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FredericBezies

source: FredericBezies

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En vrac’ rapide et libre de fin juin.

vendredi 28 juin 2013 à 20:05

Etant donné que je ne pourrais pas poster quelque chose de nouveau avant lundi 1er juillet, voici donc le dernier billet de juin 2013.

C’est tout pour aujourd’hui, désolé, mais j’avais pas grand chose à mettre ;)

Lire de la documentation, est-ce être élitiste ou simplement prudent ?

vendredi 28 juin 2013 à 10:42

Nous vivons dans un monde où la simplification – vraie ou fausse, tout dépend du point de vue – est la règle. La célèbre firme au goût fruité est une adepte de la simplification en informatique, même si cela cache une complexité croissante.

Maitriser réellement cette complexité croissante est un vrai défi, surtout quand la si belle machine simplificatrice part en sucette. Il faut jamais sous-estimer notre ami Murphy et sa loi.

L’outil informatique a toujours été plus complexe à utiliser qu’une montre-bracelet. Je vais la jouer vieux con, mais je me souviens du premier magnétoscope VHS que j’ai pu utiliser. Le manuel d’emploi faisait dans les 20 à 30 pages, et même si c’était parfois du chinois traduit à l’arrache en français, c’était nécessaire pour savoir utiliser l’engin.

De nos jours, quand on achète un lecteur DVD ou blu-ray, il y a souvent plus de pages consacrées aux garanties légales qu’à la notice d’utilisation. Même si on a simplifié l’utilisation, car ça part en sucette, on est obligé de se prendre la tête pour se dépatouiller des ennuis. Mais revenons-en à l’informatique.

Dans un article posté par Christophe sur le blog de Cyrille Borne, celui-ci nous parle de ses déboires et pérégrinations liées à l’utilisation d’une Archlinux. Je vous renvoie à l’article pour les détails croustillants.

Depuis des années, des efforts louables sont fait pour rendre les distributions linux installables en mode graphique, en « 3 clics » ou presque. Quand tout se passe bien, et qu’on est sur du matériel reconnu, rien à dire. Mais dès qu’on sort des sentiers battus, il faut souvent se faire violence, et horreur suprême, lire de la documentation.

J’ai un défaut. Dès que je fais un achat, je lis toujours la notice d’utilisation, même si elle se résume à une feuille de papier hygiénique avec des mots écrits si petit qu’un microscope à balayage électronique est presque nécessaire.

Bien entendu cela ne me donne pas des connaissances complètes sur l’objet que j’ai acheté, au moins, cela me permet de me dégrossir. Et de pouvoir trouver les infos pour me dépanner si le besoin s’en fait sentir.

Même si je suis incapable de décrire les tenants et aboutissant d’un système de fichiers, d’un système d’initialisation, je suis bien content de savoir comment formater en ligne de commande quand l’interface graphique est en rideau avec une commande du genre mkfs.ext4 /dev/sda4. Ou encore relancer un service comme NetworkManager pour récupérer le réseau avec une commande comme sudo systemctl restart NetworkManager.service

Si je n’avais pas lu la documentation, je resterais coincé. Et ce serait ennuyeux. Je ne prétends pas tout connaître de ma distribution, mais j’en sais suffisamment pour pouvoir me dépanner, et dans le pire des cas, savoir où chercher pour me sortir de la panade. Suis-je élitiste ou prudent en lisant la documentation ?

Vieux geek, épisode 14 : les rogue-like.

jeudi 27 juin 2013 à 12:22

S’il y a bien un monde qui peut concurrencer la pléthore de versions comme les distributions GNU/Linux, c’est celui des rogue-like.

Question préliminaire : qu’est-ce qu’un rogue-like ? Si je vous parle de jeux de rôles pour ordinateur, vous me répondrez surement des titres comme Ultima, World of Warcraft ou encore la série de Baldur’s Gate, voire Diablo.

Mais à l’origine, les premiers jeux de rôles sont textuels, un peu comme le vénérable ancêtre Donjons et Dragons.

En 1980, aux balbutiements de la micro-informatique personnelle, les fans de jeux de rôles eurent envie d’avoir des mondes sur ordinateurs. C’est ainsi qu’est né Rogue, fruit du travail de Michael Toy et Glenn Wichman. Développé sur unix, il fut porté sur de nombreuses plateformes de l’époque. Le but est simple : descendre dans des donjons généré aléatoirement pour récupérer des trésors, tuer des monstres de plus en plus puissants et récupérer l’amulette de Yendor (à partir du dérivé Hack ?) et remonter à la surface.

A l’époque la puissance des ordinateurs est telle que seules des interfaces textes sont disponibles. De Rogue (1980) est né Hack (1985), puis NetHack (1987).

Ensuite, la disponibilité du code source a donné naissance à une myriade de dérivée, plus ou moins lié les uns aux autres : Moria, Angband (une floppée de variantes), Slash’EM, Trouble Of Middle Earth, etc…

On peut avoir un aperçu du nombre de variantes (actives ou pas) d’Angband sur cette page, même si le listing semble s’arrêter vers 2004-2005. J’en ai dénombré une cinquantaine environ.

J’ai connu mon premier Rogue Like avec la version Amiga de Moria. J’ai utilisé FS-UAE pour montrer une version graphique de Moria. On peut la récupérer sur cette page, c’est « Amiga Moria ECS »

Le seul hic, c’est que c’est chiantissime d’avoir un clavier français… Et qu’on meurt avec une régularité de coucou suisse au départ… Méchant voleur :(

Cependant, le genre est toujours bien vivant, et le vénérable Angband a connu sa dernière version, la 3.4.1 en octobre 2012. J’ai fait une petite vidéo en utilisant le mode sdl d’Angband 3.4.1. C’est le plus pratique pour avoir une interface graphique.

Bon, je sais c’est pas bien, mais j’ai tué mon personnage. Il mettait un peu trop de temps à mourir, même si je l’ai cru mal parti dès l’arrivée au premier sous-sol. Sans oublier que le personnage peut être tué par un monstre, la faim, la soif, l’empoisonnement, par un piège… Par tout ou presque :D

Angband est très bien pour tuer un quart d’heure de temps à autre. Car il faut vraiment s’accrocher pour gagner :D

Téléphonie mobile 4G: la grande arnaque ?

mercredi 26 juin 2013 à 21:05

Nous sommes envahis par les spots publicitaires concernant la 4G, et on pourrait un parallèle avec le célèbre entretien où un certain Charles de Gaulle parlait des personnes qui sautaient comme des cabris en disant « L’Europe ! L’Europe ! L’Europe ! »

Le triumvirat des opérateurs téléphoniques historiques après la raclée prise avec l’arrivée de Free Mobile et ses forfaits à 20 €, raflant environ 5 millions de client en plus d’un an, veulent en profiter pour proposer des forfaits plus cher pour cette nouvelle technologie, avec mobile subventionné (vive le « couscous-boulette », les numériques proposant un article édifiant) et en remettant de l’engagement en bonus.

Et comme d’habitude Free Mobile jouerait la différence, en ne faisant pas bouger ses prix d’un iota. A suivre pour le moment.

Il est vrai que les méchants consommateurs sont devenus accrocs aux forfaits dits « low-cost ». Mais il faut être réaliste.

Nombre de personnes en France métropolitaine peuvent se tailler la 4G en pointe et se l’enfoncer profondément dans le fondement avec de la vaseline pour que ce soit moins douloureux, ne soyons pas masochistes outre-mesure. Pour le moment au moins.

Pour deux raisons :

  1. La couverture en 4G. En dehors des grosses villes du genre Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, quelles sont les villes couvertes ? Et la population non couverte par la 4G, c’est combien 60% ? 70% de la population totale ? En mai 2013, seule Lyon est couverte par l’ancien triumvirat d’opérateurs téléphonique… Autant dire que c’est pas encore la joie.
  2. Il faut un mobile compatible 4G… Et c’est pas donné. Sur Rue Du Commerce, on a des prix allant de 398,90€ à 649,90€.

Je veux bien que la 4G se développe rapidement, mais il reste une question : combien de temps avant que la couverture soit satisfaisante et que l’équipement adéquat soit suffisamment répandu ?

D’ici là, pour de nombreuses personnes, la 4G restera au minimum un idéal, au pire une arnaque !

Fedora Linux 19 : le chat miaule enroué, je répète, le chat miaule enroué.

mercredi 26 juin 2013 à 17:42

Le mardi 2 juillet prochain, la 19ième Fedora Linux, base de la future Red Hat Entreprise Linux 7 sortira, du moins, si on en croit sa feuille de route prévisionnelle. Et pour le titre, j’ai honte d’avouer que c’est lié au nom de code de la Fedora Linux 19, le chat de Schrödinger.

En avril dernier, je parlais de la version alpha. J’ai donc voulu voir à quoi ressemblait la version presque finale, en partant d’une version 19 béta et en appliquant les mises à jour.

L’installateur étant strictement le même que celui de l’article d’avril dernier, je passerais dessus en vitesse, en rappelant un point précis : inutile de créer un utilisateur si on a pris l’ISO avec Gnome intégré. Un assistant s’occupe de la création d’un utilisateur au premier démarrage.

Pas de grandes révolutions sur ce plan précis. Cf les quelques captures d’écran ci-après.

Et l’assistant de création de compte au démarrage de Gnome 3.8.2.

J’ai fait la première mise à jour en ligne : 534 Mo à récupérer. Inutile de préciser que j’aime le principe inhérent aux mises à jours « complémentaires » delta-RPMs qui a considérablement réduit la taille à récupérer.

J’ai rajouté les outils manquants de Gnome en plusieurs étapes. D’abord avec un petit :

sudo yum install gnome-classic-session gnome-tweak-tool

A cause d’un bug dans yum pour l’option groupinstall, j’ai été obligé de rajouter group_command=compat dans le fichier /etc/yum.conf. Puis j’ai pu installer les paquets manquants avec un sudo yum groupinstall "Bureau Gnome"

Par la suite, j’ai rajouté le module virtualbox via le dépot rpm-fusion et le paquet akmod-VirtualBox.

Comme l’on vit dans un monde où il faut rester pragmatique sur le plan des fichiers multimédia, je suis passé par le dépot rpm-fusion pour les greffons non-libres. Sans oublier le paquet pour avoir LibreOffice en français :

sudo yum install gstreamer-plugins-bad-nonfree gstreamer-plugins-bad gstreamer-plugins-ugly libreoffice-langpack-fr

Soyons de nouveau pragmatique : Flash n’est pas encore mort. J’ai donc suivi le wiki de Fedora-Fr pour installer Flash.

Même si les polices liberation sont excellentes, il est parfois nécessaire d’avoir sous la main les polices Microsoft du genre Arial, Times New Roman et compagnie.

Contrairement à d’autres distributions proposant des paquets pour les installer directement, il faut passer par la ligne de commande pour avoir le paquet à installer. J’ai donc suivi un petit guide, ce qui s’est résumer à copier / coller les commandes suivantes en les adaptant pour une mise en route en tant qu’utilisateur classique :

wget http://corefonts.sourceforge.net/msttcorefonts-2.5-1.spec
su -c 'yum install rpm-build cabextract ttmkfdir'
rpmbuild -bb msttcorefonts-2.5-1.spec
su -c 'yum install ~/rpmbuild/RPMS/noarch/msttcorefonts-2.5-1.noarch.rpm'

A cause d’un bug lié à VirtualBox et ses additions invitées (??) , je n’ai pas pu faire de vidéo. L’enregistrement partant en vrille peu après la connexion. Et dire que je voulais juste avoir un meilleur affichage dans VirtualBox. Le mieux est l’ennemi du bien.

Aux personnes qui seraient tentés de me dire : installe en dur, je leur répondrais : donnez-moi l’argent pour avoir une machine consacrée à de l’installation en dur. C’est clair, ou je dois le dire en mandarin ?

En effet, je n’ai pas eu le courage d’installer la Fedora Linux 19 dans une machine virtuelle Qemu. VirtualBox est environ 20% plus rapide pour l’affichage de Gnome Shell que Qemu…

La Fedora Linux 19 sera une bonne version de la distribution. Mais le nombre de petits bugs de stabilisation que j’ai pu voir me laisse perplexe sur la date de sortie pour le 2 juillet.

Les logiciels sont très frais, du moins au moment où je rédige l’article : Gnome 3.8.2, noyau linux 3.9.6, LibreOffice 4.1rc1 (pardon ?!), Mozilla Firefox 21 (alors que le 22 vient juste de sortir). Autant dire que c’est vraiment très intéressant.

Dommage que Package Kit soit aussi austère, et qu’il faille passer par la ligne de commande pour pouvoir installer certains paquets comme les polices Microsoft. Sans oublier le bug de l’option groupinstall de yum. Bug qui sera sûrement corrigé dans la version finale. Du moins, on peut l’espérer ;)

Il faudra laisser mûrir la Fedora Linux 19 une bonne quinzaine de jours après sa sortie pour éliminer les derniers bugs de jeunesse. Je ne la conseillerais qu’aux personnes qui ont déjà une certaine expérience et qui sont encore effrayés par une distribution plus « mécano » comme Archlinux, et qui veulent une distribution assez mainstream. Et qui veulent passer à une étape plus poussée dans le domaine des distributions GNU/Linux.