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Quilombo fête ses 20 ans !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Du 16 au 19 novembre venez fêter les 20 ans de la librairie Quilombo. Au programme : débats, apéro et soirée DJ.

Et oui, 20 ans déjà ! Pour fêter cet anniversaire, nous vous proposons un riche programme de rencontres avec des personnes et des maisons d'édition que nous estimons, et autour de thèmes qui nous sont chers.
Nous espérons que vous viendrez en nombre pour participer à ces passionnantes discussions, nous soutenir,
et surtout nous motiver pour tenir 20 ans de plus !

Mise en bouche

  • Mercredi 9 novembre à 20h : Claude McKay, le troubadour vagabond

Matthieu Verdeil, réalisateur du film Claude McKay, de Harlem à Marseille et David Doillon, éditeur de Retour à Harlem (nada).

Alors que l'on redécouvre la vie et l'œuvre de Claude McKay, la librairie vous propose une soirée exceptionnelle avec l'avant-première parisienne du film de Matthieu Verdeil.
Ce film est un voyage dans les années 1920, de Harlem à Marseille, en passant par la Jamaïque, la Russie et le Maroc, sur les traces de l'écrivain jamaïcain-américain Claude Mckay. Figure rebelle de la Harlem Renaissance, cet auteur inclassable vagabonde pendant plus de 10 ans en europe, fréquentant les avant-gardes artistiques et politiques, et devient un précurseur de la littérature et de la cause noire.

Programme

  • Mercredi 16 novembre à 19h30 : La littérature, nouveau produit du capitalisme ?

Hélène Ling, co-auteure de Le Fétiche et la plume. la littérature, nouveau produit du capitalisme

Concentration éditoriale, dépréciation symbolique de l'écrivain, formatage commercial de la notion de style, redéfinition horizontale du rapport à la lecture, emprise inquiétante des réseaux sociaux sur la critique... État des lieux.

  • Mercredi 16 novembre à 21h : Défense de la littérature

Alain Berset (Héros-Limite), Valérie Millet (Le Sonneur) et Antonin Bihr (Le Dilettante)

Quelques rares maisons d'édition résistent aux sirènes du néolibéralisme et du marketing. En voici trois d'entre elles.

  • Jeudi 17 novembre à 20h : Penser l'humain avec Élisée Reclus

Isabelle Louviot, auteure d'Élisée Reclus (Le Tripode)

Géographe visionnaire, anarchiste convaincu, végétarien et naturiste précoce, voyageur sensuel et écrivain prolixe, Élisée Reclus (1830-1905) est l'une des figures intellectuelles les plus étonnantes de notre histoire. Et des plus oubliées. Sans doute le grand théoricien libertaire dont la pensée et les textes demeurent plus actuels que jamais, et qu'il est important de lire et relire.

  • Vendredi 18 novembre à 19h : L'histoire chez Guy Debord

Laurence Le Bras, directrice de la collection « La Librairie de Guy Debord » (L'échappée), Daniel Vassaux, postfacier du volume Histoire, et Christian Le Guerroué, éditeur.

« La Librairie de Guy Debord » est le titre sous lequel sont publiées les fiches de lecture de l'auteur de La Société du spectacle. Voici la présentation du volume Histoire.

  • Vendredi 18 novembre à 20h30 : Une histoire des anarchistes

Sylvain Boulouque, auteur de Le peuple du drapeau noir (Atlande)

Parce que l'anarchisme a de multiples visages, parce que la culture libertaire s'est transmise à travers les générations, et parce que Quilombo s'inscrit dans la tradition libertaire, impossible donc de ne pas organiser un temps qui lui soit consacré !

  • Samedi 19 novembre à 15h : Le numérique à l'école, stade ultime de la décomposition de l'éducation

Marion Honnoré, auteure de Les Cours en visio me donnent envie de mourir (Le Monde à l'envers) et Renaud Garcia, auteur de La Déconstruction de l'école. Journal de bord d'un enseignant (2021-2022) (La Lenteur).

S'adapter, innover, télé-enseigner : deux professeurs viennent pour nous raconter la « continuité pédagogique » en temps de Covid, quand la pandémie renforce la volonté de l'Éducation nationale de dématérialiser l'école ; et ce qui en découle.

  • Samedi 19 novembre à 17h : La technocritique : son histoire et sa pratique

François Jarrige, auteur de On arrête (parfois) le progrès. Histoire et décroissance (l'échappée) et Nicolas Bérard, auteur de Ce monde connecté qu'on nous impose. Le comprendre et le combattre (Le Passager clandestin)

Alors que l'expansion indéfinie nous conduit à l'abîme et que l'artificialisation du monde s'intensifie, des bifurcations restent possibles. et elles sont vitales. À travers la parution de deux ouvrages résolument technocritiques, nous verrons que, parfois, on peut arrêter le progrès.

  • Samedi 19 novembre à 19h : Lancement du second numéro de Brasero, et vernissage de l'expo

Avec Jean Aubertin, Cédric Biagini, Patrick Marcolini, et les contributeurs et contributrices de la revue (l'échappée).

Après le succès du premier numéro, nous sommes très heureux d'accueillir toute l'équipe ayant participé à ce second numéro de Brasero très attendu, ainsi que Jean Aubertin et ses fantastiques illustrations dont nous faisons une exposition.

  • Samedi 19 novembre à 21h : Et place à la fête !

Bar et buffet tenus par la librairie. Avec DJ Tagada (Mélodie tsigane et musique des Balkans)

De quoi manger, boire, se rencontrer, échanger et même danser à partir de 23h

Ces festivités auront lieu à la Librairie Quilombo :
23 rue Voltaire
75011 Paris
(Mo Rue des boulets ou Nation)

L'Actu des Oublié.es • Saison III • Episode 3 - Iran : Femme, vie, liberté

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Tous les deux lundis, l'Actu des Oublié.es évoque une lutte dans le monde. Cette semaine, nous consacrons un premier épisode aux enjeux de la révolution en cours en Iran.

Depuis le 16 septembre et le meurtre de Masha Zhina Amini par la police des mœurs pour un voile mal ajusté, l'Iran se révolte. Pour saisir toute la complexité de la situation, les enjeux de ce mouvement désormais révolutionnaire et ce qu'il peut signifier pour l'internationalisme anti-patriarcal, l'Actu des Oublié.es y consacre deux épisodes.

Le premier d'entre eux s'attache à étudier les causes de la révolte et à la manière dont la jeunesse iranienne concentre les rages cumulées durant 43 années de dictature.

Episode 3 - Iran : Femme, vie, liberté

SOURCES
Rojava.info
Iran International
Middle East Eye
Site du Conseil national de la Résistance iranienne
Lundi Matin
Slate
La jeune fille et la mort de Maryam Madjidi, paru dans l'Humanité.

MUSIQUES
1'23 Jiyan Beats – Ez Kurdim
8'12 Sattar Chamani Gol – Jin, Jiyan Azadi
14'06 Justina – Titre inconnu
26'08 Jin, Jiyan, Azadi – Chant kurde

VISUEL
Détail d'une photographie en 2010 prise lors d'une manifestation de soutien aux luttes en Iran à Amsterdam, Auteur Jos Van Zetten

« J'ai pas peur, il faut raconter ce qu'il se passe ici : » violences policières et résistance des détenus dans le centre de retention du Mesnil-Amelot

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

A bas les CRA relaie les témoignages des rétenus du CRA de Mesnil-Amelot, qui dénoncent les provocations et violences des keufs pendant les travaux de sécurisation du centre.

Ces travaux, qui se font alors que les prisonniers sont déplacés dans tous les coins du CRA selons les besoins de l'administration, prévoient l'installation de grillages, l'élévation des toîts, ainsi que l'augmentation des salles d'isolement et l'ouverture d'un espace de garde à vue – en confirmant le devenir toujours plus carcéral des centres de rétention administrative.

« Aujourd'hui (18 octobre), il s'est passé un gros bordel au CRA.

En ce moment ils font de travaux de sécurisation du bâtiment, donc ils font que nous changer de bâtiments. Nous on était […] environ 20 personnes dans chaque bâtiment à être déplacées.

À 9 heures le matin ils nous ont demandé de sortir, parce qu'ils vont fermer le bâtiment pour faire les travaux. Donc à 9h on se retrouve tous dans la cour et dans le froid. Ils disent qu'ils veulent nous mettre dans des autres bâtiments du centre (là ou les travaux sont déjà finis). Sauf que ces bâtiments sont même pas encore nettoyés en fait. Donc ils nous font attendre dans le froid dans la cour avec toutes nos affaires le temps que la société de nettoyage finisse le travail de nettoyage.
On attendait dans le froid, puis ils ont demandé à des gens de rentrer dans le bâtiment nettoyé. À ce moment-là moi j'étais dehors, donc je sais pas ce qu'il s'est passé, mais il y a une bagarre qui a éclaté entre deux gars dans le bâtiment. Bon tu vois on est tous sous tension c'est normal ils nous traitent trop mal ici donc il y a des tensions. La police est venue pour stopper la bagarre mais en fait ils ont pété un câble, ils ont commencé à gazer tout le monde, jusque dans la cour.
Ils ont pris les 2 personnes qui s'étaient embrouillées, y en a un qu'ils ont mis à l'isolement, l'autre on sait même pas où il est maintenant. Mais en gros à ce moment ils ont dit aux autres gens dehors de rentrer dans un deuxième bâtiment, moi je commence à installer mes affaires dans ma chambre, et là j'entends plein de cris, donc je sors dans le couloir et là je vois un gars (un des gars qui s'est embrouillé avec l'autre) qui court et avec une vingtaine de flics qui le suivent derrière et qui le poussent et le provoquent. Les flics étaient équipés, avec les gazeuses à la main et tout, donc ils se rapprochent de moi et je commence à demander ce qu'il se passe et tout. Les flics s'approchent de moi et commencent à me menacer, me mettent la gazeuse sur le visage, et nous insultent, en criant « recule, recule » et demandent de sortir. Je te jure j'ai jamais vécu ça moi, vraiment ils nous respectent pas. À la fin, ils ont menotté le gars et l'ont emmené, maintenant on sait même pas où il est, les flics disent qu'ils l'ont transféré mais on sait pas en vrai, juste on l'a plus vu depuis. »

Lire la suite sur A bas les CRA

En novembre, au café-librairie Michèle Firk

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Programme des événements du café librairie Michèle Firk à la Parole Errante, lieu autogéré de discussions, d'organisations, d'événements solidaires politiques, artistiques, sociaux, à l'avenir incertain depuis 2016 suspendu aux décisions du Conseil Départemental du 93, propriétaire des locaux.

L'automne est chaud. Malheureusement pas au sens où nous aurions voulu l'entendre. Littéralement chaud.

Alors que cette année parachève l'évidence quotidienne du ravage climatique en cours, ce mois de novembre à Michèle Firk sera l'occasion d'explorer des acceptions habitables de l'écologie. Bien loin de l'écologie du capital qui ne vise qu'à rentabiliser les désastres, ces écologies se veulent interrompre dès maintenant l'œuvre destructrice de l'économie et composer les mondes dans lesquels nous voulons vivre. Nous irons défendre des montagnes avec Nunatak, imaginer des futurs désirables sur les ruines des métropoles avec Echelle Inconnue et approfondir les articulations fécondes entres féminismes et écologies avec Myriam Bahaffou, Maria Kakogianni & Marie Rouzin.

Ce mois de novembre sera aussi la reprise de nos cycles habituels : celui des Desaxé.e.s qui nous présentera les luttes des personnes autistes et nous permettra de réfléchir comment s'articuler avec elles, celui sur la Répression qui se penchera sur l'infamie ordinaire des comparutions immédiates et celui sur l'autonomie italienne avec les éditions Entremonde qui accueillera Fortunati et Federici pour penser les formes du féminisme marxiste.

Nous continuons de faire attention aux uns, aux unes et aux autres en préservant la présence de courants d'air contre la contagion par particules aérosol interposées et en tenant nos événements, autant que faire se peut, en extérieur, mais comme il fait froid, la Grande Salle de la Parole nous héberge quand elle est libre.

Dans le détail :

Vendredi 4 novembre après midi - Présentation Des paillettes sur le compost. Ecoféminsimes au quotidien de Myriam Bahaffou en présence de Voix Déterres et Désobéissance écolo Paris

À l'occasion de la parution du livre « Des paillettes sur le compost », nous organisons une journée à la Parole errante en présence de l'autrice Myriam Bahaffou, Désobéissance écolo Paris et Voix Déterres.

Tout à la fois récit, essai, mais aussi témoignage d'une époque et d'un engagement, Des paillettes sur le compost est une exploration sensible et politique du quotidien. Dans un style enlevé – parfois cru, souvent cri – Myriam Bahaffou montre que c'est dans les replis de situations ordinaires (un rendez-vous chez l'esthéticienne, un déjeuner en terrasse…) que se déploie la puissance des écoféminismes.

Elle dynamite les codes et jongle avec les concepts, comme elle navigue dans la vie entre recherche et militantisme. Elle explore, dissèque, raconte des histoires décoloniales, antispécistes, queer et magiques. Loin d'être une philosophie désincarnée, un label marketing ou un argument électoral, l'écoféminisme se révèle en prise directe avec la réalité et la chair. Les mots de Donna Haraway, Audre Lorde, Jacques Derrida et bell hooks se mêlent aux cris des guerrières du Rojava et aux incantations des fées et des sorcières… dans ce livre qui, dans la pure tradition écoféministe, laisse joyeusement s'entrelacer les voix et les formes narratives.

Voir les bonnes feuilles de Terrestres : https://www.terrestres.org/.../goui...

Au programme :

14h30 : projection du film « Ce monde n'est pas fait pour nous » en présence de Voix Déterres
16h30 : Présentation du livre « Des paillettes sur le compost »
18h : Écoute du podcast « Avis de tempête » et arpentage du livre
19h30 : Cantine végane

Jeudi 10 novembre à 19h - présentation et lectures de Nunatak n°7, revue d'histoires, cultures et luttes des montagnes

Dans une langue Inuits, le terme nunatak désigne une montagne s'élevant au dessus des étendues gelées, où se réfugie la vie pour perdurer pendant l'ère glaciaire.
La revue Nunatak se veut un support pour développer et partager nos critiques, depuis les régions montagneuses que nous habitons. Nous désirons aussi chercher des moyens de concrétiser notre opposition au monde tel qu il se présente à nous, dévier du sentier balisé des flux de la marchandise et de l'autorité, nous attaquer à ce qui nous sépare les uns des autres, nous plonger dans les histoires que racontent les ruisseaux, les êtres, les arbres ou les rochers…

Après moultes reports pour cause de conditions défavorables à une telle ascension, Michèle Firk accueille enfin et avec joie la fameuse revue des hauteurs, pour un moment de lectures et de discussion autour de la touristification des sommets, entre industrie de masse et challenges pour milliardaires, du « travail détaché », forme moderne de l'exploitation du sous-prolétariat ouvrier agricole international, martialement promu pendant le confinement, ou encore de l'arrivée de téléphérique dans un village des Alpes autrichiennes avant guerre.

« Parmi ces escaladeurs qui, chaque année, pendant la belle saison, tentent de graver quelque cime haute et difficile, il en est, paraît-il, qui montent par amour de la gloriole. Ils cherchent, dit-on, un moyen pénible, mais sûr, de faire répéter leur nom de journal en journal, comme si, par une simple ascension, ils avaient fait oeuvre utile à l'humanité. Arrivés sur la cime, ils rédigent, de leurs mains raidies par le froid, un procès-verbal de leur gloire, débouchent avec fracas des bouteilles de champagne, tirent des coups de pistolet comme de vrais conquérants et secouent des drapeaux avec frénésie.. » Elisée Reclus, Histoire d'une montagne, 1880

Mardi 15 novembre à 19h - c'est la rentrée (tardive) de l'atelier des Désaxé.e.s !

Nous accueillerons des membres de CLE-Autistes, une association par et pour les personnes autistes qui lutte pour leurs droits, leur émancipation et leur qualité de vie. Nous échangerons à partir de leurs pratiques et luttes actuelles, ainsi que leur inscription dans le champ très controversé de l'autisme en France.
Au plaisir de vous retrouver !

Nous, la CLE-Autistes, nous inscrivons dans une vision politique du handicap, inspirée par la neurodiversité et les disability studies. Par conséquent, notre collectif se veut systémique, intersectionnel, mixte mais géré par les concerné.e.s et indépendant de l'État et des structures associatives et médico-sociales, qui défendent une vision apolitique, aliénante et validiste du handicap.

Nous luttons pour :
L'auto-défense et la représentation de toutes les personnes autistes dans tout ce qui les concerne.
L'acceptation des personnes autistes et de toutes les neurodiversités sans conditions.
Les droits, l'égalité et l'émancipation des personnes autistes.
L'abolition du capacitisme, de la psychophobie et de toutes les oppressions.
La vie autonome, l'auto-détermination et l'accès à la vie ordinaire avec le soutien nécessaire.
La valorisation de la culture autiste comme autre socialisation et autre communication.
[Extrait du site https://asso.cle-autistes.fr

Mercredi 16 novembre à 19h - Présentation de la revue #11 d'Echelle Inconnue  : « Écrire sur les ruines du futur »

Les métropoles se construisent aujourd'hui autant avec des parpaings et du béton qu'avec des mots et des images. Les récits prolifèrent : projets, célébration et culture comme soutien du régime d'action de la gouvernance métropolitaine, résilience, marketing territorial, labels, communication politique, prospectives et perspectives narratives, futurologie, science-fiction… Voilà peut-être une raison suffisante de faire encore de l'art, à l'heure du bruit constant des récits marketing qui font et défont nos vies. C'est pourquoi, Echelle Inconnue a décidé de veiller sur vos futurs…

Emmené par l'architecte Stany Cambot, Echelle Inconnue réclame une autre manière de penser et faire la ville. Echelle Inconnue n'est pas un collectif mais un groupe, comme un groupe de rock, qui voudrait être à l'architecture ce qu'Elvis Presley fut à Tino Rossi !

Mercredi 23 novembre à 19h - De la critique du Capital à la critique de la famille, et inversement : discussion entre Leopoldina Fortunati et Silvia Federici pour la sortie de L'Arcane de la reproduction et de Réenchanter le monde aux éditions Entremondes

Le mercredi 23 novembre à 19h, nous aurons ensuite la chance de recevoir Leopoldina Fortunati, théoricienne et militante féministe marxiste italienne pour nous présenter son livre L'Arcane de la reproduction (1981) dont la traduction française inédite a paru en octobre 2022. Fortunati sera en discussion avec Silvia Federici, qui présentera Réenchanter le monde, paru en printemps 2022. Ce sera l'occasion de revenir sur l'émergence d'une théorie féministe opéraïste dans l'Italie des années 1970, à la fois dans et contre les catégories marxiennes. Une théorie « indissociable des besoins de la lutte » menée par Lotta Feminista, groupe féministe italien né sous l'impulsion de militantes de Potere Operaio. Les travaux de Silvia Federici et Leopoldina Fortunati sont mus par le projet de systématiser l'analyse des rapports réels que le capital entretient en secret avec les pourvoyeuses de soins, de sourires et de sexe. Caliban et la sorcière , Réenchanter le monde et L'Arcane de la reproduction font apparaître dans toute sa complexité le processus de (re)production de la marchandise force de travail qui est en jeu derrière la subordination des femmes dans le capitalisme.
Leurs travaux audacieux ont proposé un changement de paradigme dans le féminisme marxiste et sont à l'origine du féminisme de la reproduction sociale.

Jeudi 24 novembre à 19h - Présentation de Sur la sellette, chroniques des comparutions immédiates, aux éditions du bout de la ville

Durant l'Ancien Régime, la sellette était un petit siège de bois réservé aux prévenu⋅es. Ce tabouret, très bas, était taillé pour humilier l'accusé⋅e face à ses juges, littéralement en position d'infériorité alors qu'on l'interrogeait.

Dans la continuité du cycle de présentations autour de la police et ses violences ordinaires, Michèle Firk et ses invitées abordent aujourd'hui les violences judiciaires ordinaires.
Depuis 2020, Jonathan Delisle et Marie Laigle s'assoient dans la salle 4 du tribunal de Toulouse pour rendre compte sur le blog lasellette.org, des « comparutions immédiates. » Cette procédure, aujourd'hui généralisée à tous les délits, permet de juger une personne en à peine vingt minutes et de l'envoyer en prison le soir même. Ces chroniques racontent la violence de ces peines qui s'abattent chaque jour sur des pauvres.

« La présidente :
" Arrêtez de faire ce bruit avec votre bouche ! "
Interloqué, le garçon s'arrête, explique :
" C'est un tic…
— Oui, eh bien c'est un tic qu'on ne retrouve pas n'importe où ! Tout le monde n'a pas de tics. C'est très désagréable et surtout c'est un manque de respect ! Bon, les policiers estiment que vous êtes le vendeur – vos cheveux sont assez reconnaissables – et que vous vous livrez à du trafic… "
La procureure profite de l'occasion pour reprendre quelques éléments de langage de la « guerre à la drogue » et fait dans l'organigramme : " Pour tenir un trafic, il faut de tout, un guetteur, un revendeur, etc. Monsieur n'est certes qu'un petit rouage de ce trafic, néanmoins il en est tout de même un échelon. " Mais ce qu'elle n'encaisse définitivement pas, c'est son attitude : " J'aurais imaginé un autre comportement pour quelqu'un qui n'a pas encore de casier. Je n'avais pas prévu ça initialement, mais je vais requérir de la prison ferme et une interdiction de paraître au quartier Bagatelle. " »
(Toulouse, chambre des comparutions immédiates, avril 2022)

Dimanche 27 novembre à 15h - présentation de Surgeon et autres pouces de Maria Kakogianni & Marie Rouzin aux éditions Exces

Noues sommes le travail féminisé, précaire, non-déclaré. Vies jetables, malformées, épuisées, parasites, noues sommes les restes de leurs indices de performance. Noues sommes les questions à toutes leurs réponses. Noues sommes le sol glissant d'une grammaire où la police assassine. Noues sommes les herbes folles dans les pelouses patrimoniales.
Ce qui n'était que pollen devient fruits épineux. Puisse-t-il en être de même de nos créations et de nos pousses. Qu'elles dansent et dérangent, qu'elles sèment le trouble et la colère, Et se dégustent avec attention sans essuyer les pieds avant de passer à table.
Surgeons-nous.

Balades botaniques et féminisme poétique dont un extrait chantant est disponible ici : https://lundi.am/Bananes

Le café librairie Michèle Firk est une librairie et un café.
Au 9 rue François Debergue à Montreuil, métro croix de Chavaux, il est ouvert du mercredi au samedi, de 14h à 19h.
On y trouve des romans, des tracts, des revues, des essais et des bandes dessinées. L'occasion se mélange au neuf et les petits éditeurs y ont une bonne place. On n'y trouve pas tout ce qui sort, mais un peu de tout ce qui nous intéresse. « Nous », c'est la dizaine de cafetiers-libraires organisée en association pour créer un lieu hybride ouvert sur la ville. On y vient pour farfouiller, bouquiner, boire un café ou une bière, participer à une discussion autour d'un livre ou d'une lutte.
On est aussi sur Facebook, Twitter et Insta.

Émission CNT éduc 93 sur Radio Libertaire

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Émission du mardi 8 novembre de la CNT éduc 93 sur Radio Libertaire (89.4 FM) !

Tous les deuxièmes mardis du mois, la CNT éduc 93 fait son émission de radio !

Sur les ondes de Radio Libertaire (89.4 FM et https://radio-libertaire.org/accueil.php), de 20h30 à 22h30, les militant·es de la CNT viennent vous causer pédagogie(s), lutte des classes et anarchie, le tout enrobé d'une bonne dose de musique !

L'émission de novembre 2022 parlera de la réforme à venir des lycées professionnels ; réforme où le gouvernement Macron veut poursuivre sa destruction des services publics. Il s'attaque cette fois-ci à la formation de la classe ouvrière, et on est bien déterminé à ne pas laisser ça se faire !