PROJET AUTOBLOG


FredericBezies

source: FredericBezies

⇐ retour index

OpenMandriva Lx 2013.0 : La version communautaire « non-officielle  » de la Rosa Linux ? Ou sa « Mageia 1  » ?

dimanche 24 novembre 2013 à 12:21

Rosa Linux, c’est un peu la suite « officielle » de Mandriva Linux. Ou du moins, un fork basé sur le code de la Mandriva Linux 2011. D’ailleurs, c’est Mandriva Linux qui l’avoue :

Pour les postes de travail, choisissez la future OpenMandriva Linux, la distribution communautaire qui a repris le développement des distributions historiques de Mandriva. OpenMandriva est un projet indépendant, fondé en France, et qui a pris comme base la distribution russe ROSA, elle-même issue de Mandriva Linux. Le résultat est une infrastructure entièrement indépendante de fournisseurs américains et que ne laisse personne collecter vos données.

J’ai voulu voir comment se situait la OpenMandriva Lx par rapport à la Rosa Linux. un truc qui m’a fait tiqué dans l’annonce de la OpenMandriva Lx est ceci: « Nous avons additionné les résultats (en différentes langues – Ndt) de l ’enquête à partir de la RC2, et il s’avère que SimpleWelcome a été le vainqueur, au lieu de Kickoff. SimpleWelcome est le lanceur par défaut pour cette version, mais Kickoff est toujours inclus dans l’ISO, au cas où vous le préférez. »

Plusieurs hypothèses sont alors envisageables.

  1. OpenMandriva, un simple toilettage de la Rosa Linux avec quelques avancées techniques ?
  2. La reproduction du schéma utilisé par RedHat : Utiliser la Fedora Linux comme base de test communautaire et prendre une versions sur 7 ou 8 pour produire une nouvelle RedHat Enterprise Linux à destination des entreprises et des groupes voulant une distribution GNU/Linux supporté au minimum 5 à 7 ans ?
  3. Une base pour s’affranchir de la Rosa Linux à terme, comme jadis la Mageia 1 a été une Mandriva 2010.1 retravaillée et toilettée pour s’affranchir de Mandriva Linux ?

Dans le but d’éclairer un peu ma lanterne, j’ai installé dans deux machines virtuelles distinctes une Rosa Linux Fresh R1 à jour (environ 1200 paquets récupérés, j’ai laissé tomber le compte après 800 paquets et 3 heures d’attente…), et dans l’autre une OpenMandriva Lx 2013.0 fraichement récupérée et installée.

Sur le papier, les deux distributions sont très proches, pour ne pas dire jumelles. Les grosses différences principales ?

Pour la Rosa Linux Fresh, noyau Linux « nrj » 3.10.9 avec systemd 194. Pour la OpenMandriva ? Noyau Linux « nrj » 3.11.8 et systemd 208.

Sinon ? Ce que l’utilisateur peut voir ? Quelques nouveaux fonds d’écran, des avatars utilisateurs différents, et le retour de certains outils DrakX absent de la Rosa Fresh R1. Et le thème général de décorations fenêtres.

Le reste ? Identique. Mêmes versions de KDE SC et de ses composants, LibreOffice, Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird, même lanceur, même icones (ou presque). On pourrait mettre deux ordinateurs en parallèle, un sous Rosa Linux Fresh R1, l’autre sous OpenMandriva, on ne verrait pas la différence. Il faut vraiment voir le fond d’écran différent et le bouton d’accès au lanceur « Simple Welcome ».

D’ailleurs, ce n’est pas tout. On voit que la OpenMandriva n’est schématiquement qu’une Rosa mise à jour sur certains plans.

Vous ne me croyez pas ? Comparons alors rapidement en vidéo les deux distributions. La bande son ? « Tisza meets Dunav » de Letna, publié sur le netlabel Zymogen en 2008.

J’avoue que je suis très mitigé quand je vois à quoi ressemble la première publication d’OpenMandriva Lx. Elle est basée, c’est officiel, sur la Rosa Linux. Mais j’avoue que voir ce qui n’est qu’une copie à peine améliorée de la Rosa Linux me laisse sur ma faim. Assiste-t-on comme pour la Mageia 1 à la création d’une base qui sera peaufinée par la suite ? Ou simplement à une version communautaire de la Rosa Linux qui n’en porte pas le nom ?

A vous de me dire, j’en perds le peu de latin que j’ai pu jadis acquérir à l’école. Je m’étais fait gentiment remonter les bretelles en disant que l’OpenMandriva avait été créé pour trancher la gorge de la Mageia. Je crains que ce ne soit l’inverse et qu’OpenMandriva aille vite rejoindre le musée des distributions GNU/Linux ayant manquées leur public.

Seul l’avenir nous le dira.