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Repas de soutien à l'interco Champêtre

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

L'intercollectif Champêtre est un rassemblement de plusieurs collectifs et cantines solidaires qui souhaitons produire directement les légumes nécessaires à nos actions en lien avec une productrice maraîchère. Nous organisons dimanche 5 février un repas pour récolter l'argent qui permettra d'acheter les semences pour notre deuxième année de maraîchage !

L'interco Champêtre est un rassemblement de plusieurs collectifs qui organisent des cantines et des distributions de nourriture à prix libre dans différents lieux en Seine Saint-Denis et dans le 20e arrondissement de Paris. Chacun de ces collectifs agit à l'échelle de son quartier et de sa ville. Nous sommes en lien depuis plusieurs années, et même si chaque collectif a sa propre histoire et ses propres formes d'organisation et d'actions, nous nous sommes rassemblé.e.s autour de pratiques et d'intentions communes.

En mettant en commun des récups d'invendus et des récoltes, des repas, des lieux de gratuité, ouverts et rejoignables par tou.te.s, des pratiques autogestionnaires, des moyens de lutter et de nourrir les luttes, nous cherchons à renforcer l'autonomie alimentaire là où nous habitons. Nous le faisons à notre petite échelle, dans nos quartiers, avec nos moyens et nos forces. Avec celleux qui veulent et qui peuvent participer en donnant des coups de main de toutes sortes - que ce soit en organisant une récup', en épluchant des légumes, en donnant une idée de recette, en faisant un café, en étant juste là avec nous.

Nous croyons qu'il est urgent et vital de sortir autant que l'on peut la nourriture – et le fait de manger - des restaurants, des supermarchés, des espaces privés, des centres de distribution de l'aide alimentaire, des circuits marchands et industrialisés. C'est dans cette démarche que nous organisons des cantines dans ces espaces où d'autres activités solidaires et politiques ont lieu : collecte et récup de vêtements, de matériel, cours de langue, ateliers d'autodéfense sociale, ateliers de rue, fêtes, entraide et accompagnement dans les démarches administratives, permanences de droit, projections, cours de théâtre, cours de danse, chorales, sessions de bricolage, recyclerie, départs en manif… L'autonomie collective et populaire doit évidemment être plus qu'alimentaire !

C'est avec ces perspectives que la cantine des Pyrénées, la cantine des Gilets Jaunes de Montreuil, la BSP Montreuil-Bagnolet et la BSP Aubervilliers-Pantin se sont mis en lien depuis début 2022 avec une maraîchère militante proche de Paris, installée à Tournan-en-Brie dans la ferme collective de Combreux. Installée en GAEC avec son associé, elle nous a mis à disposition 750m² de terres et son appui technique pour que nous puissions produire directement nos propres légumes afin d'alimenter nos cantines et distributions alimentaires. Ce repas de soutien vise à nous aider à financer les semences et un peu de matériel nécessaire à la production, frais que nous partageons avec elle en échange de légumes gratuits au moment des récoltes. Après une belle récolte pour cette première année, nous prévoyons de poursuivre sur notre lancée pour produire des légumes demandant peu d'entretien et donc plutôt « faciles » à produire, mais cette fois sur une surface plus grande : environ 1200m² !

Bon appétit et merci d'avance pour votre soutien ! (Qu'il consiste à nous donner quelques sous, à relayer cette initiative dans vos réseaux ou à faire de ce repas un moment convivial et instructif pour reconquérir notre autonomie alimentaire !)

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Le fait de produire nos propres légumes répond au moins à trois nécessités.

La première est de réduire notre dépendance aux récupérations d'invendus, qui permettent certes de réduire le gaspillage mais nous maintiennent dans les chaînes de production et de distribution sans fin du système agro-industriel que nous considérons toxique et sans avenir. C'est donc la nécessité de produire à proximité de nos lieux d'organisation des patates, des courges, des oignons, de l'ail et des échalotes de qualité.

La deuxième est de retisser des liens entre la ville et la campagne qui sortent producteurs ruraux et consommateurs urbains d'une séparation factice : produisons tou.te.s et (ou parce que nous) mangeons tou.te.s ! Nos cantines et lieux d'organisation nous semblent à ce titre des endroits propices pour expérimenter et mettre en œuvre démocratiquement les prémices d'une autonomie paysanne et alimentaire. Une autonomie qui soit accessible à tou.te.s, à l'échelle du quartier, dont on discute les besoins, les choix collectifs et les modalités d'organisation autant autour de repas chauds dans nos cantines, qu'en travaillant la terre à intervalles réguliers dans le 77, épaulé.e.s par des camarades paysan.ne.s.

Cette nécessité recoupe la troisième qui consiste à faire exister un appui mutuel entre luttes menées en ville, qu'elles soient syndicales, autonomes, antiracistes, féministes, anti rép ou autre, et luttes paysannes et écologistes qui combattent souvent les mêmes ennemis et les mêmes politiques… capitalistes. Nous avons le sentiment et faisons le constat, depuis notre position, que ces deux champs de contestation, qui partagent pourtant un bon nombre de conditions, d'intérêts et de combats et projections politiques en commun, s'ignorent souvent, ou en tous cas peinent à se rencontrer et à partager tout ou partie d'un même agenda politique. Les luttes pour la défense des terres et pour leur réappropriation « par le bas » - à l'image des ZADs, des Soulèvements de la Terre ou des syndicats/coopératives existant sur le Plateau de Millevaches ou dans le Haut Berry (pour ne prendre que quelques exemples sur les multiples foyers qui existent en France et à l'étranger) font pourtant (ré)émerger actuellement un rapport de force intéressant contre les acteurs qui artificialisent à tour de bras, épuisent et contaminent les sols, s'accaparent les terres et les maintiennent dans le giron de la propriété privée.

FNSEA, cumulards, Monsanto et autres industriels de l'agro-chimie, constructeurs d'aéroports et d'autres projets inutiles et nocifs, promoteurs des giga-fermes qui condamnent des milliers d'animaux à une vie insoutenable, méga-bassines, promoteurs de l'artificialisation pour le Grand Paris, pour les JO, pour les métros… Tous ces ennemis des terres – et par là de tous les vivants qui les habitent et s'en nourrissent, dont nous humains - sont à combattre aussi depuis les villes, et depuis des alliances qui transgressent la démarcation entre l'urbain et le rural.

Solidarité avec Alfredo Cospito, prisonnier anarchiste italien en grève de la faim

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Alfredo Cospito, camarade anarchiste condamné à la perpétuité en Italie et actuellement à l'isolement sous le régime du 41 bis, est en grève de la faim depuis le 20 octobre. Après plus de 100 jours sans manger, sa santé se dégrade de plus en plus.

En Italie, le régime carcéral du 41 bis est un régime spécial d'emprisonnement des détenu-es. Les prisonnier-es soumis-es au 41 bis sont enfermé-es seul-es 22 heures sur 24, voit la majorité de leur courrier être censuré, ont accès à une seule heure de visite de leur famille par mois. Le 41 bis est une condamnation à un isolement total et à une mort lente.

Alfredo Cospito, camarade anarchiste condamné à la perpétuité et actuellement à l'isolement sous ce régime, est en grève de la faim depuis le 20 octobre pour demander la suppression définitive du 41 bis pour tous-tes. Après plus de 100 jours sans manger, sa santé se dégrade de plus en plus : ses analyses de sang sont préoccupantes, il a perdu plus de 35 kilos et se déplace désormais en fauteuil roulant.

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Cette semaine, en faisant un malaise, Alfredo s'est cassé le nez. Après avoir reçu les premiers soins dans un hôpital, il a immédiatement été ramené dans sa cellule. Le ministre de la justice italienne a refusé de transférer le camarade dans une prison avec un service hospitalier, assurant qu'il était en parfaite santé, et le condamnant ainsi à une mort presque certaine.

Le samedi 28 janvier, nous avons accroché une banderole sur les grilles du consulat italien à Paris, en solidarité avec Alfredo Cospito et tous-tes les camarades en lutte contre le 41 bis.

Solidarité avec tous-tes les enfermé-es, liberté pour tous-tes les prisonnier-es !

Projection-Débat : « Comment lutter contre toutes les formes de pouvoir, capitaliste ou communiste autoritaire ? "

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dimanche 05 Février 16H Projection-Débat | » La Ferme des animaux » / de John Halas et Joy Batchelor d'après Georges Orwell | « Comment lutter contre toutes les formes de pouvoir, capitaliste ou communiste autoritaire » ?
à l'invitation du groupe libertaire d'Ivry de la Fédération Anarchiste
Publico-Librairie du Monde Libertaire

Accueil à partir de 15h
Projection du dessin animé : "La Ferme des animaux"
de John Halas et Joy Batchelor, 1954 – 1H 12
(d'après le roman de George Orwell).

Lassés des mauvais traitements, les animaux se révoltent contre le fermier. Ils le chassent et proclament une nouvelle société où tous les animaux sont égaux. Tout se passe bien dans la ferme jusqu'à ce que des cochons décident que dans la ferme, certains animaux sont plus égaux que d'autres…
Cette fable politique sur la lutte contre tous les pouvoirs – capitalistes ou communistes autoritaires – est aussi passionnante pour les adultes que pour les enfants.

Projection suivie d'un débat
« Comment lutter contre toutes les formes de pouvoir, capitaliste ou communiste autoritaire » ?

http://www.librairie-publico.info/?p=7710

Bilan de la répression suite à la manif du 19 janvier contre la réforme des retraites

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Régulièrement présenté comme l'anti-Lallement par la presse bourgeoise, le nouveau préfet de police de Paris a démontré jeudi 19 janvier toute la violence qu'il comptait utiliser contre les manifestant.e.s.

Depuis son arrivée en poste, le nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, est encensé, une opération de com' clairement réussie.
Pourtant, si on regarde de près les détails de la gestion de la manif du 19 janvier : « plus de 2000 contrôles préventifs » « 3500 policiers et gendarmes » mobilisés « 39 unités de forces mobiles renforcées par des fonctionnaires des CSI, de la BAC et des BRAV » [1] c'est pas la rupture avec Lallement, c'est plutôt la continuité, on a juste remplacé la tête de gondole !
On rappellera à celleux qui en doutent ces bons mots du cher préfet en juin 2019, en plein mouvement des gilets jaunes - il était alors secrétaire d'État à l'intérieur :
« Les choses se sont quand même globalement bien passées en matière d'ordre public, ce n'est pas parce qu'une main a été arrachée, parce qu'un œil a été éborgné, que la violence est illégale » [2]

Comme d'hab, à chaque histoire, correspond une contre histoire, qui se construit en écoutant les concerné.e.s.
Si le petit fonctionnaire de la préf de police et ses sous-fifres ont pu se féliciter de la bonne gestion de la manif les jours suivants le 19 janvier, les manifestant.e.s, leurs proches et les collectifs antirépression ont d'autres voix à faire entendre.
Car ce 19 janvier, on a vu une violence policière extrême à l'œuvre non seulement dans la rue mais aussi dans les comicos après les interpellations, très loin de « la doctrine éprouvée faite de mise à distance des FDO » vantée par le même grand torchon quotidien [3].

Peu d'interpellations, 8 fois moins que le 1er mai 2019 [4], mais quasi systématiquement des personnes matraquées durement alors qu'elles étaient au sol, incapables du moindre geste.
Le sort du journaliste « émasculé » a su se faire sa place dans les colonnes de la presse mainstream mais il a aussi permis d'occulter l'étendue de la violence policière ce jour-là : les charges ciblées des FDO ont fait de nombreux.ses blessé.e.s parmi les manifestant.e.s, et parmi les interpellé.e.s, la majorité des personnes sont sorties des commissariats avec des fractures et des ITT. Tous.te.s auront des trauma liés à ces blessures.

Côté judiciaire, la plupart des personnes interpellées sont ressorties sans poursuites solides, avec des hématomes et des classements sans suite, écopant par ci d'avertissements (pour ne plus dire "rappel à la loi"), par là d'ordonnances pénales (des amendes déguisées, qu'on vous incite à refuser ou au moins à prendre les 10 jours de réflexion qui sont de droit quand les flics ou le proc vous collent cette ordonnance [5] ) et pour quelqu'un.e.s plus malchanceux.ses d'audiences lointaines assorties d'un controle judiciaire.
Tout ça, la presse grand-public ne l'a pas donné à voir, fidèle à la botte du maître : circulez, il n'y a rien à voir.
Le bilan est donc très lourd et annonce bien la couleur : ce gouvernement est prêt à tout pour casser une mobilisation qualifiée d' « historique » et qui est loin de s'essouffler, la preuve en étant la reprise des occupations étudiantes.

L'État a-t-il peur de voir ressurgir le nombre, la spontanéité et la détermination qui avaient fait le succès des Gilets Jaunes ? Hé bien, donnons-lui raison dès mardi !

Nous savons toustes que face à lui, c'est notre solidarité qui fera notre force. Relayons massivement les conseils anti-répression avant les manifs, organisons-nous, ne laissons personne partir en manif ou en occupation sans un nom d'avocat.e de confiance, soyons présent.e.s dans les tribunaux si des interpellé.e.s passent en jugement, soutenons les caisses de grèves et d'antirépression.
La violence policière est le dernier rempart de l'État vacillant.


Appel de l'AG autonome - Rassemblement, tractage, perturbation

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Retrouvons-nous jeudi pour un rassemblement, tractage, perturbation

APPEL DE L'AG AUTONOME

Vendredi 27 janvier, la diffusion de tract dans un Pôle Emploi décidée par l'AG autonome est empêchée par l'arrivée des flics quelques minutes après notre sortie du métro. Nous étions une trentaine à nous faire arrêter pour finir en contrôle d'identité pendant 4h dans le commissariat du 19e arrondissement. Deux d'entre nous ont été placé en garde à vue et sont sorti-es le soir même, sans suite. Nous pensons après discussion que l'appel à l'évènement souffrait d'un décalage, entre son opacité et sa nature publique.

L'État tente coûte que coûte de tuer dans l'œuf les quelques secousses qui pourraient amplifier le mouvement : l'expulsion de l'occupation d'une salle du campus Condorcet et la mise en garde à vue de tous les , l'expulsion par les CRS d'une assemblée étudiante à Strasbourg ou pour cette action empêchée par l'intervention de la police.

NE NOUS LAISSONS PAS FAIRE, ORGANISONS-NOUS !

Nous appelons donc à un rassemblement, perturbation et tractage. On discutera des manières de s'organiser en dehors des cadres syndicaux ou de partis. Le but est d'élargir la question des retraites à celle de la sélection, du tri des vies, et de la mise au travail forcée par le chômage, le système de santé, le RSA etc.

RDV JEUDI 2 FÉVRIER À 10H !
Place du marché, Montreuil. Métro 9 arrêt Croix de Chavaux
Soyez à l'heure !

La prochaine AG autonome aura lieu le même jour à 19h au Malaqueen (70 rue Gallieni, Malakoff. Métro 13 arrêt Malakoff rue Étienne Dolet). Retrouvons-nous pour débriefer de l'action et penser la suite !

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