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Projection / discussion : Libertarias

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

À l'invitation du Groupe libertaire d'Ivry, projection du film Libertarias, suivie d'une discussion, à la librairie Publico le 14 janvier à 16h

Projection de Libertarias, un film de Vicente Aranda (1996, 2h, VO sous‐titrée français) inspiré de l'histoire des Mujeres Libres, combattantes anarchistes et féministes pendant la guerre d'Espagne.

Si le film prend délibérément partie pour des femmes qui se battent contre le fascisme et pour la révolution sociale sans mettre de côté leur lutte pour l'égalité des sexes, il ne fait pas l'impasse sur les questions qui dérangent : exécutions sommaires de franquistes, machisme de certains militants révolutionnaires, place des femmes sur le front, autonomie des milices ouvrières et stratégie militaire…

Avec ses 20 000 adhérentes (en juillet 1937), provenant majoritairement des milieux populaires, Mujeres Libres défend l'émancipation des femmes et leur participation à la lutte révolutionnaire. L'organisation se réclame d'un «  féminisme prolétarien  » dans le but de se dissocier du féminisme libéral, qui prône l'égalité des femmes sans contester les rapports de domination de classes. Leurs «  camarades  » n'étaient pas pour autant enclins à les reconnaître politiquement comme une organisation autonome au sein du mouvement libertaire.

Il y a deux choses qui, parce qu'elles sont iniques, commencent à s'effondrer dans le monde : le privilège de la classe, qui fonda la civilisation du parasitisme, d'où est né le monstre de la guerre, et le privilège du sexe mâle, qui transforma la moitié du genre humain en êtres autonomes et l'autre moitié en êtres esclaves et créa un type de civilisation unisexuelle : la civilisation masculine.
Suceso Portales, Mujeres Libres n° 10, 1938

Le dimanche 14 janvier 2024 à partir de 16 heures (accueil dès 15h). Entrée libre. À la Librairie du Monde libertaire (Publico), 145 rue Amelot, 75011 Paris, métros Oberkampf / République / Filles du Calvaire

[Bure] Rencontres printanières anti-autoritaires contre le nucléaire les 17-23 avril 2024 à Bure (55)

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

L'industrie nucléaire francaise avance actuellement à pas de géants.

Le projet de poubelle nucléaire CIGEO [1] s'accélère avec les récentes annonces de fouilles archéologiques et d'expropriations à partir de janvier 2024 (permises par la validation de la Déclaration d'Utilité Publique).

L'enfouissement des déchets sert surtout à maintenir et accroître la production nucléaire en france. Vote de la « relance », projets de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires, allongement de la durée d'exploitation des réacteurs déjà en « fin de vie », formation d'ingénieurs du nucléaire dans les écoles, « taxonomie européenne » [2], etc…

À quoi s'ajoute le fait que nous n'avons jamais été aussi proches d'une guerre nucléaire depuis la fin de la guerre froide, et la france est le dernier pays de l'Union européenne à produire et détenir la bombe atomique.

Dans ce contexte militaro-industriel, la course à la productivité ne semble pas prête de s'interrompre d'elle même. Bure et ses alentours, territoire rural que le projet CIGEO veut détruire, devient un lieu stratégique pour construire nos luttes, car en s'opposant à sa poubelle, on s'oppose à l'industrie nucléaire dans son ensemble.

Depuis Bure, on pense qu'un temps de rencontres antinucléaires sur des bases anti-autoritaires et anti-capitalistes doit avoir lieu pour accompagner cette volonté de structuration des oppositions et donner de la force aux résistances.

Ces rencontres auront lieu du mercredi 17 au mardi 23 avril 2024. Nous travaillons encore sur la programmation. Nous savons d'ores et déjà que voulons des transmissions d'expériences et de pratiques de luttes, des balades, des discussions stratégiques, et des moments joyeux ! Si vous vous reconnaissez de près ou de loin dans ces termes, vous êtes convié·es à ces rencontres. N'hésitez pas à nous faire part de vos propositions pour la programmation.

Pour nous aider à anticiper la logistique, c'est cool si tu te pré-inscrit via ce formulaire. C'est anonyme, pas obligatoire, pas engageant mais ça nous donne des repères sur combien de personnes souhaitent venir !

Lien vers l'affiche (pdf)

Lien vers le flyer (pdf)

Plus d'informations pratiques et comment nous aider : en deuxième partie de cet article
Plus d'informations arriveront plus tard sur bureburebure.info
Contact : semaine-antinuc2024@riseup.net


[1] CIGEO : Centre Industriel de stockage Géologique

[2] incluant la reconnaissance ridicule de l'industrie nucléaire en tant qu'énergie « verte », avec toutes les subventions européennes que cela autorise

Soirée de soutien pour les prisonnier-es politiques et les 30 ans de l'insurrection zapatiste (janvier 1994 - janvier 2024)

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Soirée de soutien pour les prisonnier-es politiques et les 30 ans de l'insurrection zapatiste

DIMANCHE 14 JANVIER 2024 – 17H

SOIRÉE DE SOUTIEN AVEC « LES PRISONNIER-ES POLITIQUES ET POUR LES 30 ANS DE L'INSURRECTION ZAPATISTE »

Le 1er janvier 2024 marquera les 30 ans du soulèvement zapatiste. Le Comité de Soutien aux Peuples du Chiapas en Lutte (http://cspcl.ouvaton.org) organisera le 12 janvier une soirée pour les 30 ans de ce soulèvement et aussi parce que le 12 janvier 1994 a été la date du cesser le feu. Le Collectif Contre Culture s'associe à ce week-end en organisant donc ce 14 JANVIER une soirée de soutien pour les prisonnier-es politiques et l'anniversaire de ce soulèvement (janvier 1994 – janvier 2024)

Projections /discussion, infos, tables de presse et musiques avec :

CAUSA NOSTRA ( punkoi )

LA TRUC ( punkmuch' )

LOUIS LINGG AND THE BOMBS ( pop punk )

CENTRE INTERNATIONAL DE CULTURE POPULAIRE
21 TER RUE VOLTAIRE, 75011 PARIS – Métros : Avron / Nation

De 17 à 22h précises – prix libre – pas d'attitudes et propos racistes, sexistes ou discriminatoires, pas de verre et laissez les animals à la maison.

Retransmission de l'émission KONSTROY ( konstroy.net ) en direct du CICP de 18 à 20h. sur la radio CAUSE COMMUNE 93.1 MHZ

Appel pour une réponse internationaliste aux attaques de l'État turc contre les peuples du Rojava

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

L'État turc vient de lancer dimanche 24 décembre 2023 une nouvelle campagne de bombardements sur les infrastructures civiles du Rojava (nord de la Syrie). Alors que le territoire se remet difficilement des attaques qu'il avait subit début octobre, cette nouvelle série de raids ne fait que déstabiliser davantage une région marquée par des conflits prolongés.

L'État turc vient de lancer dimanche 24 décembre 2023 une nouvelle campagne de bombardements sur les infrastructures civiles du Rojava (nord de la Syrie). Alors que le territoire se remet difficilement des attaques qu'il avait subit début octobre, cette nouvelle série de raids ne fait que déstabiliser davantage une région marquée par des conflits prolongés. Seule une réponse internationaliste permettra de défendre efficacement le projet politique expérimenté par les peuples de la région.

En octobre dernier, une première attaque turque avait visé les infrastructures vitales du Rojava (gaz, électricité, eau, sites de production de biens de première nécessité, etc.) causant des dommages importants.

Les raids que l'État turc vient de lancer visent les mêmes infrastructures vitales dont dépendent les habitants de l'AANES (Administration Autonome du Nord-Est syrien) ainsi que des sites de production et des lieux de travail.. S'il est encore trop tôt pour savoir exactement quelles seront les conséquences de ces attaques (qui se poursuivent actuellement), il est déjà sûr que les prochains mois risquent d'être très difficiles pour les habitants de l'AANES, d'autant plus s'il commence à faire froid.

Ces attaques arrivent dans un contexte particulier : dans les montagnes du nord du Başur (nord de l'Irak), la guérilla a lancé une série d'actions victorieuses contre les forces d'occupation turques, qui malgré l'utilisation d'armes interdites par toutes les conventions internationales (bombes au phosphore blanc, armes nucléaires tactiques, etc.) sont très loin d'arriver à affaiblir la guérilla.

Alors que la région est frappée régulièrement par des drones ciblant les délégués des structures d'autogestion, les forces d'auto-défense et la population civile, cette nouvelle offensive a pour but d'éloigner la population des structures du confédéralisme démocratique, en instaurant la peur dans la société. Ces attaques visent un projet politique porté par les peuples de la région. Celui d'une société sans État, démocratique, écologique, multiethnique, multiculturel, porté par l'avant garde des femmes. En voulant empêcher l'auto-organisation de la société, c'est la révolution que l'on veut détruire.

Face à cette situation nous appelons l'ensemble de nos forces, c'est à dire les forces révolutionnaires qui partout dans le monde s'organisent et luttent pour libérer la société, à s'organiser pour faire pression sur la Turquie où qu'elle se trouve. N'oublions pas que c'est bien souvent avec le soutien politique, les armes et des technologies occidentales que l'État turc mène sa sale guerre.

En France, les attaques contre le mouvement kurde de l'année dernière et d'il y a 11 ans (qui ont tué six camarades) ont révélé les collisions existantes entre la France et la Turquie. Pour ne pas risquer de froisser les intérêts politiques et économiques tissés avec la Turquie en mettant en cause le MIT (services secrets turcs), la France s'acharne à ne pas lever le secret-défense sur certains documents clés ou à dépolitiser ces attaques.

Mobilisons-nous pour que cette impunité cesse !

Seule l'union des peuples mettra à bas la complicité des États !

[IsraëI-Palestine] ll n'y a pas de solution militaire - une déclaration de refus

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Tal Mitnick est un Israelien de 18 ans qui refuse la conscription militaire. A ce titre, il est considéré comme ce qui est qualifié de « refuznik » (nom hébreu de celles et ceux qui refusent de s'enrôler dans l'armée) et est désormais emprisonné depuis la fin de ce mois de décembre. Ce choix de refus de faire la guerre s'est d'autant plus affirmé dans le contexte actuel. Dans une déclaration, il explicite sa pensée.

Cette terre a un problème : deux nations y ont tissé un lien indéniable. Même avec toute la violence du monde, nous ne pourrions pas effacer le peuple palestinien ou son lien avec cette terre, tout comme le peuple juif ou notre lien avec cette même terre ne peuvent pas être effacés. Le problème ici relève d'une forme de suprématie, la croyance que cette terre n'appartient qu'à un seul peuple. La violence ne peut résoudre ce problème, ni de la part du Hamas, ni de la part d'Israël. Il n'y a pas de solution militaire à un problème politique. C'est pourquoi je refuse de m'enrôler dans une armée qui croit que le vrai problème peut être ignoré, sous le couvert d'une guerre civile, avec un gouvernement qui ne fait qu'entretenir le deuil et la douleur.

Le 7 octobre, la société israélienne a vécu un traumatisme sans précédent dans l'histoire du pays. Au cours d'une terrible invasion, l'organisation terroriste Hamas a assassiné des centaines de civils innocents et en a enlevé des centaines d'autres. Des familles ont été assassinées dans leurs maisons, des jeunes ont été massacrés lors d'une rave et 240 personnes ont été enlevées dans la bande de Gaza. Après l'attaque terroriste, une campagne de vengeance a commencé non seulement contre le Hamas, mais aussi contre l'ensemble du peuple palestinien : des bombardements aveugles de quartiers résidentiels et de camps de réfugiés à Gaza, un soutien militaire et politique total à la violence des colons en Cisjordanie, ainsi qu'une persécution politique d'une ampleur sans précédent à l'intérieur d'Israël. La réalité dans laquelle nous vivons est violente. Selon le Hamas, mais aussi selon Tsahal et la classe politique, la violence est la seule solution. La poursuite d'une logique “œil pour œil, dent pour dent”, sans réfléchir à une véritable solution qui nous apporterait à tous sécurité et liberté, ne conduit qu'à plus de tueries et de souffrances.

Je refuse de croire que plus de violence nous garantira plus de sécurité, je refuse de participer à une guerre de vengeance. J'ai grandi dans un foyer où la vie est sacrée, où le dialogue est valorisé, où la communication et la compréhension passent toujours avant la violence. Dans le monde plein de corruption dans lequel nous vivons, la violence et la guerre sont un moyen détourné pour accroître le soutien au gouvernement et faire taire les critiques. Nous devons reconnaître le fait qu'après des semaines d'opérations terrestres à Gaza, au bout du compte, ce sont des négociations et un accord qui ont permis le retour d'otages. Que c'est l'action militaire qui a causé la mort des autres. A cause du mensonge criminel selon lequel “il n'y a pas de civils innocents à Gaza”, même des otages agitant un drapeau blanc et criant en hébreu ont été abattus. Je n'ose pas imaginer le nombre de situations similaires qui n'ont pas fait l'objet d'une enquête parce que les victimes sont nées du mauvais côté de la barrière.

Les personnes qui ont dit : “pas de négociations avec le Hamas” se sont tout simplement trompées. Point à la ligne. La diplomatie et un changement de politique sont les seuls moyens d'empêcher de nouvelles destructions et de nouvelles morts des deux côtés.

La violence à laquelle l'armée recourt, y compris ces dernières années, ne nous protège pas. Le cycle de la violence est effectivement un cycle : la violence de l'armée, comme celle de toute armée, amène toujours plus de sang. Dans la pratique, elle n'est rien d'autre qu'une armée d'occupation qui cherche à se maintenir comme telle. La vérité c'est qu'elle a abandonné les habitants du Sud et le pays tout entier. Il est important de faire la distinction entre les gens ordinaires et les généraux ou les égoïstes qui trônent au sommet de ce système : aucun des citoyens ordinaires n'a décidé de financer le Hamas, aucun d'entre nous n'a choisi de perpétuer l'occupation et aucun d'entre nous n'a décidé de déplacer des troupes en Cisjordanie quelques jours avant l'invasion, parce que des colons avaient décidé de construire une soukka [lieu de culte juif construit temporairement pour la fête de Souccot, ndlr] à Huwara. Et maintenant, après une politique de longue haleine destinée à imploser, c'est nous qui sommes envoyés pour tuer et être tués à Gaza. Nous ne sommes pas envoyés pour nous battre pour la paix, mais au nom de la vengeance. J'avais décidé de refuser de m'enrôler avant la guerre, mais depuis qu'elle a commencé, je suis d'autant plus convaincu de ma décision.

Avant la guerre, l'armée gardait les colonies, maintenait le siège meurtrier de la bande de Gaza et préservait le statu quo de l'apartheid et de la suprématie juive sur les terres situées entre le Jourdain et la mer. Depuis le début de la guerre, nous n'avons vu aucun appel à un véritable changement de politique en Cisjordanie et à Gaza, pour mettre fin à l'oppression généralisée du peuple palestinien et au bain de sang, ni pour une paix juste. Nous assistons au contraire à l'aggravation de l'oppression, à la propagation de la haine et à l'expansion de la persécution politique fasciste en Israël.

Le changement ne viendra pas de politiciens corrompus ici, ni des dirigeants du Hamas, qui sont eux aussi corrompus. Il viendra de nous, les peuples des deux nations. Je crois de tout mon cœur que le peuple palestinien n'est pas un peuple mauvais. Tout comme ici, où la grande majorité des Israéliens veulent vivre une vie agréable et sûre, avoir un endroit où leurs enfants peuvent jouer après l'école, et joindre les deux bouts à la fin du mois. Il en va de même pour les Palestiniens. A la veille du 7 octobre, le soutien au Hamas dans la bande de Gaza était au plus bas, à 26 %. Depuis le début des violences, il s'est considérablement renforcé. Pour que les choses changent, il faut mettre en place une alternative – au Hamas, et à la société militariste dans laquelle nous vivons.

Ce changement interviendra lorsque nous reconnaîtrons les souffrances endurées par le peuple palestinien ces dernières années, et le fait qu'elles sont le résultat de la politique israélienne. Cette reconnaissance doit s'accompagner de justice, et de l'édification d'une infrastructure politique basée sur la paix, la liberté et l'égalité. Je ne veux pas participer à la poursuite de cette oppression et de ce bain de sang. Je veux travailler directement à la recherche d'une solution, et c'est pourquoi je refuse de m'engager dans l'armée israélienne. J'aime ce pays et ses habitants, car c'est là d'où je viens. Je me sacrifie et je travaille pour que ce pays soit un pays qui respecte les autres, un pays où l'on peut vivre dans la dignité.

Tal Mitnick, 26 décembre 2023.

Une banderole contre la guerre lors de la manifestation du samedi 23 décembre 2023, à Tel-Aviv
Pour aider financièrement les « refuzniks », il existe cette initiative : https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=ZSVAHSBRJXGXC

Source originelle de la déclaration de Tal Mitnick : https://twitter.com/prem_thakker/status/1739730931726864786/photo/1
La traduction en français a été reprise de Libération.