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NAS – Test ASUSTOR Lockerstor 4 Gen2 (AS6704T)

jeudi 22 décembre 2022 à 15:42

I. Présentation

Dans cet article, je vais vous parler d'un NAS destiné aux professionnels, et plus particulièrement aux TPE et PME : l'ASUSTOR Lockerstor 4 Gen2 (AS6704T). Même si rien ne vous empêche de l'utiliser aussi à la maison car il s'agit d'un NAS au format boitier, et non d'un modèle rackable.

Cette série se décline en trois modèles : Lockerstor 2, Lockerstor 4 et Lockerstor 6 qui contiennent respectivement 2, 4 et 6 baies de disques. Vous l'aurez compris, c'est le modèle avec 4 baies que j'ai eu l'occasion de tester !

Voici les caractéristiques principales :

Puisqu'il s'agit du Lockerstor 4 de seconde génération, on peut se demander, qu'est-ce qui change par rapport à la première génération ?

Même si le boitier reste le même, sous le capot il y a du changement ! Tout d'abord, l'Intel Celeron J4125 est remplacé par l'excellent Celeron N5105 annoncé 31% plus performant.

Ensuite, il y a 4 Go de RAM installée par défaut mais on peut augmenter jusqu'à 16 Go sur cette nouvelle génération contre 8 Go auparavant. On reste sur 4 baies de disques, par contre le nombre de slots M2 est passé de 2 à 4.

Ce nouveau modèle peut accueillir une extension en 10 GbE, ce qui n'était pas le cas de l'ancienne génération. Enfin, il y a eu aussi une mise à niveau des ports USB et HDMI pour supporter des normes plus récentes.

Une upgrade du matériel qui est intéressante et qui devrait nous donner de très bons résultats lors des tests de performances !

II. Déballage, design et montage

Fidèle à ses habitudes, ASUSTOR propose un packaging soigné où l'on peut apercevoir le NAS, mais aussi avoir la liste complète des caractéristiques, de la connectique et du contenu du package. A l'intérieur, le NAS est bien protégé par de la mousse en plus d'être emballé avec du plastique.

Test Asustor Lockerstor 4 Gen2 - Boite Test Asustor Lockerstor 4 Gen2 - Caractéristiques Test Asustor Lockerstor 4 Gen2 - Protection packaging

A l'intérieur du carton principal, le NAS est accompagné par une boite cartonnée qui contient deux câbles RJ45, l'alimentation externe, un guide de démarrage rapide, deux kits de visserie (pour disques durs 3,5" et 2,5"), ainsi qu'un support pour fixer le câble d'alimentation.

Test Asustor Lockerstor 4 Gen2 - Accessoires

Depuis plusieurs années, Asustor utilise ce design pour le boitier de certaines gammes de ses NAS. Par rapport à mon NAS ASUSTOR AS6404T que j'utilise depuis 2017, le boitier est exactement le même si ce n'est qu'il y a un badge "Lockerstor" en bas à droite sur cette nouvelle génération. En même temps, ce boitier métallique avec une façade en plastique est de très bonne qualité et il a de nombreux atouts : écran LCD, port USB en façade, baies de disques verrouillables, LEDs d'état, etc. Les véritables évolutions se situent sous le capot !

Test Asustor Lockerstor 4 Gen2 - Face avant 1

Sur l'un des deux côtés, on a une aération sur le même principe que sur le dessus du NAS. Tandis qu'en dessous, il y a 4 pieds anti-dérapants et anti-vibrations. Les disques apprécieront.

A l'arrière, l'imposant ventilateur est accompagné par deux interfaces réseaux, un port HDMI et un port USB. Personnellement, cela ne me gêne pas qu'il y ait un seul port USB à l'arrière, mais en fonction de vos besoins il faut en tenir compte.

En pratique, il sera possible d'utiliser ces deux cartes de manières indépendantes, mais aussi de réaliser de l'agrégation de liens pour avoir un lien 5 Gbit/s. Il sera nécessaire d'avoir un switch avec des ports 2,5 Gbit/s qui supporte l'agrégation de liens pour en profiter pleinement. Sinon, sachez aussi que ces interfaces peuvent fonctionner en 1 Gbit/s si vous n'êtes pas encore équipé mais que vous envisagez de mettre à niveau votre réseau par la suite.

Pour accéder aux emplacements pour les disques SSD NVMe, il n'y a que 3 vis à retirer à l'arrière du boitier. Ce qui permet de retirer la coque métallique principale et d'accéder aux 4 emplacements numérotés. L'accès est très facile comme vous pouvez le constater sur les images ci-dessous. Il est à noter également que l'aération sur le dessus du boitier correspond exactement à l'emplacement de ces 4 slots. Par contre, pour la RAM, c'est plus compliqué car il faut démonter la carte mère : c'est réalisable mais plus à risque.

Mais au fait, que peut-on faire avec ces 4 emplacements pour SSD NVMe ? Vous avez le choix puisqu'ils peuvent servir à monter un cache, à monter un espace de stockage ou bien les deux. En effet, on peut imaginer un cache SSD avec deux disques et un volume avec deux autres disques SSD, en plus du volume principal avec les 4 baies de disques.

En terme d'évolution, sachez qu'il est possible d'ajouter une carte réseau 10 Gbit/s mais cela implique de retirer la carte avec les 4 slots M.2 C'est dommage car pour exploiter toute la puissance du 10 Gbit/s, c'est bien d'avoir du SSD NVMe au sein du NAS. Sinon, pour avoir des baies de disques supplémentaires, il est possible de connecter une unité d'expansion ASUSTOR (en USB).

Avant de passer à la suite de cette découverte, quelques mois sur l'écran LCD. Il permet de visualiser l'état du NAS et d'avoir des informations sur la configuration, y compris la configuration réseau de chaque interface. Par ailleurs, grâce aux boutons situés à droite de l'écran, il est possible de naviguer dans les menus, de déclencher une sauvegarde One Touch ou d'arrêter l'appareil.

III. Le système d’exploitation ADM 4.0

A. Initialisation du NAS

Pour initialiser le NAS, il y a le choix entre l'application de bureau Asustor Control Center, l'application mobile AiMaster ou encore l'écran LCD du NAS qui nous invite à initialiser le NAS. Par ailleurs, à partir du moment où l'on a récupéré l'adresse IP du NAS, on peut se connecter sur son interface Web pour l'initialiser (https://<IP du NAS>:8001). Avant de lancer l'initialisation, le NAS vérifie la présence éventuelle d'une mise à jour et procède à son installation.

ASUSTOR - Initialiser ADM - 2022

Le processus d'initialisation se découpe en 4 étapes avec le mode personnalisé :

Ce modèle prend en charge les types de RAID suivants : RAID 0, RAID 1, RAID 5, RAID 6, RAID 10 ainsi que le mode JBOD. Puisque j'utilise 3 disques, je pars sur un volume RAID-5 monté en Btrfs de façon à profiter des clichés instantanés (ce qui n'est pas possible avec l'EXT4). Enfin, il ne reste plus qu'à patienter pendant l'initialisation du système...

ASUSTOR AS6704T - Initialiser ADM

Une fois que c'est fait, le système nous propose d'effectuer l'enregistrement du NAS. Cela peut être fait plus tard. C'est utile pour certaines fonctionnalités notamment le DDNS.

L'interface d'ADM s'affiche. Le système nous recommande de réaliser certaines actions pour augmenter la sécurité du NAS, notamment de changer les ports par défaut utilisés par l'interface de gestion. C'est intéressant car si l'on applique ces recommandations basiques, cela permettra de réduire fortement les risques de compromission.

Etapes à réaliser au lancement d'ADM

Bienvenue sur ADM 4.1 ! Plus précisément, c'est la version 4.1.0.RLQ1 qui est utilisée pour ce test.

Lockerstor - ADM - Vue globale

B. Découverte du système ADM 4.1

L'interface de gestion du NAS se présente sous la forme d'un Bureau virtuel où l'on peut ouvrir différentes applications au sein de fenêtre, comme on le fait sur une machine Windows ou Linux. C'est intuitif et pratique, et surtout on est pas perdu. Cela fait plusieurs années qu'ASUSTOR travaille sur l'ergonomie et sur la fluidité de son système. Aujourd'hui, on a une interface qui est aboutie. Elle est agréable à utiliser et elle n'est pas sans rappeler le design de Windows 11 puisque les fenêtres ont des coins arrondis.

Les tuiles présentes sur le Bureau virtuel permettent d'accéder aux applications de gestion d'ADM, ainsi qu'à l'Explorateur de fichiers, aux magasins d'applications et aux réglages. Ce bureau virtuel peut être réorganisé puisque l'on peut ajouter des icônes mais aussi créer des groupes. Grâce à une fonction "Snapshot", on peut créer une sauvegarde de la disposition de son bureau afin de la restaurer à n'importe quel moment.

En complément, on peut activer un panneau latéral qui peut contenir jusqu'à 4 widgets différents (utilisateurs connectés, utilisation des ressources du système, état du stockage et journaux). Chaque widget intègre un raccourci permettant d'ouvrir l'application correspondante afin d'avoir des détails supplémentaires.

Par défaut, le système ADM est livré avec toutes les fonctions nécessaires pour héberger des données, créer des utilisateurs et des groupes, et partager les données. C'est important de le rappeler, car à la base, c'est l'objectif d'un NAS. Ainsi, voici une liste, non exhaustive, des fonctions natives :

Sur un NAS ASUSTOR, il est possible d'héberger des applications Web puisque le système prend en charge Apache, PHP et MySQL. Pour que ce soit plus simple à gérer pour l'utilisateur, ASUSTOR a regroupé toutes ces fonctions dans une application nommée "Web Center".

Par défaut, Apache est installé mais on peut aussi utiliser Nginx. En ce qui concerne PHP, c'est la version PHP 7.3 qui est automatiquement installée : c'est dommage car elle n'est plus supportée depuis fin 2021, donc ADM devrait plutôt installer PHP 8. Personnellement, je pense que ce serait bien qu'ASUSTOR intègre aussi la partie base de données au sein de cette interface. Sinon, cette application est une très bonne idée et elle simplifie la configuration du serveur Web. Avec ADM 4.2 qui vient de sortir, il est possible de définir un certificat SSL sur les connexions HTTPS.

B. Le magasin d'applications

Depuis plusieurs années, les NAS sont livrés avec des fonctionnalités natives mais cette liste n'est pas figée puisque l'on peut ajouter de fonctionnalités supplémentaires grâce au magasin d’applications. Ici, il s'agit de l’App Central. Il contient des applications développées par ASUSTOR, mais aussi des applications proposées par des développeurs tiers.

L'App Central contient plusieurs sections, notamment les applications officielles, les meilleures applications et ensuite on peut rechercher les applications par catégories (sécurité, base de données, domotique, hébergement Web, gestion de contenu, etc.).

Voici quelques applications disponibles dans l’App Central d’ASUSTOR :

Pour héberger des applications, c'est super intéressant d'avoir accès à Docker, notamment pour faire sa veille informatique avec une instance FreshRSS par exemple. Cela signifie aussi qu'avec Docker (ou Portainer), on peut installer sur son NAS ASUSTOR des applications qui ne sont pas encore publiée dans le magasin App Central.

Pour aller plus loin, il est possible d'installer l'application VirtualBox dans le but de créer une ou plusieurs VMs sur son NAS ! Ce modèle dispose de 4 Go de RAM (extensible jusqu'à 16 Go) donc pour faire une VM Linux ou un Windows Server en mode Core, c'est faisable.

Au-delà des applications destinées au système ADM en lui-même, ASUSTOR propose des applications pour interagir avec son NAS depuis son smartphone ou sa tablette (AiMaster, AiData, AiMusic, AiDownloads, etc.). Quant à l'accès à distance, il est à portée de tout le monde grâce à la fonction "EZconnect.to" qui permet d'avoir un identifiant Cloud associé à son NAS et d'y accéder depuis n'importe où.

ASUSTOR AS6704T - EZConnect

C. L'application Dr. Asustor

L'application Dr. Asustor est là pour analyser votre NAS et indiquer son état de santé, en tenant compte des bonnes pratiques en matière de sécurité. Cette application est pertinente car elle donne une ligne directrice pour bien configurer son NAS.

Lors de cette première analyse, avec un NAS dans sa configuration par défaut, trois points sont remontés :

Au total, le NAS analyse 15 points différents. ASUSTOR pourrait aller encore plus loin car je suis étonné qu'il ne me remonte pas une alerte vis-à-vis du changement de port de l'interface ADM : c'est recommandé par l'assistant qui s'affiche lorsque l'on se connecte pour la première fois à l'interface de gestion, mais Dr. Asustor ne vérifie pas ce point.

D. ADM 4.2, la nouvelle version du système

La nouvelle version du système, à savoir ADM 4.2, vient de sortir, alors j'en profite pour lui réserver un passage au sein de ce test. Cette version apporte quelques améliorations ainsi que la mise à jour de certains composants. Le journal des modifications complet est disponible sur le site ASUSTOR.

Tout d'abord, à la première connexion à l'interface d'ADM, il y a un tout nouvel assistant qui est proposé par le système. Celui-ci vous posera différentes questions, et en fonction de vos réponses, il vous guidera dans la configuration de votre NAS. Par exemple, si vous souhaitez accéder aux fichiers du NAS depuis votre ordinateur, une copie d'écran d'un explorateur Windows s'affiche pour vous montrer ce que vous devez saisir comme chemin réseau. L'adresse IP mentionnée sur la copie d'écran correspond à celle du NAS, donc c'est très intuitif.

Par ailleurs, en installant le paquet ADM Kernet Extensions, on peut bénéficier de la prise en charge d'un client WireGuard VPN, ce qui va permettre d'établir une connexion avec un autre système : votre ordinateur, par exemple. C'est une bonne nouvelle car les performances de WireGuard sont meilleures qu'OpenVPN.

Sachez aussi qu'ASUSTOR a mis à jour SAMBA pour protéger les utilisateurs contre les vulnérabilités CVE-2022-3437 et CVE-2022-42898, ainsi que le paquet Cups pour la vulnérabilité CVE-2015-1158. Voilà, pour cette aparté au sujet d'ADM 4.2.

IV. Performances ASUSTOR AS6704T

Ce NAS est équipé par un processeur Intel Celeron N5105, qui est le modèle de processeur très à la mode sur les NAS actuellement. Puisqu'il est compatible avec le chiffrement matériel, un test de performance sera effectué aussi avec un partage où le chiffrement est actif.

Pour évaluer les performances, je vais m'appuyer sur des transferts de fichiers effectués par le réseau (via le protocole SMB). Je vais utiliser un lien réseau en 2,5 Gbit/s pour exploiter au maximum l'interface réseau du NAS, mais je vais aussi forcer ce lien en 1 Gbit/s pour voir ce que ça donne.

Pour la partie stockage, ce sont trois disques durs Seagate IronWolf 1 To (5 900 tr/min - 64 Mo de mémoire cache) accompagné par deux disques SSD NVMe Crucial P2 en 250 Go pour faire des tests avec le cache SSD. Les disques durs sont montés en RAID-5 et le système de fichiers Btrfs est utilisé. Au final, il me reste une baie de disque disponible (sans compter les deux emplacements NVMe), ce qui peut permettre d'utiliser la fonction MyArchive d'ADM pour de l'archive de données sur disque.

Je vais m'appuyer sur quatre échantillons de fichiers et le protocole SMB :

A. Benchmark avec connexion 1 Gbit/s

Commençons par un test sur un lien réseau bridé à 1 Gbit/s. J'effectue ce test car certaines personnes n'auront peut être pas le matériel (carte réseau, switch) compatible 2,5 Gbit/s donc cela me semble important.

Voici les résultats obtenus :

ASUSTOR AS6704T - Benchmark 1G

B. Benchmark avec connexion 2.5 Gbit/s

Désormais, on va commencer à exploiter un peu mieux le NAS puisque l'on va passer le test de 1 Gbit/s à 2,5 Gbit/s. Toujours dans les conditions évoquées en introduction. Voici les résultats obtenus :

ASUSTOR AS6704T - Benchmark 2.5G

C. Benchmark avec connexion 2.5 Gbit/s + cache SSD

Dans le but d'aller viser encore un peu plus haut, je vais rajouter un cache SSD, tout en restant sur une connexion 2,5 Gbit/s. Sur le système ADM, pour mettre un cache SSD en lecture seule, un seul disque SSD est suffisant tandis que pour mettre en place un cache SSD en lecture/écriture, il faut installer au moins deux disques SSD. Ici, c'est un cache SSD en lecture/écriture qui est utilisé.

Voici les résultats :

ASUSTOR AS6704T - Benchmark 2.5G et cache SSD

D. Benchmark avec connexion 2.5 Gbit/s + cache SSD + chiffrement

Poursuivons les tests en ajoutant le chiffrement du dossier partagé. Sur certaines modèles, les performances s'écroulent lorsque le chiffrement est activé : qu'en est-il avec ce NAS ? La réponse sur le graphe ci-dessous. Même s'il y a une baisse des performances, on reste à un niveau de performances élevé et très intéressant. Avec ce modèle, on peut clairement avoir de très bonnes performances tout en sécurisant ses données avec le chiffrement.

ASUSTOR AS6704T - Benchmark 2.5G et cache SSD et chiffrement

E. Benchmark avec connexion 2.5 Gbit/s + chiffrement

Un autre test, cette fois-ci, sans le cache SSD mais avec le chiffrement actif sur le partage ciblé lors du benchmark. L'occasion de constater l'intérêt d'utiliser un cache SSD même si sans lui, les performances du volume RAID-5 restent bonnes et le CPU fait bien son travail.

ASUSTOR AS6704T - Benchmark 2.5G et chiffrement

F. Benchmark avec connexion 2.5 Gbit/s + RAID 1 de SSD NVMe

Pour terminer, un test de performances sur un volume constitué de deux disques SSD NVMe monté en RAID-1 (miroir). Cela montre bien qu'à un moment donné, c'est le lien réseau 2,5 Gbit/s qui sature et non les disques.

ASUSTOR AS6704T - Benchmark 2.5G SSD NVMe

G. Le CPU et la RAM

Si l'on s'intéresse au comportement du CPU pendant les transferts de données, on peut remarquer qu'il tient le coup puisqu'il atteint 80% en pleine charge. Quand je dis en pleine charge, c'est avec de l'écriture de plusieurs Giga-octets de données sur un partage où le chiffrement est actif. Sur le graphique ci-dessous, les pics correspondent aux phases d'écriture et les périodes plus calmes, aux phases de lecture.

ASUSTOR AS6704T - Benchmark CPU

En ce qui concerne la RAM, lors de cette même période, elle ne dépasse pas les 20% d'utilisation.

ASUSTOR AS6704T - Benchmark RAM

H. Mon avis sur les performances

Au niveau des performances, ce NAS est excellent ! Sur un lien 2,5 Gbit/s, on n'est pas loin d'atteindre 300 Mo/s sur un transfert SMB, tout en ayant un espace de stockage sécurisé grâce au RAID. On peut se permettre d'ajouter le chiffrement pour sécuriser encore un peu plus ses données car les performances restent élevées.

Pour espérer avoir des résultats encore plus intéressants, on pourrait jouer sur le MTU pour passer sur de la Jumbo Frame, ou mettre en place un agrégat de liens avec les deux interfaces réseaux.

N'ayant pas le matériel adéquat, je n'ai pas pu essayer l'agrégation de liens 2,5 Gbit/s, ce qui permet de créer un bond en 5 Gbit/s. Toutefois, ASUSTOR affirme qu'avec un volume en RAID-5, et en activant le SMB multichannel, le débit est de 590 Mo/s en lecture et 562 Mo/s en écriture. D'ailleurs, c'est un très bon point que le système prenne en charge le SMB multichannel pour améliorer les performances.

V. Conclusion

Même si ASUSTOR n'a pas fait évolué ce NAS visuellement par rapport à d'autres modèles plus anciens, il y a de gros changements sous le capot et un système ADM qui continue sa progression. Au final, c'est ce qu'il compte car le boitier est complet : baies verrouillables, écran LCD, port USB en façade, etc. Mais bon, à un moment donné il faudra lui redonner un nouvel élan ! 😉

Au-delà des performances, que je trouve très bonnes, ce qui me plait sur ce modèle c'est ça polyvalence et le côté évolutif : au-delà de pouvoir mettre à niveau la RAM (même si ce n'est pas l'opération la plus simple), on peut aussi profiter des 4 baies de disques et des 4 slots pour SSD NVMe. Et si ce n'est pas assez, il y a toujours les unités d'expansions. Mon seul regret sur cet aspect, c'est que si l'on souhaite ajoute une carte 10 GbE, on doit retirer la carte avec les 4 slots SSD NVMe, alors que personnellement, si j'achète une carte 10 GbE c'est probablement pour l'utiliser avec des disque SSD NVMe.

Le système ADM 4.2 est l'un des meilleurs du marché et il continue de progresser, d'être peaufiné par les développeurs d'ASUSTOR, comme le montre la nouvelle version qui vient de sortir.

Ce NAS est disponible sur plusieurs sites au prix de 699 euros. Utilisez les liens ci-dessous pour vérifier le tarif puisqu'il peut varier dans le temps.

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Ce clavier Corsair devient fou et écrit à votre place (et ce n’est pas un malware) !

jeudi 22 décembre 2022 à 08:25

Imaginez un instant : votre clavier se met à écrire tout seul, à des moments aléatoires. Tout de suite, on peut se dire "quelqu'un a pris le contrôle de mon ordinateur !". C'est la mésaventure qui est arrivée aux utilisateurs de claviers Corsair K100, mais fort heureusement il ne s'agit que d'un bug dans le firmware du matériel (qui n'est toujours pas corrigé) !

Depuis août dernier, de nombreux utilisateurs ont commencé à se plaindre sur le forum de Corsair, car leurs claviers tapaient du texte tout seuls à des moments aléatoires... Au-delà que ce soit gênant à l'utilisation, cela laisse aussi perplexe : s'agit-il d'un logiciel malveillant ou d'un keylogger ? Suis-je victime d'un piratage ? Les interrogations peuvent être nombreuses. Le pire c'est que, d'après les utilisateurs, le clavier écrit des phrases que l'utilisateur a déjà saisies quelques jours auparavant !

Après différents tests, notamment en mode sans échec, les utilisateurs ont pu déterminer qu'il s'agissait d'un bug du clavier, et non d'un logiciel malveillant. Ensuite, c'est Corsair qui est intervenu. Tout d'abord, pour rassurer ses utilisateurs sur le fait que le clavier n'intègre pas de fonctions de type keylogger. Au sujet de ce problème, Corsair précise qu'il s'agit d'un défaut dans la fonction d'enregistrement des macros, car elle s'active par erreur et commence à enregistrer les frappes au clavier et les mouvements de la souris. Par la suite, ces macros sont déclenchées aléatoirement, ce qui explique que le clavier rejoue du texte déjà saisit par l'utilisateur.

Il y a quelques semaines, Corsair a mis en ligne un nouveau firmware pour le clavier K100 (version 1.11.39) mais le problème persiste ! Le fabricant a de réelles difficultés à trouver une solution définitive à ce problème. Par ailleurs, Corsair invite les utilisateurs à effectuer un reset complet du clavier, mais visiblement, le problème revient malgré tout.

A ce jour, il n'y a pas de solution pour se débarrasser de ce bug, si ce n'est changer de matériel... La solution de Corsair se fait attendre !

Source

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Fuite de codes sources chez Okta, à cause du piratage de dépôts GitHub !

mercredi 21 décembre 2022 à 14:01

L'entreprise américaine Okta termine l'année par un nouvel incident de sécurité : ses dépôts GitHub privés ont été compromis par un pirate informatique. Des codes sources ont fuités. Faisons le point.

Pour rappel, Okta est une entreprise américaine spécialisée dans les services d'authentification : une entreprise peut déléguer l'authentification à ses services en s'appuyant sur ceux d'Okta : la gestion des mots de passe, le MFA, ainsi que le portail en libre-service des utilisateurs, dans le but de contrôler l'accès à des applications et au réseau de l'entreprise.

Souvenez-vous, en mars 2022, Okta avait déjà fait la une de l'actualité après avoir subi une cyberattaque du groupe LAPSUS$, très en forme à cette période de l'année. Malheureusement, l'année se termine mal, avec ce nouvel incident de sécurité d'un genre différent. Pour communiquer au sujet de cet incident de sécurité, Okta a envoyé un e-mail confidentiel à ses référents en matière de cybersécurité, ainsi qu'aux auteurs du site BleepingComputer. Mais que s'est-il passé ?

Okta - Piratage décembre 2022
Source : BleepingComputer

Au début du mois de décembre, GitHub a alerté Okta de la présence d'un accès suspect sur les dépôts de code d'Okta. Suite à cette alerte, les équipes d'Okta ont pris la décision de restreindre l'accès aux dépôts GitHub et de suspendre les intégrations avec des applications tierces.

Après analyse, il s'avère qu'il y a eu un vol du code source présent sur les dépôts GitHub privés d'Okta. Plus précisément, cet incident semble concerner les dépôts de code d'Okta Workforce Identity Cloud mais pas celui des produits Auth0 Customer Identity Cloud.

Même s'il y a eu un vol du code source, les pirates n'ont pas pu accéder aux données des clients et ces derniers n'ont pas d'actions particulières à engager. L'entreprise américaine précise : "Okta ne s'appuie pas sur la confidentialité de son code source pour sécuriser ses services."

Reste à savoir quelles seront les répercussions éventuelles de cet incident de sécurité. Pour le moment, nous ne savons pas comment les pirates sont parvenus à accéder aux dépôts privés d'Okta. Cet article sera mis à jour si de nouvelles informations sont publiées à ce sujet.

Source

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Exchange Online – Passez au module EXO V3 de PowerShell avant juin 2023 !

mercredi 21 décembre 2022 à 10:00

À partir de juin 2023, Microsoft va bloquer l'utilisation du protocole Remote PowerShell dans Exchange Online. Cela ne signifie pas qu'il ne sera plus possible d'interagir avec Exchange Online via PowerShell, mais qu'il falloir passer sur la dernière version du module : Exchange Online V3.

Au mois d'octobre dernier, Microsoft a fait part de sa décision d'éliminer l'authentification basique (Basic Authentication) afin de passer sur l'authentification moderne pour tout le monde et de renforcer la sécurité des comptes Microsoft 365. Ce changement s'applique aux différents types de connexions : MAPI, Exchange ActiveSync, IMAP, POP, RPC, Exchange Web Services (EWS), Offline Address Book ainsi que Remote PowerShell. C'est ce dernier point qui nous intéresse aujourd'hui.

Depuis plusieurs mois, Microsoft a mis en ligne le module Exchange Online V3 (EXO V3) et ce dernier s'appuie sur l'API REST. Plus sécurisée que les deux versions précédentes, cette nouvelle version présente l'avantage de supporter l'authentification moderne : elle va donc devenir incontournable puisque Microsoft va désactiver la Basic Authentication en juin 2023. Plus précisément, la désactivation va commencer à partir du 1er juin 2023 et elle sera effective sur tous les tenants au 1er juillet 2023.

Microsoft précise que vous devez installer le module EXO V3 et que vous devez établir la connexion avec le cmdlet Connect-ExchangeOnline à la place de New-PSSession. Par ailleurs, le paramètre "-UseRPSSession" ne doit plus être utilisé, et avant d'installer la nouvelle version, vous pouvez désactiver l'ancienne en exécutant avec les droits admin la commande ci-dessous :

Uninstall-Module ExchangeOnlineManagement

Vous pouvez retrouver l'annonce officielle avec tous les détails sur le site de Microsoft.

Si vous désirez apprendre à installer le module Exchange Online V3, vous pouvez lire ce tutoriel : PowerShell - Exchange Online V3. Ne vous laissez pas surprendre et mettez à jour vos scripts dès maintenant pour éviter d'avoir à traiter cette mise à jour en urgence à l'été prochain ! 😉

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PowerShell : comment installer le module Exchange Online V3 ?

mercredi 21 décembre 2022 à 10:00

I. Présentation

Dans ce tutoriel, nous allons apprendre à installer le module PowerShell "Exchange Online V3" connu sous le nom "EXO V3", sur lequel Microsoft a travaillé pendant plusieurs mois. Il représente l'avenir et va devenir incontournable pour les personnes qui ont des scripts de configuration d'Exchange Online.

Pour refaire un peu l'historique, Microsoft a mis en ligne la V2 (2.0.3) de ce module le 21 septembre 2020. Ensuite, les versions preview se sont enchainées jusqu'à ce que sorte la version V2.0.5 le 11 mai 2021. Ensuite, il y a eu plusieurs preview de la version V2.0.6... Et finalement, cette version est sortie en version stable en tant que version 3.0.0.

A ce jour, c'est la version la plus évoluée, qui reprend les améliorations des versions précédentes comme la prise en charge l'authentification moderne avec ou sans MFA. Le module EXO V3 va plus loin car il supporte aussi l'authentification par certificat pour la partie "Sécurité et conformité" et interroge le Cloud via une API REST.

Ce module est capable de s'authentifier sur Exchange Online, Exchange Online Protection et Sécurité et Conformité.

Note : A partir de juin 2023, il ne sera plus possible d'utiliser le module Exchange Online V2 pour administrer Exchange Online car il ne supporte pas l'authentification moderne. D'où l'intérêt de passer sur la dernière version de ce module.

Pour en savoir plus sur tous les changements, vous pouvez consulter la documentation officielle de Microsoft :

II. Installer le module Exchange Online V3

Ce module est publié sur la PowerShell Gallery (voir ici) et on peut l'installer facilement via PowerShellGet avec la commande habituelle : Install-Module. Ceci nous donne la commande suivante :

Install-Module -Name ExchangeOnlineManagement

Pour cibler une version spécifique, par exemple la v3.0.0, on peut aussi la préciser de cette façon :

Install-Module -Name ExchangeOnlineManagement -RequiredVersion 3.0.0

L'installation s'effectue en quelques secondes, après avoir validé avec "A" puis "Entrée".

PowerShell - Install-Module ExchangeOnlineManagement V3

Une fois l'installation effectuée, on peut lister les commandes du module :

Get-Command -Module ExchangeOnlineManagement

Voici la liste :

PowerShell - Get-Command ExchangeOnlineManagement V3

Les nouvelles commandes, disponibles depuis la V2 de ce module, sont préfixées par "EXO". Voici quelques exemples :

Rassurez-vous, les anciennes commandes restent utilisables malgré tout. 😉

III. Se connecter à Exchange Online avec PowerShell

Le module est installé, donc nous allons pouvoir établir la connexion avec un environnement Office 365 via la commande Connect-ExchangeOnline.

Pour s'authentifier, il suffit de préciser son adresse e-mail (associé au compte qui a les droits) :

Connect-ExchangeOnline -UserPrincipalName boss@it-connect.tech

Un navigateur va s'ouvrir, pour vous demander de vous connecter avec le mot de passe correspondant au compte mentionné. Ensuite, la connexion sera établie si votre compte n'est pas protégé par MFA. Dans le cas où il y a le MFA sur le compte, l'étape du MFA s'affiche, comme ceci :

PowerShell Exchange Online MFA

Après avoir validé ce second facteur d'authentification, la connexion est établie. Le message "Authentication complete. You can return to the application. Feel free to close this browser tab." s'affiche dans le navigateur. Vous pouvez fermer la fenêtre et commencer à exécuter des commandes comme celle-ci pour lister les boites aux lettres.

Get-EXOMailbox

Vous avez aussi la possibilité d'utiliser le mode d'authentification basé sur le périphérique, où un code sera donné, et il doit être saisit dans le navigateur à partir du compte déjà connecté à l'environnement cible. Dans ce cas, c'est cette commande qu'il faut utiliser :

Connect-ExchangeOnline -Device

Par la suite, lorsque vous avez terminé vos actions, vous pouvez fermer la session (ou les sessions) avec la commande suivante :

Disconnect-ExchangeOnline

Il sera nécessaire de valider pour déconnecter toutes les sessions :

PowerShell - Disconnect-ExchangeOnline

Pour supprimer la demande de confirmation :

Disconnect-ExchangeOnline -Confirm:$false

Dans le cas où l'on souhaite se connecter à la plateforme Sécurité et Conformité, le cmdlet Connect-IPPSession doit être utilisé.

IV. Conclusion

Vous êtes désormais en mesure d'installer le module Exchange Online Management "EXO V3" de PowerShell et de vous connecter à votre environnement Cloud, vous n'avez plus qu'à l'exploiter pour vos tâches d'administration !

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