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dilemme de justice

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Invitation à rejoindre un comité de soutien pour le boxeur des gilets jaunes

Serviteur involontaire embarqué dans une vie réglée selon l'ordre établi – travailler, s'aliéner à une banque pour accéder à la propriété, consommer, s'éreinter, perdre sa vie à la gagner [1], il a rejoint le mouvement fin 2018 quand un accès de colère, nourri d'une succession de mesures antisociales et d'une avalanche de mépris décomplexé, avait explosé et soudainement débordé les foyers.

Lors des premières semaines, il avait assisté au gazage-matraquage – communément admis pour le maintien de l'ordre dans l'État de droit – de femmes et d'hommes désarmés qui, comme lui pourtant, réclamaient ni plus ni moins que pouvoir vivre dignement de leur travail. Voir l'institution sensée les protéger maltraiter ces personnes avait alors éclairé son regard quant à l'ordre dominant et aux moyens de son maintien. Ainsi, le 5 janvier 2019, il n'avait pu rester impassible devant ce qui se jouait sous ses yeux : une femme tombée au sol se faisait violenter.

Agi par la justice, garde haute, armé de ses seuls poings, il avait mobilisé la technique héritée de l'art noble auquel il avait été formé et, dans une élégante chorégraphie, il avait fait reculer les gardiens de la paix. Visage nu sous le feu des caméras des chaînes d'information qui dictent l'opinion, l'acte de bravoure ultramédiatisé avait rendu sa dignité au peuple des ronds-points. Dans le même temps, les politiciens, et tout ce que la société du spectacle compte d'éditocrates, manifestaient leur indignation, outrés devant les images diffusées en boucle.

L'authentifier fut aisé, en France, un boxeur blanc c'est peu courant. Les armées de l'État furent toutes convoquées pour débusquer celui qui avait si aisément mis en échec l'autorité détentrice de la « violence légitime ». Malin, le gitan savait qu'il devait se cacher et mettre sa famille à l'abri. Il ne s'était rendu que quarante-huit heures plus tard, non sans avoir pris la peine d'enregistrer et de faire diffuser, via un message vidéo, une sorte de mea culpa expliquant le plus simplement du monde « la colère du peuple est montée en moi », encourageant les autres à ne rien lâcher et à continuer pacifiquement le combat.

Largement relayée sur les réseaux sociaux, la vidéo du justicier nous toucha en plein cœur, tandis que l'État frustré dut réagir à hauteur de l'humiliation. Il fallait faire payer l'impertinent, et grand exemple donner. La suite fut logique : cascade de sanctions laissant l'homme acculé, empêché dans toutes ses démarches administratives, certes debout, mais écrasé par les difficultés [2]. Nulle question ici des sommes à payer ! Pour commencer, avoir les moyens de se loger.

Cinq ans après, nous voici arrivés au dilemme qui nous concerne. Né du côté des opprimé·es, il bénéficie d'une grande aura auprès des celles et ceux qui se lèvent tôt ainsi que de l'estime des personnes engagées pour un monde meilleur. Cependant l'affaire est devenue d'État, notre héros est fiché, il semble impossible de jouer un gros coup car toute action réalisée en son nom se voit immédiatement bloquée. Beaucoup pourtant souhaitent pouvoir l'aider : sa situation connue, il serait en effet injuste de laisser l'homme assumer seul les conséquences d'un geste politique dans lequel nous avons reconnu la justice.

C'est pourquoi y'a plus qu'à proposer, pour bien commencer l'année, de travailler à résoudre ce dilemme en rassemblant celles et ceux qui voudraient mettre idées, créativité et réseaux en commun, pour ramasser de l'argent grâce à diverses actions discrètes et bien pensées. On a déjà quelques idées. Si ça te dit de participer : yaplusqua@protonmail.com, sans écrire le nom du sujet, car nous sommes surveillés…

« Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c'est au contraire leur existence qui détermine leur conscience » Karl Marx

Article publié sur yaplusqua.org


[1] De notre servitude involontaire, Alain Accardo, éditions Agone 2013 (2001)

Grand Loto contre la loi immigration et pour les caisses de grève des travailleurSES sans papier !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le 3 février, journée nationale de mobilisation contre la loi immigration, après la manif, nous te donnons rendez-vous à la Trotteuse à Pantin pour un grand loto ponctué de performances en soutien aux grévistes sans papiers.

🔥 Depuis plus d'un an, des collectifs de personnes sans-papiers luttent contre la loi immigration. Partout la mobilisation s'amplifie pour le retrait total de cette loi meurtrière et raciste tant souhaitée par l'extrême droite. La loi Darmanin s'ajoute à 29 autres lois sur l'immigration qui depuis 30 ans contraignent toujours plus la liberté de circuler, de s'installer et d'être régulariséE. Ce texte vient conforter les politiques systémiques racistes et appuyer la multiplication des violences d'État - policières, pénitentiaires, judiciaires – comme l'illustre la répression sanglante et les nombreuses condamnations et peines de prison ferme des révoltées en réaction au meurtre policier de Nahel.

À BAS LES PRISONS ET LES CRA

🤲 La colère et l'espoir perdurent. En Ile-de-France, cet automne, des centaines de personnes sans papiers ont rejoint un mouvement de grève entamé pour certainEs il y a deux ans dans de multiple secteurs - éboueurEs, aide soignantEs, hôtellerie, restauration, BTP, chantiers des Jeux Olympiques, livreurs - pour revendiquer leur régularisation et des conditions de travail dignes. La mobilisation est maintenue jusqu'à ce que le premier ministre valide la régularisation des 502 grévistes. Nous exigeons la régularisation de toutes les personnes sans papiers sur le territoire, qu'elles travaillent ou pas.

"La France nous dit : vous n'êtes pas des humains, vous n'êtes que de la main d'oeuvre. Dans tous les secteurs les plus durs, tuez-vous au travail et dormez dans des foyers indignes et à tout moment nous pouvons vous mettre dehors, vous n'avez pas le droit d'être là sans patron.
Nous refusons cette loi et ce faux papier. Nous voulons la régularisation pour toutes et tous, nous venons chercher notre dû. Arrivé ici hier, aujourd'hui ou demain, nous sommes chez nous."

Gilets noirs - communiqué « les immigrés arrêtent les JO »

Cette mobilisation avait notamment mis à l'arrêt le 17 octobre dernier le chantier de l'Arena La Chapelle commandé en vue des jeux olympiques et paralympiques (JOP) Paris 2024 :

"Les JO et leur monde, c'est l'artificialisation des sols pour des projets d'infrastructures inutiles dédiées à une pratique du sport élitiste, mais c'est aussi l'expulsion de tous les squats et campements de fortunes du 93, le déplacement des SDF, la mise à la rue des étudiants des CROUS, et l'exploitation des travailleureuses sans-papier qui sont un rouage essentiel de la machine à produire toujours plus vite et moins cher des géants du BTP. "

« Première victoire : une journée d'occupation d'un chantier des JO, des dizaines de sans papiers régularisés », à retrouver sur lessoulevementsdelaterre.org

✊ En nettoyant les rues, tours et campements, les JOP limitent notre liberté de circuler dans l'espace et de nous approprier la ville comme bon nous semble. Ceci est d'autant plus vrai pour les personnes sans papiers et les personnes non-blanches dont le contrôle des corps est accru par les politiques d'urbanisation gentrificatrices et de surveillance policière qu'encouragent l'organisation de JOP. Il en va de même pour les travailleurSES du sexes :

"La récente loi sur l'immigration témoigne de cette hypocrisie du gouvernement dans sa lutte contre la traite des êtres humains : rendre difficile l'accès à l'Europe et précariser le droit au séjour va exposer des milliers de personnes à la traite. Le mythe de la « hausse de la prostitution » est aussi utile pour justifier des mesures de surveillance, de contrôle social et faire avancer des politiques de gentrification dans certains quartiers via des arrêtés anti-prostitution. Cela a déjà commencé notamment à Lyon et à Paris."

Tribune : « JOP : Non, les grands événements n'augmentent pas la prostitution ! » à retrouver sur actupparis.org

🇵🇸 Enfin, ce sont ces mêmes politiques sécuritaires qui justifient la réduction des usages possibles de la ville comme l'illustre les récentes interdictions des rassemblements en soutien à la Palestine. Une autre forme de l'État impérialiste et colonial français, honteusement solidaire et collaborateur de l'apartheid et du génocide perpétré par Israël sur les PalestinienNEs.

Palestine vivra, Palestine vaincra !

🦋 Puisqu'il n'y a pas d'écologie sans solidarité et luttes avec toutes les personnes sans-papiers, exilées, non-blanches et toutes les pxtes, nous vous invitons samedi 3 février à partir de 19 heures au squat de la Trotteuse (61 rue Charles Nodier, Pantin). Au programme : Loto, cantine vegan, performances, infokiosque. Le tout prix libre. N'oublie pas ton cash pour renflouer les caisses des grévistes.

Concerts en soutien à 269 Animal Libération le 26 janvier

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Les camarades parisien.ne.s du collectif organisent une grande soirée de soutien pour 269 Libération Animale, le vendredi 26 janvier dès 19 heures, dans un lieu autogéré sur la commune de PANTIN 93500, de 19h à minuit.
L'objectif est de soutenir la pratique de l'action directe, de se rencontrer et d'échanger autour de la lutte antispéciste !

« Des liens durables et de nouvelles complicités ne sont pas un répit ou une échappatoire, ce sont les seuls moyens de défaire l'Empire. »

(Joie militante. Construire des luttes en prise avec leurs mondes., C. Bergam & N. Montgomery, 2021)

Les camarades parisien.ne.s du collectif organisent une grande soirée de soutien pour 269 Libération Animale, le vendredi 26 janvier dés 19 heures, dans un lieu autogéré sur la commune de PANTIN 93500 (adresse communiquée sur inscription et par message le jour de l'événement).
L'objectif est de soutenir la pratique de l'action directe, de se rencontrer et d'échanger autour de la lutte antispéciste !

★ Pour l'occasion, plusieurs groupes nous font le plaisir de venir donner un concert avec :

  • L'Accord Animal (chorale antispéciste)

★ La tatoueuse Luza sera présente et proposera ses flashs :

https://www.instagram.com/luza.hartattoo

★ Tout au long de la soirée, les camarades tiendront une cantine vegan salée et sucrée à prix libre.

★ Et bien sûr vous pourrez également trouver du merchandising de 269 Libération Animale, une table d'info et plein de surprises !

Le but de cette soirée est triple : faire connaître 269 Libération Animale, créer des solidarités et récolter des fonds.
Le collectif étant autogéré et pratiquant l'action directe, il ne bénéficie évidemment d'aucun financement. Afin donc de remplir nos caisses pour continuer nos actions contre les abattoirs et faire grossir nos rangs, nous proposons cette soirée festive.

Créons nos propres recettes explosives et laissons mijoter nos amitiés révolutionnaires

=> Détails pratiques :
L'adresse du lieu qui nous accueille sera communiquée uniquement le jour J par story sur nos différents réseaux sociaux.
Vous pouvez également nous envoyer un DM/MP https://www.facebook.com/events/2312956965562129
ou mail : 269liberationanimale@protonmail.com, pour recevoir personnellement l'adresse le jour J.
N'hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions ou souhaitez nous aider.

Ciné de la Commune : Villa el Salvador, les bâtisseurs du désert

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le Ciné de la Commune vous propose Villa el Salvador, les bâtisseurs du désert le mercredi 21 février 2024 à 20h à la librairie Publico.

Université populaire et libertaire du XIe arrondissement, Commune de Paris

Le Ciné de la Commune vous propose

Villa el Salvador, les bâtisseurs du désert

Un documentaire, réalisé et écrit par Jean-Michel Rodrigo, Marina Paugam en 2008.

1971 une poignée d'ouvriers sans emploi et de paysans sans terre affrontent l'armée pour conquérir le droit de s'installer en plein désert, au sud de Lima la capitale Péruvienne. Il n'y a rien, ni eau, ni électricité, ni route. Cette invasion aurait pu donner naissance à un bidonville de plus, mais la poignée de révoltés à l'origine de ce bras de fer avec l'État rêvait de bâtir une ville décente, égalitaire… Et ils l'ont fait. Aujourd'hui, Villa el Salvador compte cinq cent mille habitants,

Rendez-vous mercredi 21 février à 20h à la librairie Publico (145 rue Amelot, 75011 Paris).

Bien se nourrir, un luxe ou un droit ?

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Échange avec la chercheuse Bénédicte Bonzi et les collectifs parisiens sur les solidarités alimentaires possibles à l'heure des crises.
Vendredi 26 janvier - 19h30 - 23 bis rue du Moulin de la Vierge

Les crises se succèdent et l'inflation ne permet plus à une personne sur trois de se nourrir, et encore moins de manger sainement et en choisissant son alimentation.

À l'origine créées pour répondre à des situations de détresse exceptionnelles, les banques alimentaires sont devenues des institutions auxquelles de plus en plus de gens ont besoin de recourir quotidiennement. Mais elles n'offrent qu'un choix très limité de produits, souvent transformés et de qualité médiocre. Alors que l'aide alimentaire n'a jamais été aussi indispensable, la chercheuse Bénédicte Bonzi montre que la charité alimentaire produit des formes de violence qui touchent tout le monde, des bénéficiaires aux bénévoles en passant par les agriculteur·ices.

Que signifie, dans une société d'abondance, devoir se forcer à manger ce que d'autres ont refusé ?
Si le droit à l'alimentation est garanti par La Déclaration universelle des droits de l'homme, aujourd'hui l'État n'assure plus cette mission.
Doit-on, sous prétexte que l'on est dans le besoin, accepter de manger n'importe quoi ?
Choisir son alimentation est-il un luxe ou un droit ?
Que faire de l'aide alimentaire ? Un geste de charité condescendant envers les plus pauvres, ou un acte solidaire qui profitera à toutes et tous en sortant l'alimentation de la logique capitaliste ?

Après deux réunions publiques autour de la création d'une caisse mutuelle de l'alimentation, des habitant·es du Sud de Paris vous invitent de nouveau à réfléchir à des systèmes locaux, autonomes et pérennes pour organiser la solidarité alimentaire.

La soirée se déroulera aux locaux de l'association Le Moulin, 23 bis rue du Moulin-de-la-vierge
Un buffet sera proposé, et il est participatif !

contact : bspparissud@riseup.net