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FredericBezies

source: FredericBezies

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Vers une monoculture des moteurs de rendus dans les navigateurs internet ? Welcome back, 2002 !

mercredi 13 février 2013 à 11:25

L’annonce est officielle sur le blog des relations publiques d’Opera, le petit navigateur scandinave : Webkit sera bientôt le moteur de rendu officiel de la gamme des navigateurs proposés.

La raison principale invoquée pour le changement de moteur, c’est que celui-ci est le moteur idéal quand le projet Opera a été lancé, et que les innovations introduites au fil des années par le projet sont maintenant reprises partout, dixit l’article :

The WebKit project now has the kind of standards support that we could only dream of when our work began. Instead of tying up resources duplicating what’s already implemented in WebKit, we can focus on innovation to make a better browser. Opera innovations such as tabbed browsing, Speed Dial and data-saving compression that speeds up page-load, have been widely copied and improved the web for all.

Même si je n’ai pas toujours eu des relations très détendues avec Opera, je me demandais quand Opera passerait à l’opensource. Je pensais bien entendu à l’ouverture de Presto, pas à un passage vers WebKit qui est un moteur de rendu libre, sauf erreur grossière de ma part.

L’abandon de Presto sur le long terme, cela signifie une diminution de la diversité, car de quatre acteurs pour le moteur de rendu, on passe à trois. A savoir :

  1. Trident, le moteur de rendu de Microsoft Internet Explorer
  2. Gecko, le moteur de rendu de la Fondation Mozilla, qui équipe Mozilla Firefox (et les versions dérivées), Mozilla Thunderbird et FirefoxOS
  3. Webkit, qui équipe : Safari, Google Chrome (et son pendant libre Chromium), Midori, Epiphany, et bientôt la gamme d’Opera

Sans vouloir jouer les cassandres, on fonce tout droit vers une monoculture de Webkit pour l’affichage des pages Web, comme jadis on avait des pages optimisées pour tel ou tel navigateur. Bientôt, on se retrouvera comme en 2002-2003 coté navigation ?

Il serait étonnant que la Fondation Mozilla abandonne son moteur pour Webkit, ne serait-ce qu’à cause du projet FirefoxOS, mais rien n’est impossible dans le futur…

ArchEx : le premier exemple du syndrome des distributions dérivées inutiles pour ArchLinux ?

mardi 12 février 2013 à 11:35

C’est via un meuglement de notre ami « La Vache Libre » que j’ai entendu parler de cette dérivée d’ArchLinux – ce qui change un peu du trillion et demi de dérivées d’Ubuntu – qui propose en une version live une base ArchLinux et le très léger environnement lxde qui fait penser au MS-Windows 9x de la grande époque sur les plans ergonomiques et graphiques :)

J’ai donc récupéré sur le site officiel l’image ISO hybride qui propose à la fois une version 32 et 64 bits. Et j’ai lancé le tout dans une machine virtuelle Qemu 1.4.0rc1 :)


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk-archex.img 128G
Formatting 'disk-archex.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk-archex.img -cdrom archex-dual-64bit-32bit-998mb-130207.iso -no-frame -boot order=cd &

Dès qu’on démarre, on se retrouve avec un prompt digne de celui de l’ISO d’installation. Pour avoir le clavier francophone et lancer lxde, j’ai entré les deux commandes suivantes :


loadkeys fr
startx

Un léger bug sur l’ISO : le service lié à Wicd n’est pas lancé au démarrage !

Il m’a suffit de taper dans une commande lxterminal les ligne de commande suivantes :


setxkbmap fr
systemctl start wicd.service

La première ligne étant donné que le clavier est en anglais. Sacré bug quand même. Proposer une ISO live sans connexion réseau fonctionnelle ! Quelle idée…

Pour pouvoir tester de manière plus sereine l’ensemble, j’ai utilisé l’outil archEX-install et sa page d’utilisation.

Et c’est ici que les ennuis commencent. Non seulement l’installateur n’est pas 100% fonctionnel. Impossible d’avoir accès aux traductions à générer, au clavier pour Xorg, ou encore de créer un utilisateur classique ! Et que l’installateur n’est disponible qu’en anglais ?

Je préfère arrêter le massacre ici. Dois-je préciser que des commandes aussi basique que l’outil adduser répondent aux abonnés absents ? Que lxdm n’est pas fourni par défaut ?

Vous voulez une Archlinux avec Lxde dessus ? Un simple conseil : prenez le guide de démarrage d’Archlinux, la page dédiée à Lxde (avec un bon dictionnaire si vous avez des problèmes en anglais), et vous aurez quelque chose d’utilisable, pas cet étron qui m’a donné des envies de… me soulager les intestins comme si j’avais la tourista !

Le seul intérêt ? Le fond d’écran de la distribution, sinon, un conseil : fuyez, mais à très grande vitesse !

Cela montre au moins une chose : ArchLinux est arrivée à un niveau de popularité telle que les dérivées les plus mal fagotées et les plus inutiles commencent à arriver. Tout comme ce que subit Ubuntu, donc.

Chakra Linux 2012.03 « Benz » : et si on parlait, pour changer, de cette dérivée d’Archlinux ?

lundi 11 février 2013 à 17:58

La fin 2012 début 2013 a été monopolisée par Manjaro Linux dans le domaine des distributions dérivées de la ArchLinux. Jadis basée sur la ArchLinux, la Chakra est maintenant depuis près de 3 ans indépendante, tout en cultivant un goût poussé pour QT et KDE SC.

La dernière fois que je consacrais un article à la Chakra Linux, cela remonte à août dernier.

Car même si Chakra Linux a coupé les ponts avec la maison mère, elle en suit les évolutions à sa propre vitesse, ne serait que l’utilisation de Systemd depuis la version dont j’avais parlé en août 2012.

Dans les notes de publication de la 2013.02, en dehors de la liste habituelle des mises à jour, il est noté « trois points faibles » : l’obligation de partitionner le disque à la main, l’absence d’une gestionnaire de paquets graphiques, et l’option de faire une installation en réseau.

Un point notable, c’est désormais officialisé : plus aucune ISO en 32 bits, et surtout, une ISO hybride, qu’il suffit de graver sur un DVD-RW ou sur une clé USB sans passer par un outil tiers. Un simple coup de « dd » avec un unix ou un outil à la ImageWriter suffise largement.

Mais trève de bavardage, passons à l’installation proprement dite.

Après avoir récupéré l’ISO, j’ai lancé ma machine habituelle qemu, avec un disque de 128 Go. L’installateur graphique est le même, donc je n’ai pris que les captures d’écran pour le strict nécessaire. J’ai quand même préféré démarrer avec une interface et un clavier qui m’ont éviter une gymnastique digitale. ;)


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom chakra-2013.02-Benz-x86_64.iso -no-frame -boot order=cd &

Après un démarrage qui fait penser à celui de MacOS-X, on se retrouve dans une interface KDE SC 4.10 classique. L’installateur est disponible dès le départ. Les étapes sont validées les unes après les autres. J’ai apprécié le coté « globe terrestre » de la sélection du fuseau horaire.

A propos, pourquoi autant de haine pour les hamsters ?!

Ca, c’est de la gestion du fuseau horaire :D

La gestion des partitions, assez graphique, même s’il faut avoir quelques notions de bases pour ne pas se noyer :(

Seul hic, comme préciser dans les notes de publications, faut créer le partitionnement à la main. L’installation se passe comme un charme, et après le premier démarrage Kapudan (le dérivé de l’outil kaptan de la Pardus Linux) nous accueille pour les derniers réglages.

Pour des raisons « pratiques », j’ai créé à la main les répertoires que l’on trouve dans le dossier racines de l’utilisateur, comme « Documents », « Téléchargements », etc… Si on le crée avec Kapudan, ceux-ci sont en anglais ?!

J’ai aussi activé Cups (pour avoir le support des imprimantes), et le bluetooth, ça peut toujours servir, non ?!

J’ai donc créé les répertoires utilisateurs dans une Konsole avec la commande :


sudo pacman -S xdg-user-dirs
xdg-user-dirs-update

Et le rajout de l’indispensable – faut rester pragmatique, les barbus peuvent aller tailler leur pilosité ailleurs – Adobe Flash :


sudo pacman -S flashplugin

Et pour montrer la Chakra Linux en action, rien de tel qu’une petite vidéo.

Pour conclure, que dire ? Mis à part que la distribution n’est pas complètement accessible au débutant complet – quelle distribution GNU/Linux peut prétendre vraiment l’être ? – et l’absence de la traduction française de Calligra, l’ensemble est très cohérent, très facile d’accès, le système de gestion des bundles est très bien pensé, et fonctionne très bien, même mieux que je ne l’aurais espéré.

Si vous voulez une expérience KDE complète et sans compromis, avec une base rolling release, foncez sur la Chakra Linux, vous serez au paradis de l’utilisateur.

Les autres ? Jetez un oeil quand même ;)

SolusOS 2 alpha7 : La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf ?

samedi 9 février 2013 à 11:02

SolusOS, c’est un peu comme la fable de la Fontaine de la Grenouille et du Boeuf. Basée sur la Debian GNU/Linux Wheezy, son codeur a eu une crise d’égo et a décidé de forker le code de Gnome Classic dans sa version 3.4.1, Gnome 3.6 existant depuis le 26 septembre 2012, et sera remplacé par Gnome 3.8 vers le 27 mars prochain.

Déjà, il faudra m’expliquer l’intérêt de forker un code rendu obsolète, mais avant de jeter le bébé avec l’eau du bain, récupérons l’ISO de la dernière version alpha disponible, celle qui présente Consort, le fork du code de Gnome Classic 3.4.x.

Rien que le nom est assez comique, quand on sait le rôle technique des princes consorts dans l’histoire…

Mais lançons une machine virtuelle Qemu avec la dernière image ISO 32 bits.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom SolusOS-2-A7.iso -no-frame -boot order=cd &

L’installateur est celui qu’on peut trouver dans la Linux Mint Debian Edition, donc un installateur qui fait son travail. Après l’installation, on se retrouve avec un noyau doublement techniquement obsolète. Non seulement, il n’utilise pas la dernière version de la génération 3.3.x du noyau (un 3.3.6 alors que le dernier, dixit le mainteneur du code qui doit s’y connaitre un peu déclare que le noyau 3.3.8 est le dernier de cette génération, en conseillant au passage vers le noyau long terme 3.4).

Même en comptant la date de publication du noyau linux 3.3.8, on se retrouve avec un noyau non maintenu techniquement depuis juin 2012. Mais l’équipe de SolusOS doit avoir du personnel derrière pour maintenir le noyau, non ? :D

On me dira que la Debian GNU/Linux Wheezy utilise un noyau linux 3.2, mais c’est un noyau maintenu sur le long terme, dont la dernière révision corrective, le 3.2.38 date du 6 février 2013.

Mais passons. Une fois lancé, nous avons un GDM qui nous propose de charger une session de Consort qui reprend en gros l’interface de Gnome en symétrie horizontale, mais en faisant « gicler » la barre de tache. Bizarre. Bah, mais déjà vu le nom du projet, hein ;)

J’ai lancé une mise à jour par la ligne de commande, et ensuite j’ai relancé l’ensemble. Mais le mieux est de montrer l’ensemble en action.

Que dire sans pour autant casser la distribution car elle est encore en alpha, tout en sachant que j’ai connu des alphas largement meilleures ? Plusieur questions me viennent à l’esprit :

Je terminerais ce rapide article ainsi :

Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.

Vous ne savez pas d’où est tiré cette morale en vers ? D’après vous ? :D

En vrac’ rapide et libre.

jeudi 7 février 2013 à 10:29

Un petit en vrac’ en ce milieu de semaine et à 3 jours de mon gâteau avec 39 bougies dessus.

Voila, c’est tout pour aujourd’hui !