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FredericBezies

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Semplice 7 : le retour de la distribution GNU/Linux austère mais fonctionnelle.

lundi 27 juillet 2015 à 19:58

J’avais parlé pour la dernière fois de la Semplice en décembre 2013. Plus d’un an et demi est passé, et la sortie en avril 2015 de la version 7 de cette distribution propose un environnement maison basé sur Openbox est une bonne occasion de faire un nouvel article. Je tiens à remercier fifo qui a laissé un commentaire, sur un précédent article, me faisant penser à jeter un oeil sur la Semplice.

Pour mémoire, la Semplice, c’est une base de Debian GNU/Linux Unstable (alias Sid), avec OpenBox et l’environnement maison Vera, Pragha (pour la musique) et plein de bonnes choses. Son nom de code parlera aux amateurs de rock psychédélique, car c’est « Comfortably Numb ». Juste la sixième piste de la deuxième partie d’un album peu connu du nom de « The Wall » :)

Fermons cette rapide parenthèse culturelle, et voyons ce que la Semplice 7 a dans le ventre. C’est la version 7.0.1 qui est proposée au téléchargement. J’ai récupéré la légère ISO (uniquement 653 Mo) de la Semplice 7.0.1 en 64 bits.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://freefr.dl.sourceforge.net/project/semplice-linux/releases/7/7.0.1/amd64/semplice64_current-7.0.1_701.0.iso
–2015-07-27 17:55:42– http://freefr.dl.sourceforge.net/project/semplice-linux/releases/7/7.0.1/amd64/semplice64_current-7.0.1_701.0.iso
Résolution de freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)… 2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1, 88.191.250.136
Connexion à freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)|2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 685092864 (653M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « semplice64_current-7.0.1_701.0.iso »

semplice64_current- 100%[=====================>] 653,36M 3,45MB/s ds 3m 21s

2015-07-27 17:59:02 (3,26 MB/s) — « semplice64_current-7.0.1_701.0.iso » sauvegardé [685092864/685092864]

J’ai ensuite fait chauffer VirtualBox avec la machine virtuelle type : 2 Go de mémoire vive, 2 CPUs virtuels, 128 Go de disque. Pour gagner du temps, j’ai choisi de lancer directement l’assistant d’installation de la distribution, deuxième option au premier lancement.

On peut dès le départ faire gagner de la place en virant les langues inutiles. Les étapes sont parlantes : Langue, clavier, fuseau horaire. Cf les captures d’écran ci-après. J’ai conservé toutes les options par défaut, histoire de me simplifier la tâche et de ne pas trop faire mon « geek » :)

Il faut noter que par défaut – et ce n’est pas plus mal – le compte root est désactivé. Et il faut le dire : les personnes qui se connectent en root sur une distribution GNU/Linux ou un autre unix en dehors des taches d’administrations méritent de se prendre une fessée déculottée avec des orties fraiches, en place publique et restransmis sur les chaines d’informations en direct.

La phase de partitionnement (avec une pointe d’humour) :

Une option que j’ai particulièrement apprécié, c’est le panneau « feature selection » qui permet de choisir les groupes de logiciels à installer. Même si c’est en anglais, c’est de l’anglais franchement basique et même un anglophobe en voyant les icones sait de quoi ça parle :)

En moins de 10 minutes, l’installation est terminée. Cela est plaisant à voir ! Il ne reste plus qu’à redémarrer en croisant les doigts et les orteils.

Un rapide tutoriel à la première connexion montre les bases de Vera Desktop. Pour faire simple : un clic droit sur le fond d’écran et un menu déroulant apparait. Si on entre quelque chose au clavier, une zone de recherche s’ouvre. Difficile de faire plus simple :)

L’ensemble est en français à 90%, ce qui est sympathique. Cependant, étant donné que la base est une Debian GNU/Linux unstable, il faut faire les mises à jour par soi-même. Rien n’est automatisée, ce qui n’est pas plus mal 😉

J’ai donc lancé le duo sudo apt-get update && sudo apt-get upgrade dans un terminal, et j’ai attendu que les mises à jour soient terminées… En espérant que tout se passe bien. Même si j’ai eu droit à quelques erreurs, j’ai réussi à finir la mise à jour. Pour le moment, faire les mises à jour de la Semplice aidera à la propagation des calvities précoces.

C’est basée sur une Debian GNU/Linux unstable après tout, c’est donc « normal ». J’ai donc décidé de capturer l’ensemble en vidéo après avoir vérifié que tout fonctionnait encore correctement.

La Semplice 7 est à la fois une réussite, Vera Desktop est très intuitif. Le jeu d’icones, même s’il se la joue « aplati » est loin de l’émétique et mochissime Numix. Sans oublier que l’ensemble est assez léger.

Cependant, utiliser une Debian GNU/Linux unstable n’est peut-être pas la meilleure idée, surtout quand on doit se battre contre des mises à jour récalcitrantes. Autre point négatif rapidement réglé, l’absence des répertoires utilisateurs qui sont bien pratiques à l’emploi. Si vous êtes assez technophile et que vous recherchez une distribution légère pour un ordinosaure ayant entre 5 et 9 ans d’age, la Semplice 7 pourrait être une option. Mais il faut vraiment être technophile :)

De la sodomie de portefeuille comme sport préféré dans l’industrie musicale.

lundi 27 juillet 2015 à 14:16

Oui, j’ai employé un terme volontairement grossier dans le titre de cet article, mais j’avoue que je commence à en avoir ma claque de voir des groupes et des éditeurs qui considèrent que les amoureux et amoureuses de musique ne sont que des portefeuilles sur jambes.

J’aurai pu employer le terme de siphonnage, mais c’est encore trop peu puissant pour exprimer la volonté de se faire du fric sans la moindre mauvaise conscience. Dans cette catégorie de productions uniquement faite pour amorcer et alimenter la pompe à fric, je pourrai prendre sans aucun problème la sortie des versions remastérisées des albums de Led Zeppelin par Jimmy Page en 2014.

Je pensais que les groupes et artistes sur Bandcamp avait compris la leçon et ne proposaient pas des produits peu fournis (du genre 2 ou 3 pistes de 3 à 4 minutes pièces) au dela de 5 € en numérique et 6 € en version physique.

Je me trompais lourdement. Alors que je fouillais la section metal de Bandcamp pour trouver des nouveautés, je suis tombé sur une page qui m’a fait sentir des drôles de sensations pas franchement agréables au niveau de l’arrière-train, avec le minuscule EP des « The Negation ».

memento

Le deux titres qui dure un peu plus de 8 minutes est proposé au très petit prix de… 12€, aussi bien en numérique qu’en physique ! Avant que la page ne soit modifiée, je fais une capture d’écran.

1,5€ la minute, y a pas à dire, ça fait cher ! J’espère sincèrement qu’il y a une faute de saisie concernant leprix de la version numérique.

Je dois dire que j’ai du me pincer pour savoir si je ne rêvais pas.

Malheureusement, non. Si vous voulez suicider votre groupe, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Je retourne à l’écoute d’un album de death metal progressif, teintée d’influence jazzy qui ne coûte que 7€ (+4€ de frais de ports) en version physique pour 10 pistes et presque 58 minutes. Donc, en comptant l’achat frais de ports compris, ça donne 0,18€ la minute !

Pour la petite histoire, j’ai pu trouver, avec un coup de chance énorme, le très bon album de metal gothique « Seven Years of Famine » des Order of Isaz au Hyper U de Gujan Mestras pour 15,99€, le tout pour 51 minutes et 9 pistes. Soit 0,31€ la minute. Un peu plus onéreux que le groupe précédent, mais cela reste plus que raisonnable.

Inutile de préciser que je laisse un droit de réponse à ce groupe sur cet article. Droit que j’attends de pied ferme, surtout les justifications employées pour un prix qui ressemble à de la sodomie de portefeuille dans sa version la plus classique qu’autre chose.

Mais restons optimiste, c’est peut-être – et sûrement ? – une erreur de saisie.

En vrac’ rapide de fin de semaine.

samedi 25 juillet 2015 à 13:42

Étant donné que je serais absent de mon clavier d’ordinateur une bonne partie du week-end, un petit en vrac’ pour meubler jusqu’à lundi prochain.

Commençons par le monde du logiciel libre.

Parlons culture maintenant.

Pour finir, je ne pouvais pas ne pas parler – même brièvement – de la loi sur le renseignement. Outre l’inutilité congénitale de la loi, et pour éviter de rajouter ma prose à celle déjà existante, je vous renvoie à l’article de Tristan Nitot qui regroupe pas mal de liens.

Bon week-end !

Le « marché » des distributions GNU/Linux à la recherche d’une maturation perdue ?

samedi 25 juillet 2015 à 10:50

Depuis des années sur ce blog, je chronique des distributions GNU/Linux, aussi bien des très bonnes distributions (comme les Debian GNU/Linux, Slackware, ArchLinux, Fedora Linux, Ubuntu et ses dérivées principales), comme les pires pollutions de trottoirs (comme les feues Micro-R OS, Pear OS, ColorwheelOS ou encore Update Ubuntu Mate OS).

Dans les deux catégories, j’ai été tout sauf exhaustif. Je constate un très léger ralentissement – en trompe l’oeil ? – des ajouts dans la file d’attente d’indexation de distrowatch, qui est ma bible pour présenter les distributions parmi les plus improbables.

Si on prend la liste d’attente sur les 3 derniers mois (donc entre le 25 avril et le 25 juillet 2015), on a :

  1. PrimTux (submitted on 2015-04-27)
  2. EBOS SE (submitted on 2015-05-07)
  3. Lakka (submitted on 2015-05-13)
  4. K-Mint Ultimate (submitted on 2015-05-21)
  5. Universal OS Speed Edition (submitted on 2015-05-22)
  6. Beastix (submitted on 2015-05-29)
  7. Chili-OS (submitted on 2015-06-01)
  8. CrunchBang Plus Plus (submitted on 2015-06-03)
  9. SmallWall (submitted on 2015-06-13)
  10. GNUrama Linux (submitted on 2015-06-13)
  11. Pragmatic Linux (submitted on 2015-06-15)
  12. Lightning Linux (submitted on 2015-06-19)
  13. HashTag OS (submitted on 2015-06-21)
  14. Clear Linux (submitted on 2015-06-26)
  15. CrunchBang-Monara (submitted on 2015-06-30)
  16. Boreas GNU/Linux (submitted on 2015-07-06)
  17. RaspEX (submitted on 2015-07-08)
  18. GoBang Linux (submitted on 2015-07-13)
  19. ClefAgreg (submitted on 2015-07-16)

19 distributions, soit en gros 6 par mois. Ce qui est quand même peu. Pour mémoire, la liste d’attente pour être indexée contient 273 entrées, dixit la gazette du 20 juillet 2015.

La plus vieille attend depuis octobre 2007, soit depuis près de 8 ans au moment où je rédige cet article. Voici le « top 10″ :

  1. Arktur (submitted on 2007-10-30)
  2. CacheGuard (submitted on 2008-12-19)
  3. VoIP on CD (submitted on 2009-03-02)
  4. Jarro Negro Linux (submitted on 2009-03-12)
  5. FAN: Fully Automated Nagios (submitted on 2009-03-18)
  6. Lihuen (submitted on 2009-04-19)
  7. OWASP Live CD (submitted on 2009-05-13)
  8. Dyson (submitted on 2009-06-05)
  9. LinuxAdvanced (submitted on 2009-06-12)
  10. openArtist (submitted on 2009-06-23)

Il faudrait faire un peu de nettoyage et je pense qu’une bonne douzaine d’entrées de la liste pourrait être rayées. 8 ans et 273 entrées, cela fait une moyenne de 34 entrées par an.

Si on fait des statistiques par années depuis l’arrivée sur la liste d’attente ?

2007 : 1
2008 : 1
2009 : 17
2010 : 19
2011 : 26
2012 : 42
2013 : 53
2014 : 73
2015 : 43 (pour le moment)

Donc, à ce rythme, on pourrait penser qu’il y aura environ 80 entrées pour l’année 2015 dans la liste d’attente de distrowatch. Ce qui est énorme, et ce qui montre ce qui fait à la fois la force et la faiblesse du monde des distributions GNU/Linux : un foisonnement monstrueux qui entraine automatiquement un éparpillement des ressources.

Je suis d’accord qu’il existe des distributions spécialisées (serveur, pare-feu, sécurité, etc..), mais il y a un trop plein pour le domaine bureautique.

Une correction sera nécessaire, et cela pourrait être sous la forme de la disparition d’un acteur plus ou moins important. Évidemment, cela serait une sacrée claque pour le monde des distributions GNU/Linux, mais cela permettrait de recentrer les énergies au lieu de les voir s’éparpiller dans des projets dont la durée de vie pourrait faire de la concurrence aux gouvernements de la IVème république française, pour mémoire – et pour les personnes ne s’intéressant pas à l’histoire contemporaine – 24 gouvernements en l’espace de 12 ans (1946-1958), soit 6 mois en moyenne…

D’ici là, on pourra toujours se plaindre que les distributions GNU/Linux n’arrive pas à mieux se faire connaître et qu’elles restent marginales en terme de part de marché sur le bureau…

La difficile succession de la Crunchbang Linux… Quelle galère…

mercredi 22 juillet 2015 à 20:14

S’il y a une distribution basée sur la Fedora Linux que j’aime beaucoup, c’est la reptilienne Viperr. Elle reprend une idée développée par une distribution décédée depuis, la Crunchbang qui veut proposer un environnement basé sur OpenBox aussi léger et rapide que possible, avec une base de Debian GNU/Linux Wheezy.

En février 2015, le père de la Crunchbang Linux annonçait la fin du projet.

Depuis, ce sont au moins 3 projets qui ont voulu prendre le relai. Par ordre alphabétique :

Il y a aussi le projet de BusenLabs, mais il ne propose aucune ISO téléchargeable, uniquement des scripts à appliquer.

J’ai donc récupéré les ISOs des trois projets et j’ai décidé de voir ce que cela donne. Je n’ai pas pu télécharger l’ISO de la GoBang, étant donné qu’elle est hébergé par SourceForge et qu’au moment où je rédige cet article, le site est à moitié planté.

Un point à noter : si à l’époque de la CrunchBang 11, une traduction française avait été mise en place sur le site CrunchBang-fr, ce n’est plus d’actualité apparemment.

Donc, ce seront des OS en anglais qui accueillera l’utilisateur. Ouille !

VirtualBox 5.0 a été mon allié. J’ai donc créé deux machines virtuelles. J’ai ensuite capturé la post-installation des deux pour faire un premier bilan rapide de la succession de la Crunchbang Linux. Pour info, seule la Crunchbang Monara est testable avant installation. Celle-ci utilise l’installateur de la LinuxMint Debian Edition. La Crunchbang++ est une distribution qui est uniquement disponible en mode installateur.

Le bilan n’est pas des plus folichons. Autant la Crunchbang++ est utilisable et le script de post-installation fonctionnel, autant la Crunchbang Monara se vautre à moitié sur la deuxième partie, ce qui montre le béta-test n’a pas été très poussé.

Cela ne laisse pas grand espoir pour le moment en ce qui concerne la succession de la Crunchbang. Il reste encore l’option de passer par un tutoriel en partant d’une Debian GNU/Linux Jessie, comme celui proposé par Coyotus, mainteneur actuel de la Viperr, sur son forum.

Un peu artisanal, mais avec un résultat qui sera sûrement plus facile à maintenir qu’une CrunchBang++ ou une Crunchbang Monara. Ça ne sent pas très bon pour les fans de la Crunchbang Linux… Dommage :(