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FredericBezies

source: FredericBezies

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En vrac’ de fin de semaine…

jeudi 13 juillet 2017 à 10:47

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac.

Je sais, je publie ce billet un jeudi, mais comme c’est un week-end prolongé qui s’annonce en France où j’habite – cela me rappelle un titre des années 1970… – autant en profiter.

Côté logiciel libre, informatique et internet, en dehors de la sortie médiatisée de la Fedora Linux 26 ?

Côté culture ?

Bon week-end prolongé !

Vieux Geek, épisode 90 : l’arche du Captain Blood, le jeu d’aventure sans fin ou presque ?

mercredi 12 juillet 2017 à 10:15

Je sais ce que vous allez me dire : p’tain, il va nous la jouer laxatif avec un jeu d’aventure sorti il y a une grosse trentaine d’années… C’est en partie vrai, et en partie faux.

Si on parle de jeu d’aventure mythique, avec Zork, c’est un de ceux qui font partie des plus cités. Il a été publié par Ere Informatique qui deviendra Exxos puis Cryo par la suite.

Petite parenthèse : j’avais déjà parlé des jeux d’aventures d’Ere Informatique dans l’épisode 38 de la série vieux geek. Fermons la parenthèse.

Sorti en 1988 d’abord sur Atari ST, il a été porté sur Amiga, Amstrad CPC, Commodore 64, PC, Thomson et même Spectrum… Autant dire que ce fut un jeu multi-plateforme.

Le joueur incarne Bob Morlock, surnommé Blood, un programmeur qui vit dans la misère. Il décide de développer un jeu où l’on doit combattre des extra-terrestres. Suite à une fausse manipulation, il se retrouve enfermé dans son jeu. Devant prendre la fuite, un accident arrive, et le pauvre Bob est démultiplié en une trentaine d’exemplaires de lui-même. Il parcourt l’univers qu’il a créé pour retrouver ses clones et les réabsorber.

Au bout de 8 siècles de recherches, il n’en manque plus que les 5 derniers numéros à récupérer.

Le jeu a une surface de jeu assez grande pour l’époque : plus de 32 000 planètes sont visitables, mais une cinquantaine seulement est habitée par des êtres plus ou moins sympathique, plus ou moins diplomates.

Après avoir envoyé un Oorxx en éclaireur, il faut parfois se frayer des chemins sur des planètes minées. Ensuite, il faut papoter avec une interface à base d’icones pour se faire comprendre par les personnages que l’on peut rencontrer. Sans oublier que le temps est compté et quand la récupération d’un des numéros, le bras de Blood se met à souffrir de la maladie de Parkinson 🙁

J’ai uniquement connu le jeu sur Amstrad CPC, et c’est donc la version que je présente rapidement dans la vidéo ci-après.

Entre le sample d’Ethnicolor de Jean-Michel Jarre, les effets spéciaux portés sur Amstrad CPC, c’est un jeu qui est resté dans ma mémoire même si je n’en ai jamais vu la fin et que des outils aient été mis en place pour espionner les coordonnées intéressantes…

J’ai rajouté en fin de vidéo la version d’origine que j’ai réussi à faire fonctionner quelques heures après avoir enregistré la première partie.

Oui, c’est un peu une madeleine de Proust ici, mais est-ce mal d’avoir de la nostalgie d’un jeu qui était vraiment incroyable pour l’époque ? 🙂

Une partie des développeurs du logiciel libre prennent-ils les utilisateurs pour des snocs ?

lundi 10 juillet 2017 à 17:49

Cette pensée m’est venue quand j’ai lu cet article du webzine OMG Ubuntu : « Ubuntu Is Now Uncertain about Using Wayland by Default » ce qu’on peut traduire par « Ubuntu n’est pas certain d’utiliser Wayland par défaut ».

On apprend en lisant l’article que les têtes pensantes de Canonical craignent que Wayland ne soit pas suffisament mature pour être proposé pour remplacer Xorg d’ici la sortie de leur prochaine distribution en support long terme, la 18.04 LTS.

Ma question sera simple ici. N’ont-ils pas aider à ce manque de maturation en développant durant des années un projet concurrent du nom de Mir ?

On peut lire ceci sur la page d’accueil du projet :

Mir is a next generation display server targeted as a replacement for the X window server system to unlock next-generation user experiences for devices ranging from Linux desktop to mobile devices powered by Ubuntu.

Besoin de traduire ? D’accord, je le fais pour les anglophobes :

Mir est un serveur d’affichage de nouvelle génération ciblé comme un remplacement pour le système de serveur X Window pour débloquer les expériences des utilisateurs de la prochaine génération pour les appareils allant du bureau Linux aux appareils mobiles alimentés par Ubuntu.

Dès mars 2013, une dépêche postée sur trollfr.org linuxfr.org s’interrogeait sur le projet et sur son utilité réelle.

Donc, on pourrait résumer la situation ainsi : on développe un projet concurrent pour succéder à Xorg durant 4 ans. On laisse tomber le projet car c’est trop lourd à gérer, on décide d’adopter le projet combattu durant des années et on se plaint qu’il n’est pas assez mâture…

Je comprends que les développeurs de logiciels et de pilotes aient préféré attendre que la situation s’éclaircisse. Pourquoi faire deux fois le même travail pour deux projets concurrents alors qu’on peut se gaver de popcorn et de soda en attendant de savoir qui survivra au final ?

Comme disent les anglophones dans un langage assez fleuri : « Are you f* kidding me? » qu’on peut traduire par : « Tu te fous de ma g* ? »

Je prendrai un deuxième exemple, c’est un billet de veille de Devil505, un camarade libriste que je connais depuis des années, quand il était mainteneur et empaqueteur pour l’intimiste Frugalware Linux, concurrente malheureuse de l’Archlinux qui n’a jamais su se vendre auprès des utilisateurs.

Il s’est ensuite investi auprès de la elementaryOS et de ses applications castrées via l’animation du site communautaire francophone… Réinventer l’ergonomie, ce n’est pas donné à tout le monde. Parfois la malchance, hein… On dit que la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit pourtant !

Dans ce billet, il casse – à raison – le fait que System76 travaille sur son ubuntu 17.10 revampée. Il mentionne aussi que le community manager est salarié chez System76, et s’étonne qu’elementaryOS ne soit pas proposée par l’entreprise.

Peut-être est-ce que le community manager en question n’a nullement accès au département des décisions stratégiques de System76 ? Ou que System76 se soit aperçu que le projet elementaryOS est encore trop immature sur de nombreux points pour être imposé à leur clientèle ?

C’est une simple question que je me pose. En tout cas, j’ai comme l’impression que parfois certains développeurs sont tellement enfermés dans le code qu’ils ont tendance à oublier que le monde des utilisateurs n’est pas aussi idéal qu’imaginé.

Quant au terme employé dans le titre, je pense qu’il n’est pas besoin d’avoir postulé à Saint-Cyr pour le comprendre 🙂

Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 13 : SeaMonkey, la continuation de la Suite Mozilla…

lundi 10 juillet 2017 à 15:11

Pour le treizième épisode de cette série, parlons d’un logiciel mythique du monde de l’informatique libre, la Suite Mozilla.  Quelques repères temporels pour se remettre dans le contexte pour la suite du billet.

31 mars 1998, Netscape libère le code source de la version pré-alpha de ce qui devait être Netscape Navigator 5.0.

Octobre 1998 : après quelques mois à travailler sur le code source libéré en mars 1998, l’équipe laisse tomber et se replie sur un nouveau projet, NGLayout (Next Generation Layout) qui deviendra Gecko.

Novembre 2000 : sous la pression d’AOL qui a racheté Netscape fin 1998, Netscape 6.0 sort. C’est une horreur et une erreur stratégique qui scelle le sort de la première guerre des navigateurs. Faudra que je revienne sur cette chose dans un billet dédié, tiens 🙂

5 Juin 2002 : la Suite Mozilla 1.0 sort enfin. Comme le projet d’origine, elle comprend le navigateur, le client courrier et forums, un client d’IRC et un éditeur de pages HTML.

Septembre 2002 : un petit groupe de développeur décide de scinder le navigateur du reste du code de la suite. C’est le projet Phoenix qui vient de naître.

9 Novembre 2004 : Mozilla Firefox 1.0, descendant de Phoenix sort enfin.

Mars 2005 : la Fondation Mozilla décide ne plus travailler sur le code source de la suite pour se concentrer sur le duo Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird.

Juillet 2005 : le SeaMonkey Council annonce que la suite continuera de survivre sous le nom de SeaMonkey.

30 janvier 2006 : SeaMonkey 1.0 est publié.

Au moment où je rédige cet article, le 10 juillet 2017, la dernière version disponible de SeaMonkey est la version 2.46, sorti en décembre 2016.

Étant fan des versions de développement, j’ai donc récupéré le code de SeaMonkey – dont le dépôt est commun avec celui de Mozilla Thunderbird – puis je l’ai fait recompilé. Je sais, j’aurai pu prendre une version pré-compilée, mais j’aime les binaires créés maison 🙂

J’ai aussi récupéré les images ISO de la Slackware Linux 10.2 sortie en septembre 2005. Cela permettra de comparer sur le plan purement graphique les différences entre les deux projets. Ça peut toujours être intéressant à voir, non ? 🙂

Comme vous avez pu le voir, les différences sont surtout au niveau du moteur de rendu, et un peu au niveau graphique. Si vous aimez les outils tout-en-un, SeaMonkey est un projet potentiellement intéressant.

On peut être nostalgique, mais il faut savoir rester pragmatique. Après, chaque personne trouve midi à sa porte, après tout ! 🙂

Et si on faisait un bilan au de bout de 5 ans des distributions GNU/Linux ? Deuxième partie.

dimanche 9 juillet 2017 à 17:52

Le 2 juin 2017, j’avais décidé de voir au bout de 5 ans quels projets de distributions GNU/Linux dont j’avais parlé en 2012 étaient encore en vie.

Même si je comptais faire un billet pour le mois de septembre, j’ai préféré prendre un rythme mensuel jusqu’en décembre 2017.

Voyons donc de quoi je parlais en juillet 2012…

2 juillet 2012 : je parlais de la Viperr qui proposait sa deuxième version. J’attends encore la Viperr basée sur la Fedora 25, mais le projet était encore bien portant aux dernières nouvelles 🙂

6 juillet 2012 : c’est la naissance de la fondation OpenMandriva... Quand on sait l’état des deux projets concurrents descendant de la Mandriva, 5 ans plus tard on se dit que l’auto-destruction mutuelle n’est pas uniquement théorique…

15 juillet 2012 : le projet Emmabuntus avec sa version 2… Autant dire que cela fait plaisir de se souvenir que cette distribution vraiment utile est aussi âgée que cela 🙂

20 juillet 2012 : c’était au tour de la bêta 1 de PC-BSD 9.1 qui existe de nos jours sous l’appellation de TrueOS. Décidément les projets ne s’en tirent pas trop mal !

28 juillet 2012 : autre projet basé sur FreeBSD, GhostBSD à l’époque de sa 3 bêta 1. Le projet est toujours vivant de nos jours.

30 juillet 2012 : tiens, la Calculate Linux de l’époque… Je ne me souvenais plus que j’en avais parlé en 2012. Et déjà à l’époque, je me plaignais de l’absence d’un outil de gestion graphique des paquets… Comme quoi 🙂

31 juillet 2012 : c’était au tour d’une distribution basée sur la CentOS 6 de passer sous ma souris. Le projet continue d’exister, une version 6.5 étant sorti en août 2015.

Donc, mise à part le coup de Jarnac de Mandriva qui se paye cash quelques années plus tard, le mois de juillet 2012 est assez positif avec 5 ans de recul. On verra le mois prochain 🙂