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Gestion du réseau sous Linux avec iproute2

jeudi 2 octobre 2014 à 09:00

I. Présentation d’iproute2

Les commandes ifconfig, arp, route, et netstat sont certainement les premières qui viennent à l’esprit des sysadmins quand il s’agit de gérer la configuration réseau d’une machine sous Linux. Elles font toutes partie de la suite du paquet “net-tools” développé il y a maintenant longtemps sur les kernels Linux, ce que l’on sait moins, c’est que le développement de ces outils a été stoppé en 2001 et qu’un autre paquet vient peu à peu le remplacer sur les distributions, il s’agit d’iproute2 qui a déjà remplacé totalement les anciennes commandes de net-tools sur CentOS 7 ainsi que sur ArchLinux.

Un message d’erreur comme “ifconfig command not found” peut en interloquer plus d’un, cependant il va falloir vous habituer à le voir car le remplacement de net-tools par iproute2 prend peu à peu de l’ampleur et est destiné à remplacer l’ancien standard de gestion du réseau sous Linux.

Pour rappel, les net-tools sont utilisés depuis maintenant 25 ans sur les OS UNIX, ifconfig avait été à l’origine créé en tant qu’outil TCP/IP sur la version 4.2 de BSD en … 1983 ! Le principal avantage du paquet iproute2 est qu’il permet de réunir tous les anciens outils dans une seule commande via des options, par exemple :

De plus, iproute2, qui est toujours en développement, a pour but de rendre l’implémentation de spécifité réseau via ses commandes comme par exemple la QoS, les VLAN, le channel bonding, etc.

Note : Pour info, l’outil de gestion graphique des connexions réseau d’Ubuntu network manager repose également sur iproute2.

Les habitudes seront certes difficiles à changer, mais il faudra bien y passer car iproute deviendra rapidement le standard de la gestion réseau sous Linux alors autant s’y mettre au plus tôt. Je vais ici vous présenter différentes manières d’exécuter des commandes de gestion réseau avec les commandes iproute2 en vous montrant à chaque fois la méthode net-tools puis iproute2.

II. Quelques exemples de commandes basiques avec iproute2

A. Lister les interfaces

Commençons par le plus simple, lister les interfaces, sous net-tools, on utilisait les commandes suivantes :

$ ifconfig

Avec iproute2 on utilisera la ligne de commande suivante :

ip addr

Résultat :

iproute2_02

On peut préciser une interface spécifique à la suite de la commande pour n’avoir les informations que de cette interface

ip addr show lo

B. Renommer une interface

Un problème que j’ai eu sous CentOS 7 et que je n’ai pas encore compris, est le nom de mon interface principale qui, comme vous pouvez le voir sur le dernier screenshot est.. compliquée. J’ai donc cherché à la renommer avec les commandes suivantes :

ip link set down eno16777736
ip link set eno16777736 name eth0
ip link set ip eth0

Et voila le travail !

iproute2_03

C. Activer ou désactiver une interface réseau

Vous remarquerez que je suis passé par une désactivation/activation de l’interface réseau pour changer son nom, voici les commandes que l’on utilisait avant :

$ ifconfig eth1 up
$ ifconfig eth1 down

Et celles à utiliser avec iproute2 :

$ ip link set down eth1
$ ip link set up eth1

D. Gestion d’une adresse IPV4

Nous allons maintenant voir comment gérer une adresse IPv4 sur une interface réseau. On commence par  ajouter une adresse IP à une interface, ce qui se faisait comme cela sous net-tools :

$ ifconfig eth1 10.0.0.1/24

Maintenant avec iproute2 :

$ ip addr add 10.0.0.1/24 dev eth1

On assigne donc l’IP 10.0.0.1 au device (à l’interface réseau) “eth1″. Avec iproute2, on peut également assigner facilement plusieurs adresses IPv4 à une interface, ce qu’on ne pouvait pas faire avec les commandes net-tools où l’on devait utiliser les alias :

$ ip addr add 10.0.0.1/24 broadcast 10.0.0.255 dev eth1
$ ip addr add 10.0.0.2/24 broadcast 10.0.0.255 dev eth1
$ ip addr add 10.0.0.3/24 broadcast 10.0.0.255 dev eth1

On peut également facilement enlever une adresse IPv4 d’une interface avec iproute 2 :

$ ip addr del 10.0.0.1/24 dev eth1

E. Gestion d’une adresse IPv6

Pour ajouter une adresse IPv4 sous net-tools, nous utilisions ces syntaxes :

$ ifconfig eth1 inet6 add 2003:0db5:0:f102::1/64

Voila comment il faudra procéder sous iproute2, on précisera l’option “-6” pour préciser que l’on parle Ipv6″ :

$ ip -6 addr add 2003:0db5:0:f102::1/64 dev eth1

Encore une fois, pour afficher une interface réseau et son adresse IPv6, sous net-tools :

$ ifconfig eth1

Sous iproute2, on retrouve le même fonctionnement que lors de l’attribution de l’IP avec l’option “-6“:

$ ip -6 addr show dev eth1

Et enfin pour supprimer une adresse IPv6 d’une interface réseau, sous net-tools :

$ ifconfig eth1 inet6 del 2002:0db5:0:f102::1/64

Sous iproute2 :

$ ip -6 addr del 2002:0db5:0:f102::1/64 dev eth1

F. Changer l’adresse MAC d’une interface

La commande pour changer l’adresse MAC d’une interface réseau était la suivante sous net-tools :

$ ifconfig eth1 hw ether 08:00:27:75:2a:66

Avec iproute2, on retrouve sensiblement une syntaxe similaire :

$ ip link set dev eth1 address 08:00:27:75:2a:67

G. Gestion de la table de routage

La gestion de la table de routage se faisait via la commande “root” et “netstat” pour l’affichage ;

$ route -n
$ netstat -rn

On utilisera maintenant la commande suivante pour afficher la table de routage :

$ ip route show

iproute2_04

Voici les commandes que l’on utilisait pour ajouter ou supprimer une route par défaut (0.0.0.0/0) avec net-tools. Pour remplacer une route, il fallait supprimer l’ancienne et ajouter la nouvelle en deux lignes

$ route add default gw 192.168.1.2 eth0
$ route del default gw 192.168.1.1 eth0

Avec iproute2 on peut ajouter une route par défaut comme cela :

$ ip route add default via 192.168.1.2 dev eth0

En revanche si l’on souhaite remplacer la route par défaut, on peut utiliser cette commande :

$ ip route replace default via 192.168.1.2 dev eth0

Pour les routes statiques, voici les commandes sous net-tools en utilisant route :

$ route add -net 172.16.32.0/24 gw 192.168.1.1 dev eth0
$ route del -net 172.16.32.0/24

Et voici les commandes à utiliser pour iproute2 :

$ ip route add 172.16.32.0/24 via 192.168.1.1 dev eth0
$ ip route del 172.16.32.0/24

H.Voir les informations sur les ports

On utilisait auparavant netstat pour lister les connexions actives, en attente et les ports occupés :

$ netstat
$ netstat -l

Le package iproute2 inclut maintenant la commande “ss” qui s’utilise de façon similaire avec les options habituelles :

$ ss
$ ss -l

I. Gestion de la table ARP

Pour afficher la table ARP de l’hôte, on utilisait la commande ARP avec les options suivantes sous net-tools :

$ arp -an

Avec iproute2, il faut utiliser la commande suivante :

$ ip neigh

iproute2_05

Pour ajouter ou supprimer un entrée dans la table de routage, les commandes suivantes étaient utilisées sous net-tools :

$ arp -s 192.168.1.100 00:0c:29:c0:5a:ef
$ arp -d 192.168.1.100

Voici celles qui faudra utiliser avec iproute2:

$ ip neigh add 192.168.1.100 lladdr 00:0c:29:c0:5a:ef dev eth0
$ ip neigh del 192.168.1.100 dev eth0

Voila pour ce tutoriel ! Il peut être bon de garder dans un coin de bureau ces commandes au moins le temps de la transition, il faudra ensuite que les vieilles habitudes laissent places au nouvelles !

Activer le Wi-Fi sur Windows Server 2012 R2

mercredi 1 octobre 2014 à 09:30

I.Présentation

La configuration par défaut de Windows Server, notamment Windows Server 2012 R2, ne permet pas de se connecter à un réseau sans-fil. Bien que votre carte Wi-Fi soit détectée et correctement installée.

Cela peut se comprendre car de manière générale on ne connecte pas un serveur sur le réseau via Wi-Fi, on donnera priorité à la connexion filaire. Pour des fins de tests, si vous installez une version de Windows Server sur un ordinateur portable vous apprécierez de retrouver la possibilité de se connecter en Wi-Fi.

Pour cela, une manipulation est nécessaire sur le serveur. Voyons comment procéder.

II.Procédure

Ouvrez le Gestionnaire de serveur, cliquez sur « Gérer » et « Ajouter des rôles et fonctionnalités ». Un assistant s’ouvre. Poursuivez jusqu’à la section « Fonctionnalités » et activer l’option « Service de réseau local sans-fil » qui permettra d’activer WLAN AutoConfig pour gérer les connexions Wi-Fi.

wifi1

Cliquez sur « Suivant » puis sur « Installer » pour exécuter l’installation.

wifi2

Une fois l’installation terminée, cliquez sur « Fermer » et redémarrez votre serveur pour prendre en compte la modification.

wifi3

Voici la commande PowerShell équivalente :

Install-WindowsFeature -Name Wireless-Networking

Vous devriez maintenant pouvoir vous connecter en Wi-Fi sans aucune difficulté !

On attendait Windows 9, on aura Windows 10 !

mardi 30 septembre 2014 à 20:53

Faisons l’impasse sur Windows 9, puisque nous allons passer directement de Windows 8(.1) à Windows 10 ! Cette prochaine mouture veut plaire aussi bien aux utilisateurs de Windows 7 qu’aux utilisateurs de Windows 8. Autrement dit, elle doit rassembler tout le monde !

De plus, Microsoft souhaite uniformiser l’expérience utilisateur quel que soit l’appareil utilisé : smartphone, PC, tablette voir même la télévision. De ce fait, Windows 10 prendra en charge des écrans de 4 à 80 pouces. L’OS sera donc porté vers les différentes plateformes grâce au travail d’une équipe de développeurs Microsoft qui est chargée de porter le cœur du système sur tous les appareils.

windows10-1

Quant au Windows Store, il sera unique à toutes les plateformes également. Microsoft promet que les applications actuellement disponible pour Windows 8.1 et Windows Phone 8.1 seront compatibles avec le prochain OS.

Le menu Démarrer fera bien son retour, l’objectif étant de ne pas désorienter les utilisateurs de Windows 7. Toujours dans l’optique de créer un esprit de communion entre les utilisateurs de Windows 7 et de Windows 8 au sein de Windows 10.

windows10-2

Les applications du store disposent de leurs propres fenêtres et peuvent bénéficier du Snap, ce qui permet un ancrage à gauche ou à droite de l’écran.

Un nouveau bouton fait son apparition dans la barre des tâches, il permet d’afficher sous forme de miniatures les fenêtres actuellement ouvertes sur votre machine. Une sorte de “ALT+TAB” amélioré.

Par ailleurs, l’Invite de commande est également améliorée ! Par exemple, il est possible d’effectuer un “CTRL+V” pour copier du contenu dans la console alors qu’auparavant il fallait passer par un clic droit.

windows10-3

Parlons tactile maintenant ! Microsoft a repensé les gestes tactiles et adopté un nouveau mode nommé Continuum. Avec un glissé de gauche à droite, vous pouvez dévoiler un nouveau mode multitâche qui s’adaptera selon le terminal sur lequel vous vous trouvez.

windows10-4

Bon, alors, on peut le tester ou pas ce Windows 10 ?!

Une version Technical Preview à destination des PC sera proposée dans un premier temps, et, arrivera un peu plus tard pour les serveurs.

Une première version pourrait être disponible demain sur le site preview.microsoft.com, correspondant au Windows Insider Program venant tout juste d’être lancé.

Pour la version finale, il faudra attendre mi-2015 mais en attendant vous pourrez vous amuser sur les versions de tests.

Pour le prix, il faudra attendre puisque Microsoft n’a pas fourni d’information à ce sujet. Pas plus concernant une éventuelle gratuité d’ailleurs.

Revivez le live sur le site The Verge : Live Windows 10

Le phishing se met aux couleurs de Free !

mardi 30 septembre 2014 à 14:50

Ce n’est pas une nouveauté, mais un courriel de Free se répand actuellement sur les messageries. Le problème avec cet e-mail c’est qu’il s’agit d’une tentative d’hameçonnage qui imite un courriel de Free officiel. Méfiance !

Ce courriel reprend le logo et la mise en page de Free, ce qui peut prêter à confusion. Ne cliquez pas sur le lien fournit dans l’e-mail car vous tomberez sur un site frauduleux.

free-phishing1

Pensez toujours à vérifier les e-mails que vous recevez afin d’éviter tout désagrément : Trop de fautes d’orthographes, e-mail non nominatif, l’expéditeur n’est pas @free.fr, le site web ciblé n’est pas non plus free.fr, ce sont des critères importants à prendre en compte pour être sûr de ne pas se faire avoir.

Source

Je suis un “Server Huggers” !

mardi 30 septembre 2014 à 14:00

Mais qu’est-ce qui se cache derrière ce nom barbare ? Eh bien c’est tout simplement comme cela que l’on appelle les DSI qui conservent, au sein même de l’entreprise, les données et les machines, nécessaires au système d’information, au lieu de les faire héberger chez un prestataire en totalité ou de manière partielle…

Et pourtant, il ne se passe un seul où je ne pose pas cette question : Ne devrais-je pas commencer à faire héberger mes machines à l’extérieur de l’entreprise, voire à consommer des services de type « cloud », qu’ils soient publics ou privés, histoire d’être plus « tranquille » ?

Et, à chaque fois, je me trouve une bonne, ou une mauvaise excuse, pour conserver mes machines et mes données !

Rien que le fait de dire « mes » machines ou « mes » données pourrait vous faire croire que je fais partie de cette arrière-garde de DSI qui s’agrippent à leur salle de serveurs comme le ferait un camionneur qui chouchouterait ses tracteurs et ses remorques chèrement acquis alors que l’on sait pertinemment qu’aujourd’hui la location est plus « simple » et, est devenue incontournable…

Et bien, que nenni ! Premièrement par ce que j’ai testé l’hébergement chez un tiers ou la fourniture d’un service en mode « Cloud » et que je n’ai pas été satisfait (prix, multitudes d’options payantes, problèmes de réactivité…) et que deuxièmement je suis persuadé du bien fondé de ma décision tant la qualité et la richesse des services fournis aux utilisateurs en sont améliorées.Serveur_

Néanmoins, j’avoue que tout cela n’est pas de tout repos et que cela apporte sa petite dose de stress au quotidien, surtout lorsqu’il s’agit de faire tourner des services 24/7 et 365 jours par an, ce qui est mon cas… Et c’est peut-être là, que ma décision de tout conserver en interne, prend un sens… Avez-vous déjà étudié des contrats d’hébergements ou de « Cloud » en y intégrant une problématique de services disponibles 24/7 ? Avez-vous fait coter, par vos prestataires des délais de remise en service (G.T.R Garantie du temps de rétablissement) à une heure, 24h/24 et 7j/7 ? C’est exorbitant et, dans mon cas, hors de mon budget…

Oui, c’est usant de gérer soi-même les problèmes d’énergie (courants forts), les problèmes de climatisation, les licences liées aux produits d’infrastructure (O .S, Virtualisation des serveurs, SAN, Outils de backups…etc…), les problèmes de sécurité passive ou active. Ces activités sont effectivement très chronophages, soit parce qu’elles sont complexes, soit parce que les gens qui vous fournissent ces produits d’infrastructure font tout pour vous rendre la vie compliquée et plus particulièrement dans la gestion de leurs licences.

Oui, c’est usant de gérer soi-même la messagerie de l’entreprise tant les volumétries deviennent indécentes et incontrôlables et il en est de même pour les serveurs de fichiers « utilisateurs ».

Donc j’aurais pu faire comme tant d’autres et confier mes données et mes applications aux « ogres » du secteur mais non, je crois encore au fait-maison qui donne encore un sens à mon job et qui permet à mon entreprise d’être souple et réactive afin de mieux répondre aux demandes du marché et ce, dans des temps records !