, n’hésitez pas à vous plonger dans la discographie de Kingdom of Erang. Vous finirez par y trouver votre bonheur.

Moreor : À la découverte du metal lyrique.

lundi 9 novembre 2015 à 08:20

S’il y a un genre musical mis à toute les sauces, c’est bien le metal. Je connaissais le heavy metal – hard rock en France – le metal progressif, le black metal, le doom metal, le death metal, le metal symphonique ou encore le metal atmosphérique. Voici que j’ai pu découvrir le metal lyrique.

C’est avec le groupe breton Moreor que j’ai pu m’initier à ce genre. C’est avec leur premier long EP « From North, From Sea » que j’ai découvert ce genre bien précis.

Après une intro tout en douceur et de seulement deux minutes, on attaque la partie lyrique. La deuxième piste mélange le chant lyrique avec des rythmiques metal. On s’attendrait plus à entendre du chant guttural qu’un chant d’opera. Le mélange est… étonnant.

Après « Kill Me Again » comme amuse bouche, on attaque la piste la plus longue de l’EP (en terme de durée), qui ne fait que 12 minutes environ : « The Beast Will Come ». On peut décomposer la piste en trois ou quatre mouvements qui se succède. Si on ferme les yeux, on peut se retrouver dans une salle d’opéra avec une chanteuse habillée de noire dans une ambiance où l’on s’attend voir Gary Oldman grimé en Dracula – dans le film de Francis Ford Copolla – nous dire « Bienvenue dans les Carpates ».

L’avant dernière piste « Dark Knights » commence en frappant un grand coup. C’est le titre le plus rapide de tout l’EP. C’est la piste que j’aime le moins de l’EP.

La dernière piste « Invocation » commence en acoustique, et me fait penser à certaines créations de Dead Can Dance de la première époque, avec l’ambiance typique très joyeuse avant d’attaquer la partie rythmée.

C’est un EP qui ne se révèle qu’à la deuxième voire troisième écoute. À vous de voir, maintenant 😀

En vrac’ dominical.

dimanche 8 novembre 2015 à 08:46

Un petit fourre-tout de liens pour finir la semaine.

Et sur le plan culturel ?

C’est tout ! Bon dimanche !