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[Lyon] Appel à semaine de résistance face à l'expulsion de l'Espace Communal de la Guillotière

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Appel à venir défendre l'Espace Communal de la Guillotière à Lyon. Ce lieu de lutte emblématique de la ville, ouvert depuis 2019, entame une étape décisive de son existence ! Le 1er avril 2024, l'ECG et l'Annexe seront légalement expulsables. D'après nos informations, les pouvoirs publics comptes expulser le lieu dès la fin de la trêve.
Article publié sur Rebellyon

Sous pression et dans l'incertitude après les intrusions policières en juin puis en septembre, après la lutte pour le retour de l'élec quand il faisait 0°, on est encore plus déter.es !
Nous appelons à partir du 30 mars à résister en occupant le lieu !

L'ECG et son Annexe, c'est quoi ?

L'ECG c'est un lieu de vie, de solidarité et d'organisation politique. 1000 m2 au cœur de la Guillotière, quartier historique de l'immigration du centre-ville de Lyon, en pleine gentrification. Comme dans de nombreuses métropoles, le centre-ville de Lyon connait une très forte pression immobilière. Les investissements des promoteurs immobiliers et des pouvoirs publics entrainent une hausse des loyers et des prix au m2 faisant du centre-ville un espace dédié aux plus riches et aux touristes (multiplication des Airbnb, locations saisonnières).

Le quartier de la Guillotière est un des quartiers historiques de populations exilées à Lyon, et cela depuis des siècles. Ce mélange de cultures et de manières de faire a façonné ce qui fait de ce quartier un endroit riche en rencontres, en débrouille, en solidarités.

Dans ce contexte, l'ECG et son Annexe ont tenu à être des lieux d'auto-organisation pour le quartier. Nous y avons organisé des activités gratuites, à prix libre, et ouvertes à toustes : une distribution alimentaire autogérée, un marché rouge, des cours de français, des séances de sports, une permanence droit d'asile, une chorale féministe militante autogérée, des permanences de La Guillotière n'est pas à vendre, une permanence de soin, des cours de danse et des cours d'informatique, etc.

À toutes ces activités, il faut ajouter des soirées de soutien à des collectifs ou des victimes de la répression policière, des concerts, des présentations de livres, des couscous de soutien, des tables rondes, des fêtes, des cantines... Ces évènements sont nés de la volonté d'habitant·es du quartier de voir se mettre en place ce dont iels avaient envie.

Enfin l'ECG et l'Annexe sont aussi un lieu de vie pour une quarantaine de personnes exilé·es. Ces bâtiments ont permis à ces collectifs d'habitant·es de s'entraider, de faire vivre les solidarités du quartier, et d'aller de l'avant alors que les politiques sont de plus en plus répressives à leur égard : pas de création de places d'hébergement, pas de prise en charge des personnes en demande d'asile, refus de leur régularisation, surprésence policière...

Nous espérions que ce lieu puisse inspirer un monde plus solidaire. Cet espoir vit toujours.
Appel à une semaine de résistance et au-delà !

Venir défendre l'ECG aujourd'hui ce n'est pas seulement venir défendre cette histoire, c'est venir défendre une manière de faire la ville.

Une manière où l'on attend pas l'autorisation des pouvoirs qui nous oppressent, une manière de venir déranger les plans bien trop propres, bien trop aseptisés prévus par les urbanistes et compagnie.

Venir défendre l'ECG c'est venir défendre l'autogestion de nos quartiers : la ville aux habitant·es !

Pour y arriver, nous vous proposons de nous rejoindre à partir du 30 mars 2024 : que ce texte vous touche, que vous fassiez parti des milles et un groupes qui sont passés par là (Comité de Lutte Lyon contre la réforme des retraites, Zapatistes, Grévistes de Perrache, collectifs Anti-CRA, Squatteur·euses, Soulèvements de la Terre, etc.) ou pour soutenir l'autogestion dans les grandes métropoles : bienvenu·es !

Invitation à résister, à déborder, qu'est ce qu'on imagine ?

On serait trop content·es que vous vous empariez de l'ECG, que vous veniez organiser des événements qui vous font envie ou simplement passer du temps dans le lieu. L'agenda de la semaine est dèja bien rempli, mais toutes les propositions sont encore les bienvenues. Ce lieu est imprévisible. Il est politique.

On peut se voir, se croiser, se rencontrer, se parler, cuisiner, partager des repas, faire du lien entre nos vécus, décider ensemble de s'organiser, lutter, danser, chanter, se battre, imaginer nos futurs, peindre, dessiner, zoner, se reposer, bricoler, faire des barricades, s'engueuler, se réconcilier ...

Déjà au programme :

  • Samedi 30 mars aprèm : grande manif déter' pour le droit au logement, portée par différents collectifs (DAL69, ECG/Annexe, FAME, intersquat et bien d'autres) et en présence d'un grand rassemblement de fanfares à manif ! Horaires et lieu précis à venir.
  • Toujours le samedi 30 mais le soir : soirée festive au 27 rue Salomon Reinach, Lyon 7. Avec la chorale des Branl'heureuxes, des DJ et plein de surprises.
  • dimanche 31 mars : boxe avec l'Amicale du Combat Libre, projection du film « Ni Dieu ni maître 3 » en présence de Tancrède Ramonet
  • Lundi 1er avril : grande AG des luttes pour le droit au logement
  • Mercredi 3 avril : soirée anti-CRA avec cantine en soutien aux copaines interpellé.es
  • Jeudi 4 avril : présentation du livre « La Vie rêvée de Ste-Tapiole », par son auteur, avec le collectif Mémoires Minoritaires

    Et tout un tas de cantines, de temps partagés etc etc. Le détail du programme sera partagé, mais surtout à co-construire !

Le lieu pourra accueillir et loger celleux qui le souhaitent (en dortoir) !

En collectifs, seul.e ou avec des potes, on vous invite à investir le lieu en venant résister avec nous !
Hésitez pas à envoyer un mail si vous avez des idées ou que vous voulez dormir sur place : semainedufeu@proton.me

Un temps d'accueil est prévu tous les matins de 7h à 10h à partir du 1 avril !

Une infoline sur telegram sera également disponible pour appeler à rassemblement en cas d'intervention des keufs : t.me/ECGRESISTANCE

Longue vie à l'ECG !

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« La Palestine, laboratoire des armements de demain » - Soirée de projection et de discussion organisée par Stop Arming Israël France

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Stop Arming Israël France vous invite, mardi 19 mars, de 19h à 22h, à La Parole Errante pour une soirée autour de la question : « La Palestine, laboratoire des armements de demain ».

Nous y projetterons le documentaire de Yotam Feldman : THE LAB. Territoires occupés, un laboratoire de guerre à ciel ouvert . Ce film, datant de 2013, est d'une brûlante actualité : il nous permettra de mieux comprendre l'offensive israélienne en cours en matière de stratégies de guerre, d'innovation meurtrière et de cruauté testées grandeur nature, à Gaza et en Cisjordanie. Sans vergogne en effet, Israël se vante de vendre des armes comme ayant été « testées au combat » ; le laboratoire palestinien est ainsi l'un des principaux arguments de vente d'Israël.

Nous y présenterons aussi notre campagne pour le désarmement d'Israël et nous discuterons des collaborations militaires France-Israël et des moyens concrets d'action à mettre en oeuvre pour lutter activement contre ces coopérations criminelles.

Nous vous attendons donc, NOMBREUX, NOMBREUSES, mardi 19 mars (19h-22h) à la Parole Errante
9, rue François Debergue 93100 Montreuil (métro Croix de Chavaux)
Pour une soirée d'information et de lutte !

Stop Arming Israël :
Twitter : @stoparmingisr
Sur Instagram : @stoparmingisraelfrance
Sur Telegram : @stoparmingisraelfrance
Voir la Carte des usines d'armement en France, tracts et affiches à imprimer : c'est ici

🇵🇸 🇵🇸 VIVE LA LUTTE DU PEUPLE PALESTINIEN 🇵🇸 🇵🇸

Rouler sur des adolescences

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Témoignage en forme de lettre ouverte.

Ce texte est une lettre envoyée par une personne de la mi-vingtaine à l'un de ses ami et camarade (de quelques années son aîné).
Elle s'inscrit dans le cadre d'un conflit autour d'une relation sexo-amoureuse intergénérationnelle impliquant son destinataire. Elle a été relue par l'entourage affectif et politique de son auteur•e, qui l'a invité à la partager plus largement.
L'objectif de cette démarche n'est absolument pas de call out le destinataire de cette lettre ou les personnes qui y sont évoquées, d'où le travail d'anonymisation. Ce texte est rendu public car ses mots pourraient trouver de l'écho chez d'autres, et que s'ils peuvent contribuer à nous faire avancer collectivement sur les enjeux de domination dans les relations alors autant s'en saisir.

début 2024

Je t'écris suite à notre conversation téléphonique il y a presque un mois. Je veux répéter des choses que je t'ai déjà dites pour être certain•e qu'elles ne puissent pas être déformées ou travesties pour satisfaire une quelconque complaisance. J'encre ces pensées pour qu'elles n'existent pas que dans nos mémoires faillibles, pour te permettre d'y revenir et que tu ne puisses pas y échapper. Elles sont disparates parce que le temps que je passe à réfléchir et écrire tout ça m'est coûteux. Alors je n'y accorderai pas un grand travail de relecture. Je pense que tu as les clefs pour faire les liens non explicités et tirer des conclusions que je n'aurais pas mises en lumière.

Tu crées du danger en faisant vivre une relation pareille. Tu crées du travail politique à ton entourage là où nous sommes beaucoup à en être déjà submergé. Tu es tout sauf un allié actuellement. J'ai l'impression que les discussions mises en place avec tes ami•e•s sont utilisées à des fins de justification, d'excuses et de normalisation de la relation. D'autant que tu refuses de donner du crédit aux seules personnes qui ne vont pas dans le sens de la rendre acceptable. Quand tu ne peux plus manipuler les discussions pour qu'elles te confortent à continuer, tu te braques contre les gens. Tu t'es détourné du seul mec cis qui s'est opposé à toi, alors même qu'il faisait précisément son taf d'allié en nous déchargeant un peu de la charge pédagogique que cette situation exige de nous.

Et puis JPP du côté incel ouin-ouin je tombe si rarement amoureux c'est dur de trouver la bonne personne et quelqu'un qui veut s'engager dans une relation longue. C'est l'heure d'enterrer les rêves de princesses, nous on a buté le prince charmant depuis longtemps.

C'est significatif comme on est si peu ami•e•s entre ados et adultes, ou même juste entre gens de 10 ans d'écart. En fait il me semble que les liens intergénérationnels c'est pas évident à créer et maintenir, car déjà faut se rencontrer, et puis surtout selon notre âge et notre moment dans la vie on est pas traversé•e•s par le même genre de problématiques. Alors comme de par hasard les liens qui existent majoritairement hors cadre de travail sont d'ordre sexuels/romantiques, le plus souvent d'hommes adultes avec des femmes ados, bien pile à l'intersection de rapports de domination par le genre et l'âge. L'expérience, dans les milieux militants, dans le sexe, et globalement dans la vie, c'est un énorme facteur de pouvoir.
Peut être qu'on pourrait s'atteler à essayer d'être potes et/ou camarades de manière pas trop pourrie plutôt que se tester aux modes de relation probablement les plus à risques et à enjeux, nan ?

Près de 10 ans après je continue à découvrir certains impacts de mes débuts de relations et de sexualité bien souvent dans ce genre de cas de figure. L'une d'entre elles est d'avoir une rancœur vivace contre les ieuvs avec qui j'ai sexé à l'époque (y compris ceux qui ne m'ont pas agressé•e) et globalement contre les adultes qui en ont été les témoins passifs et silencieux•ses.
Je serai pas cet adulte c'est dead.

Quand j'avais 15 ans, j'ai saisi mon arrivée en ville comme un droit à devenir qui je voulais être. Sortir de la place de weirdo victimisé•e par les populaires du collège. J'avais une sensation de nouveau chapitre dans lequel je pourrais me tester à un début d'adultness. Je me suis rapidement fait deux bandes de copaines dans mon lycée : une dans ma promo et l'autre d'un an de plus dans celle de 1re. Le dégoût de l'école grandissant à la même vitesse que la rage politique, j'ai poussé la porte des réseaux militants locaux. Les milieux anar' y étaient très majoritairement trentenaires à l'époque, entre punks, intellos et squatteurs•ses. J'y étais la seule personne mineure. Les plus jeunes gravitant autour du lieu d'organisation me dominaient d'une dizaine d'années et étaient essentiellement des hommes, étudiants ou fraîchement sortis de la fac. Hors des espaces organisationnels et activistes, c'est avec cette petite frange du milieu que j'ai commencé à zoner. On se retrouvait aux soirées, je traînais parfois dans leur coloc, j'y dormais occasionnellement, ils m'embarquaient en manif et en événements aux alentours.

J'étais ravi•e de pouvoir exister autrement que par ma jeunesse et par les cours censés rythmer et contraindre mon quotidien. Je me sentais pris•e au sérieux. Ces paramètres n'étaient évoqués que par la blague : pour me vanner de temps en temps sur la prétendue naïveté qu'ils impliquent, et que je me plaisais à démentir. À chaque provoc' je sortais les crocs et les griffes. Maintenant je pense que ça les amusait au moins autant que ça les fascinait de me voir ne pas me laisser faire. C'est mignon les chatons fragiles qui se défendent et pensent prendre le pouvoir en jouant avec les tigres. Mon âge devenait aussi un sujet quand il était question de flatter ma déconstruction et ma maturité précoces, quitte à me valoriser par la comparaison avec leurs petites sœurs ou autres ados dans leur paysage, voire même avec mes ami•e•s du lycée qu'ils auraient déjà croisé•e•s et jugé•e•s puéril•e•s. Doucement s'installait une fétichisation étrange de mon adolescence militante. On partageait nos cuites et nos défonces sans aborder le fait qu'elles étaient pour moi des premières.

À cette époque j'entrais en rapport de séduction avec tout mec me le permettant ou presque. Je pensais qu'il n'y avait que comme ça qu'on s'intéresserait à moi. Et certains d'entre eux y ont plongé la tête la première. Je pense que certains voyaient clair dans ma quête de reconnaissance et de légitimité et comment en tirer profit, quand d'autres n'y voyaient R à part qu'ils pourraient tirer un coup.
S'est semée insidieusement dans mon cerveau et dans ma chair l'idée que ma valeur dans l'existence se jouerait en grande partie sur ma sexualisation. Ce que je ferais de mon cul définirait ma place en société. Et baignant plutôt côté progressiste que réac', c'est vite venu s'incarner en une pression à vivre une sexualité partagée active. Il fallait faire du cul et aimer ça, baiser me rendrait plus viable dans les espaces. Si avoir des liens affectifs est ce qui donnait du sens à l'existence, en avoir des sexuels est ce qui lui donnait de la valeur. Entre prude et salope, les deux options gracieusement offertes aux jeunes meufs ou assimilé•e•s, j'ai vite décidé de rejoindre la team des salopes.
Le patriarcat a roulé sur mon adolescence, en prenant bien le temps de drifter sur chacun de mes recoins.

Les relations abusives ne se sont pas limitées au mecs plus vieux, elles se sont répandues dans chacune des mes sphères sociales. Ceci dit les relations de séduction et de sexualité avec les vieux kem ont eu ça de spécifiques que je ne me suis rendu•e compte que des années après de leur impact. Sur le moment, j'ai cru bien vivre la majorité de ces bouts de relations et plans d'un soir. À vu d'œil d'ado, j'y étais pleinement consentant•e.
C'est une fois sorti•e de cette période que j'ai vu les marques laissées dans mon cerveau et dans mon corps. Je pense que ces gars ont façonné certaines bases de mon imaginaire érotique, alors que ces fondations auraient dû être faites du tâtonnements de personnes qui découvrent ensemble. Ça avait ancré pernicieusement des fausses croyances en moi, comme qu'il faudrait se rendre désirable aux mecs plus vieux parce qu'ils seraient plus désirables que mes pairs. Je me sentais honoré•e d'être digne de leur attention. C'est quand même criant du rapport de domination qui se joue à ce moment là. Si c'est un honneur d'attirer ces regards la question de refuser du cul ne se pose pas. C'est la consécration, tu penses même pas à interroger tes envies et ton désir, tu prends la validation que ça représente de ton existence.

Cette partie de mon histoire a également impacté mon rapport aux drogues. Étant généralement alcoolisé•e et/ou sous prod' quand j'avais ces relations, quand j'ai commencé à prendre l'ampleur des dégâts j'ai arrêté de faire de la sexualité sans être full sobre et j'ai arrêté de pécho en soirée.

Ma boussole interne sur des questions de consentement en a été profondément déréglée elle aussi. Quand j'ai compris les abus de pouvoir dont j'avais été victime, je me suis engouffré•e dans une spirale de doutes sur ma capacité de discernement de mes propres envies. Si pendant des années j'avais vécu ça en étant convaincu•e de mon consentement éclairé, est-ce que je ne passais pas à côté d'autres éléments dans ma vie actuelle ? J'ai perdu confiance en mon propre jugement, m'empêchant des relations par peur de me sur-traumatiser en couchant avec des gens dont j'aurais pu chercher la validation de dominant. Ça a pété des morceaux de ma confiance en moi, et ça a sévèrement entaché mon rapport au désir.

L'onde de choc post-traumatique m'a poussé•e à mettre en place des moyens d'autoprotection de ouf, même excessifs. Je commence tout juste à me sentir de baisser cette garde, me permettre de lâcher un peu du contrôle.

Je te lâcherais pas parce que je laisserai pas cette relation continuer. Et que je veux que tu comprennes et que tu assumes.

Y a vraiment besoin de te rappeler qu'un des symptômes du patriarcat c'est que les meufs obtiennent une reconnaissance sociale par leur sexualisation ? Y a vraiment besoin de te rappeler qu'un des symptômes de l'âgisme est que les enfants et les ados cherchent la validation de leurs aîné•e•s et des adultes ? Maintenant croise tout ça, fait les maths, et surtout n'observe pas le résultat sans rien en faire.

Merci aux amitiés et camaraderies complices pour toute cette tendresse qui donne la rage de se réparer, qui donne envie de rassembler les morceaux de soi, de retrouver la fluidité des touchés, de tisser les confiances et broder les résistances.

Mardi 26 Mars – 18h Infotour sur la frontière polonaise-biélorusse (en/fr) [Parole errante]

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Infotour sur la situation à la frontière polonaise-biélorusse : mardi 26 à 18h à la parole errante !

/english below/

Depuis août 2021, seuls quelques jours ont été enregistrés sans tentative de franchissement de la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Malgré l'expansion constante de la barrière, la présence de plus en plus nombreuse et brutale des services, et l'intérêt décroissant du public, la route migratoire à travers la Biélorussie et la Pologne reste ouverte et permet aux personnes aux personnes en chemin d'atteindre l'Europe.

Nous vous invitons à une discussion sur ce qui s'est passé à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie au cours des deux dernières années et demie et sur ce qui se passe aujourd'hui. Sur la réponse militarisée et brutale des autorités polonaises et leur discours déshumanisant sur la migration. Le racisme et la violence des services, l'expansion constante des barrières frontalières et la détention des migrants qui s'apparente à un séjour en prison. Sur la criminalisation de la solidarité mais aussi sur le pouvoir du soutien mutuel et des initiatives locales. Enfin, combien les pratiques à la frontière polonaise-biélorusse ressemblent à celles que nous connaissons déjà à d'autres frontières de l'Europe et du monde.

Nous aimerions que cette réunion, en plus de présenter et de parler de la frontière, soit aussi une occasion de parler ensemble des migrations et des activités frontalières, ainsi qu'un lieu de réflexion commune sur les possibilités de construire une coopération et un soutien mutuel.

La discussion sera en anglais et en français, avec traduction.

Dates de l'infotour :

  • 20 mars, 19h – BAR LE DUC, bistro Chez Doudou 3 rue du Four
  • (à confirmer 21 mars – DIJON, Tanneries 37 rue des Ateliers)
  • 22 mars, 19h – NANCY, Ancrage 48 rue Vayringe
  • 26 mars, 18h – MONTREUIL, Parole errante 9 rue François Debergue
  • 28 mars, 18h – MANDRES-EN-BARROIS, café Bois le Jus 2 rue Vinelle

Since August 2021, only a few days have been recorded without attempts to cross the Polish-Belarusian border. Despite the constantly expanding barrier, the increasingly numerous and brutal presence of the services, and the decreasing public interest, the migration rout through Belarus and Poland remains open and allows people on the way to get to Europe.

We invite you to a meeting about what has been happening on the Polish-Belarusian border over the last 2.5 years and what is happening today. About the militarized and brutal response of the Polish authorities and their dehumanizing narrative about migration. About racism and violence of the services, constantly expanding border barriers and the detention of migrants resembling a stay in prison. About the criminalization of solidarity, but also about the power of mutual support and grassroots initiatives. Finally, how much the practices on the Polish-Belarusian border resemble those already known to us from other borders of Europe and the world.

We would like this meeting, apart from presenting and talking about the border, to also be an opportunity to talk together about migration and border activities, as well as a place to jointly reflect on the possibilities of building cooperation and mutual support.

The talk will be in English and French, with translation.

Dates of infotour :

  • 20 march, 7pm – BAR LE DUC, bistro Chez Doudou 3 rue du Four
  • (to confirm 21 march – DIJON, Tanneries 37 rue des Ateliers)
  • 22 march, 7pm – NANCY, Ancrage 48 rue Vayringe
  • 26 march, 6pm – MONTREUIL, Parole errante 9 rue François Debergue
  • 28 march, 6pm – MANDRES-EN-BARROIS, café Bois le Jus 2 rue Vinelle

Samedi 23 Mars : Liberté, Egalité, Papiers ! Appel à la mobilisation et Manifestation 14h Bastille

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Appel à la mobilisation générale à l'occasion de la journée internationale contre le racisme et le facisme

Partout dans le monde, de l'Europe aux États-Unis, les pouvoirs mettent en place des politiques racistes, nationalistes et liberticides sur le dos des Immigré·e·s.
Partout cela s'accompagne du renforcement de toutes les inégalités sociales et de l'exploitation de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs.
En légitimant les idées les plus réactionnaires de l'extrême-droite ces politiques ouvrent la voie aux courants fascistes.
En France, le gouvernement, tout en s'inscrivant dans la lignée des précédents, franchit un cap dans sa politique ouvertement raciste : Loi Darmanin, interdiction de l'abaya à l'école, réforme du droit du sol, etc.
Ces décisions politiques impactent concrètement la vie quotidienne de ceux et celles qui vivent et travaillent ici et de celles et ceux qui arriveront demain.

Face à ce constat, nous appelons à défendre les droits et la dignité de chacun·e, notre arme est la solidarité.
Partout, dans chaque quartier, chaque école, chaque lycée, chaque université, chaque hôpital, chaque lieu de travail, organisons-nous, avec les collectifs de sans-papiers, les mineurs en danger, les femmes et LGBTQI en lutte, les associations de l'immigration, les réseaux de solidarité et les syndicats. Seule la lutte collective permet de défendre ses droits et d'en gagner de nouveaux.

Contre les arrestations, les centres de rétention, les expulsions, les violences policières et l'arbitraire préfectoral
Pour la régularisation immédiate et collective de tous les immigrés sans papiers, à commencer par les travailleurs en lutte de Chronopost, DPD, Emmaüs, des chantiers de l'Arena et des piquets du 17 octobre
Pour l'abrogation de la loi Darmanin
Contre les quotas, la remise en cause du droit du sol et de l'Aide médicale d'État
Pour la liberté de circulation et d'installation
Pour le respect du droit d'asile, un logement, des soins, l'accès à l'éducation, pour tous et toutes
Pour l'égalité des droits, la justice sociale, pour une vie libre et digne et contre le racisme
Pour contrer le fascisme et le nationalisme
À l'occasion de la Journée internationale du 21 mars, des manifestations ont lieu dans le monde entier du 16 mars au 23 mars contre le racisme, le colonialisme et le fascisme.
Nous appelons à faire converger nos luttes, à rendre visible la solidarité en manifestant partout en France le samedi 23 mars.
Nous exigeons que la France mette fin à ses pratiques coloniales à Mayotte comme dans les autres départements et territoires d'outre-mer et plus généralement en Afrique.
Nous refusons que s'organisent en notre nom en France les JO du racisme d'État.
Pour la liberté, la dignité et l'égalité des droits. Dans nos quartiers et nos lieux de travail, comme à Mayotte et en Palestine, notre monde s'appelle Solidarité !

#SolidaritéAntiraciste
#SolidaritéAntifasciste
#23MarsAntiraciste
#23MarsAntifasciste
#WorldAgainstRacism
#WorldAgainstFascism

Ci-dessous l'appel international de coalitions dans de nombreux pays https://worldagainstracism.org/2024-waraf/16m2024-fr/