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FredericBezies

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Salix 14.1 alpha1 : le début du retour de la « ubuntu » pour Slackware Linux ?

vendredi 29 novembre 2013 à 12:14

Lors de ma visite quotidienne sur Distrowatch, j’ai pu lire que dans les sorties se trouvait l’alpha1 de la SalixOS 14.1. Pour mémoire, la SalixOS, c’est un peu l’Ubuntu de la Slackware Linux : une distribution prête à l’emploi, mais qui utilise Xfce par défaut. J’ai donc récupéré via wget l’iso de la première alpha de la SalixOS 14.1. Côté taille de l’ISO, je sais pas pourquoi, mais elle risque de faire fuir certaines personne superstitieuses :)

Les notes de publications sont disponibles sur le forum officiel de la SalixOS.

J’avais parlé de la SalixOS 14.0 il y a environ un an de cela, en novembre 2012.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://freefr.dl.sourceforge.net/project/salix/14.1/salix64-xfce-14.1alpha1.iso
–2013-11-29 09:18:06– http://freefr.dl.sourceforge.net/project/salix/14.1/salix64-xfce-14.1alpha1.iso
Résolution de freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)… 2001:1b48:10f::7, 158.255.96.7
Connexion vers freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)|2001:1b48:10f::7|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 698351616 (666M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : «salix64-xfce-14.1alpha1.iso»

100%[======================================>] 698 351 616 3,05MB/s ds 3m 48s

2013-11-29 09:21:53 (2,92 MB/s) – «salix64-xfce-14.1alpha1.iso» sauvegardé [698351616/698351616]

Puis j’ai lancé mon ami VirtualBox pour voir ce que la SalixOS 14.1 alpha1 a dans le ventre.

L’installateur est le même que celui des versions précédentes, donc qui ferait fuir les allergiques à la ligne de commande. En effet, le mode d’installation est semi-graphique. Si vous avez déjà utilisé l’installateur de la Slackware Linux, vous serez en terrain conquis. J’ai utilisé l’auto-installation en version complète. Pourquoi se compliquer la vie ?

Pour les captures d’écran « gore », je vous renvoie à l’article de novembre 2012. J’ai apprécié qu’on puisse dès le départ définir la bonne traduction. Par contre, un minimum d’anglais est indispensable durant l’installation.

Après le rédémarrage, on accède à un Xfce « revampé » pour proposer une apparence à la MS-Windows dans ses fondements. Le point faible ? Il faut définir les réglages audio dès le démarrage, et surtout ajouter les contrôles pour le son :(

J’ai voulu capturer en vidéo la distribution en action. Il devait y avoir une bande son, mais Kazam a encore pété un cable. Désolé :(

Evidemment, c’est une première alpha, donc certaines choses ne sont pas fonctionnelles. Mais pour une première version de développement, c’est déjà très utilisable. Elle manque de polissage, mais au moins, cela permet de découvrir de façon douce une des meilleures distributions qui existe, la Slackware Linux. Distribution pour laquelle j’ai toujours eu un faible.

Cependant, du fait du statut alpha de cette version, on est obligé de passer par l’outil Sorcery pour rajouter certains paquets non-libres, surtout sur le plan audio, le greffon flash étant préinstallé. Pour les barbus, je vous conseille de prendre un rasoir avant que votre pilosité faciale ne touche le sol.

Très bon point : LibreOffice est préinstallé, ce qui est étonnant, quand on sait que l’ISO pèse 666 Mo. Surtout quand des ISOs plus grosses ne fournisse pas ce monstre de gourmandise. Il suffit juste de penser à rajouter les traductions manquantes.

J’attends avec impatience la sortie de la SalixOS 14.1 pour montrer qu’on peut faire autre chose que des dérivées d’ubuntu :)

Vouloir des distributions GNU/Linux 64 bits uniquement en 64 bits, un combat d’arrière-garde ?

mercredi 27 novembre 2013 à 11:13

Depuis que j’utilise des distributions GNU/linux 64 bits en dur sur mes machines (quand j’en ai la possibilité), c’est à dire depuis environ 7 ans, bientôt 8. Le premier article où je parlais vers une migration vers une distribution GNU/Linux 64 bits, c’était à l’époque de la Ubuntu Edgy Eft… Alias 6.10 :)

Au début, il fallait jouer avec des enrobeurs comme nspluginwrapper pour des greffons non libres comme Adobe Flash pour être tranquille. Il y a deux ans, à quelques semaines près, je rédigeais un billet un brin optimiste.

Cependant, les distributions qui se disent 64 bits en oubliant de préciser que pour certains logiciels, dans 99,9% des cas non libres, elles doivent rajouter une couche 32 bits plus ou moins épaisse.

Il est vrai qu’au fil des années et des billets, j’ai écrit des billets trempés dans l’acide sulfurique, comme à l’époque où je disais que la distribution au caméléon était la première distributions 48 bits !

Les logiciels non-libres qui justifie l’emploi d’une couche plus ou moins épaisse de bibliothèques 32 bits ? On peut les résumer principalement à deux grands noms : Skype et Steam.

Je sens arriver déjà les arguments : Skype, c’est indispensable dans le cadre professionnel. Tu ne veux pas de jeux sur Linux ? Comme s’il n’y avait pas eu de ports de gros titres avant l’arrivée du messie Steam. Je dois avoir la mémoire qui flanche.

Un exemple parfait de distribution qui s’annonce comme 64 bits mais qui rajoute une couche 32 bits ?

La première qui me vient à l’esprit, c’est l’excellente Manjaro Linux. Je comptais faire un billet avec la sortie de sa version 0.8.8, mais quand j’ai tapé un simple yaourt -Ss lib32 | grep installed | wc -l , j’ai compris qu’il fallait que je pousse un coup de gueule. 52 paquets sont listés.

Coup de gueule que je pourrais reproduire sur la plupart des distributions plus ou moins grand public qui s’affirme en 64 bits. Manjaro Linux ne déroge pas à la règle sur ce plan précis :(

Si on demande la suppression du paquet lib32-glibc (le point central des paquets 32 bits), on peut voir que dans la liste, on retrouve : steam, manjaro-alsa et manjaro-pulse. En clair, le son partira avec les paquets 32 bits :(

Mis à part ce point qui horripile le geek barbu et myope que je suis, la distribution Manjaro Linux est une des meilleures que je connaisse.

Je comprends très bien l’idée qu’il faille rendre les distributions GNU/Linux plus attractives envers les utilisateurs « lambda ». Et que des outils comme Steam (non libre jusqu’à preuve du contraire) aidera.

Mais cela doit-il se faire au détriment des distributions GNU/Linux en 64 bits ? Surtout que les machines commencent à être enfin équipée de 4 Go de mémoire vive en standard ? Du moins, si j’en crois la demi douzaine de PC fixe et la douzaine de portables mise en vente dans les grandes surfaces proches de chez moi ?

Dans un vieil article, en 2008, je disais que l’architecture 32 bits avait mis 15 ans, presque 16 entre le premier CPU 32 bits d’Intel et le premier OS grand public vraiment 32 bits.

Les CPU 64 bits grand publics existent depuis 2003. On peut se dire que le combat d’arrière garde qui consiste à dire OS 64 bits avec CPU 64 bits va encore durer 5 à 6 ans.

De la difficulté de se rééquiper correctement en informatique…

mardi 26 novembre 2013 à 10:49

Cela fait plusieurs mois que j’envisage de changer mon ordinateur fixe. Mon engin actuel, je l’ai acheté en juin 2010.

C’est une machine avec une AthlonX2 215 (800 à 2700 Mhz), 3 puis 4 Go de mémoire vive. J’ai rajouté une carte vidéo nVidia GT210, puis remplacé le disque veillissant de 500 Go par un de 1 To. En tout et pour tout, j’en ai eu pour 150 à 180 € d’ajout en… 3 ans ;)

Cependant, j’ai envie de changer de machine. C’est ici le hic. Mon budget tourne dans les 400 €, et sur mon secteur d’approvisionnement – je mets volontairement l’achat de matériel en ligne de coté – c’est pas la joie.

Car dans les premiers prix, on se retrouve avec des machines dont la marque ne m’évoque aucun bon souvenir, et que je veux éviter comme la peste : Acer. En effet, le portable qui m’avait obligé à m’équiper en catastrophe était un Acer…

Sans oublier que dans 99% des cas, on retrouve un circuit que je veux tout autant éviter comme la peste : ATI qui est une horreur à configurer avec les distributions GNU/Linux, au point qu’Archlinux a laissé tomber le pilote propriétaire AMD.

Mais il y a du progrès : on a droit au minimum 4 Go de mémoire vive… Soit l’équipement de mémoire vive de ma machine depuis… septembre 2010 ! Quel progrès ;)

Autant dire qu’avec mon budget, pour avoir une machine avec un processeur quadruple coeur, 6 ou 8 Go de mémoire, un disque dur d’un To et un circuit autre qu’ATI, c’est aussi facile à résoudre que la quadrature du cercle. Et j’ai horreur des mathématiques.

J’ai lu avec intérêt le billet de Cyrille Borne sur son matériel, et je partage son idée : il est urgent d’attendre. Cela me fera plaisir de renouer avec un principe que j’avais vécu avec mon premier ordinateur : le faire durer et l’user jusqu’à la corde.

Je pense que j’attendrais mes 40 ans (en février prochain) pour m’équiper d’une machine qui durera aussi longtemps que celle que j’utilise pour écrire ce billet. Pourquoi ? J’en ai rien à faire des jeux vidéos photo-réalistes, donc pas besoin d’avoir un monstre de puissance.

Je n’ai pas besoin d’un stockage énorme non plus. Un To me suffit largement. Quant à la technologie SSD, non merci pour le moment. Je suis un vieux con ici, mais je préfère les disques mécaniques.


[fred@fredo-arch ~]$ df -h
Sys. de fichiers Taille Utilisé Dispo Uti% Monté sur
/dev/sda3 19G 4,9G 13G 28% /
dev 1,9G 0 1,9G 0% /dev
run 2,0G 848K 2,0G 1% /run
tmpfs 2,0G 180K 2,0G 1% /dev/shm
tmpfs 2,0G 0 2,0G 0% /sys/fs/cgroup
tmpfs 2,0G 3,6M 2,0G 1% /tmp
/dev/sda1 471M 34M 409M 8% /boot
/dev/sda4 894G 101G 749G 12% /home

Et encore, sur les 101 Go pris, il faut savoir que ma musique représente 71 Go du total…


[fred@fredo-arch ~]$ du -sh Musique/
71G Musique/

Autant dire que je pourrais encore attendre une bonne année avant de m’équiper. Si on parle de la mort du PC avec une régularité de coucou suisse, en disant que la tablette le remplacera, j’avoue que j’ai un doute. On est simplement dans un marché de renouvellement, pas de primo-équipement. Et de stagnation des performances.

Les tablettes ? En dehors de ma kindle acheté il y a environ 18 mois, je n’en ai pas l’utilité. Et vu le niveau de non réparabilité des tablettes, on se prépare une sacrée gueule de bois et une pollution monstrueuse quand la bulle des tablettes explosera…

Les constructeurs ont tués les netbooks au profit des ultrabooks hors de prix. Bref, ils se sont vidés un chargeur d’AK47 dans le pied. Bah, c’est pas grave. Tant que ma machine qui utilise un bon vieux Bios acceptera de démarrer, pourquoi m’inquiéter ? :)

OpenMandriva Lx 2013.0 : La version communautaire « non-officielle  » de la Rosa Linux ? Ou sa « Mageia 1  » ?

dimanche 24 novembre 2013 à 12:21

Rosa Linux, c’est un peu la suite « officielle » de Mandriva Linux. Ou du moins, un fork basé sur le code de la Mandriva Linux 2011. D’ailleurs, c’est Mandriva Linux qui l’avoue :

Pour les postes de travail, choisissez la future OpenMandriva Linux, la distribution communautaire qui a repris le développement des distributions historiques de Mandriva. OpenMandriva est un projet indépendant, fondé en France, et qui a pris comme base la distribution russe ROSA, elle-même issue de Mandriva Linux. Le résultat est une infrastructure entièrement indépendante de fournisseurs américains et que ne laisse personne collecter vos données.

J’ai voulu voir comment se situait la OpenMandriva Lx par rapport à la Rosa Linux. un truc qui m’a fait tiqué dans l’annonce de la OpenMandriva Lx est ceci: « Nous avons additionné les résultats (en différentes langues – Ndt) de l ’enquête à partir de la RC2, et il s’avère que SimpleWelcome a été le vainqueur, au lieu de Kickoff. SimpleWelcome est le lanceur par défaut pour cette version, mais Kickoff est toujours inclus dans l’ISO, au cas où vous le préférez. »

Plusieurs hypothèses sont alors envisageables.

  1. OpenMandriva, un simple toilettage de la Rosa Linux avec quelques avancées techniques ?
  2. La reproduction du schéma utilisé par RedHat : Utiliser la Fedora Linux comme base de test communautaire et prendre une versions sur 7 ou 8 pour produire une nouvelle RedHat Enterprise Linux à destination des entreprises et des groupes voulant une distribution GNU/Linux supporté au minimum 5 à 7 ans ?
  3. Une base pour s’affranchir de la Rosa Linux à terme, comme jadis la Mageia 1 a été une Mandriva 2010.1 retravaillée et toilettée pour s’affranchir de Mandriva Linux ?

Dans le but d’éclairer un peu ma lanterne, j’ai installé dans deux machines virtuelles distinctes une Rosa Linux Fresh R1 à jour (environ 1200 paquets récupérés, j’ai laissé tomber le compte après 800 paquets et 3 heures d’attente…), et dans l’autre une OpenMandriva Lx 2013.0 fraichement récupérée et installée.

Sur le papier, les deux distributions sont très proches, pour ne pas dire jumelles. Les grosses différences principales ?

Pour la Rosa Linux Fresh, noyau Linux « nrj » 3.10.9 avec systemd 194. Pour la OpenMandriva ? Noyau Linux « nrj » 3.11.8 et systemd 208.

Sinon ? Ce que l’utilisateur peut voir ? Quelques nouveaux fonds d’écran, des avatars utilisateurs différents, et le retour de certains outils DrakX absent de la Rosa Fresh R1. Et le thème général de décorations fenêtres.

Le reste ? Identique. Mêmes versions de KDE SC et de ses composants, LibreOffice, Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird, même lanceur, même icones (ou presque). On pourrait mettre deux ordinateurs en parallèle, un sous Rosa Linux Fresh R1, l’autre sous OpenMandriva, on ne verrait pas la différence. Il faut vraiment voir le fond d’écran différent et le bouton d’accès au lanceur « Simple Welcome ».

D’ailleurs, ce n’est pas tout. On voit que la OpenMandriva n’est schématiquement qu’une Rosa mise à jour sur certains plans.

Vous ne me croyez pas ? Comparons alors rapidement en vidéo les deux distributions. La bande son ? « Tisza meets Dunav » de Letna, publié sur le netlabel Zymogen en 2008.

J’avoue que je suis très mitigé quand je vois à quoi ressemble la première publication d’OpenMandriva Lx. Elle est basée, c’est officiel, sur la Rosa Linux. Mais j’avoue que voir ce qui n’est qu’une copie à peine améliorée de la Rosa Linux me laisse sur ma faim. Assiste-t-on comme pour la Mageia 1 à la création d’une base qui sera peaufinée par la suite ? Ou simplement à une version communautaire de la Rosa Linux qui n’en porte pas le nom ?

A vous de me dire, j’en perds le peu de latin que j’ai pu jadis acquérir à l’école. Je m’étais fait gentiment remonter les bretelles en disant que l’OpenMandriva avait été créé pour trancher la gorge de la Mageia. Je crains que ce ne soit l’inverse et qu’OpenMandriva aille vite rejoindre le musée des distributions GNU/Linux ayant manquées leur public.

Seul l’avenir nous le dira.

Georges Lautner, ce n’est pas que « Les Tontons Flingueurs ».

dimanche 24 novembre 2013 à 10:26

Georges Lautner nous a quitté récemment, et le film qui va passer en hommage, c’est le quincagénaire « Les Tontons Flingueurs ». Même si j’adore ce film et sa mythique cuisine, il est un autre film qui pour moi représente l’art de Georges Lautner, c’est le film « Le Pacha » servi par un casting de rêve.

On y retrouve Jean Gabin, Serge Gainsbourg, Léon Zitrone, André Pousse (dans le rôle de Quinquin), Danny Carel, Robert Dalban (dans le rôle de Gouvion) ou encore Serge Sauvion (la voix de Peter Falk dans Columbo), pour ne citer que les plus connus.

Affiche du film « Le Pacha » (1968)

« Motorisé » par les dialogues de Michel Audiard, ce film policier qui est assez « violent » (le nombre de personnages qui finissent flinguer est impressionnant) est un bijou.

Quel plaisir d’avoir une des plus célèbres répliques du cinéma, ou le mot con est mis à l’honneur. Comme la réplique culte de Lino Ventura.

Mais c’est aussi l’occasion de (re)voir un des artistes français les plus innovants de son époque, fumant comme un pompier, et posant les bases du rap et du slam bien avant leur invention officielle.

Même si le film a vieilli sur les plan des véhicules ou de la bande son, cela reste un excellent film policier. Et un de mes préférés, moi qui ne suit pas un grand amoureux des polars… Un de mes préférés avec le très bon « Dans la Brume Electrique » de Bertrand Tavernier.