Est-ce que le groupe qui s’inspire de King Crimson, Jethro Tull, Yes (et aussi un peu Emerson, Lake and Palmer) allait réussir la passe de trois ? Vous pouvez vous en doutez, car je ne parle que rarement des albums qui m’ont laissé un goût amer en bouche.
Avec 71 minutes et 16 titres, on est dans l’album qui vous en donne pour votre argent côté quantité.
Après une intro lourde, on attaque la piste la plus longue « The Ebb c/w Solotron ». Plus de 10 minutes au compteur…
On arrive dans une ambiance qui n’a rien à envier aux expérimentations musicales progressives de la première moitié des années 1970. Piste entièrement instrumentale, ce qui laisse penser que le groupe fait un clin d’oeil aux pistes sans fins des groupes de années 1970:)
Avec la troisième piste, on revient à quelque chose de plus humain, avec des chants clairs. Piste assez rapide, elle donne envie de taper la mesure du pied. On retrouve ici le Trojan Horse des précédents albums.
La piste « Herbie Hancock » me rappelle par son introduction une de leur précédente création « Discipling The Reserve Army » disponible sur leur premier album éponyme, bien qu’étant complètement instrumental.
Dans les pistes un peu bizarre de l’album, celles qui se font se demander où le groupe est allé chercher ses créations, on peut lister « The Modern Apothecary », les pistes instrumentales « UVB-76 », « The Wooden Wall », « Junk #3 », « Isotron » et « Junk #1 ».
Il y a des pistes un peu plus classiques qui s’entremèlent à la liste établie au dessus. On peut citer « The Castle Of… » (tout à la guitare sèche), « I Wanna See My Daddy », le titre éponyme de cet album, « Sickle Cell Orphan ».
L’avant-dernière piste, « The Shapes » se la joue slam avec une piste instrumentale qui monopolise les 4 dernières minutes d’une piste qui en fait 7.
La dernière piste reprend la rythmique de la piste « I Wanna See My Daddy », permettant de concluer l’album d’une façon allegée
Il est vrai que l’album ne se révèle vraiment qu’à sa deuxième écoute, surtout si on ne connait pas le groupe auparavant. Mais c’est toujours aussi bon dès que l’on apprit à apprécier les créations parfois complètement déjantées du groupe.
Il y a un genre que j’apprécie, c’est la musique électronique, même si le genre est un peu snobé à cause de son manque « d’humanité ». J’adore des groupes comme les allemands de Cosmic Ground qui fleure bon les années 1970.
Mais il y a d’autres personnes qui savent ce que composer un album électronique veut dire. Il y a bien entendu Roger Subirana, mais aussi Paul Statham que j’avais entendu pour son projet « The Dark Flowers » en 2013.
D’une durée d’un peu moins de 39 minutes pour 8 pistes, on est dans une bonne moyenne
Composé de pistes utilisé dans l’Asylum Chapel du Sud-Est de Londres dans le cadre du « Days On End », on est plongé dans une musique qui peut être aussi bien méditative (« Asylum », « Who Wont Wait », « Rhea Moon ») qu’un peu plus « improvisée » (« Collision », « Malleki »).
Avec « TQ347773 », l’intro fait penser au thème de fin du premier Blade Runner (pas la chose ennuyeuse qu’est Blade Runner 2049). Le côté « Vangélien » de la piste se confirme quand le piano s’impose dans la piste… Il sert d’ailleurs de parfaite introduction à la plus longue piste – et ma préférée – de l’album « Rhea Moon ».
Avec « Estuary Point », on arrive dans une piste sombre, lourde, collante, mais sans être triste. On retrouve ici des influences de la musique électronique des années 1970, autant dire, j’adore
Quant à l’ultime piste, elle m’a fait penser aux créations de Jean-Michel Jarre dans la première partie de sa carrière « Oxygène », « Équinoxe » et « Les Chants Magnétiques ». Une excellente conclusion pour une personne qui comme moi apprécie cette période du compositeur.
Vous l’avez compris, quand j’ai reçu l’information de la part de Paul Statham dans ma boite mail et que j’ai lancé la lecture, j’ai su à la première écoute que l’album irait rejoindre ma collection de galettes, au côté des albums de « The Dark Flowers ».
On arrive à des résultats qui feraient bondir de rage le linuxien ou la linuxienne type des années 1990… À raison, j’y viens dans la suite de l’article.
On va passer à la comparaison obligatoire par la voiture. Imaginez que l’on vous propose une voiture. Mais on vous dit ceci :
Nos fournisseurs de peintures pour les pays francophones font de la merde. On ne peut pas changer la couleur de la carrosserie, ça soude les portes et le coffre !
Oui, nos véhicules proposent une aide de navigation basé sur le GPS, mais attention : il faut que vous le branchiez et que vous vous débrouillez pour les cartes !
Vous n’auriez pas envie de casser la gueule du vendeur ? Et pourtant, c’est ce qui se passe en gros avec les images ISO officielles de Manjaro Linux Xfce, du moins avec sa version 17.1.2.
Dans la vidéo ci-après qui dure 18 minutes, on se retrouve dans l’impossibilité de changer le fond d’écran (cf la couleur de la peinture) si on passe l’ensemble en français.
Le GPS ? Simplement qu’il y a un raccourci pour faire fonctionner les imprimantes, mais que le service CUPS n’est pas lancé et les outils complémentaires ne sont pas présents.
Certaines personnes me diront : c’est pas grave, ça se corrige. Mais pour un projet qui existe depuis 5 ans, peut-on excuser ce genre de bugs ?
Une distribution qui a le vent en poupe depuis plusieurs années et qui se permet de sortir son image ISO principale qui peut laisser sur le bas côté une partie non négligeable de ses utilisateurs.
Des commentaires dans la vidéo m’ont dit qu’il fallait soit modifier le thème soit viré un fichier… Est-ce à l’utilisateur ou au développeur de le faire ?
C’est ainsi que je conclue cette série d’articles. Ah oui, un dernier point : je suis sûrement connu pour être le pire casse-couilles du monde libre français. Je vous dirai simplement : « Vous n’aurez pas ma liberté de râler ! »
Pour ce onzième épisode de cette série de billets gueulantes, j’ai envie d’aborder un des cancers du monde linuxien : la guerre des clans… Comme fond sonore, l’excellent deuxième album des français d’Alwaid, « The Machine and The Beast ».
Vous avez pu comprendre que si j’ai sorti du bon gros metal symphonique, c’est que je vais sortir l’artillerie lourde… Oui, mais avec la diplomatie qui caractérise le méchant tonton Fred
S’il y a un monde qui est traversé par l’existence de clans rivaux, pour ne pas dire un monde balkanisé (au sens historique de la poudrière des Balkans qui a servi de prétexte à la première étape du suicide de l’Europe entre 1914 et 1918), c’est celui du logiciel libre.
Il y a deux grandes familles : la famille linuxienne et celle des BSDs libres. Chacune se subdivisent en plusieurs sous-familles. Celle des BSDs libres est plus simple, car on peut la schématiser ainsi :
Les fans du « ça fonctionne partout », même sur les grilles pains connectés avec NetBSD.
Les fans du « on reste accessible au plus grand nombre » avec FreeBSD.
On pourrait dire que le monde linuxien est coupé en deux, entre les promoteurs des distributions en rolling release (publication roulante) et fixed release (publication à date fixe).
Mais ce serait encore trop simple. Le monde du libre est aussi l’expression du proverbe shadok : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué » ?
En dehors des deux sous-familles, il y a les personnes qui ne jurent que par les paquets deb, d’autres les paquets rpm. Certains ne jurent que par la Slackware, d’autres par les distributions où il faut tout compiler depuis le code source et peu importe que la moindre mise à jour un peu importante demande plusieurs heures d’attente…
Bien entendu, la liste ci-dessus n’est pas exhaustive. Mais ce serait sans compter sur les prêtres des différentes chapelles préchant pour convaincre le maximum de personnes. Parmi les blogueurs francophones, du moins ce qu’il en reste en 2018 ?
Autant dire que le bilan n’est pas des plus variés. On reste dans les grandes familles. On pourrait me répondre que je fais la promotion à tout crin d’Archlinux via mes guides.
Mais j’ai toujours essayé sur mon blog de parler des différentes familles au fil des années. Je n’ai pas oublié que j’ai commencé avec Slackware en 1996, et que j’ai connu nombre d’antiquités comme la Kheops par exemple
Même si je considère que le modèle fixed release a du plomb dans l’aile avec l’accélération des sorties de logiciels (6 à 8 semaines pour les navigateurs internet, 6 mois pour les environnements de bureaux ou pour les suites bureautiques), le modèle rolling qui essaye de prendre en compte la dite accélération n’est pas mieux, car il est plus chiant à gérer au niveau des mises à jour.
Aucun modèle de publication n’est parfait. Ni aucune distribution quelque soit ses caractéristiques. Il y aura toujours des distributions qui ne servent à rien et ne sont que des parasites mais se lancer des anathèmes à longueur d’années, c’est de la connerie pure et dure. Cela ne fait que montrer un monde du libre digne d’une cours d’école maternelle qui se disputerait pour un sac de bonbons.
Je ne m’attends pas à révolutionner le monde du libre avec cet article, il est sur certains plans bien trop cassé pour l’être