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12 janvier 1985 : Assassinat de Machoro et état d'urgence en Kanaky

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Membre du FLNKS [1], Eloi Machoro a été une figure de la lutte pour l'indépendance de la Kanaky. Partisan d'une lutte radicale, ne rechignant pas à utiliser les armes, il était devenu la bête noire de l'administration française et des colons. Il fut tué par les balles du GIGN le 12 janvier 1985.

L'histoire politique d'Eloi Machoro se construit en réponse à la violence des années 70 et 80 en Nouvelle Calédo­nie. Les colons, fortement marqués à droite et extrême­-droite, disposaient d'armes dont ils n'hésitaient pas à se servir en tout impu­nité. Leur désarmement était un objectif po­litique pour les indépendantistes. Eloi Machoro prit la suite de Pierre Declercq, as­sassiné en 1981, comme secrétaire général de l'Union Calédonienne, parti membre du FLNKS.

Rapport de force anticolonial

En novembre 1984, le FLNKS mena une campagne de « boycott actif » des élections locales (au­-delà de l'abstention, cela consis­tait à perturber le vote). A cette occasion, Eloi Machoro se fit connaître en brisant une urne d'un coup de hache. Sa photo fit alors le tour de la presse française. En Nouvelle­ Calédonie, il s'opposa à l'extrême­-droite caldoche, en menant notamment des opéra­tions de désarmement des colons. Durant trois mois, de septembre à novembre 1984, un groupe dont il faisait partie tint le siège de la ville de Thio, coupant l'activité de la mine de nickel qui s'y trouve. Pour un de ses proches « Eloi était la bête noire de l'ex­trême­-droite locale... Sans tirer un coup de feu, il avait désarmé la totalité des euro­péens de Thio ».

L'usage des armes par Machoro ne fit ja­mais de victime, même lorsqu'il s'opposa à des groupes de gendarmes du GIGN venus pour briser le siège de Thio. Le 1er dé­cembre 1984, dès l'atterrissage de leurs héli­coptères, ceux­-ci furent entourés et neutralisés par plusieurs centaines de Ka­naks armés. La seule victime de cette his­toire fut l'amour­-propre du capitaine Picon, qui n'accepta de déposer son arme qu'après une gifle d'Eloi Machoro. Le gendarme gar­da une rancœur profonde de cette humilia­tion, qui eut des conséquences par la suite.

Lire le texte en entier sur le site de Survie

Grève au Collège de la Cerisaie à Charenton contre la loi Darmanin

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

« Ainsi, les 9, 10 et 11 janvier nous stopperons le travail et invitons tout le monde à multiplier les actions dès la rentrée scolaire. »

Communiqué d'AED et de professeur.e.s du Collège la Cerisaie à Charenton (94)

Suite au vote de la nouvelle loi « Asile et Immigration », nous avons décidé – nous, plusieurs AED et professeur.e.s du collège la Cerisaie – de nous mettre en grève pendant 3 jours à la rentrée scolaire.

Nous nous opposons radicalement aux projets racistes du gouvernement et refusons de laisser les politiciens dicter le sort de l'école. Cette loi tend à criminaliser toute personne n'étant pas « française » ce qui indubitablement aura des répercussions sur le milieu scolaire. Nous refusons de rester stationnaires face à la montée de l'extrême droite et de ses idées.

Voyant la multiplicité des actions en opposition à cette loi discriminatoire, nous nous joignons au mouvement pour tenter de faire reculer le gouvernement. Ainsi, les 9, 10 et 11 janvier nous stopperons le travail et invitons tout le monde à multiplier les actions dès la rentrée scolaire.

Vive la lutte !

[Saclay] Week-end de mobilisation festive !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rendez-vous ce week-end sur le plateau de Saclay pour une mobilisation festive contre la ligne 18 ! Retrouvez toutes les infos sur nonalaligne18.fr

En 2023, les alertes sur les conséquences néfastes du tronçon ouest de la ligne 18, dont la mise en service entre les gares de CEA Saint-Aubin et Versailles-Chantiers est prévue pour 2030, se sont multipliées : scientifiques, agriculteurs, militants associatifs, usagers des transports ou élus…

Tous expriment la même inquiétude : la configuration finalement adoptée pour ce tronçon ouest est la pire qu'on puisse imaginer, autant pour la biodiversité, les fonctionnalités agricoles, le climat que les aspects socio-économiques… Sans qu'aucune réponse ne leur soit apportée.

En ce début d'année 2024, comment arrêter ce désastre ? Suite au cycle de conférences dont certaines auront encore lieu en janvier, le Collectif contre la ligne 18 et l'artificialisation des terres organise un grand weekend de mobilisation festive les 13 et 14 janvier (programme à retrouver ci-dessous). À l'occasion d'une assemblée suivie de festivités le samedi et d'un Toxic Tour le dimanche, nous lancerons de nouvelles pistes d'action pour 2024. On s'y voit ?

Le programme des 13 et 14 janvier

Grand weekend de mobilisation festive !
Samedi 13 janvier

Après-midi et soirée au Pôle Blaise Pascal (23 rue des Écoles) à Magny-les-Hameaux

  • 15h | Ateliers créatifs autour de la biodiversité, « imaginons le viaduc », construction de nichoirs/mangeoires, réalisation des panneaux pour le Toxic Tour du lendemain
  • 17h | Saclay sur un plateau : un spect'atelier d'Elie Vince, Noam Marseille et bien d'autres…
  • 18h | Assemblée pour construire ensemble la suite de la lutte
  • 19h30 | Apéro dînatoire en musique avec Bébé Léo (set acoustique guitare chant)
  • 20h30 | Projection du court-métrage Il nous reste la joie sur le démantèlement de Zaclay suivi d'une chorale et d'un débat
  • 21h30 | Performances dansées, OPO trio et Zaclay zik'

Dimanche 14 janvier

Toxic Tour sur le plateau de Saclay (marche animée et commentée)

  • 9h45 | Rendez-vous devant le gymnase de l'aviation, avenue de l'Europe à Guyancourt
  • 10h | Départ de la marche place de Villaroy. Passage devant l'ouvrage annexe n°19 et le Technocentre Renault
  • 11h | Lecture de coupe du sol (fosse pédagogique / profil cultural) avec Cyril Girardin (ingénieur agronome) et Boris (étudiant Agro) à la ferme de Villaroy
  • 11h40 | Remise en marche
  • 12h10 | Arrivée au rond-point de Châteaufort sur la RD 36 à l'endroit du futur gigantesque mur
  • 12h20 | Stand de boissons chaudes

ZAD contre l'A69 et pour la défense du vivant

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Appel à personnes déterminées pour occuper et stopper la construction e l'autoroute A69, et créer des nouveaux mondes.

Bienvenue à la Crém'Arbre ! Village au sol et dans les arbres, lieu de relation, d'ancrage, d'imagination, de lutte et d'adelphité. Communauté d'êtres où explorer et incarner la fin de l'autoroute et son monde. 🚧

L'année 2023 a été haute en couleurs dans le Sud-Tarn, alors qu'une lutte quotidienne se déployait contre le projet d'autoroute A69 entre Toulouse et Castres. Essayant de prendre de vitesse les recours en justice et nous mettre devant le fait accompli, NGE-Atosca, la région et l'État ont choisi d'accélérer les travaux. Portés par une large coordination de collectifs, les rassemblements de masse en avril (Sortie de Route) et en octobre (No Macadam) ainsi que les occupations et les grèves de la faim et de la soif ont permis de visibiliser les oppositions locales, mobiliser au niveau national et structurer la lutte. Les abattages, lancés en mars sur l'allée de platanes centenaires de Vendine, se sont achevés en novembre par la destruction de la forêt de Sherwood. En moins d'un an, NGE-Atosca est parvenu à massacrer tous les écosystèmes forestiers du tracé de l'A69.

Tous ? Non. Route de la Crémade à Saïx, à quelques encablures de la CrémZAD, expulsée le 22 octobre, la Crém'Arbre résiste encore et toujours, dernière forêt debout sur le tracé. 🌳

La Crém'Arbre est un lieu de vie s'inscrivant dans un contexte global de refus des aménagements imposés, un ilot de plus dans l'archipel des zones d'expérimentation, de défense et de soin. Ici cherche à s'inventer le futur, libéré de toutes les dominations qui nous ont amené à nier le vivant, à empoisonner les sources, la terre et l'air pour construire une route de trop. Ici se construit une terre d'espoir et d'imaginaires.

La lutte s'y inscrit sur plusieurs niveaux, aussi bien physiquement, des cimes au sol, que politiquement, à travers diverses sensibilités, modes d'action etd'organisation. Ici comme ailleurs, la cohabitation et la valorisation des richesses individuelles est centrale, chaque instant est riche des histoires de chacun.es. Nous apprenons à nous entrevivre, à construire des communs et à créer de nouveaux mondes.

Comme beaucoup d'autres luttes, plus anciennes ou plus lointaines, celle-ci est rurale et locale et s'oppose à des décisions déracinées et déraisonnables. Comme beaucoup d'autres luttes, elle est arrivée à la conclusion que la défense du vivant est indissociable de la lutte contre les oppressions systémiques entre humains. Nous aspirons à un idéal décolonial, transféministe, anticapitaliste et écologiste et cherchons à l'incarner. Nous cherchons à appliquer collectivement chaque jour des pratiques démocratiques, anarchistes et autonomes.

Enfin nous gardons la joie avec nous quelle que soit la violence qui nous est opposée car nous sommes catégoriques : les arbres resteront debout, leurs projets autoroutiers sont illégitimes et tous les moyens sont bons pour les arrêter.

Pour qu'ici s'arrête une fois pour toute ce projet et parce qu'il y a urgence, nous lançons un appel à toutes les personnes déterminées pour venir vivre et se joindre à la lutte sur le terrain. Toute idée et toute présence sont nécessaires et seront accueillies. Nous appelons notamment les savoir-faire de :

  • grimpe,
  • construction,
  • soin,
  • maraichage,
  • cuisine,
  • création,
  • communication,
  • occupation et lutte autonome
    pour accélérer l'avancement des habitations au sol et dans les arbres, occuper et tenir le tracé, vivre et communiquer.

On a hâte de vous rencontrer ! 💥

Route de la Crémade, Saïx, 43.5930, 2.1555

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Présentation du livre » Cimetière fantôme : Thessalonique » / de Martin Barzilai | Rencontre animée par Christiane Passevant

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le photographe Martin Barzilai s'est rendu à Thessalonique à la recherche des fragments de tombes de ce qui était un des plus grand cimetière juif d'Europe avant sa destruction par les nazis en 1942.

Samedi 13 Janvier, 16H - Présentation du livre « Cimetière fantôme : Thessalonique » de Martin Barzilai — Rencontre animée par Christiane Passevant de l'émission « Chroniques Rebelles » sur Radio Libertaire

http://www.librairie-publico.info/?p=9105

À la suite de la Reconquista, Isabelle la Catholique expulse les juifs d'Espagne en 1492. Ils sont accueillis dans l'Empire ottoman, en particulier dans les Balkans et à Salonique.
Ils représentent au XVIIIe siècle la moitié de la population de la ville et, jusque dans les années 1920, sont majoritaires par rapport aux communautés grecque et turque. Dans ce contexte, les juifs de Salonique ont pu conserver leur langue : le judéo-espagnol ou ladino.
Le cimetière juif de Thessalonique est alors le plus important d'Europe. On estime qu'il contenait environ 300 000 tombes. Une grande partie des inscriptions en caractères hébraïques sur ces stèles, en ladino et en hébreu, sont difficilement déchiffrables de nos jours.

En 1942, alors qu'ils contrôlent la ville depuis un an, les Nazis exproprient le cimetière en échange de la libération de 6 000 travailleurs prisonniers juifs, contraints aux travaux forcés. Les pierres tombales seront utilisées comme matériel de construction, par les Allemands puis par les Grecs, notamment pour l'enceinte de la nouvelle gare ferroviaire et dans un grand nombre d'autres chantiers. Aujourd'hui, on les retrouve à travers toute la ville et au-delà.
Environ 54 000 juifs de Thessalonique furent déportés et exterminés, soit 96 % de la population juive de la ville.

Le photographe Martin Barzilai, lui-même petit-fils d'un juif salonicien qui a fui Thessalonique en 1940, s'est rendu à plusieurs reprises à Thessalonique depuis 2018, à la recherche ces fragments de tombes disséminés dans la ville, de ce qui a été rendu invisible, ces traces qui ont résisté au temps. De cette enquête il est revenu avec de nombreuses photographies.

Le livre en présente 64 en quadri – , un journal de bord et des entretiens avec des personnes concernées par cette mémoire fantôme. Deux historiennes interviennent en contrepoint pour éclairer cette histoire : Kateřina Králová et Annette Becker.

Ce livre, publié chez Créaphis édition, a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Martin Barzilai est né à Montevideo (Uruguay) en 1971. Diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière à Paris, il s'intéresse d'abord aux problématiques politiques et sociales de son continent d'origine. Il a également travaillé sur ces thèmes en Grèce, en France, en Tunisie et en Israël/Palestine. Entre 2010 et 2015, il collabore avec la coopérative Sub.coop (Argentine) avec laquelle il réalise le projet Huis Clos (exposé entre autre au Getty Center de Los Angeles). En 2017, il publie l'ouvrage Refuzniks aux éditions Libertalia, soutenu par Amnesty International, résultat d'un travail de longue haleine. Après, avoir enseigné la photographie à Barcelone et Buenos Aires, il est aujourd'hui basé à Paris.

Martin Barzilai sera reçu pour présenter ce livre dans l'émission » Chroniques Rebelles » ce même Samedi 13 Janvier à partir de 13H30. https://chroniques-rebelles.info/