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Récit de la manif' sauvage du 9 avril à Montreuil

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Récit de la manif' « Flics hors de nos vies » de Croix Chavaux jusqu'à un bâtiment du ministère de l'intérieur dans le 20e arrondissement

Dimanche 9 avril, à Montreuil sur la place Croix de Chavaux, des personnes se sont rassemblées à cet appel autour d'une sono et de deux banderoles marquées « Bassines, retraite, quartiers / Flics hors de nos vies » et « Pour Serge / Pour les blessés les enfermés / Pour la révolution ». De la musique, quelques prises de parole, des lectures de communiqués de la famille et des camarades du S, et quelques slogans, se succèdent. Des tracts sont distribués (ici et ).

Un peu plus tard, deux torches sont allumées et un cortège d'au moins 300 personnes s'élance en manifestation sauvage sur la rue de Paris en direction de la porte de Montreuil. Sur le trajet ça chante des slogans (« Dans les quartiers, dans les manifs, la police mutile, la police assassine » ; « Dissolution de la BRAV, oui oui oui, mais à l'acide » ; « A bas l'État, les flics et les fachos » ; « Flics, violeurs assassins » ; « Paris on arrive » ; etc), ça colle des affiches, ça tague les vitrines et les murs. Des barrières de chantier et des poubelles, dont quelques unes ensuite incendiées, sont mises en travers de la route. Deux banques sont cassées.Les flics sont peu nombreux mais quand même présents : deux à chevaux s'occupent vaguement de la circulation devant le cortège et se prennent divers « Dégagez » et autres « Libérez les chevaux ». Ils sont ensuite rejoints par deux casqués à pied. Cinq baqueux sont sur un trottoir carrément dans le cortège, ils filment et/ou prennent des photos. Dommage de ne pas avoir réussi à s'organiser pour les mettre à distance.

Quand on arrive en vue du rond-point de la porte de Montreuil, il y a deux voitures dont l'équipage est descendu et se casque, lanceurs cougars et LBD au poing. Mais ils ne savent pas à quoi s'attendre, ni quel sera notre objectif. Anticipant un potentiel blocage du périph', ils se placent finalement devant une de ses entrées, nous laissant sans l'avoir voulu la voie libre, et nous entrons dans Paris après avoir accroché une des banderoles au dessus du périph' et mis quelques barrières en travers d'une sortie. La manif' poursuit alors son chemin sur la rue d'Avron.

Au niveau de Maraîchers, alors que les flics continuent d'avancer rue d'Avron, on tourne à gauche rue des Pyrénées, les laissant une nouvelle fois pantois, et obligés de partir au galop pour se remettre à leur poste une centaine de mètres plus tard. Une agence immobilière est étoilée et l'objectif est enfin en vue : le bâtiment Garance du ministère de l'intérieur (26 000 m² occupés par : la DCCRS, la DCPAF, la DGEF, la DGSCGC, la DSCR, l'IGPN et la MGP, mutuelle des flics). Il se prend des oeufs de peinture, trois tags fleurissent sur la façade et une des vitres blindées est fissurée. Pendant ce temps deux fourgons de la nationale se positionnent en anti-émeute au croisement suivant pour bloquer. L'avant du cortège accélère mais ça hésite derrière, aussi parce que, malheureusement, l'objectif et la proposition de se disperser dans la foulée sur le Cours de Vincennes n'ont pas été communiqués à l'avance dans la manif'. La dispersion est donc un peu chaotique, par chance les renforts un peu plus sérieux du type CRS n'arrivent que cinq minutes plus tard. Ils se disposent dans le quartier pour éviter que le cortège se reforme, d'autres patrouillent et on voit quelques personnes contrôlées par la CSI93 au niveau de Maraîchers. La BAC rôdait aussi dans Montreuil dans la soirée : place du marché, place de la République, devant le squat la Baudrière… A notre connaissance personne n'a été arrêté-e, si vous avez des infos contradictoires n'hésitez pas à les publier !

Continuons à faire vivre l'histoire de Serge et des autres au sein du mouvement social, et aussi à exprimer notre seum dans des moments autonomes. Cette expérience nous rappelle qu'on peut prendre l'initiative !

Feu sur les assises populaires

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Appel à investir et subvertir les Assises « populaires » organisées demain (samedi 15 avril) à l'Annexe de la Bourse du Travail (9h30-17h30, Salle Hénaff, 29 boulevard du Temple, métro République).

Les assises qui cachent la récupération

À l'appel de diverses associations, organisations et personnalités publiques, une salle de l'annexe de la Bourse du Travail accueillera des « Assises populaires pour nos libertés » demain (samedi 15 avril) entre 9h30 et 17h30. La plupart des organisations composant l'opposition de gauche doivent y intervenir : syndicats professionnels et étudiants, réseaux associatifs, figures intellectuelles, journalistes engagé·es et même quelques professionnel·les de la politique. Ces Assises, qui n'auront de « populaires » que le nom.

Les directions syndicales nous avaient déjà fait le coup avec leur intersyndicale, chargée de reprendre la main sur la contestation sociale et de restaurer l'autorité des centrales sur la lutte des exploité·es – autorité menacée par la faible syndicalisation et le mouvement des gilets jaunes. C'est désormais au tour de la gauche politique et associative de chercher à restaurer son autorité pour masquer son impuissance. Ne pouvant plus parler à l'exécutif, ce florissant personnel politique se convoque lui-même pour mettre en scène une unité de façade et une force fictive, dans l'espoir de restaurer les rapports privilégiés qu'il entretenait autrefois avec le pouvoir.

Ne soyons pas les dindons de la farce. Si nous pouvons choisir d'ignorer l'événement, nous pouvons aussi faire le choix de l'investir et de le subvertir, pour essayer de lui donner le sens que nous voudrons. Il y a fort à parier que, sans nous, les mots d'ordre qui y seront défendus ne seront à la hauteur ni des enjeux, ni de nos aspirations. L'heure n'est plus à l'indignation : on ne vient pas à bout d'un pouvoir policier avec de l'indignation. Quant à la question de la violence policière, nous y avons déjà répondu en mettant notre intégrité et notre liberté en ligne de mire face à la terreur d'État. Continuer de se la poser nous fait perdre un temps précieux.

Nous n'avons plus de temps à perdre

La question n'est plus celle du maintien de l'ordre, mais bien celle de son renversement. Nous voulons bâtir un monde nouveau, débarrassé de la domination de l'économie sur la vie. Nous n'avons pas besoin de l'intelligentsia de gauche pour nous expliquer comment y parvenir. Nous nous méfions de celles et ceux qui parcourent les plateaux de télévision et qui montent sur des estrades pour commenter une révolte qu'ils ne vivent que par procuration. L'Histoire a trop souvent prouvé que ces opportunistes bondissaient, une fois une fois l'ordre établi irréversiblement compromis, pour en imposer un nouveau et prendre la place des anciens maîtres.

Sur quoi repose la révolte provoquée par la réforme des retraites ? Sur des assemblées de grévistes décidant d'actions de blocage, de sabotage et d'intimidation de l'ennemi. Mais aussi sur des initiatives autonomes visant à renforcer la grève et ses effets, sur la création d'espaces d'échange et de rencontre, sur des déambulations nocturnes incendiaires, etc. Dans ces espaces et ces moments d'organisation et de lutte, les slogans sont sincères ; ils ne sonnent plus creux. Quand on y dit : « Ça va péter », ça pète.

Ce qui se joue actuellement dépasse la seule réforme des retraites. Nous devons en finir avec les vieux modes de contestation pseudo-démocratiques qui, en plus d'avoir scellé les défaites successives des décennies passées, nous font perdre un temps précieux face au danger fasciste imminent. Nous avons pris goût à l'action collective, et confiance en notre capacité à reprendre nos vies en main. Nous voulons discuter des moyens d'ancrer durablement le conflit, pour durcir le mouvement et poser les bases de la suite. Plutôt que parler de violences policières, nous devrions être en train de réfléchir pratiquement à la création d'assemblées populaires et de comités de base fonctionnant horizontalement et permettant un autogouvernement du peuple. L'archipel des assemblées de grévistes, comme celui des ronds-points, nous montrent la voie.

Créer un archipel de contre-pouvoirs

Nous ne doutons pas de la sincérité des intervenant·es dans leur volonté de constituer une alternative, un « contre-pouvoir démocratique ». Nous pensons simplement que ce n'est pas leur rôle, qu'un contre-pouvoir ne saurait se réduire à la réunion des différentes tendances de la gauche politique, syndicale, associative et culturelle. Nous pensons que l'intelligentsia de gauche trouve sa raison d'être dans la récupération et la reformulation « réaliste » des désirs populaires exprimés par la rue. Par conséquent, nous savons que, sans notre intervention collective, leurs « Assises populaires » se réduiront à un enchaînement de cours magistraux plaçant leur audience dans une posture passive et silencieuse, scolaire.

Entendons-nous sur le sens que nous donnons aux mots, et en premier lieu à celui de « contre-pouvoir ». Un contre-pouvoir ne confisque par les combats populaires, ni ne sépare le bon grain de l'ivraie pour servir ses intérêts. Un contre-pouvoir ne se place pas au service de la défense et de la régénération des valeurs de l'ennemi : il assume une négation totale de la légitimité du pouvoir, de ses valeurs, de ses institutions et de ses serviteurs ; se reconnaissant comme une des bases de l'organisation future de la société, il assume un antagonisme envers celles actuelles, dont la survie dépend directement de sa suppression.

Dans la phase actuelle d'affrontement entre les classes, qui s'affirme toujours plus comme une lutte entre la vie et la mort, renouer avec la perspective d'une révolution nécessite la libération d'espaces physiques ; de lieux où se ressourcer et s'organiser, faire communauté et prendre en charge les problèmes de nos vies quotidiennes. De cette territorialisation du conflit en un archipel de zones libérées dépendra notre capacité de repartir dans des cycles continus de luttes pratiquées concrètement sur le terrain.

Pour en finir avec la « gauche Libé »

La révolution est une chose trop sérieuse pour la confier à des signataires de tribunes compulsifs. Le 9 octobre 2016, neuf des intervenant·es des « Assises populaires » signaient une tribune dans Libération appelant à une candidature unique de la « gauche antilibérale » aux élections présidentielles. En vain. Le 4 mai 2019, sept intervenant·es se présentant comme des « personnalités du monde de la culture » signaient une tribune dans Libération pour se revendiquer gilet jaune et appeler à la fin des violences policières contre le mouvement. Plus de cinq mois après le début du mouvement, donc... Si on remonte dans le temps, on découvre que, le 30 novembre 2015, ce sont treize des intervenant·es qui signaient l'Appel des 58 – un manifeste publié chez Médiapart contre les effets liberticides de l'état d'urgence. État d'urgence dont nombre de mesures exceptionnelles sont devenues la norme, et qui a largement contribué au processus de fascisation de l'État français.

La pluralité affichée par les organisateurs des « Assises populaires » cache non seulement un entre-soi politique démodé – ne nous laissons pas berner par les quelques cautions et nouvelles têtes –, mais aussi et surtout un entre-soi abonné à la défaite. Que peuvent les légalistes vaincus en 2015-2016 par un gouvernement « de gauche » face à un gouvernement en guerre ouverte contre son peuple et un Ministre de l'Intérieur assumant ouvertement la fascisation de la République ? En quoi cette intelligentsia réformiste serait-elle aujourd'hui plus capable qu'hier de venir à bout des violences policières ? Le 15 mars, une « Assemblée du mouvement » appelée à la Bourse du Travail donnait lieu à une occupation éphémère du site. Cette assemblée était un moment populaire, mais engager dans une occupation stratégique le millier de personnes alors présentes était prématuré. Ce samedi 15 avril, la salle Hénaff promet d'être le théâtre d'un moment de pacification sociale, qui réduira la discussion au sujet le moins clivant au moment même où le mouvement cherche à se durcir et à retrouver sa dimension imprévisible.

On ne défend pas ses libertés en restant assis·es. Ne laissons pas l'intelligentsia de gauche poser sa chape de plomb sur notre rage. Nous sommes le peuple. C'est nous qui nous révoltons et affrontons la terreur de l'État, son ultraviolence policière et sa torture carcérale. Sociologues, philosophes, avocats, journalistes, politiciens, militants professionnels : ne les laissons pas parler à notre place !

Feu sur les Assises populaires !

Ce texte est disponible en format PDF :

RDV samedi 15 avril entre 9h30 et 17h30
Annexe de la Bourse du Travail - Salle Hénaff
29 boulevard du Temple, 75003 (métro République – lignes 3, 5, 8, 9 et 11)

L'Actu des Oublié.es • SIII • EP14 • Le partage des eaux

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Deux semaines après le rassemblement contre les bassines à Sainte Soline, nous explorons dans cet épisode les luttes pour le partage des eaux. Dans un contexte où l'eau se raréfie, les tensions autour de cette ressource reflètent brutalement la violence de l'accaparement par certains de ce qui est indispensable à toustes.

Les luttes au nom du droit à l'eau sont devenues une constante à l'échelle planétaire, ce depuis plus de vingt ans dans certaines régions, en particulier en Amérique latine. Les populations s'y auto-organisent de manière croissante pour opposer un rapport de force à la fois local et global avec les multinationales.

Si le lecteur ne fonctionne pas, voyez ici !

Sources

  • Urugay / Argentine : Sites ou Facebook des assemblées pour l'eau ; journal la diaria ambiente ; observatorio del agua en Uruguay ;
  • Amérique centrale : Avispa.org ; Desinformemonos ; le film court Altepelmecalli ou radio Zapatista ;
  • Pérou / Tia Maria : roman animé La guerra por el agua sur le site d'Ojo Publico
    / soulèvement actuel : les2rives.info (conférences Romain Mingus), Révolution Permanente, Médiapart.

Musiques

  • 2'55 Ruzgar • Bes Barmaq Explicit
  • 10'44 KIRA1312 • Radioaktiva Prod
  • 18'07 Skafo La Faro – XcieloXMar
  • 22'10 Cay Sur – Proceres
  • 27'09 – Carolina Tiva – Dale Poder al Barrio

Visuel
Affiche de l'Assemblée nationale pour l'eau et pour la vie et des communautés de Santiago Mexquititlan.

Tous les épisodes de l'Actu des Oublié.es ici !

Grabuge 2023 : week-end de sports de combat et discussions contre les JO

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rendez-vous les 29 et 30 avril 2023 à la Parole Errante (Montreuil) pour un week-end de discussions et d'ateliers sportifs : contre les JO, on fait du sport autogéré ! Le samedi soir, venez assister au gala : des combats amicaux entre des personnes venues de plusieurs villes, pays et clubs de sport autogérés, et plein de spectacles !

Difficile de passer à côté : ça fait des mois qu'on nous bassine tous les jours avec les JO, et d'ici 2024, c'est pas près de s'arrêter. On nous parle de la grande fête du sport olympique et paralympique, de la cérémonie d'ouverture, de l'héritage des Jeux, du défi sécuritaire, etc. Pourtant, c'est pas que ça les Jeux. C'est surtout la gentrification, la bétonisation, une surveillance accrue des populations, le tout au service d'une compétition mondialisée dans laquelle les pires capitalistes de la planète se partagent les bénéfices.

Parce qu'on pense que c'est possible de faire du sport en évitant au max les dynamiques compétitives, sexistes, transphobes, racistes, etc., et qu'en plus on peut faire ça de manière non marchande, nous vous invitons avec joie et déter' à un grand week-end anti-JO de réflexion et de sports de combat les 29 et 30 avril 2023, à la Parole Errante à Montreuil.

Ce week-end sera fait de discussions sur les jeux olympiques et tout ce qui nous va pas dedans, et d'ateliers de sports de combat divers et variés, ouverts à toustes  : habitué.e du sport ou grand.e débutant.e, tu es le.la bienvenu.e ! On a prévu des super séances d'initiation <3
Tout le week-end vous pourrez également retrouver un infokiosque et un espace création d'affiches/dessins anti-JO pour tous les âges.

Enfin on vous donne rendez-vous le samedi à partir de 19H pour une grande soirée de gala  : venez soutenir les combattant.es venu.es pour le week-end de plusieurs villes, pays et clubs de sport autogéré, qui monteront sur le ring tout au long de la soirée pour des combats amicaux et autres spectacles.

En bref : on vous invite à un gala contre le sport compétitif individualiste et concurrentiel, contre le contrôle et l'assignation genrée des corps, pour une pratique du sport inclusive, non-marchande et bien plus fun !

Quelques infos complémentaires sur le programme :

  • Tous les ateliers sont tout niveaux, c'est-à-dire que tu peux venir si tu n'as jamais pratiqué et aussi tu as un super niveau ; on aura du matériel à prêter
  • Tout le week-end il y aura aussi un infokiosque et un espace affiches/dessins anti-JO pour tous les âges
  • Les discussions sont accessibles aux personnes à mobilité réduite
  • Le programme est susceptible d'évoluer et on essaiera de le mettre à jour ici

Contact : weekendsportanti-jo@riseup.net

Rassemblement festif et déterminé à Zaclay

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Pour défendre les terres du plateau et ancrer la lutte dans la durée, venez les 13 et 14 mai pour bâtir une grange et bien d'autres festivités ! La semaine suivante sera consacrée à l'avenir d'une agriculture paysanne sur le plateau.

Rassemblement festif et déterminé les 13 et 14 mai : stop au saccage des terres fertiles du plateau de Saclay

Pour défendre les terres du plateau et ancrer la lutte dans la durée, nous appelons à venir bâtir une grange et à bien d'autres festivités ! La semaine suivante sera consacrée à des ateliers et discussions sur l'avenir d'une agriculture paysanne sur le plateau.

Depuis les années cinquante, 1400 ha de terres parmi les plus fertiles d'Europe ont été bétonnées sur le plateau de Saclay. Si rien n'est fait dans les prochains mois, ce qui reste de terres nourricières et d'espaces naturels sur le plateau de Saclay risque de disparaître sous le béton du Grand Paris privant la population francilienne de l'espoir d'une autonomie alimentaire, d'emplois locaux non délocalisables, d'adaptation à la crise climatique, rayant de la carte la biodiversité remarquable de ce territoire et accaparant les finances publiques au profit d'un grand projet inutile et imposé.

Ce projet du Grand Paris Express est un non-sens tant aux plans écologique et financier qu'en terme d'égalité des territoires, de réponse aux besoins des populations et de leur droit à décider de l'avenir du territoire sur lequel iels vivent.

Alors que l'artificialisation des sols est une des limites planétaires à ne pas franchir, chaque hectare compte. La formation des sols arables nécessite des dizaines de milliers d'années. Pourtant, l'État et les grandes multinationales du BTP décident de sacrifier des terres exceptionnelles au prétexte hypocrite de lutte contre le dérèglement climatique. Or, la préservation des terres non bétonnées est un levier incontournable de l'adaptation aux enjeux du 21e siècle. Les experts et les scientifiques le répètent : en Île-de-France comme ailleurs, notre dépendance énergétique et alimentaire doit nous amener à réduire les flux. Il en va, ainsi, pour la population francilienne, de la nécessité de se nourrir localement, de contenir la hausse des températures et du maintien de la biodiversité. Pourtant, aujourd'hui, les travaux préliminaires (fouille archéologique, études des sols, déplacement de réseaux) sont en cours de réalisation et l'arrivée de la ligne sur le tronçon ouest imminente.

Dans le contexte déjà très urbain de l'Île-de-France, ce sont plus de 4000 ha d'espaces naturels et agricoles qui sont lourdement menacés.

Mais cela n'est pas inéluctable !

Depuis 2006, des collectifs se mobilisent pour dénoncer ce faramineux gaspillage, le passage en force de l'État. Et la mobilisation s'amplifie avec, depuis maintenant deux ans, l'occupation de champ à Zaclay par le Collectif Contre la Ligne 18 et l'artificialisation des terres.

Les 13 et 14 mai prochains, à l'heure où la menace de la ligne 18 sur les champs est palpable, il est temps d'aller plus loin. Nous appelons à venir en masse défendre et faire vivre les terres du plateau de Saclay lors d'un rassemblement festif et déterminé. Le week-end sera suivi d'une semaine de partage et d'ateliers thématiques et pratiques sur l'avenir d'une agriculture paysanne pour le plateau de Saclay.

Pour signer l'appel, c'est ici !

Plus d'infos sur le site nonalaligne18

Contact : zaclay [a] proton. me

Pour venir :
Zaclay, campement contre la ligne 18 du métro et son monde, est situé sur la RD36, entre Villiers-le-Bâcle et Saclay (localiser sur OpenStreetMap).

Transports en commun : RER B jusqu'à Massy-Palaiseau ou Le Guichet, puis bus arrêt CEA Porte Nord (bus 91-11 ou 91-10) ou Christ de Saclay (bus 9).