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Malik Oussekine assassiné dans la nuit du 6-7 décembre 1986 par deux policiers

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1986 à Paris, en pleine répression du mouvement étudiants/lycéens, Malik Oussekine, 22 ans, était matraqué à mort dans le hall d'un immeuble parisien où il s'était refugié, par deux policiers « voltigeurs » motocyclistes. Texte repris de Rebellyon.

Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1986 à Paris, en pleine répression du mouvement étudiants/lycéens, Malik Oussekine, 22 ans, était matraqué à mort dans le hall d'un immeuble parisien où il s'était réfugie, par deux policiers "voltigeurs" motocyclistes.

Les étudiants, et les lycéens, dénonçaient le projet de loi Devaquet instaurant la sélection à l'entrée de l'université. Le mouvement est marqué par une forte répression policière. De graves affrontements ont lieu en marge des manifestations, faisant des dizaines de blessés dont plusieurs gravement atteints.

À Paris, à la suite d'une manifestation pacifique arrivée à la Sorbonne, au quartier latin, les “voltigeurs” prennent en chasse les jeunes qu'ils croisent. Malik Oussekine, un étudiant marocain de 22 ans, selon toute vraisemblance qui s'était tenu à l'écart du mouvement, sort de son club de jazz favori. Il est minuit. Des “voltigeurs” le remarquent et se lancent à sa poursuite. Malik Oussekine se met à courir. Un témoin qui rentrait chez lui, Paul Bayzelon, fonctionnaire au ministère des Finances, habitant l'immeuble, au 20 rue Monsieur le Prince (6e arrondissement), a pu, seul, déclaré :

« Je rentrais chez moi. Au moment de refermer la porte après avoir composé le code, je vois le visage affolé d'un jeune homme. Je le fais passer et je veux refermer la porte. Deux policiers s'engouffrent dans le hall, se précipitent sur le type réfugié au fond et le frappent avec une violence incroyable. Il est tombé, ils ont continué à frapper à coups de matraque et de pieds dans le ventre et dans le dos. La victime se contentait de crier : “je n'ai rien fait, je n'ai rien fait” ».

Paul Bayzelon a dit avoir voulu s'interposer mais s'être fait lui aussi matraquer jusqu'au moment où il a sorti sa carte de fonctionnaire. Puis les policiers sont partis laissant Malik Oussékine sur le carreau.

Peu après le Samu arrive sur place. Ils apportent les premiers soins à Malik Oussekine et le transportent à l'hôpital Cochin où il est mort des suites du tabassage de la police.

Les médecins d'urgence constatent un hématome péri-auriculaire, un hématome suborbital, une fracture de la cloison nasale, une abrasion du nez et de la joue droite, etc. Ils s'aperçoivent aussi que Malik disposait d'une déficience rénale, ce qui fait dire à Robert Pandraud, ministre délégué à la Sécurité : « Si j'avais un fils sous dialyse, je l'empêcherais d'aller faire le con la nuit ». Et pour tenter de justifier leur assassinat, les "voltigeurs" policiers font courir le bruit, en s'enférant dans leur racisme, que la sœur de Malik est une prostituée et que son frère est un escroc. Le ministre de l'Intérieur Charles Pasqua et son ministre, Robert Pandraud, choquent l'opinion générale en ne condamnant pas l'action de la police ce soir-là. De nombreuses manifestations monstres ont lieu alors dans toute la France, où on compte plus d'un million de personnes. A Lyon, le pont de l'Université est rebaptisé Pont Malik Oussékine.

Le lendemain, Alain Devaquet, ministre délégué à l'Enseignement supérieur, et auteur du projet de loi dont on ne voulait pas, présentait sa démission, pendant que les étudiants et les lycéens défilaient en silence dans toutes les villes portant des pancartes "Ils ont tué Malik". Le lundi 8 décembre, après de nouvelles manifestations, le Premier ministre Jacques Chirac annonce le retrait du texte de la loi Devaquet. Les deux “voltigeurs”, Jean Schmitt, et Christophe Garcia, sont passés trois ans plus tard devant la Cour d'Assises de Paris pour "coups et blessures ayant entrainé la mort sans intention de la donner". Ils ont été condamnés en janvier 1990 à 5 ans et 2 ans de prison avec sursis.

Lors d'une marche silencieuse de protestation contre l'assassinat de Malik Oussekine par la police, couvert par le gouvernement

De plus, au cours de la même nuit, à Pantin, dans l'agglomération parisienne, un jeune Français d'origine algérienne, tente de s'interposer pour faire cesser une bagarre de café. Un policier, qui n'était pas en service, qui se trouvait au comptoir, tire à bout portant, sans sommation, et tue ce garçon de 19 ans, qui meurt sur le coup d'une balle reçue en plein cœur. L'enquête révèlera que le policier était en état d'ivresse notoire, néanmoins pour la justice cet assassinat passe pour un homicide involontaire...

Repris de Rebellyon.

Discussion autour de la prise d'empreintes de force

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

MARDI 6 DECEMBRE - La coord antirep de Paris consacre sa réunion du mardi soir (salle Francisco Ferrer, bourse du travail de Paris) à une question épineuse : comment et pourquoi résister aux flics quand le parquet leur donne le feu vert pour choper de force les empreintes et la photo du visage des gardé-es à vue ?

Depuis quelques mois la loi a changé pour autoriser les flics à user de violence, voire de torture, pour ficher les gens de force en gardav. Tout ça pour contraindre les interpellés de « coopérer » avec les keufs dès qu'il y a un « doute » sur l'identité des personnes arrêtées : la « prise de signalétique sous contrainte ». En jargon de proc, la signalétique est le recueil des empreintes digitales et de la photo du visage. Qui vont alimenter les fichiers policiers d'identité judiciaire FAED et TAJ (doté de reconnaissance faciale). 

Après les coups de pression sur le code PIN – fouiller dans les téléphones en gardav – l'État et ses milices resserrent l'étau sur les personnes qui tombent entre leurs mains. Cette dernière mesure scélérate pose beaucoup de questions sur nos stratégies face aux keufs et aux procs. Faut-il changer de posture sur l'identité qu'on choisi de donner, ou pas, quand les bleus nous contrôlent ? Quels risques de donner une identité fictive ? Dans quelles conditions cette « prise sous contrainte » peut s'imposer ? ...

Venez en discuter avec nous, en mode assemblée ouverte, de 18h30 à 21h. Bourse du travail, 3 rue du Château d'eau, Mo Republique, salle F. Ferrer

PS : Pour préparer la discussion, quelques articles et témoignages :

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À propos de l'opération répressive et de la défense de Prosfygika du 22 Novembre 2022

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Texte du 27 novembre 2022, publié par l'Assemblée de l'occupation de Prosfiyika (SyKaPro), un squat d'Athènes qui a subi une attaque particulièremet violente de la police grecque, dans un contexte de répression générale de l'État grec contre les exilé.e.s et les squats. Texte publié en anglais sur le site de SyKaPro

Nous sommes toujours là... La Communauté reste forte et unie... Prosfygika gagnera !!!

Le 22 novembre 2022, à 5h45 du matin, toutes sortes de forces de police (police anti-émeute, bac, GIGN grec...) ont envahi le quartier squatté de Prosfygika à Athènes. Elles ont forcé et brisé la porte extérieure d'un des bâtiments, puis sont montées à l'étage où vivent deux membres de notre communauté : un compagnon – toujours sous les verrous à l'heure où nous écrivons – et un camarade réfugié iranien. Ils les ont arrêtés tous les deux et ont procédé à une fouille approfondie de l'immeuble. Pendant ce temps, tout le quartier a été encerclé par les flics – et pas seulement les abords de l'appart perquisitionné – qui tentaient ainsi d'occuper le plus d'espace possible.

L'opération a été repérée par notre patrouille de veille matinale [organisée quotidiennement en prévention de ce genre de galère], et l'information s'est vite répandue au sein du squat. Plusieurs camarades sont mont.é.e.s sur les toits des immeubles pour lancer l'alerte et ainsi réveiller celleux d'entre nous qui dormaient encore. Nous ne comprenions pas exactement ce qui se passait : nous constations que l'opération semblait limitée à un seul des 8 bâtiments du squat, mais sentions bien que l'attaque pouvait sérieusement concerner Prosfiyika toute entière. Et en effet, c'est bien une invasion policière du quartier squatté qui a eu lieu. Rétrospectivement, nous jugeons aujourd'hui que cette invasion à plus grande échelle était déjà préméditée dès le matin. Tout ce qui s'est ensuite écoulé ce jour-là a été le résultat de choix conscients et préparés à l'avance, d'une évaluation pertes-bénéfices de l'opération ainsi que, une fois sur le terrain, de la constatation de notre détermination par les fonctionnaires de la police et du ministère de l'intérieur.

Au fil de la matinée, la situation semblait devenir de plus en plus difficile. Les flics ont retenu notre camarade à l'intérieur du bâtiment, encerclant l'immeuble des heures durant. Dans le quartier, l'atmosphère était étouffante. Nous avons d'abord tenté de repousser et contenir la police anti-émeute hors de la rue centrale du quartier, afin de rouvrir un espace vital pour la circulation de ses habitant.e.s. Il s'agissait – sans entraver l'enquête – de faire sentir notre présence. Cela a permis aux habitant.e.s de pouvoir quitter petit à petit leur maison, certain.e.s pour aller à leur travail, d'autres pour emmener leurs enfants à l'école. Nous apprendrons que cela aura également mis fin à l'attente de notre camarade, tenu enfermé 3 heures dans sa maison avant d'être emmené au comico.

Parallèlement, nous recevions de plus en plus d'informations et d'indications à propos une deuxième opération policière qui avait été décidée à l'avance et qui aurait lieu l'après-midi même, après l'évacuation des deux hôpitaux voisins. Vers midi, nous avons organisé une manifestation à travers le quartier. À 16h, nous avons commencé une assemblée d'urgence, laquelle avait été publiquement annoncée. Et c'est pendant cette assemblée, vers 17h, que sont arrivés les drônes et l'hélicoptère. L'équipe assignée à la veille de sécurité a résisté du mieux qu'elle a pu, compte tenu des circonstances, utilisant tous les moyens non-criminels à disposition. Elle devait non seulement se protéger elle-même d'une répression disproportionnée par rapport à la situation, mais aussi protéger l'ensemble de la communauté, ses enfants et ses patients, et le voisinage en général.

Une vague de terrorisme s'est abattue sur les 5e et 6e immeubles, vague qui a provoqué chez des enfants et d'autres personnes du quartier des attaques de panique qui continuent jusqu'à aujourd'hui. Les policiers grecs, assassins, ont défoncé les portes des appartements avec des armes à feu, menaçant toute personne en vue, et ont tenté d'imposer un régime de terreur dans les maisons. Une femme malade et en fauteuil roulant avec sa fille, une famille dont les enfants étaient en crise de panique, une mère battue par la police et jetée à terre devant son fils de 12 ans après que leur porte a été brisée, des migrant.e.s et des réfugié.e.s coincé.e.s dans leurs maisons et dans les escaliers, comme pendant une opération à Gaza.

Après le succès de l'opération de défense qui a laissé de lourdes pertes aux forces spéciales grecques, 79 défenseur.euse.s du 22 novembre ont été arrêté.e.s et soumis.es à des coups de matraque, des de flashball, ainsi qu'à des agressions sexuelles et des tactiques de torture de prisonniers de guerre. Parmi nous se trouvaient une mère réfugiée vénézuélienne avec ses deux enfants mineurs, un réfugié d'Afrique, deux réfugiés politiques turcs, quatre compagnons de solidarité mineurs, une camarade enceinte à qui on a refusé le transport vers un hôpital, ainsi que le photojournaliste de renommée internationale Nikos Pelos, arrêté pour avoir simplement fait son travail. Nous avons été conduits au commissariat. Nous étions 79 personnes entassées sur le sol de cellules étroites où l'on manquait d'oxygène, les spots de lumières allumés de nuit comme de jour, et ce sans que le statut de garde à vue / détention n'ait été clarifié.

Le mental des personnes arrêtées n'a jamais été brisé. Les slogans à l'intérieur des cellules ont été rejoints par ceux que lançaient nos camarades et soutiens, rassemblé.e.s devant le comico. Nos rythmes ont résonné... La colère et le militantisme ne se sont pas éteints au petit matin, mais ont continué sans relâche pendant notre long transfert à Kavala, notre séjour là-bas et notre longue attente à l'intérieur des bus de transport et pour finir au tribunal. Ceux dont le moral a flanché, c'étaient les mercenaire de l'État.

La vindicte de l'État et de ses mécanismes, en particulier du gouvernement fasciste de Mitsotakis, s'est également fait sentir lors du rassemblement de solidarité de masse à au tribunal. Les forces répressives ont refusé de fournir de l'eau et de la nourriture aux camarades accusé.e.s. Là, lors de la deuxième attaque contre les militant.e.s solidaires, un camarade avocat et militant (il est également actif dans l'assemblée du No metro on the Plateia à Exarcheia) a été tabassé. Les flics et le gouvernement n'ont pu pardonner notre juste résistance et notre attitude digne : cela se sentait non seulement dans la violence de la répression, mais aussi dans les accusations exagérées qui nous étaient adressées dans un style fasciste.

Nous ne voulons pas être victimisées par la violence de l'État. Les accusations auxquelles nous sommes confrontés sont disproportionnées, y compris face au droit civil, et sont le produit de la criminalisation des militant.e.s par un État de plus en plus autoritaire. Cela devrait peut-être nous inquiéter. Mais nous savons qu'il ne peut y avoir de lutte sans coût. Nous connaissons la brutalité de l'État. C'est un honneur et un devoir de risquer de tomber pour défendre la vie et la lutte. Nous avons lutté dignement contre des forces inégales. Le 22 novembres 2022, les 79 défenseur.euse.s de Prosfygika se sont battu.e.s pour les 400 habitant.e.s de la communauté et du quartier de Prosfygika contre l'assaut meurtrier de la répression. Et nous savons qu'au bout du compte, l'addition va être salée. Mais c'est le prix à payer pour celleux qui luttent pour une cause juste.

Nous remercions chaleureusement tou.te.s les camarades et collectifs qui se sont mobilisé.e.s pour défendre le quartier et sa communauté. Merci pour leur multitude de messages de soutien, de déclarations de solidarité et d'appels à la mobilisation. Leur camaraderie nous donne force et espoir en ce sol de lutte que nous partageons, et sur lequel nous marchons de là où nous sommes.

Plus encore, nous voulons parler de l'attitude de nos plus jeunes camarades, qui étaient les plus courageux.ses. et les plus abnégué.e.s. Pour leur courage inébranlable face aux forces armées supérieures, aux flashballs et aux matraques, sur les toits et les parapets. Par chance, personne n'a été tué.e. Iels ont tenu bon jusqu'à la fin. C'est là que l'on sent la force des jeunes camarades, et nous devons tous y croire. Iels ne se sont pas seulement levé.e.s pour défendre la communauté de Prosfygika, mais aussi pour défendre ce qu'elle est profondément : une communauté de la classe opprimée. Les militant.e.s, les anarchistes, les communistes, les réfugié.e.s et les migrant.e.s, les enfants et les personnes âgées, les personnes mentalement vulnérables, les familles. Pour défendre chacun.e d'entre nous.

Nous ne sommes pas arrivé.e.s jusqu'ici par hasard. Depuis 13 ans, avec toutes nos contradictions en tant qu'enfants formés par ce système, nous avons essayé de construire des relations fraternelles, sororales et politiques basées sur l'horizontalité, la confiance, la solidarité et selon une perspective commune. C'est pourquoi aujourd'hui, nous pouvons mener cette bataille en faisant corps, ensemble.

Nous considérons la prochaine période comme un moment critique pour la survie de Prosfygika, mais aussi comme une grande opportunité de renforcer notre légitimité sociale, notre autonomie et la défense ce qui nous lie, notre quartier.

Nous demandons à chacun.e d'informer le monde sur le projet social de Prosfygika, afin de briser l'isolement et l'exclusion. Nous demandons aux solidaires de se manifester pour renforcer la communauté Prosfygika. Nous demandons à chacun.e. de nous soutenir de toutes les manières possibles.

Pour nous, c'est clair : en ciblant notre camarade, une tentative est faite pour criminaliser le quartier et la communauté squattée Prosfygika dans son ensemble. L'opération de criminalisation de la communauté et de l'Assemblée de Sy.Ka.Pro est le véritable ciblage des mécanismes répressifs contre les projets sociaux de base et les communautés auto-organisées. Ils puent la provocation de l'État. Les positions politiques, le cadre organisationnel et l'histoire militante de la Communauté et de l'Assemblée des squattés prosfygika constituent la réponse la plus puissante à la planification étatique et parapublique.
(https://twitter.com/hashtag/Prosfigika)

Solidarité avec la communauté du squat de Prosfiyika
Si nous tombons, nous tomberons avec eux
Prosfiyika signifie « pauvres rebelles »
Soit nous gagnerons, soit nous gagnerons

Flics, fafs, Fnac contre « Antifa, le jeu »

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Après le vent de folie qui a soufflé ces derniers jours autour de notre jeu de société coopératif, on vous propose un petit rappel commenté des faits, ainsi que quelques réflexions que nous a inspirées cette histoire à la fois cocasse et inquiétante.

Avant de revenir sur les faits et d'en proposer une analyse, on voudrait avant tout remercier chaleureusement toutes celles et tous ceux qui, par leurs messages, par leurs action (big up à la Gale et son action sur la Fnac de Lyon) et aussi par leurs achats massifs du jeu [1] nous ont non seulement témoigné un soutien qui nous est allé droit au cœur, mais ont aussi montré que l'antifascisme était toujours une lutte populaire et actuelle, quoiqu'en disent ses détracteurs.

Le vendredi 25 novembre, le très conservateur Jérôme Rivière, ex-UMP qui a rejoint le FN en 2018 puis Zemmour en 2022, un temps vice-président de Reconquête, reprend un tweet d'un compte raciste et réac qui montrait une photo du jeu vendu à la Fnac, avec ce commentaire : « Ça ne va pas bien la Fnac ? », dans l'indifférence quasi générale.

Le lendemain, samedi 26 novembre, un tweet du zemmourien Quentin Feres [2] commence à davantage circuler, avec les premiers commentaires diffamatoires assimilant le jeu à l'ultraviolence. D'autres lui emboîtent le pas dans une surenchère propre à Twitter, mais le tweet qui fait le plus parler de lui, c'est celui du député RN Grégoire de Fournas, qui s'est illustré en conseillant à un député noir de retourner en Afrique (ce qui lui a valu une interdiction de 15 jours de présence à l'AN).
À noter que l'année dernière, l'extrême droite et les médias qui lui servent la soupe s'étaient déjà déchaînée contre le jeu, soit pour le moquer, soit pour s'en indigner, mais sans attirer l'attention, et le jeu s'était très bien diffusé, à la Fnac comme ailleurs.

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[1] Libertalia a vendu 800 jeux en moins de 24h et il était indisponible auprès du diffuseur en deux jours.

[2] Cet ex-responsable des jeunes LR isérois, était auparavant responsable du comité Wauquiez 38, et rêvait d'une union de droites. C'est donc assez logiquement qu'il a rejoint l'extrême droite et qu'il est passé à Reconquête ! : il était le candidat du parti de Zemmour dans la 5e circonscription de l'Isère, où il a obtenu… 11 voix.

Les Bestiales – Rencontres autour de l'émancipation animale

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Ces rencontres auront lieu du 17 au 20 février 2023 autour de Bure dans la Meuse (55). Les informations seront actualisées sur bureburebure.info.

Ces rencontres auront lieu du 17 au 20 février 2023 autour de Bure dans la Meuse (55). Les informations seront actualisées sur bureburebure.info.

Préinscription (non obligatoire)

Pour nous aider à anticiper la logistique, c'est cool si tu te préinscris. C'est anonyme, pas obligatoire et pas engageant mais ça nous donne des repères.

https://forms.42l.fr/apps/forms/cW53aky49LE46nLz

Envies et programme

Les grands projets de bétonisation, le nucléaire de manière générale et le projet de poubelle nucléaire de Bure de manière plus particulière se font au détriment des espèces qui vivent déjà dans ces environnements et contribuent à détruire les espaces de vie, de trajet, d'alimentation d'animaux. Les luttes ont tendance à être vu sous des angles purement utilitariste vis-à-vis des êtres humain.es.

À quelques un.es nous avions envie de faire une invitation pour se retrouver et échanger sur des visions antispécistes. L'antispécisme se cristallise souvent autour du veganisme, et nous ne prenons pas toujours le temps d'échanger sur l'empreinte du capitalisme sur les autres espèces humaines, pour échanger sur les luttes qui peuvent avoir lieu contre l'exploitation animale et contre l'industrie de la viande, contre l'urbanisation qui veut contrôler tous les espaces et ne plus laisser de place. C'est pour cela que nous souhaitions prendre un temps à ce sujet.

Ateliers

On va essayer de vous concocter des supers ateliers mais on a aussi très envie de co-penser ces rencontres et leur contenu avec vous. On espère que vous viendrez avec vos idées de discussions/ateliers/etc pour partager ensemble ce que sont nos antispécismes et nos manières de les mettre en actes. Hésitez pas à nous dire dans le formulaire ou par mail si vous voulez animer des trucs ou co-construire un ateliers avec nous, sur des sujets qui vous parlent et vous semblent importants. Il y aura aussi des espaces pendant les rencontres pour des ateliers non programmés si tu veux réfléchir à un truc et voir comment tu le sens sur le moment.

Quelques idées qu'on a eues à plusieurs de ce qu'on aimerait échanger. Pour ces thématiques nous n'avons pas toujours de personnes pour porter l'atelier ça dépendra donc de ce que les personnes qui viennent voudront porter :).

On aimerait avoir des formats variés pas uniquement des conférences (jeu de rôle, arpentage, film, podcast, discussion…)

* Conséquences du nucléaire sur les animaux et leur environnement
* fabrication de stickers, affiches, broderie, etc
* échange à propos de la chasse
* agriculture sans intrant animal
* partage d'expérience de luttes
* réflexion d'un monde sans exploitation animale
* expérimentation animale
* Spécisme et oppressions systémiques
* Destructions des espaces par l'urbanisation et les activités capitalistes
* antispécisme non occidentale
* Exploitation animale / exploitation humaine
* Communiquer avec nos ami.es non humain.es, s'autonomiser sur les soins avec elleux
* Soirée chants / film / brasero
* ce que vous voulez bien porter 🙂

Comment aider ?

– Diffuser affiches et communications dans les lieux que vous connaissez
Affiche 1, Affiche 2, Affiche 3.
– On cherche des gens pour porter une cantine sur certains repas.
– Venir quelques jours avant / rester quelques jours après pour aider à préparer / à ranger.
– Proposer des ateliers / ramener des ressources
– Tout aide pratique pendant l'évènement (navette, soin, etc)

Organisation pratique

Localité et transport

A priori l'évènement aura lieu entre 2 lieux : L'Affranchie et la Gare qui sont séparés de 4 km. Si tu peux venir avec un vélo, ou si tu viens véhiculé et que pendant les rencontres tu peux te mettre à contribution pour faire des navettes ça sera le bienvenu. (Il sera aussi possible d'emprunter des vélos / de marcher / des navettes seront organisées sur place).

Comment venir ? – Dodo – nourriture – électricité

Toutes les infos se retrouvent sur cette page : https://bureburebure.info/venir/
Regarde un peu la description des lieux sur la page si tu n'es jamais venu.
On publiera un numéro de navette si jamais vous échouez quelque part en stop (ce qui arrive en meuse) ou si vous arrivez en train – de préférence à Joinville, ou si vous arriver à Bar le Duc, prenez un bus jusqu'à Ligny-en-Barrois. N'oublie pas de prendre ce numéro avant de partir.

Sur place sera prévu des cantines vegan et on aura prévu ce qu'il faut pour les matins et repas. Cependant n'hésite pas à ramener ce qui te ferait plaisir à manger / partager. La totalité de l'évènement sera à prix libre : contribution financière en fonction des possibilités et envies.

Pour les nuits il y aura plusieurs dortoirs, certains en mixité choisie sans mec cis, d'autres mixtes. Certains seront dans des espaces moins chauffés que d'autres. N'hésite pas à nous envoyer un mail si t'as des besoins spécifiques par exemple si tu ne peux pas dormir en dortoir. Si tu viens en camion aménagé, il sera possible de dormir à la gare.

Froid

La gare a eu plusieurs travaux d'isolations, il y fera moins froid que les années précédentes. L'évènement sera sur 2 lieux et des aménagements vont avoir lieu pour avoir plus d'espaces au chaud. N'hésite pas à prendre ton duvet et des vêtements chauds.

Animaux non humain.es

On se rend bien compte que l'espace n'est pas idéal pour l'accueil des non-humain.e.s qui pourraient vouloir vous accompagner, on sera sûrement nombreux.ses et plutôt serré.e.s à l'intérieur pour se protéger du froid et des intempéries.

Si vous vivez avec des potes non-humaines plutôt stressés ou mal à l'aise de se retrouver au milieu d'autres chiennes ou humain.e.s sans trop d'espace ça peut être compliqué à vivre, si vous avez d'autres endroits où iels peuvent passer le week end ça peut être plus simple pour elles et pour nous.

Si iels viennent quand même on fera de notre mieux pour les inclure, en proposera des espaces dans la progra pour pouvoir faire des tours avec elleux et tout ça ( / !\ l'événement aura lieu pendant la période de chasse, à prendre en compte pour les balades…) mais les journées enfermés avec des humaines qui discutent sont pas les plus fun pour elleux.

À vous de voir comment ça peut se gérer aux mieux et si vous trouvez des solutions plus satisfaisantes pour qu'elleux puissent passer le week end ailleurs ou si vous préférez les aider à être le mieux possible dans les conditions sur place.

Surveillance policière

La lutte à bure ainsi que les luttes antispécistes sont soumises à du fichage. Il y a une présence policière sur le territoire de la Meuse mais en ce moment les contrôles ne sont pas fréquents. Nous invitons tout de même à consulter le brief legal présent ici. Il est aussi possible qu'il y ait des réquisitions auprès des opérateurs téléphoniques ou des IMSI Catcher de la police pour connaître les téléphones qui ont borné sur le territoire.

Contact

Il est possible d'écrire à rencontres-animales@immerda.ch pour plus d'informations ou proposer des ateliers.

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