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FredericBezies

source: FredericBezies

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« We’re Only In It For The Money »… Ou comment pourrir les vacances des écoliers, collégiens et lycéens.

jeudi 4 juillet 2013 à 14:20

Si j’ai pris le titre d’un des premiers albums de feu Frank Zappa, sorti en 1968, ce n’est pas par hasard. Titre qu’on peut traduire directement par un « On y est que pour l’argent », je ne vais pas parler d’une sombre affaire de détournement du principe légitime du droit d’auteurs. Non. Pour cela, il suffit de voir comment Sony a fait un énorme doigt d’honneur au domaine public avec Bob Dylan.

Non, je voudrais juste parler d’une constatation que j’ai fait ce matin en allant à l’hypermarché à l’oiseau le plus proche de chez moi.

Alors que je me promenais dans l’allée centrale, j’ai pu voir quelque chose d’étonnant. Afin pas outre mesure si on considère la météo digne d’un début septembre qu’on a actuellement. Une image valant mille mots…

Ce qui est marrant, enfin dans le sens purement cynique du terme, c’est de constater que les épreuves du bac ne sont pas encore terminée que l’on propose déjà aux écoliers, collégiens et lycéens de s’équiper de neuf. Je me souviens que j’ai passé mon oral de rattrapage pour obtenir mon Brevet d’Aptitude au Chômage (Merci Naguy pour la définition) début juillet 1993.

C’est beau de voir que l’on respecte vraiment les écoliers, collégiens et lycéens. Qu’on leur permet de faire une coupure mentale et de pouvoir se poser, non ?

Enfin, je dis cela, mais je dis rien. Pour conclure, je remercie Frank Zappa pour un titre qui résume tellement bien le principe qui est derrière l’arrivée des cartables et autres équipements scolaire moins d’une semaine après la fin de cours de l’année scolaire précédente : On y est uniquement pour l’argent.

Et tant pis si on plombe le moral des gosses, on s’en fout, on a l’argent au final ;)

Si vous ne connaissez pas la pochette de l’album, la voici. Elle ressemble d’une manière assez étrange à celle d’un album Sergent Poivre des Scarabées :)

We’re Only In It For The Money de Frank Zappa

Après la loi « Mickey Mouse », les DADVSI et autres HADOPI, l’affaire de la photo des Restos du Coeur…

mercredi 3 juillet 2013 à 11:01

Ou comment rendre encore plus illégitime les droits d’auteurs aux yeux de tout le monde.

Entendons-nous bien, je suis d’accord pour que les droits d’auteurs soient une réalité. Cependant, la folie des détenteurs de droits d’auteurs et d’ayants droits tourne à la dictature législative pure et simple.

Vous connaissez le Mickey Mouse Protection Act ? Voté sous la pression de la Walt Disney Company et porté par un « chanteur » des années 1960, Sonny Bono, de son vrai nom le « Copyright Term Extension Act » (ou loi d’extension de fin de copyright) a été essentiellement votée pour éviter que Mickey ne tombe dans le domaine public. Cela a permis de repousser d’environ une vingtaine d’années supplémentaires l’élévation dans le domaine public des premiers exploits de la souris la plus célèbre du monde de l’animation.

En effet, les premiers dessins animés de Mickey Mouse devaient s’élever dans le domaine public vers 2000, ils ne le sauront qu’en 2019. Mais il y a fort à parier qu’un lobby de détenteurs des droits dirigé en sous main par la Walt Disney Company n’obtienne un nouveau report pour l’élévation dans la domaine public.

Passons sur les pitoyables DADVSI (2006), transposition de l’EUCD (2001), transposition elle même de la DMCA (1998), sur le dangereux réseau Internet qui met à mal un système économique : celui de la rareté des produits culturels car matérialisés.

Qui est un modèle obsolète par définition avec la dématérialisation croissante des biens et produits culturels. Un peu comme les marchands de chandelles dont les produits sont rendus inutiles en plein jour. Cf l’essai de Frédéric Bastiat.

Surtout qu’entre 1998 et 2006, on est passé des connexions RTC à 33,6 Kbits/s (soit 4 Ko/s) à du 2 Mbits/s (soit 250 Ko/s environ ?). Soit 60 fois plus rapide en 8 ans.

Il est vrai que la multiplication par 60 de la vitesse moyenne de connexion à l’Internet n’a pas changé la face de son élément le plus visible, le Web.

Inutile de parler du bilan de la HADOPI, qui est d’un rapport qualité/prix plus que discutable : combien de condamnations déjà ? Et quel retour pour les artistes ? Néant ? Quel retour sur les sommes colossales engagées ? Néant ou presque aussi. Cet article d’Antlantico est assez clair. Et pour un site qui cache difficilement son penchant politique, écrire cet article a du faire mal à l’arrière train de certains journalistes.

Mais le pompon de la haine que peut inspirer l’application dictatoriale des droits d’auteurs est atteint avec l’affaire qui restera dans les mémoires comme « La photo des Restos du Coeur ». Quand en 1985, Michel Colucci lance les restos du coeur, le logo qui est maintenant célébrissime est surmontée d’une photo en noir et blanc de Coluche, faite par Gaston Becheret.

Le problème est que 30 ans plus tard, le même photographe attaque l’association des Restos du Coeur pour l’utilisation de la photo, sous prétexte de contrefaçon. La contrefaçon étant punie, dixit l’article 335-2 du Code de la propriété intellectuelle, que je cite :

Toute édition d’écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon et toute contrefaçon est un délit.

La contrefaçon en France d’ouvrages publiés en France ou à l’étranger est punie de trois ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende.

On voudrait ruiner l’association caritative que sont les Restos du Coeur qu’on ne s’y prendrait pas autrement. La seule image est celle d’un vautour qui attend que sa proie passe l’arme à gauche pour la dépécer. Pas très ragoutant, au final.

Qu’on fasse respecter ses droits, d’accord. Mais au bout de 30 ans, ce n’est pas une volonté de se faire du pognon plus qu’autre chose ? On est en droit de se poser la question, non ? Sans porter de jugement, car je n’ai aucune formation juridique.

En tout cas, j’attends avec mon pop-corn que l’effet Streisand qui va s’abattre sur le photographe fasse son effet… Car si on veut détruire sa réputation sur l’Internet qui est devenue une part de notre vie actuelle, on ne s’y prendrait pas mieux.

Frugalware Linux 1.9 pre2 : Frugal’hamon, es-tu là ? :)

mardi 2 juillet 2013 à 14:33

Début avril 2013, je faisais un article sur la Frugalware Linux 1.9 pre1. La sortie de la deuxième préversion m’a donné l’envie de faire le point.

Dans les notes de publication, il vous faudra cliquer le drapeau américain pour les obtenir (bug du site officiel ?), outre les mises à jour habituelles sur les logiciels qu’on peut deviner, la grosse victoire est la présence d’un gestionnaire de connexion dès l’installateur.

Installateur qui est toujours aussi austère, et dont le partitionneur est une purge sans nom. Si vous trouvez que partitionner un disque à la main est dur, je vous conseille l’installateur de la Frugalware Linux 1.9pre2… Bon courage ;)

J’ai pris l’ISO minimale, celle qui n’installe que la base, pour broder au-dessus par la suite en utilisant le wiki post-install.

L’installateur est strictement le même que celui que j’avais présenté dans le précédent article. Donc, pour les détails gore, je vous conseille d’y jeter un oeil. Pour l’installation, j’ai utilisé VirtualBox. Pourquoi ?

A noter que pour accéder à l’installateur, il faut se connecter en root avec le mot de passe fvbe et taper fwsetup.

Pour le partitionnement, j’ai pris le schéma classique, que je n’aurais pas du faire, vous comprendrez un peu plus tard pourquoi…

La seule différence est comme précisée plus haut la présence d’un outil pour configurer le réseau dès le départ.

Cependant, si on utilise une partition /boot séparée, l’installateur se plante dans les grandes largeurs, en prétextant que la partition /boot séparée de 512 Mo n’avait aucun espace disponible. J’ai donc recommencé, mais en virant la partition /boot séparée. Et miraculeusement, l’installation se termine. Frugal’hamon frappe encore ? En tout cas, j’ai rapporté le bug auprès du mainteneur principal :)

Pour varier un peu les plaisirs, je vais utiliser KDE SC avec cette préversion de la Frugalware Linux 1.9pre2, en utilisant le wiki post-installation. Pour des raisons pratiques, j’ai utilisé les outils de KDE uniquement pour la vidéo qui suit. Sauf pour la bureautique, où LibreOffice est installé par défaut. Le rajout du moteur webkit se fait en rajoutant le paquet kwebkitpart.

En conclusion rapide : l’installateur, toujours aussi austère est franchement amélioré. Modulo le bug de la partition /boot séparée, cela laisse envisager une bonne version de cette distribution GNU/linux confidentielle mais cependant intéressante. Dommage cependant que le démarrage automatique du gestionnaire de connexion soit encore défaillant :(

Quoi de neuf pour la Manjaro Linux ?

lundi 1 juillet 2013 à 17:59

La « ubuntu » (dans le sens simplification pour l’utilisateur non barbu) d’ArchLinux continue son bonhomme de chemin. Dans un article du blog de Manjaro-fr qui reprenaît une annonce officielle du site de la distribution, on apprend que la future version 0.8.7 est déjà disponible dans une première préversion.

Outre le fait qu’elle se synchronise avec la logithèque d’ArchLinux, elle propose un environnement Xfce minimal mais néanmoins bien fourni : Midori pour la navigation web, Sylpheed pour le courrier électronique, Parole (pour les vidéos, même si l’ajout de greffon gstreamer est annoncé comme « nécessaire »).

A noter aussi le remplacement du menu « vieillot » de Xfce par Whisker, un menu plus dans la vague, qui me fait étrangement penser à celui de KDE SC 4.x, voire le menu démarrer « moderne » de Windows XP quand il est sorti en 2001. :)

J’ai donc récupéré la dernière ISO en date de la version xfce 64 bits via le lien donné dans la dépèche du site officiel. Et comme d’habitude, j’ai utilisé une machine virtuelle (cette fois Qemu) pour voir ce que cette version a dans le ventre.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom manjaro-xfce-0.8-r13-0629-x86_64.iso -boot order=cd &

Pour avoir un partitionnement moins « austère » et surtout prenant en compte une partition /home dès le départ, j’ai utilisé gparted.

L’installateur graphique est celui introduit avec la 0.8.5 (ou la 0.8.6), donc inutile de s’apesantir dessus, il fait son travail et le fait bien :)

Après l’installation, pour être certains que les paquets pour les mises à jour seront récupérés sur les bons dépôts, il faut dans une console entrer ceci :

sudo pacman-mirrors -g -b testing

J’en ai profité pour récupérer les mises à jour par la suite, peu nombreuses.

La version fournie est vraiment minimale. Heureusement, le gestionnaire de logiciels permet de rajouter les morceaux manquants, du genre LibreOffice ou le duo Abiword / Gnumeric pour la bureautique par exemple. Ou de virer les paquets orphelins ou qu’on veut ne plus avoir sur la machine ;)

Il y a une question qui me brûle cependant les lèvres : pourquoi « MS-Windows »-iser l’interface de Xfce ? Pourquoi ?

De plus, j’ai remarqué que le multilib est activé par défaut, et de nombreux paquets aussi. Sûrement pour simplifier la tâche pour installer des outils comme Skype ou Steam.

Pour conclure ce rapide article, la distribution Manjaro Linux continue tranquillement son bonhomme de chemin. Parmi les seuls « regrets » lié à la distribution, je listerai :

  1. Le non respect de l’interface graphique de Xfce
  2. L’installateur qui simplifie trop le partitionnement
  3. Pourquoi autant de multilib installé par défaut, même si je comprends l’intérêt pour les fans de Steam et Skype. Mais les autres ?

Dans les bons points : l’installateur, toujours aussi pratique, l’outil de gestion de paquets qui est simple sans tomber dans l’austère, et le menu Whisker qui modernise un peu Xfce, même si cela me fait penser – vieux briscard – que je suis à l’époque lointaine de MS-Windows XP, en 2001 :)

Dead Can Dance à Nimes : un moment magique :)

lundi 1 juillet 2013 à 10:17

Le 29 juin, j’étais assis sur un banc des Arènes de Nimes, pleines à craquer, à assister au concert de Dead Can Dance. Après un première partie assurée avec brio par David Kuckhermann, un percussionniste qui travaille avec des tambourins et des instruments ressemblant à des steel drums, Dead Can Dance est entré en scène.

La liste des titres joués a été :

  1. Children Of The Sun
  2. Anabasis ou Kiko (j’ai un doute, et comme j’ai noté la liste au fur et à mesure…)
  3. Rakim, avec un Brendan Perry en train de s’amuser avec les percussions
  4. Agape
  5. Amnesia
  6. Sanvean, avec une ovation de deux bonnes minutes à la fin du titre
  7. Black Sun
  8. Niereka
  9. Opium
  10. The Host Of The Seraphim (en duo Brendan Perry et Lisa Gerrard)
  11. Ime Prezakias, précédé d’une pointe d’humour de la part de Brendan Perry sur la traduction du titre du grec vers l’anglais (I’m a Junkie ?)
  12. Cantara dans une version largement améliorée
  13. All In Good Time
  14. The Ubiquitous Mister Lovegrove
  15. Dreams Made Flesh
  16. Song To The Siren
  17. Return Of The She King

Quelques photos du concert. Difficile de faire mieux. J’étais à 20 ou 25 mètres de la scène, en hauteur, et légèrement sur la gauche. J’ai toujours quelques photos à vous montrer, même si c’est faire un agrandissement trop poussé est déconseillé. Toujours mieux que rien, surtout avec mon vieux téléphone mobile HTC sous Android 2.3 :)

Le concert a connu deux temps, se terminant d’abord par « All In Good Time », et le rappel avec les quatre derniers titres. Le temps fort a été « Sanvean ». Pas un bruit durant toute la piste, mais un tel tonnerre d’applaudissements que le groupe a du attendre que la clameur se calme pour passer à « Black Sun ».

Juste avant Cantara, Brendan Perry s’est excusé en nous disant : « Mon français n’est pas bon », et nous a introduit le titre « Ime Prezakias ».

A la fin du concert, une standing ovation de trois bonnes minutes. Même si le concert n’a duré qu’une grosse heure et demie, 17 titres, c’est déjà une belle playlist. Et la bonne surprise, c’est « Cantara » que personne n’attendait.

Deux clichés de la dernière chanson, « Return Of The She-King »

Dead Can Dance est un groupe qui a son propre univers, et on va à un concert du groupe avec un plaisir intense. Il faut dire que le duo ne tourne plus beaucoup. Si vous avez un jour l’occasion d’aller les voir, n’hésitez pas ! Vous ne le regretterez pas !