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[brochure] Pas vue pas prise, contre la video-surveillance

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Savoir où sont placées les caméras, comment elles fonctionnent, comment leurs images sont transmises et consultées et comment les technologies évoluent, c'est se donner des moyens concret de pouvoir, avec plus de confiance, s'en prendre à la vidéo-surveillance et aux intérêts qu'elle protège.

Introduction

En quelques années la vidéosurveillance s'est imposée de manière incontournable dans notre quotidien. Les caméras ne sont plus réservées aux boulevards des villes ou aux allées des grands magasins, aujourd'hui on peut les croiser partout. Elles sont devenues banales au point qu'on ne les remarque presque plus. Pourtant, pour certain‑e-s, difficile d'oublier le poids de ces petits appareils voyeurs sur nos vies et nos modes de fonctionnement. Elles rendent les endroits pris dans leur champ de vision plus hostiles, parce que, forcément, avoir l'impression d'être épié-e en permanence rend méfiant-e. On se demande si n'on a pas l'air louche, on s'auto-censure. C'est le propre de la surveillance que de pousser à la normalisation, de faire qu'on s'assagisse de soi-même par crainte d'une répression potentielle.
La « sécurité » par la répression et le contrôle c'est une des bases de l'État, qui reste toujours à la recherche de nouveaux moyens d'asseoir et de consolider sa domination. La vidéosurveillance, même si elle n'est qu'un outil parmi d'autres, prend une place de plus en plus importante dans la panoplie sécuritaire actuelle. Notamment parce que les caméras sont un soutien d'autres dispositifs pour un État qui ne peut pas multiplier les flics à l'infini. En augmentant constamment leur champ de vision et leur efficacité par des nouvelles installations et des logiciels de surveillance automatisée toujours plus performants, les condés peuvent accroître leurs capacités sans avoir à augmenter leurs effectifs. Qu'on ne se fasse pas d'idées pour autant, le déploiement croissant de vidéosurveillance dans l'espace public n'est pas synonyme d'une diminution du nombre de patrouilles de keufs dans la rue.
En plus d'être un pilier de la répression, la vidéosurveillance est aussi par essence un formidable outil de discipline. Son panoptisme, l'impression pour nous d'être possiblement observé-e-s partout et tout le temps, pousse à la normalisation. D'autant plus quand on sait que les logiciels de vidéosurveillance visent de plus en plus à détecter les comportements « anormaux » : s'arrêter dans un espace où il faut marcher, flâner alors que l'on devrait savoir où on va, s'asseoir là où il faut se tenir debout, se rassembler alors qu'il faudrait rester seul-e. Combattre la vidéosurveillance c'est aussi revendiquer de pouvoir vivre sans se demander encore plus à quelles normes il faut se soumettre alors qu'on voudrait les abolir toutes. On aurait tort de ne voir que les caméras de rue. Le regard du pouvoir vient s'immiscer dans tous les endroits où les forces de contrôle cherchent à se déployer : lieux de travail, écoles, prisons, halls d'immeuble, transports, etc. Partout l'État et ses auxiliaires cherchent à rappeler et à renforcer leur présence. Et comment ne pas voir toutes celleux qui installent des caméras chez elleux et dégaînent leur téléphone à la moindre anomalie ? De la manif à la rando, rares sont les endroits et les moments où l'on n'a pas à se méfier d'être épié-e-s par un petit mouchard.
Et comme on en a fait l'expérience pendant le confinement avec les drones, même la tranquillité de plages, de forêts et de montagnes se voit dérangée par leur bourdonnement arrogant.
Du coup le déploiement massif de caméras, leur perfectionnement et les promesses d'extension de leurs usages foutent la trouille. Ça paraît vertigineux. Mais on n'a pas envie de se résigner, ce n'est pas parce que la vidéosurveillance est devenue omniprésente qu'elle ne peut plus être remise en question et attaquée. En clair, on refuse de s'y habituer.
Malgré l'impression qu'on peut en avoir, ces systèmes sont loin d'être infaillibles, ils ont des points faibles, des brèches, et il existe plein de façons de les contourner. Alors l'idée de ce projet c'est de mutualiser nos connaissances, nos astuces et nos pratiques pour se sentir plus fort-e-s, en se donnant des billes pour se débrouiller face à la vidéosurveillance. Pour qu'elle ne nous assomme pas au quotidien ni ne nous empêche d'agir. Savoir où sont placées les caméras, comment elles fonctionnent, comment leurs images sont transmises et consultées et comment les technologies évoluent, c'est aussi se donner des moyens concrets de pouvoir, avec plus de confiance, s'en prendre à la vidéosurveillance et aux intérêts qu'elle protège.
Ce projet repose sur des connaissances acquises un peu partout par différentes personnes, il n'est donc pas l'oeuvre de technicien-ne-s ou d'expert-e-s. Ça veut dire qu'on ne prétend ni être complètement exhaustif-ve-s, ni qu'on n'a pas pu faire d'erreur dans ce que l'on partage et que, la situation évoluant continuellement, il y aurait sans cesse des ajouts et modifications à apporter. Mais ça veut aussi dire qu'il y a pas mal d'informations accessibles à celles et ceux qui veulent apporter de l'eau au moulin de la lutte contre la surveillance.

Contact : pasvuepasprise arobase riseup point net
Carte collaborative : Surveillance under Surveillance (lien tor)
Pdf :

Du 19 au 23 juillet venez aux rencontres internationales anti-autoritaires !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

A l'occasion des 150 ans de la naissance de la première internationale anti-autoritaire, des rencontres internationales sont en préparation dans le Jura Suisse (St Imier). Elles auront lieu du 19 au 23 juillet 2023 !

Cet événement sera accessible à touxtes puisqu'il sera totalement prix libre (à l'exception de l'alcool). Grâce à l'argent déjà récolté nous avons déjà pu aider à payer plusieurs billets d'avions de camarades. Merci à vous !

Cependant il nous reste encore des frais et votre solidarité est encore nécessaire ! Si vous le souhaitez vous pouvez donc nous envoyer vos dons ici :crowdfunding 

Vous pouvez également trouver le programme des 5 jours ici : https://organize.anarchy2023.org/calendar

Si vous souhaitez aussi nous aider pendant l'événement, vous trouverez toutes les infos pour être bénévole ici : https://anarchy2023.org/fr/volunteer

Vive l'anarchie et à bientôt !

Plus d'infos sur anarchy2023.org (le site est mis à jour régulièrement).

https://anarchy2023.org/fr

Assemblée ouverte de « Kalimero » jeudi 13 juillet

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Kaliméro est une caisse et une assemblée solidaire des prisonni-eres de la guerre sociale. En juillet, elle aura lieu le jeudi 13 à 19h, elle se tiendra à la bibliothèque anarchiste Libertad, 19 rue Burnouf, à Paris.

La prison est un des rouages de ce système basé sur l'exploitation et la domination que nous voulons raser au sol, c'est pourquoi nous envoyons des mandats à celles et ceux accusé·e·s d'actes de révolte dont on est solidaires.

Une caisse de solidarité a besoin de continuité. Nous n'avons ni sponsor, ni mécène, aussi avons-nous convenu d'un rendez-vous par mois pour collecter des sous pour alimenter la caisse. Ces rencontres sont également l'occasion d'échanger sur nos pratiques face à la répression, d'assurer le suivi des différentes histoires et de discuter des situations qui se présentent. Elle est également un moment de discussion autour des possibles moyens d'esquive, de résistance et d'auto-organisation offensive contre la machine judiciaire et carcérale.

Dans un souci de régularité, ces rencarts ont été fixés le 2e jeudi de chaque mois à 19h. Ce mois-ci la prochaine réunion de Kaliméro aura lieu le 13 juillet la bibliothèque anarchiste Libertad au 19 rue Burnouf, à Paris.

Pour envoyer de l'argent, pour demander des informations, ou pour être tenu·e·s au courant des prochains rendez-vous de la caisse et être inscrit·e·s sur la mailing-list de Kaliméro, écrivez à kalimeroparis(at)riseup.net

14 juillet internationaliste pour fêter la prise de la Bastille

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

14 juillet 18h-1h fête internationaliste à l'AERI à Montreuil. En attendant la prise de Fleury, célébrons ensemble la prise de la Bastille ! Musique, bouffe, théâtre, boissons...

Toi aussi tu zones tout l'été dans une jungle de béton ? Toi aussi ça te fout le seum le défilé militaire et les drapeaux bleu-blanc-rouge ? T'es deg' qu'on commémore la révolution Française en célébrant la République coloniale dégueulasse dans laquelle on baigne ?

Fêtons ensemble les 234 ans de la destruction de la prison de la Bastille ! En espérant que ça ne soit qu'un échauffement avant la prise de Fleury, Fresnes, et toutes ces saletés de taules qui servent à nous mater et nous asservir.

Le 14 juillet de 18h à 1h, on se retrouve à l'AERI au 57 rue Étienne Marcel à Montreuil, métro Croix de Chavaux (ligne 9). Au programme, de la musique à balle et du théâtre qui parle de répression judiciaire. Avec de la bouffe végane, des boissons avec et sans alcool, et de la lecture en mode infokiosque. Le tout à prix libre, sauf l'alcool parce que ça coûte cher et qu'on a pas envie de s'auto-inciter à consommer plus pour finir la tête dans le cul.

Sur le son, on est partiEs sur du rap, du hip-hop, et quoi que ce soit qui nous permette de cracher nos tripes à propos de ce monde de merde. Il y aura un open mic pour que tu puisses venir massacrer des chansons avec nous en mode chorale, nous gerber dessus verbalement un texte de ton cru sur ta haine de l'État et des injustices, ou pour partager n'imp qui te paraît pertinent.

Les bénéfices de la soirée, c'est pour défrayer les camarades qui viennent de loin pour les Rencontres Internationales Anti-autoritaires de St. Imier qui se tiennent du 19 au 23 juillet 2023 en Suisse. Pour nous accro au stop et punks à camtar c'est facile de trouver notre chemin jusqu'à St. Imier, mais pour les personnes qui doivent traverser un océan, c'est un peu plus technique. Du coup, on voulait récolter de la thune en faisant la teuf pour permettre à des collectifs qui en manquent de pouvoir mettre un peu plus de leur budget dans la propagande et l'éducation populaire et un peu moins dans les poches des actionnaires de Air France.

Nous, on fait pas partie de l'orga de St. Imier. On est au courant que y'a des débats sur l'orga de l'événement [1, 2], mais après 3 ans de confinements successifs et avec l'accélération de la répression et de la colonisation partout sur la planète, ça nous paraît ultra pertinent de créer du lien international entre collectifs libertaires, de rappeler que « personne n'est libre tant qu'une personne est opprimée », et de se soutenir pour faire tomber tous les États, toutes les prisons, et toutes les frontières pour enfin vivre libres.

Ceci est un appel à touTEs les zonardEs de l'été, les racailles, les putains des grands ensembles, les apaches, les pirates du bitume, les gouines des villes et des champs, les geeks asocialEs, les folles, les détraquéEs... Bref, à toutes celles et ceux que l'État veut passer au karcher, mettre dans des cases, ou annihiler. Retrouvons-nous ensemble pour célébrer cette grande fête Anti-France !

Si tu veux nous filer un coup de main d'ici là, ramener tes potes pour un set, ou juste nous faire des bisous molotov, tu peux écrire à soutieninternationalisteparis@protonmail.com.

PS : Il y a un bal anti-national organisé en même temps à la CNT. Si tu veux un truc un peu plus dansant et un peu plus chantant, ou juste un truc plus près du centre de Paris, c'est possible. Plus d'infos ici : https://paris-luttes.info/bal-antinational-du-collectif-17236

[1] https://renverse.co/infos-locales/article/anarchy2023-4077

[2] https://renverse.co/infos-locales/article/reponse-a-anarchy2023-4085

Communiqué suite à la manifestation du 9 juillet en solidarité avec les personnes enfermées

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Ce communiqué revient rapidement sur la répression et l'arsenal sécuritaire déployé pour empêcher une manifestation appelée à Fresnes en soutien aux personnes enfermées suites à la répression des révoltes qui ont suivi la mort de Nahel, et contre toutes les taules.
Un mail de contact a été créé pour les personnes qui auraient reçu des amendes.

Ces derniers jours, un appel a tourné publiquement à se rassembler devant les prisons françaises, en solidarité avec les personnes enfermés suite aux révoltes en réaction à la mort de Nahel tué par la police le 27 juin. En Île-de-France, il était proposé un rendez-vous à la station de RER Parc de Sceaux afin de se rendre ensuite devant la prison de Fresnes pour exprimer de la solidarité avec les personnes enfermé-e-s.

La veille, le préfet de Police de Paris, Laurent Nunez, avait interdit tout rassemblement dans la zone entre le RER et la prison de Fresnes via un arrêté préfectoral publié sur le site de la préfecture, sans autre forme de communication. Le préfet dans cet arrêté a interdit « la présence et la circulation sur les lieux et le trajet de la manifestation non-déclarée […] des personnes participant à cette manifestation ». On y lit notamment que « la mouvance contestataire radicale entend capitaliser sur les émeutes récentes » : à leurs yeux être solidaires des personnes qui se sont révoltées après le meurtre de Nahel ne peut être qu'une forme de récupération.

Sur place, ce dimanche, un énorme dispositif de keufs était déployé pour empêcher toute solidarité avec les personnes enfermées : 8 camions de CRS, la BAC et une cinquantaine de keufs de la nationale étaient postés sur les quais, le hall, aux abords de la gare et de la prison. Au moins deux voitures banalisées tournaient autour de celle-ci.
Les premières personnes arrivées se sont fait immédiatement encercler à la sortie du RER de 15h : amendes pour celles et ceux qui présentaient leurs papiers sur place, départ en vérification d'identité pour les autres après environ une heure de nasse (ils et elles ont été relâché-e-s après avoir passé 4 heures au comico). Une interpellation très violente a aussi eu lieu, la personne est toujours en garde à vue à l'heure actuelle.
La BRAV-M et 3 camions de la police nationale étaient aussi mobilisés devant la prison de la Santé (et peut être ailleurs). La volonté d'empêcher la visibilisation de la répression, de faire taire les mots d'ordres contre les prisons ont été une nouvelle fois plus que clair. D'ailleurs aujourd'hui un rassemblement a été interdit devant la prison de Lille Sequedin au même moment.
Dans cette période de répression intense, la solidarité doit continuer à s'exprimer envers les prisonnier-ère-s et leurs proches, comme ça a été le cas aujourd'hui à Gap, Caen, Foix et à la Talaudière (St Etienne).

Liberté pour tou-te-s les enfermé-e-s !!!

— > Pour toute personne ayant été verbalisée ou contrôlée, vous pouvez contacter l'adresse mail suivante (pour des conseils juridiques pour contester les amendes) :
antirep9juillet@protonmail.com