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FredericBezies

source: FredericBezies

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Le monde du libre actuel part en couilles ? Épisode 11 : les guerres claniques…

samedi 20 janvier 2018 à 10:26

Pour ce onzième épisode de cette série de billets gueulantes, j’ai envie d’aborder un des cancers du monde linuxien : la guerre des clans… Comme fond sonore, l’excellent deuxième album des français d’Alwaid, « The Machine and The Beast ».

Vous avez pu comprendre que si j’ai sorti du bon gros metal symphonique, c’est que je vais sortir l’artillerie lourde… Oui, mais avec la diplomatie qui caractérise le méchant tonton Fred 😀

S’il y a un monde qui est traversé par l’existence de clans rivaux, pour ne pas dire un monde balkanisé (au sens historique de la poudrière des Balkans qui a servi de prétexte à la première étape du suicide de l’Europe entre 1914 et 1918), c’est celui du logiciel libre.

Il y a deux grandes familles : la famille linuxienne et celle des BSDs libres. Chacune se subdivisent en plusieurs sous-familles. Celle des BSDs libres est plus simple, car on peut la schématiser ainsi :

  1. Les fans de la sécurité avec OpenBSD.
  2. Les fans du « ça fonctionne partout », même sur les grilles pains connectés avec NetBSD.
  3. Les fans du « on reste accessible au plus grand nombre » avec FreeBSD.

On pourrait dire que le monde linuxien est coupé en deux, entre les promoteurs des distributions en rolling release (publication roulante) et fixed release (publication à date fixe).

Mais ce serait encore trop simple. Le monde du libre est aussi l’expression du proverbe shadok : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué » ?

En dehors des deux sous-familles, il y a les personnes qui ne jurent que par les paquets deb, d’autres les paquets rpm. Certains ne jurent que par la Slackware, d’autres par les distributions où il faut tout compiler depuis le code source et peu importe que la moindre mise à jour un peu importante demande plusieurs heures d’attente…

Il y a les personnes qui ne jurent que par les distributions mères (ArchLinux, Debian GNU/Linux, Fedora, Gentoo, Slackware principalement), d’autres par leurs versions simplifiées respectives les plus connues (Manjaro Linux, Ubuntu, Korora, Calculate, Salix principalement).

Bien entendu, la liste ci-dessus n’est pas exhaustive. Mais ce serait sans compter sur les prêtres des différentes chapelles préchant pour convaincre le maximum de personnes. Parmi les blogueurs francophones, du moins ce qu’il en reste en 2018 ?

Autant dire que le bilan n’est pas des plus variés. On reste dans les grandes familles. On pourrait me répondre que je fais la promotion à tout crin d’Archlinux via mes guides.

Mais j’ai toujours essayé sur mon blog de parler des différentes familles au fil des années. Je n’ai pas oublié que j’ai commencé avec Slackware en 1996, et que j’ai connu nombre d’antiquités comme la Kheops par exemple 🙂

Et comme je le précise dans les vidéos parlant du projet Anarchy Linux ou sur celles qui parlent d’Archlinux et de ses dérivées, ce ne sont pas des systèmes à mettre entre toutes les mains…

Même si je considère que le modèle fixed release a du plomb dans l’aile avec l’accélération des sorties de logiciels (6 à 8 semaines pour les navigateurs internet, 6 mois pour les environnements de bureaux ou pour les suites bureautiques), le modèle rolling qui essaye de prendre en compte la dite accélération n’est pas mieux, car il est plus chiant à gérer au niveau des mises à jour.

Aucun modèle de publication n’est parfait. Ni aucune distribution quelque soit ses caractéristiques. Il y aura toujours des distributions qui ne servent à rien et ne sont que des parasites mais se lancer des anathèmes à longueur d’années, c’est de la connerie pure et dure. Cela ne fait que montrer un monde du libre digne d’une cours d’école maternelle qui se disputerait pour un sac de bonbons.

Je ne m’attends pas à révolutionner le monde du libre avec cet article, il est sur certains plans bien trop cassé pour l’être 🙁

Allez, bonne journée malgré cet article !