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D'or et de platanes : retours sur l'organisation du week-end contre l'A69

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Les 21 et 22 octobre derniers s'est tenu dans le Tarn « Ramdam sur le Macadam », un week-end de lutte contre le projet d'autoroute A69 réunissant plus de 10 000 personnes. Compte-rendu publié sur IAATA

Les 21 et 22 octobre derniers s'est tenu dans le Tarn « Ramdam sur le Macadam », un week-end de lutte contre le projet d'autoroute A69 réunissant plus de 10 000 personnes.

Cette date fait suite à « Sortie de Route », qui avait déjà réuni 8000 personnes en avril dernier dans une ambiance qui se voulait festive et bon-enfant. L'objectif de cette précédente mobilisation était de se montrer nombreu.ses et déterminé.es, sans pour autant entrer dans la confrontation, les esprits étant marqués par les affrontements de Sainte-Soline qui avaient eu lieu quelques semaines auparavant.

Ce second week-end contre l'A69 s'inscrit dans un contexte bien différent. Les derniers mois de la lutte contre l'autoroute ont été très éprouvants pour celles et ceux qui s'organisent contre l'État et les concessionnaires ATOSCA/NGE. Le rythme des travaux, défigurant les paysages sur l'ensemble du tracé, s'est intensifié en même temps que celui de la répression policière et judiciaire. Face à l'obstination et au mépris des meneurs du projet de l'A69, un certain désespoir a commencé à toucher les habitant.es et les collectifs en lutte. Mais la détermination à mettre un terme à ce projet s'en est aussi vu renforcée : cette fois, il fallait atteindre directement les intérêts matériels des profiteurs de l'autoroute.

Nous sommes quelques personnes membres de la coordination de lutte contre l'A69 [1] et ayant participé à l'organisation de cet évènement, notamment des cortèges or et rouge de la manifestation du samedi. À plusieurs égards, cette journée est pour nous une belle réussite. Pourtant, certaines décisions que nous avons prises ont fait l'objet d'incompréhensions et de frustrations. Cet écart de perception semble illustrer plusieurs paradoxes quant à la stratégie adoptée dans des évènements de type manif-action regroupant plusieurs milliers de personnes.

Au cours de ce week-end, nous avons essayé de faire cohabiter deux objectifs politiques que nous considérons d'importance égale. D'une part, rassembler un grand nombre de personnes et mêler différentes pratiques de lutte en considérant les volontés et initiatives de chacun.es. D'autre part, atteindre des objectifs matériels précis. Pour y parvenir, le choix a été fait en amont de la manifestation d'élaborer, avec un groupe restreint de personnes ayant une bonne connaissance de la lutte contre l'A69, un plan d'action et de le mener à bien en guidant les cortèges.

Nous aimerions ici prendre le temps de raconter de manière assez factuelle l'organisation et le déroulé des différents cortèges. Ce récit est situé et n'a pas vocation à s'imposer en tant que discours unique et officiel de l'évènement. Il cherche plutôt à rendre lisible les enjeux, les choix de cette journée de manifestation et les questions que ceux-ci pourraient soulever.

Lire la suite sur IAATA

[1] La coordination est le cadre d'organisation commune des tous les collectifs luttant contre le projet de l'A69

Kermesse des terres contre le béton

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rejoignez la kermesse des terres organisée ce dimanche 10 décembre contre !

Nous, comités locaux des Soulèvements de la Terre en Ile-de-France, nous saisissons de l'appel à actions contre Lafarge-Holcim et le monde du béton ; voir la vidéo.

Nous vous donnons rendez-vous le dimanche 10 décembre à 14 heures à Paris, pour un événement dont le lieu exact sera dévoilé ultérieurement.

Nous nous réapproprierons les espaces occupés par les bétonneurs de la capitale, afin d'ouvrir un espace de parole aux luttes locales qui se battent contre l'accaparement des terres et la bétonisation à tout-va en Ile-de-France, le tout dans une ambiance festive et créative.

N'hésitez pas à venir avec vos plus belles pancartes anti-béton !

Avec Attac Paris Centre, la Coordination des Luttes Locales en Ile-de-France, Extinction Rébellion, les Soulèvements de la Terre et Youth for Climate.

Pour rester informé.es d'ici là et pour avoir plus d'information sur les raisons de la lutte, vous pouvez rejoindre notre fil Telegram :

Contre la loi Darmanin : pour la grève lundi 18 décembre !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Celles et ceux rassemblé·e·s contre la loi Darmanin à la Bourse du Travail ce lundi 4 décembre appellent les syndicats et syndicalistes à déposer des préavis de grève lundi 18 décembre à l'occasion de la journée internationale des migrant·e·s et des manifestations contre la loi Darmanin. Toutes et tous ensemble pour la liberté et l'égalité ! La loi Darmanin ne doit pas passer !

Nous réuni·e·s en Assemblée de mobilisation contre la loi Darmanin ce lundi 4 décembre à la Bourse du travail de Paris à l'appel de la Marche des Solidarités et des Collectifs de Sans-Papiers de la région parisienne lançons un appel à tous les syndicats et à toutes et tous les syndicalistes :

Le projet de loi porté par Gérald Darmanin, s'il était voté, accélérerait le développement d'une société encore plus raciste, sécuritaire et antisociale.
Mais ce projet attaque aussi directement toutes les travailleuses et tous les travailleurs.
Il développe les inégalités en précarisant encore davantage les travailleuses étrangères et travailleurs étrangers, avec ou sans papiers. Et ces inégalités dégradent les conditions de travail et de ressources de toutes et tous les salarié·e·s.
Par ailleurs, dans le droit fil de l'attaque sur les retraites, l'assurance chômage ou le conditionnement du RSA à une activité, ce projet de loi généralise, au sein du monde du travail, toutes les formes de surexploitation.

La loi Darmanin ne doit pas passer.

Nous demandons aux syndicats de tous les secteurs, sections syndicales, fédérations, confédérations, de déposer des préavis de grève le lundi 18 décembre prochain, à l'occasion de la Journée internationale des migrant·e·s et des manifestations qui auront lieu sur tout le territoire contre la loi Darmanin.

  • En solidarité avec les grévistes sans-papiers du 17 octobre organisés avec la CNT-SO et la CGT
  • En soutien aux grèves de sans-papiers d'Emmaüs avec la CGT et de Chronopost et DPD avec Solidaires
  • Pour protéger toutes et tous les travailleur·se·s étranger·e·s, avec ou sans papiers, voulant se mettre en grève
  • Pour permettre de construire la solidarité de toutes et tous les travailleur·se·s au travers d'arrêts de travail.

Égaux, Égales, Personne n'est illégal !

Informations sur le dépôt de préavis de grève à envoyer à marche-des-solidarites@riseup.net

Les collectifs de la Marche des Solidarités

Fête de l'eau à Compiègne (60) : rassemblement et manifestation le 16 décembre 2023

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

À l'heure où l'ONU alerte sur « l'effondrement climatique en cours », les pouvoirs publics ignorent les avertissements de la communauté scientifique et soutiennent des projets inutiles et destructeurs, comme le canal Seine-Nord Europe, dont le tracé part de Compiègne.
Le collectif local de lutte contre la création d'un méga-canal dans les Hauts-de-France invite tou·te·s les opposant·e·s à ce projet d'accaparement de l'eau à un rassemblement et une déambulation carnavalesque à Compiègne le 16 décembre prochain.

Face à l'urgence climatique et environnementale Face au déni complice de nos gouvernements...Face au déni complice de nos gouvernements...


Célébrons l'eau et le vivant, défendons notre avenir !
Stop au méga-canal Seine-Nord Europe !

Après avoir mis à bas l'économie de notre région, nos décideurs veulent transformer les Hauts-de-France en simple « hub logistique » : emplois précaires, disparition de la batellerie artisanale, destruction du cadre de vie, concurrence mondiale…

  • + de 5 milliards € de financements publics
  • + 30 millions de m³ d'eau pour le canal et sa mégabassine d'alimentation
  • + 3000 hectares de terres artificialisées
  • + 180 espèces protégées menacées par le projet de méga-canal
  • Seulement 3% de camions en moins sur l'A1, tout ça pour ça…

Ce m€ga-canal serait un boulet pour 300 ans, qui balafrerait nos paysages, détruirait l'environnement et accroîtrait les tensions autour de l'usage de l'eau !

Programme de la Fête de l'Eau

13h : ouverture du Village de l'Eau sur les bords de l'Oise
(stands associatifs, spectacles, ateliers de sensibilisation, buvette…)
14h30 : départ festif de la déambulation au rythme endiablé de la fanfare, dans une ambiance carnavalesque (à vos masques) et bon enfant !
Puis retour au Village de l'Eau pour un goûter festif et convivial !

Par ailleurs, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues pour réussir cet évènement : installer le matériel sur le lieu de la Fête de l'Eau, confectionner des masques ou costumes, aider pour la préparation des temps conviviaux, proposer un stand pour les associations qui le souhaiteraient, etc.

Pour plus d'informations, contactez-nous par mail : contrelecanal-contact@riseup.net
Ou visitez notre blog : https://contrelecanal.noblogs.org/

Notation des allocataires : l'indécence des pratiques de la CAF désormais indéniable

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Après plus d'un an de mobilisation contre les pratiques de notation des allocataires de la CAF au côté des collectifs Stop Contrôles et Changer de Cap, et après avoir détaillé le fonctionnement de l'algorithme de la CAF et son cadre politique, la Quadrature du net a publié le code source de cet algorithme de notation.

Notation des allocataires : l'indécence des pratiques de la CAF désormais indéniable

Après plus d'un an de mobilisation contre les pratiques de notation des allocataires de la CAF au côté des collectifs Stop Contrôles et Changer de Cap [1], et après avoir détaillé le fonctionnement de l'algorithme de la CAF et son cadre politique, nous publions aujourd'hui le code source de cet algorithme de notation. Nous vous invitons aussi à consulter ici notre page de présentation sur l'utilisation d'algorithmes similaires au sein d'autres administrations.

Les détails techniques de l'algorithme (code, liste de variables et leurs pondérations) et de la méthodologie employée pour la construction de profils-types sont présentés dans cette annexe méthodologique.

Petit à petit, la lumière se fait sur un système de surveillance de masse particulièrement pernicieux [2] : l'utilisation par la CAF d'un algorithme de notation des allocataires visant à prédire quel·les allocataires seraient (in)dignes de confiance et doivent être contrôlé·es.

Pour rappel, cet algorithme, construit à partir de l'analyse des centaines de données que la CAF détient sur chaque allocataire [3], assigne un « score de suspicion » à chaque allocataire. Ce score, mis à jour chaque premier du mois, est compris entre zéro et un. Plus il est proche de un, plus l'algorithme juge qu'un·e allocataire est suspect·e : un contrôle est déclenché lorsqu'il se rapproche de sa valeur maximale [4].

Lever l'opacité pour mettre fin à la bataille médiatique

Nos critiques portent tant sur la nature de cette surveillance prédictive aux accents dystopiques que sur le fait que l'algorithme cible délibérément les plus précaires [5]. Face à la montée de la contestation, les dirigeant·es de la CAF se sont réfugié·es derrière l'opacité entourant l'algorithme pour minimiser tant cet état de fait que leur responsabilité dans l'établissement d'une politique de contrôle délibérément discriminatoire. Un directeur de la CAF est allé jusqu'à avancer que « l'algorithme est neutre » et serait même « l'inverse d'une discrimination » puisque « nul ne peut expliquer pourquoi un dossier est ciblé » [6].

C'est pourquoi nous avons bataillé de longs mois pour que la CAF nous donne accès au code source de l'algorithme, c'est à dire la « formule » utilisée par ses dirigeant·es pour noter les allocataires [7]. Nous espérons que sa publication mette un terme à ces contre-vérités afin, qu'enfin, puisse s'installer un débat autour des dérives politiques ayant amené une institution sociale à recourir à de telles pratiques.

L'algorithme de la honte…

La lecture du code source des deux modèles utilisés entre 2010 et 2018 — la CAF a refusé de nous transmettre la version actuelle de son algorithme — confirme tout d'abord l'ampleur du système de surveillance de détection des allocataires « suspect·es » mis en place par la CAF.

Situation familiale, professionnelle, financière, lieu de résidence, type et montants des prestations reçues, fréquence des connexions à l'espace web, délai depuis le dernier déplacement à l'accueil, nombre de mails échangés, délai depuis le dernier contrôle, nombre et types de déclarations : la liste de la quarantaine de paramètres pris en compte par l'algorithme, disponible ici, révèle le degré d'intrusion de la surveillance à l'oeuvre.

Elle s'attache à la fois aux données déclarées par un·e allocataire, à celles liées à la gestion de son dossier et celles concernant ses interactions, au sens large, avec la CAF. Chaque paramètre est enfin analysé selon un historique dont la durée est variable. Visant tant les allocataires que leurs proches, elle porte sur les plus de 32 millions de personnes, dont 13 millions d'enfants, vivant dans un foyer bénéficiant d'une prestation de la CAF.

Quant à la question du ciblage des plus précaires, la publication du code source vient donner la preuve définitive du caractère discriminant des critères retenus. Ainsi, parmi les variables augmentant le « score de suspicion », on trouve notamment :

  • Le fait de disposer de revenus faibles,
  • Le fait d'être au chômage,
  • Le fait d'être allocataire du RSA,
  • Le fait d'habiter dans un quartier « défavorisé » [8],
  • Le fait de consacrer une partie importante de ses revenus à son loyer,
  • Le fait de ne pas avoir de travail ou de revenus stables.

Comble du cynisme, l'algorithme vise délibérément les personnes en situation de handicap : le fait de bénéficier de l'Allocation Adulte Handicapé (AAH) tout en travaillant est un des paramètres impactant le plus fortement, et à la hausse, le score d'un·e allocataire.

Lire la suite sur La Quadrature du net

[1] Vous pouvez les contacter à stop.controles@protonmail.com et contact@changerdecap.net.

[2] La CAF n'est pas la seule administration à utiliser ce type d'algorithmes, mais elle fut la première à le faire. Nous reviendrons bientôt sur une vision plus globale de l'utilisation de ce type d'algorithmes par les administrations sociales dans leur ensemble.

[3] Si l'algorithme lui-même n'utilise que quelques dizaines de variables pour calculer la note des allocataires, celles-ci sont sélectionnées après une phase dite d'« entraînement » mobilisant plus de 1000 informations par allocataire. Pour des détails techniques voir l'article de Pierre Collinet « Le datamining dans les caf : une réalité, des perspectives », écrit en 2013 et disponible ici.

[4] Les contrôles à la CAF sont de trois types. Les contrôles automatisés sont des procédures de vérification des déclarations des allocataires (revenus, situation professionnelle..), organisés via à l'interconnexion des fichiers administratifs (impôts, pôle emploi…). Ce sont de loin les plus nombreux. Les contrôles sur pièces consistent en la demande de pièces justificatives supplémentaires à l'allocataire. Enfin les contrôles sur place sont les moins nombreux mais les plus intrusifs. Réalisé par un.e contrôleur.se de la CAF, ils consistent en un contrôle approfondi de la situation de l'allocataire. Ce sont ces derniers qui sont aujourd'hui en très grande majorité déclenchés par l'algorithme suite à une dégradation de la note d'un allocataire (Voir Vincent Dubois, « Contrôler les assistés », p.258).

[5] Voir avant tout le livre de Vincent Dubois publié en 2021. « Contrôler les assistés. Genèses et usage d'un mot d'ordre ». Sur le sur-contrôle des populations les plus précaires, voir le chapitre 10. Sur l'histoire politique de la « lutte contre l'assistanat », et le rôle majeur que joua en France Nicolas Sarkozy, voir le chapitre 2. Sur l'évolution des politiques de contrôles, leur centralisation suite à l'introduction de l'algorithme et la définition des cibles, voir pages 177 et 258. Sur la contestation des plans nationaux de ciblages par les directeurs de CAF locales, voir page 250.

[6] Extrait de la réponse d'un directeur de la CAF aux critiques opposées par le Défenseur des Droits à l'utilisation de cet algorithme.

[7] La CAF nous avait initialement communiqué un code source « caviardé » dans lequel la quasi-totalité des noms de variables étaient masqués. Nous avons finalement obtenu le code de deux versions de l'algorithme. La première a été utilisée entre 2010 et 2014. La seconde entre 2014 et 2018. Six variables ont tout de même été occultées du modèle « 2010 » et 3 du modèle « 2014 ».

[8] Concernant la variable liée au lieu de résidence, cette dernière fait a priori partie des variables masquées dans le code reçu. Elle est toute fois mentionnées dans la réponse de la CAF à la CADA, ce pourquoi il nous paraît raisonnable de l'inclure ici. Voir notre annexe méthodologique pour une discussion détaillée de la formule.

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