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Le serveur d’impression avec Windows Server 2019

jeudi 5 septembre 2019 à 09:30

I. Présentation

Le serveur d'impression est un rôle incontournable en environnement professionnel pour assurer une bonne gestion des imprimantes et des copieurs, pour plusieurs raisons :

En matière de sécurité, il assure un rôle important, car il doit servir de relais entre vos copieurs/imprimantes isolés sur un VLAN et vos postes clients, isolés sur un autre VLAN.

Ce tutoriel décrit l'installation et la configuration d'un serveur d'impression sous Windows Server 2019. Depuis Windows Server 2008 R2, ce rôle a très peu évolué, ce qui vous permettra de l'appliquer si vous êtes sur une version antérieure de Windows Server.

Pour aller plus loin dans la gestion de vos impressions, par exemple avec l'authentification sur les copieurs, la gestion des quotas, etc... Il existe des logiciels tiers qui peuvent venir se coupler au serveur d'impression Windows.

II. Installer le rôle serveur d'impression

Les ressources de votre serveur d'impression seront à définir en fonction du nombre d'utilisateurs et du nombre d'imprimantes à gérer. Pour commencer l'installation, connectez-vous à votre serveur 🙂

Accédez au gestionnaire de serveur, cliquez sur "Manage" (Gérer) puis sur "Add Roles and Features" (Ajouter des rôles et fonctionnalités).

Passez les premières étapes, jusqu'à arriver à la sélection du rôle (Server Roles / Rôles de serveurs). Sélectionnez le rôle "Print and Document Services" ou en français "Services d'impression et de numérisation de documents". Cliquez sur "Add Features" sur la seconde fenêtre qui s'ouvre afin d'installer la console de gestion.

Au niveau des rôles du service d'impression, cochez à minima "Print Server" qui est le serveur d'impression de base. Si vous envisagez de réaliser des impressions depuis des périphériques Unix ou Android, cochez également "LPD Service" afin d'installer ce service complémentaire qui sera utile dans ce cas. Poursuivez jusqu'au lancement de l'installation...

Lorsque l'installation sera terminée, il n'est pas utile de redémarrer le serveur. Dans les outils d'administration, nous retrouvons la console de gestion "Print Management" qui va permettre de configurer le serveur d'impression, notamment déclarer notre première imprimante.

III. Configurer sa première imprimante

Toujours dans la console de gestion, nous allons configurer notre première imprimante afin de la partager et de la rendre accessible sur votre réseau. L'intégration d'une imprimante sur le serveur d'impression s'effectue en plusieurs étapes :

A. Ajouter un pilote d'impression

Pour commencer, nous allons donc importer notre pilote sur le serveur d'impression. Ce qui s'effectue de cette manière : Print Servers > nom de votre serveur > clic droit sur "Drivers" et "Add driver". 

Sélectionnez les architectures processeurs compatibles avec le pilote que vous souhaitez importer.

Maintenant, il va falloir indiquer le chemin vers le fichier de votre pilote. Généralement, il s'agit d'un fichier INF, si vous n'avez qu'un exécutable vous devez d'abord l'extraire, car il n'est pas importable en l'état. Cliquez sur "Have Disk" pour indiquer le chemin vers votre fichier, puis dans la liste sélectionnez votre modèle d'imprimante avant de poursuivre jusqu'à la fin de l'assistant pour importer le pilote.

Le pilote apparaît ensuite dans la liste :

Note : vous pouvez mettre en place l'isolation des pilotes d'impression, je vous laisse consulter mon article à ce sujet.

B. Créer un port TCP/IP

Sur le même principe que pour ajouter un pilote, la création d'un port s'effectue via un clic droit sur "Ports" puis "Add Port".

Sélectionnez "Standard TCP/IP Port" et cliquez sur "New Port".

Remplissez le premier champ, nommé "Printer Name or Address IP" en indiquant l'adresse IP de votre imprimante. Ensuite, donnez un nom à ce port en remplissant le champ "Port Name", par exemple indiquez le nom de l'imprimante suivi de l'adresse IP, ce qui sera pratique visuellement dans la console.

Lorsque vous cliquez sur "Next" après avoir indiqué une adresse IP et un nom, l'assistant va tenter de joindre votre imprimante. Si elle n'est pas joignable, ce n'est pas gênant, attendez la fin de la recherche et poursuivez jusqu'à la fin de l'assistant. Le port TCP/IP doit apparaître dans la liste :

C. Ajouter l'imprimante à partager

Pour ajouter l'imprimante, effectuez un clic droit sur "Printers" et cliquez sur "Add Printer".

Sélectionnez "Add a new printer using an existing port" pour utiliser un port existant et sélectionnez le port que l'on a créé précédemment.

De la même façon, sélectionnez le pilote importé précédemment en choisissant l'option "Use an existing printer driver on the computer".

Maintenant, nous allons devoir nommer l'imprimante : c'est le nom qu'elle aura sur le serveur d'impression. Il est également indispensable de la partager pour l'utiliser ensuite sur vos postes clients, cocher l'option "Share this printer". Indiquez :

Poursuivez et cliquez sur "Finish" pour valider la création de l'imprimante.

Dans la liste des imprimantes du serveur, elle doit s'afficher. Maintenant, nous allons répertorier l'imprimante dans l'annuaire Active Directory pour faciliter l'accès depuis les postes clients. Effectuez un clic droit sur l'imprimante puis cliquez sur "List in Directory" (Lister dans l'annuaire). Un clic suffit, il n'y a pas de message de confirmation.

Vous pouvez également préconfigurer l'imprimante pour qu'elle soit déployée sur les postes clients avec des paramètres prédéfinis, par exemple en noir et blanc par défaut. Pour cela, effectuez à nouveau un clic droit sur l'imprimante et cliquez sur "Set Printing Defaults" (Définir les paramètres par défaut). Il suffit alors d'effectuer la configuration et de valider.

Note : Même si l'imprimante est déjà déployée sur les postes, vous pouvez modifier ces paramètres, ce sera quand même appliqué ce qui est intéressant en termes de flexibilité.

L'accès aux propriétés de l'imprimante permettra de configurer l'imprimante en elle-même, pour détecter les différents bacs par exemple. Vous pouvez aussi consulter l'onglet "Sécurité" pour gérer les droits d'accès et autoriser seulement les membres d'un groupe Active Directory spécifique à l'utiliser.

Depuis un poste client, l'imprimante peut-être découverte sur le réseau (ce qui n'est pas toujours vrai, en fonction de votre réseau et des sécurités actives).

Sinon, il est possible de l'ajouter facilement en accédant au serveur d'impression via son nom, suivi du nom de l'imprimante partagée. Par exemple :

IV. Les logs d'impression

Les logs d'impression sont accessibles depuis l'observateur d'événements de Windows. Dans les journaux des applications et services, sous "Microsoft" puis "Windows", nous retrouvons la section "PrintService".

Je vous recommande d'activer le journal "Operational" pour avoir plus de logs, il suffit de faire un clic droit dessus et l'activer via "Enable Log".

Pour aller plus loin, vous pouvez demander au serveur d'impression de conserver une copie de l'intégralité des documents imprimés. Cela n'est pas sans conséquence : prévoyez un espace disque conséquent et cela peut-être embêtant vis-à-vis de la confidentialité.

V. Purger la file d'attente

Dans le cas où la file d'attente d'une imprimante est complètement figée, il n'y a parfois pas d'autre choix que de purger le dossier de la file d'attente du serveur. Malheureusement, les jobs n'ont pas le nom du document imprimé comme nom, ce qui complique la tâche... Le plus simple dans cette situation est de purger l'intégralité du dossier.

Pour cela, il faut commencer par stopper le service d'impression, supprimer le contenu du dossier "%SystemRoot%\system32\spool\PRINTERS" et de démarrer à nouveau le service. Pour réduire au maximum la coupure de service, nous pouvons le faire par script :

Stop-Service Spooler
Remove-Item "C:\Windows\System32\spool\PRINTERS\*.*" -Force
Start-Service Spooler

En suivant ces étapes, vous avez désormais un serveur d'impression opérationnel sous Windows Server, ce qui est plutôt une bonne nouvelle ! 🙂 À vous de jouer au niveau de la gestion des droits d'accès sur vos imprimantes via les groupes de sécurité, et ensuite il va falloir déployer les imprimantes sur vos postes clients. Je vais surement préparer un article à ce sujet pour aller jusqu'au bout de la démarche.

Caméra de surveillance IP pour particuliers, laquelle choisir ?

mercredi 4 septembre 2019 à 15:00

I. Présentation

Ces dernières années, notamment avec l'explosion du marché des objets connectés, les caméras de surveillance sont devenues très à la mode chez les particuliers. Abordable financièrement et rassurante pour les particuliers, beaucoup ont fait le pas. Bien souvent, le plus dur ce n'est pas de l'installer, mais c'est de choisir le bon modèle. Sur le marché, les fabricants proposent une quantité phénoménale de modèles... ce qui ne rend pas la tâche facile.

L'objectif de cet article et de vous donner quelques pistes pour bien choisir sa caméra IP pour s'équiper à la maison.

II. Des critères pour choisir sa caméra IP

J'ai sélectionné quelques points d'attention, qui me semblent importants, au même de faire le choix afin de se poser les bonnes questions.

A. Les caractéristiques de la caméra

Il est indispensable de bien regarder les caractéristiques de la caméra, y compris pour son composant principal : le capteur photo/vidéo. La résolution du capteur est importante, est-il Full HD ou seulement HD ? De nos jours, il me semble indispensable d'être à minima sur du HD. Certaines caméras proposent également un zoom, plus la résolution est meilleure, plus le zoom sera exploitable.

En complément, pensez à regarder :

- Le microphone : il existe des caméras avec micro, un point positif pour les enregistrements qui seront plus riches avec la voix en complément de l'image

- Vision nocturne : la caméra est-elle efficace la nuit grâce à des capteurs infrarouges ?

- Connexion au réseau : filaire ou Wi-Fi ? Soyons clairs, le Wi-Fi est très à la mode... Ce qui devrait être encore plus vrai avec la sortie récemment du Wi-Fi 6. Veillez toutefois à l'installer à portée de votre réseau Wi-Fi, vous pouvez vérifier le signal avec votre smartphone pour avoir un ordre d'idée. En cas de signal insuffisant, vous devrez probablement faire évoluer votre installation Wi-Fi, à l'aide d'un répéteur par exemple.

- La taille de la caméra : en fonction de l'emplacement que vous lui prévoyez, il faudra peut-être choisir un modèle plus compact et plus discret

B. L'application

Une caméra de surveillance IP pour les particuliers est toujours (pour les plus répandues) accompagnée par une application mobile pour sa configuration et son utilisation. Je vous recommande de consulter les tests sur Internet notamment pour avoir un aperçu de cette appli et des possibilités offertes.

Une application instable va clairement pénaliser l'utilisation de la caméra au quotidien. Généralement, elle propose l'accès au live, aux enregistrements et elle permet également de recevoir une notification lorsqu'un événement est détecté.

De façon générale, il y aussi l'intelligence artificielle de la caméra en elle-même qu'il est important de prendre en compte. Par exemple, certaines caméras d'intérieurs sont capables de détecter les animaux afin d'éviter les faux positifs, ou même de faire la différence entre un membre de la famille et un inconnu.

C. Le stockage des enregistrements

Concernant le stockage des enregistrements, les fabricants proposent différentes possibilités, plus ou moins bridées. Nous retrouvons notamment les stockages suivants :

- Carte microSD directement intégrée à la caméra
- Cloud, sur un service propriétaire ou tiers, comme Dropbox (attention à votre débit Internet)
- FTP, ce qui est très intéressant, car ce n'est pas bridé pour le coup

Certaines caméras permettent d'envoyer les enregistrements vers plusieurs destinations. Si vous avez un NAS à la maison, vous pourriez avoir envie d'y stocker vos enregistrements. Par exemple, en FTP ce sera tout à fait possible. Certains NAS, notamment chez ASUSTOR et Synology, intègrent une application de gestion des caméras. Si vous envisagez de l'utiliser, pensez à vérifier si elle est dans la liste des caméras compatibles.

Enfin, méfiez-vous des fabricants qui proposent des abonnements forcés afin de profiter pleinement de votre caméra. Bien que rares, ils existent. Avec un stockage Cloud comme Dropbox, il faut avoir conscience que pour avoir un historique important au niveau des enregistrements vous devrez surement choisir un abonnement payant pour avoir suffisamment de stockage (l'offre Dropbox gratuite étant limitée).

D. L'alimentation de la caméra

Cela peut paraître simple, mais l'alimentation de la caméra peut poser des problèmes... En effet, si elle nécessite une alimentation par câble électrique, en fonction de son emplacement il peut s'avérer difficile d'amener l'électricité jusqu'à elle... Cela pourrait même engendrer des travaux complémentaires si ce n'était pas prévu dès le départ.

Dans le cas d'une alimentation filaire, pensez à regarder la consommation électrique de la caméra... Ce serait une mauvaise surprise de faire exploser la facture d'électricité.

Certains modèles fonctionnent sur batterie, c'est le cas de la gamme Arlo de chez Netgear, ce qui peut s'avérer très avantageux. L'inconvénient, c'est qu'il faut remplacer ou recharger la batterie tous les X mois. En fonction de l'emplacement de la caméra, c'est plus ou moins contraignant.

III. Conclusion

J'espère que les conseils donnés au sein de cet article vous aideront dans le choix de votre future caméra IP. N'hésitez pas à poster un commentaire sur cet article si vous avez une question 🙂

Pour finir : qu'il s'agisse d'une caméra de surveillance intérieure ou extérieure, pensez à regarder aussi la résistance aux intempéries et aux écarts de températures.

Certains besoins spécifiques vont orienter votre choix : si vous recherchez une caméra extérieure qui intègre une lampe, alors le choix va être limité : on retrouve l'excellente Netatmo Presence et la caméra Bosch Smart Home Eyes. Par ailleurs, vous pouvez tout simplement avoir envie de surveiller la chambre de votre enfant, je suis sûr que la caméra Arlo Baby de Netgear va vous plaire 😉

Comment tester l’envoi des e-mails depuis WordPress et PHP ?

mercredi 4 septembre 2019 à 10:00

I. Présentation

Lors de la mise en oeuvre d'un serveur web sur lequel on souhaite utiliser WordPress, on doit configurer le serveur afin qu'il soit capable d'envoyer des e-mails via PHP (et par extension via WordPress). Pour envoyer ses e-mails, WordPress s'appuie sur PHP, les deux outils sont intimement liés.

Dans ce tutoriel, je vous propose de voir comment tester d'envoyer un e-mail depuis WordPress et PHP afin de valider votre configuration.

II. Envoyer un e-mail depuis PHP

Plutôt que de créer un script PHP que l'on appellerait avec le navigateur, nous allons directement entrer en mode interactif avec PHP :

php -a

Ensuite, il reste à utiliser la fonction "mail" de PHP pour envoyer un e-mail :

mail ("florian@domaine.fr", "Test E-mail", "Test E-mail from PHP");

Dans la commande ci-dessus, les trois valeurs correspondent à l'e-mail du destinataire, l'objet de l'e-mail puis son contenu. Si vous ne recevez pas d'erreurs, l'e-mail arrivera très certainement dans votre boîte de réception 😉

Note : PHP va utiliser le MTA définit dans php.ini pour envoyer cet e-mail.

Vous pouvez quitter le mode interactif :

exit ();

En cas de problème, sachez qu'il est possible de consulter les logs liés aux e-mails :

tail -f /var/log/maillog

Maintenant que ça fonctionne avec PHP, nous pouvons tester avec WordPress. On aurait pu tester directement avec WordPress aussi... Sachant que ce dernier s'appuiera sur PHP pour envoyer ses e-mails.

III. Envoyer un e-mail depuis WordPress

Un bon moyen de tester l'envoi d'un e-mail depuis WordPress, c'est d'utiliser l'extension gratuite Check Email. Je vous propose de l'installer.

Une fois l'installation terminée et l'extension activée, retrouvez-la dans le menu "Outils" > Check Email.

L'application remonte le MTA utilisé par PHP (défini dans php.ini), dans l'exemple ci-dessous nous pouvons voir qu'il s'agit de sSMTP. Il suffit de remplir le champ "Send test email to" et d'indiquer le mail du destinataire.

Par défaut, Check Email va utiliser comme e-mail expéditeur l'adresse définie dans le profil WordPress utilisé pour faire le test. Ce qui n'est pas toujours idéal, dans ce cas, cochez "Use custom headers" et indiquez l'adresse à utiliser dans le champ "From".

Cliquez sur "Send test email" pour envoyer l'e-mail de test. Attention, ce n'est pas parce qu'un message de confirmation (en vert) s'affiche que tout est bon : vérifiez votre boite de réception et vos spams (si besoin). L'e-mail sera sous cette forme :

This test email proves that your WordPress installation at https://www.domaine.fr can send emails.

Maintenant que l'on sait que les e-mails fonctionnent correctement, vous pouvez désinstaller l'application 😉 - en cas de problème, pensez à consulter les logs "maillog".

Wi-Fi 6 (802.11ax) : les nouveautés de la nouvelle génération

mardi 3 septembre 2019 à 09:25

I. Présentation

La norme 802.11ac va laisser sa place petit à petit à une nouvelle génération de connexion sans-fil au travers du Wi-Fi 6, correspondant à la norme 802.11ax. Les premiers appareils intégrant cette nouvelle norme sont disponibles à la vente, mais alors qu'apporte-t-elle ?

Le Wi-Fi 5 (802.11ac) lancé en 2014 laisse sa place au Wi-Fi 6 (802.11ax), soit cinq ans après. C'est également le nombre d'années qui s'est écoulé à l'époque entre le Wi-Fi 4 (2009) et le Wi-Fi 5. D'ailleurs, c'est la Wi-Fi Alliance qui a décidé de nommer les normes avec un nom plus parlant (Wi-Fi X) en complément du nom plus technique (802.11XX).

Note : le standard IEEE 802.11 permet d'identifier les réseaux locaux sans-fil (Wireless Local Area Network)

Le Wi-Fi 6 s'appuie sur les deux bandes de fréquence : 2,4 GHz et 5 GHz. Dans cet article, je vais vous présenter le Wi-Fi 6 de façon synthétique.

II. Les nouveautés du Wi-Fi 6

Lorsque l'on utilise un réseau Wi-Fi 5, à condition d'utiliser une borne qui tient la route, les débits sont déjà très intéressants. Sachez qu'avec le Wi-Fi 6, il est annoncé un gain x4 par utilisateur vis-à-vis de l'ancienne norme. D'un point de vue théorique, le débit est de 9,6 Gbit/s.

Le Wi-Fi 6 a pour objectif de fournir une meilleure connexion dans les zones très denses et à utilisations intensives, ce qui posait problème jusqu'ici notamment dans les gares, les stades ou encore les aéroports. Un défi qui n'est pas négligeable et surement plus pertinent que celui de vouloir toujours améliorer la vitesse.

Compte tenu de l’explosion du nombre de smartphones et la présence des objets connectés qui ne cessent d'être de plus en plus nombreux, cette nouvelle norme Wi-Fi est moins gourmande en énergie. Autrement dit, l'autonomie des appareils devrait augmenter, car le Wi-Fi sera moins consommateur d'énergie.

Ce qu'il faut savoir sur le Wi-Fi 6 :

- MU-MIMO (Multi-User, Multiple-Input and Multiple-Output) : la technologie sera généralisée sur les routeurs et point d'accès certifiés Wi-Fi 6. Elle permet d'envoyer et de recevoir des informations à destination de plusieurs appareils en même temps, plutôt que tour à tour. Jusqu'ici limitée à communiquer avec 4 appareils en même temps, cette limitation passe à 8 appareils.

- OFDMA (Orthogonal Frequency-Division Multiple Access) : augmente l'efficacité et la vitesse du réseau en optimisant les signaux de transmissions de données afin qu'ils soient plus petits et qu'ils puissent être envoyés vers plusieurs appareils en même temps.

- TWT (Target Wakeup Time) : mode veille intelligent pour réduire la consommation énergétique du point d'accès, mais également pour limiter les interférences avec les appareils à proximité

- WPA 3 obligatoire pour que l'appareil soit certifié Wi-Fi 6

Vous l'aurez compris, le Wi-Fi va devenir plus intelligent et il va essayer de s'imposer comme la référence des réseaux sans-fil dans le monde ultra-connecté dans lequel nous vivons aujourd'hui.

Certains constructeurs proposent déjà des routeurs Wi-Fi 6, c'est notamment le cas du NETGEAR AX8, de l'ASUS RT-AX88U ou encore du point d'accès Ruckus R730 pour les réseaux d'entreprise.

LAMP : Installer Apache, MariaDB et PHP 7 sur CentOS 7.6

lundi 2 septembre 2019 à 10:00

I. Présentation

Dans ce tutoriel, je vous propose de mettre en place un serveur LAMP (Linux, Apache, MySQL/MariaDB, PHP) sur la dernière version de CentOS, à savoir CentOS 7.6. Au niveau de PHP, je vais déployer la dernière version à savoir PHP 7.3 ainsi que MariaDB et non MySQL.

Prêt ? Alors allons-y... mais avant de commencer, faisons une mise à jour des paquets :

yum update

Connectez-vous à votre serveur... et suivez le guide.

II. Installer Apache

Commencez par installer Apache qui est représenté par le paquet "httpd" sur CentOS :

yum -y install httpd

S'il s'agit d'un serveur web, il est préférable d'activer le démarrage automatique d'Apache en cas de reboot du serveur. Grâce à systemctl nous allons pouvoir activer le démarrage automatique du service httpd :

systemctl start httpd.service
systemctl enable httpd.service

Pour que les flux externes à destination du serveur web soit autorisé, nous devrons ouvrir les flux sur le pare-feu local firewall-cmd pour sur les protocoles HTTP et HTTPS (ou l'un ou l'autre). Nos deux règles seront permanentes.

Ce qui nous donne trois commandes à saisir, pour autoriser le HTTP, ensuite le HTTPS et enfin recharger le firewall pour prendre en compte les changements.

firewall-cmd --permanent --zone=public --add-service=http 
firewall-cmd --permanent --zone=public --add-service=https
firewall-cmd --reload

Voilà pour ce qui est de l'installation d'Apache. Sachez que pour redémarrer le service, la commande est :

systemctl restart httpd.service

La suite va consister à déployer vos "Virtual Hosts" et je vous recommander d'utiliser autant que possible le protocole HTTPS plutôt que le HTTP.

III. Installer PHP 7.3

Dans cet exemple, je vais installer PHP 7.3 qui est la dernière version en date de PHP. Nous allons devoir récupérer cette version dans d'autres dépôts car ce n'est pas cette version qui nativement proposée avec CentOS (PHP 5.6).

Nous allons utiliser la source de paquets additionnelle EPEL (Extra Package for Entreprise Linux), que l'on ajoute de cette façon :

rpm --import /etc/pki/rpm-gpg/RPM-GPG-KEY*
yum -y install epel-release

Le dépôt Remi pour CentOS doit être ajouté également, puis nous installons yum-utils car nous avons besoin de yum-config-manager pour activer le paquet correspondant à PHP 7.3 et pouvoir l'installer.

Ajoutez le dépôt remi :

rpm -Uvh http://rpms.remirepo.net/enterprise/remi-release-7.rpm

Installez yum-utils que l'on va utiliser via yum-config-manager.

yum -y install yum-utils

Une update de la base et on active PHP 7.3 via le dépôt remi :

yum update
yum-config-manager --enable remi-php73

Enfin, on installe PHP 7.3 et le paquet php-opcache (facultatif) pour l'utilisation du cache PHP :

yum -y install php php-opcache

On va redémarrer notre serveur web fraîchement installé :

systemctl restart httpd.service

Avant de passer à la partie base de données, nous allons installer quelques extensions pour PHP, y compris l'extension pour MariaDB, ainsi que l'outil Curl :

yum -y install php-mysqlnd php-pdo php-gd php-odbc php-pear php-xml php-xmlrpc php-mbstring php-soap curl curl-devel

Pour afficher les informations concernant PHP, notamment sa version ainsi que les modules chargés. Nous allons créer une page PHP pour afficher le résultat de phpinfo().

Créez une page à la racine du serveur web :

nano /var/www/html/version.php

Ajoutez le code suivant à cette page :

<?php phpinfo(); ?>

Sauvegardez et accédez à la page à l'aide de votre navigateur. Vous devez obtenir une page semblable à celle-ci :

Lorsque vous avez terminé d'utiliser cette page, pensez à la supprimer car elle fournie des informations importantes sur votre configuration :

rm /var/www/html/version.php

 

IV. Installer MariaDB / MySQL

Pour terminer, nous allons installer le serveur MariaDB par l'intermédiaire de deux paquets :

yum -y install mariadb-server mariadb

Sur le même principe que le service httpd, je vous invite à configurer le service mariadb pour le démarrage automatique :

systemctl start mariadb.service
systemctl enable mariadb.service

Le message de validation suivant s'affiche :

Created symlink from /etc/systemd/system/multi-user.target.wants/mariadb.service to /usr/lib/systemd/system/mariadb.service.

Le paquet est installé mais sans plus attendre, nous allons sécuriser à minima l'installation grâce au script "mysql_secure_installation". Il va nous permettre de définir un mot de passe root (de MariaDB), désactiver l'accès anonyme, supprimer la base de test, et refuser les connexions distantes avec l'utilisateur root.

Il suffit d'appeler le script :

mysql_secure_installation

Pour faire simple, répondez oui avec "y" à l'intégralité des questions.

Le serveur LAMP est prêt à être utilisé ! 🙂

Si besoin, vous pouvez installer PhpMyAdmin pour administrer le serveur MariaDB :

yum -y install phpMyAdmin

Ensuite, son fichier de configuration est le suivant (notamment pour filtrer les accès et autoriser que certaines IP à se connecter dessus) :

nano /etc/httpd/conf.d/phpMyAdmin.conf