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Contre le business de l'enfermement et les centres de rétention, en mai, fais ce qu'il te plaît !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Contres les frontières et l'enfermement, nous appelons à un mois d'actions décentralisées et autonomes contre le business des Centres de rétentions administrative (CRA).
Nous invitons toustes celleux qui se reconnaissent dans cet appel à attaquer à leur manière les cibles de leur choix !

À travers toute l'Europe, les États cherchent à renforcer leurs frontières. Cette logique répond aux intérêts impérialistes et néo-coloniaux des pays européens. Les Centres de Rétention Administrative (CRA) sont un des élément-clés de ce système raciste et servent à enfermer les personnes qui n'ont pas les « bons » papiers.

En france, la loi Darmanin votée en 2024 va intensifier la répression contre les personnes immigrées / sans papiers en facilitant les arrestations, l'enfermement et les expulsions. Cette politique raciste ne sera pas applicable sans plus de moyens pour enfermer et remplir leurs objectifs repressifs. L'État prévoit de construire 10 nouveaux CRA dans les années à venir, faisant passer les capacités d'enfermement de 1500 à 3000 places.

À l'intérieur des CRA et depuis qu'ils existent, les prisonnièr·es luttent pour leur liberté, pour faire entendre leur voix au dehors des murs. De l'extérieur, les luttes et les solidarités se construisent pour enrayer ces politiques de terreur. Intensifions-les !

Nous appelons en mai à un mois d'actions décentralisées et autonomes contre le business des CRA. Nous invitons toustes celleux qui se reconnaissent dans cet appel à attaquer à leur manière les cibles de leur choix.

Et les cibles, c'est pas ça qui manque !
Derrière les constructions de CRA, il y a tout un tas de profiteur·euses qui bénéficient de ce business et rendent ces lois applicables :

  • les entreprises qui font du business : boîtes de BTP, d'architectes, compagnies aériennes...
  • celleux qui servent de caution humanitaire à l'enfermement  : avocat·es, associations et organismes qui interviennent dans les CRA, unités médicales et de restauration...
  • les secteurs publics qui servent les intérêts racistes de l'État  : police, justice, administrations...

En appelant à agir « Contre le business de la construction et de la gestion des CRA », c'est contre la logique même d'enfermement et de privation de liberté que nous luttons. Car à travers les différentes formes qu'il prend (taules, CRA, hôpitaux psychiatriques...), l'enfermement est toujours un instrument de l'État pour protéger l'ordre établi, et il cible souvent les mêmes groupes de personnes, que ce soit parce qu'iels n'ont pas les bons papiers ou parce qu'iels enfreignent des lois racistes et anti-pauvres, de toute façon faites contre elleux.

Nous ne réclamons pas seulement la liberté pour les prisonnier·es en CRA qui n'auraient « rien fait de mal » en opposition avec d'autres type de prisonnier·es : nous voulons la liberté pour toustes et la fin de cet ordre raciste. CRA et prisons sont les 2 faces d'une même pièce et se renforcent mutuellement. Les sanctions pénales sont de plus en plus la cause de l'enfermement en CRA, cette position clairement assumée est mise en avant par Darmanin : 27% des personnes enfermées en CRA sortaient de prison en 2022, contre 8% en 2017. Les placements en CRA pour « menace à l'ordre publique » ont également été multipliés.

Lutter contre les CRA, c'est donc bien lutter contre les frontières mais aussi contre le système judiciaro-carcéral raciste. Soutenir les prisonnier.es des CRA c'est soutenir tout.es les prisonnier·es.

Contre le business de la construction et de la gestion des CRA,
Contre les boîtes collabos et les institutions racistes,

En mai, fais ce qu'il te plaît !

Bloquer le génocide : retour sur des actions et des sources

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Retour sur les actions en France et dans le monde, sources et flyers sur l'armement français complice du génocide en Palestine. Cessons de demander un cessez le feu : informons, bloquons, occupons.

À l'occasion de la sortie du Guide de l'Armement français du collectif Stop Arming Israel France, et à la suite de l'enquête parue dans la presse le 25 mars concernant l'exportation d'armes de Marseille à l'État d'Israel, voici un retour sur les actions.
Si partout dans le monde, depuis début novembre, des actions spectaculaires et massives ont eu lieu, en France une nouvelle dynamique émerge désormais sur tout le territoire.

Alors même que cette semaine une action globale est en cours jusqu'au 21 avril, et que ce lundi 15.04 a été une journée de coordination mondiale très réussie, ci-dessous un aperçu depuis cet automne.

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Demander un cessez-le-feu ? Bloquer l'armement !

Répondant à l'appel des syndicats palestiniens à arrêter d'armer Israël, des collectifs tractent et bloquent les points de départs d'armes ou les usines complices.
Des journées mondiales contre l'exportation d'armes permettent de coordonner les forces.

Le 11 mars, des actions ont eu lieu entre autres à : Lyon, Toulouse, Paris, Malakoff, Créteil, Corbeil, Brest, Cholet, Saclay, Saint Cloud, Nice, Dijon, Saint Nazaire... Berlin, Munich, Ulm et Nuremberg (Allemagne), Leiden (pays bas), Aarhus (Danemark), Tromso (Norvège)...

Le 7 février fut la journée d'action mondiale précédente, avec des camardes d'Angleterre, Danemark, Pays-Bas, des USA et de l'Allemagne participant entre autres...
Deux vidéos de compilations sont disponibles ici et ici.

FRANCE

La France est désormais le 2e pays le plus gros vendeur d'armes au monde.
De grands groupes comme Thales, Safran, Dassault, mais aussi de nombreuses PME, fabriquent et vendent du matériel militaire à Israel, ou ont des partenariats avec des marchands d'armes israéliens.

Les centrales syndicales, qui ont relayé l'appel syndical palestinien immédiatement via les syndicats d'enseignants, n'ont pas publié de communiqué en ce sens aussitôt. Nous attendons le 26 janvier pour Solidaires.
Les dockers de Marseille se sont unis pour une heure de grève le 30 novembre, « pour la Paix » à l'appel de la CGT.
La réponse syndicale est encore faible en action actuellement.

À Paris depuis plusieurs semaines des sites sont tractés pour informer les travailleur·ses. Plus de 27 actions du collectif StopArmingIsraelFrance sont comptées, qui participe à l'organisation de réunions publiques avec 300 personnes à la bourse de travail de Paris, 150 à Lyon, et le 26 mars à Marseille. SAFRAN était en grève pour les conditions de travail le 14 février, et 200 tracts distribués ont permis des discussions encourageantes avec le collectif.
Le 13 mars, c'est le Paris Space Week qui est bloqué, les forces de l'ordre appellées.

Le 11 février à Toulouse, un ouvrier de l'aéroautique et membre de Palestine Vaincra a Toulouse appelle à se mobiliser.
Le 11 mars, un rassemblement devant Thales a lieu.

À Lyon un rassemblement devant la Chambre des Commerces a lieu le 24 janvier et le 11 mars. La CRAAM nous apprend que La société PGM a vendu ses fusils de précision à l'armée israélienne qui les utilise au combat.
La société AMEFO (filiale de l'entreprise israélienne de blindés légers Plasan) teste ses blindages sur le Banc National d'Épreuves de St Étienne, propriété de la CCI.
Dans la nuit, Thales est redécoré.
Le 7 février, les bureaux de Thales sont visités.

CONTEXTE FRANÇAIS

Ces actions prennent place dans un contexte de manifestations permanentes depuis le 7 octobre 2023. À cela s'ajoute des lycées bloqués pour Gaza et contre la loi Darmanin et le SNU qui militarise la jeunesse (à voir le compte des lycéens @racine.engage). Grève chez le personnel hospitalier, mobilisation des Blouses Blanches pour Gaza et des avocats pour Gaza… Les salariés utilisent leurs droits pour s'opposer à la gestion mortifère du bien commun.

Des Féministes prennent position contre le génocide et pointent la complicité française. L'appel de la Coordination Féministe Nationale se joint à l'appel des féministes palestiniennes pour un 8 mars pour la Palestine. Et interpelle : « Palestine vivra, Palestine vaincra ! Nous voulons l'arrêt du commerce d'armement français avec Israël et une implication active de la diplomatie française pour un cessez-le-feu à Gaza, la fin de la colonisation et de l'apartheid ! » D'autres collectifs comme l'Assemblée Féministe Transnationale appellent à rejoindre la campagne Stop Arming Israël. Déjà pour le 31 décembre, à l'invitation de Kessem Juives Décoloniales, des collectifs de Collages Féministes proposent une visibilité coordonnée, à Metz, Besançon, Paris, Marseille, Pau, La Rochelle, Val de Marne, Los Angeles... Collages Féminicides Paris fait un communiqué.

31 décembre Besançon, @collages_feministes_besancon

PARTOUT DANS LE MONDE

C'est depuis novembre que des actions spectaculaires et massives se multiplient, invisibilisées en France.

Des blocages d'usines et de ports s'organisent, tout comme le blocage de chemins de fer ou d'autoroutes.
Nous comptons aussi des grèves des salariés de l'union européenne devant les bureaux de la commission, grève suivie chez Amazon, chez Google (@notechforapartheid ), contre le génocide…

Le 27 mars, à Tamworth en Angleterre, l'usine confirme qu'elle cesse le contrat avec ELBIT, société israelienne. Après des occupations, blocages d'entrée, et des intrusions dégradant le toit et abîmant ainsi le matériel intérieur, les frais de sécurité de l'usine ont aumgmenté, diminuant de 75% leurs profits (palestineaction.org et @pal_action).

Les 9 et 10 novembre des actions sont menées par des syndicalistes dans 18 villes pour répondre à l'appel, au Canada, aux États-Unis, en Italie, en Espagne et en Australie. Plus de 400 syndicalistes ont bloqué l'entrée de l'usine de BAE System à Rochester, Royaume Uni. Un aperçu de la liste des actions est disponible ici.

Bruxelles, Belgique 25.03.2024
Aarhus, Danemark le 25 mars

Le 1er février, le port de Vancouver a été complètement bloqué. NYC complètement paralysé par une action simultanée de barrages sur les 8 ponts de la ville. Le 9 décembre, des centaines de juifves bloquent la gare centrale.« PAS AVEC MES IMPÔTS ! » C'est le slogan du mouvement américain et anglais. Australie : plusieurs blocages de bateaux d'armement par des manifestations et des pirogues d'indigènes. Le mouvement féministe noir américain, Angela Davis, qui revient en force. En Angleterre, des usines d'ELBIT d'armement bloqués par des centaines de personnes. En Italie, un salon à Vincence a tourné en confrontation. Les bureaux du New York Times occupés plusieurs fois contre leur traitement médiatique et propagande. La Sorbonne de Paris mobilisée en actions, rejointe par des lycées bloqués pour un cessez-le-feu immédiat. À Bruxelles, Amman, Berlin, Bristol, San Francisco… Indonésie, Argentine, Mexico… Corée du Sud, Slovénie, Canada… des manifestations et grèves massives.
Le 26 février à Toronto, une usine d'armement TTM technologies est bloquée par des centaines de personnes (@labourforpalestine), par les collectifs World Beyond War, Palestine Youth Movement, Labour for Palestine et Labour Against the Arms Trade.

Le 13 mars à Aarhus, au Danemark, l'usine de TERMA est bloquée. L'usine envoyait déjà des armes en 2021 et 2022 (palsolidarity.xyz). Le 19 janvier déjà l'usine était bloquée à 6h du matin. Le 11 mars et le 12 mars de même... les actions s'enchaînent pour harceler et exiger un cessez-le-feu immédiat.

Aarhus, Danemark 13 mars contre l'usine TERMA
Aarhus, Danemark 11 janvier contre l'usine de TERMA
Toronto, Canada le 26 février des centaines de personnes bloquent l'usine TTM

Blocages massifs en Australie

Le 21 janvier, à Melbourne, Australie, 4000 manifestantEs bloquent le port de Melbourne. Pour empêcher l'exportation d'armes par les navires de la société ZIM vers la Palestine occupée. Des piquets et blocages ont lieu depuis plusieurs semaines (@aka.waca et @disturbtwars). Le mouvements des indigènes est très présent, donnant tout son sens au mouvement anti-impérialiste.

Le 22 mars, un blocage de nuit avec barricades et résistance de présence permet de tenir le terrain.

Port de Melbourne, Australie mi-novembre : blocage du navire d'armes
Australie, port de Melbourne 22 mars, blocage et confrontation

« Amazon, Google you can hide ! You make tech for genocide ! »

Le 14 février aux USA, à Detroit, des travailleurs et travailleuses et alliéEs bloquent l'entrée des bureaux de Google. Une grande campagne de Tech Workers Coalition et de No Tech for Apartheid sont en action et manifestation partout sur le territoire des USA.

  • Pour informations :
    stoparmingisraelfrance@proton.me
    Réunions tous les dimanche en ligne avec le collectif

***

  • Rapprochons-nous des collectifs locaux Urgence Palestine
    https://urgence-palestine.com/
    Des collectifs locaux existent dans de nombreuses villes en France.
  • @stoparmingisraelfrance @palaction @palsolidarity @notechforapartheid @labourforpalestine @disrubtwars @aka.waca

-* https://palsolidarity.xyz

  • Le collectif @palestineactionfrance, branche de @pal_action réseau international d'actions contre le génocide, publie des vidéos.
  • Magazine judéo-palestinien indépendant en Palestine-Israel
    www.972mag.com

***

Revendications des syndicats Palestiniens unitaires :
  • Refuser de fabriquer des armes destinées à Israël.
  • Refuser de transporter des armes vers Israël.
  • D'adopter des motions à cet effet au sein de leur syndicat.
  • De prendre des mesures contre les entreprises complices qui participent à la mise en œuvre du siège brutal et illégal d'Israël, en particulier si elles ont des contrats avec votre institution.
  • Faire pression sur les gouvernements pour qu'ils cessent tout commerce militaire avec Israël et, dans le cas des États-Unis, qu'ils cessent de le financer.

Génocide en Palestine, maccarthysme à l'université

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Personne n'a le droit de dire « nous ne savons pas » à propos de ce qui se passe à Gaza. Les images et les reportages sur les charniers, les hôpitaux attaqués, la population affamée, les corps sortis des gravats… sont accessibles à tout le monde. Celles et ceux qui persistent à colporter des balivernes sur « la lutte contre le terrorisme » sont complices de cette horreur.

L'indignation face à ce qui se passe à Gaza provoque partout des réactions, y compris dans les universités et les grandes écoles où des comités soutenant les droits du peuple palestinien se sont créés.

Nous avons déjà pointé l'instrumentalisation de l'antisémitisme par l'UEJF (Union des Étudiants Juifs de France) à Science Po.

À l'EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales), une plainte a été déposée contre le syndicat Solidaires Étudiant.es. Plusieurs militant.es ont été convoqué.es et entendu.es par les services de police de lutte antiterroriste.

On observe une vraie chasse aux sorcières dans le milieu universitaire : faire taire le débat, remettre en cause les principes d'indépendance et de liberté académiques sont des signes d'un État en marche vers un autoritarisme très dangereux pour la recherche en sciences humaines en France.

C'est ainsi que :

À l'occasion de l'IAW (Israeli Apartheid Week), plusieurs directions d'université interdisent la prise de parole.

À Aix-en-Provence, le président de l'Université se drape derrière le fait que la conférence de Pierre Stambul « n'a fait l'objet d'aucune demande officielle » pour l'interdire. Elle a quand même eu lieu devant l'entrée de la Faculté.

À Montpellier, le président de l'Université n'a pas cet argument car la demande de conférence de Pierre Stambul a été faite par le syndicat Sud-Éducation. Il considère « qu'un tel événement est susceptible de porter une atteinte excessive au principe d'indépendance du service public de l'enseignement supérieur ». Dans cette même ville, toutes les autorités participent chaque année à la « journée de Jérusalem » qui célèbre l'annexion (illégale d'après le droit international) de 1967. Là il n'y aurait aucune atteinte au principe d'indépendance.

Les États-Unis ont connu le maccarthysme, une période où on a pourchassé les cinéastes, les journalistes, les artistes, les syndicalistes… censé.es avoir des « activités anti-américaines ». La chasse aux sorcières a aussi tué avec l'exécution des Rosenberg. La gauche et les syndicats de lutte ne s'en sont jamais complètement relevés.

En France, une chasse aux sorcières est ouverte dans les universités et c'est la dénonciation du génocide à Gaza que l'on essaie de bâillonner.

Bien sûr, cette chasse aux sorcières ne concerne pas que l'Université, mais cette suppression des « franchises universitaires » montre la panique des autorités complices du génocide quand ceux qui dénoncent leurs crimes viennent des écoles qu'ils ont eux-mêmes fréquentées.

L'UJFP appelle à dénoncer partout la censure et la criminalisation de la recherche et à construire des outils de défense de la liberté d'expression et du débat académique.

Une fois de plus, ce que le mouvement de solidarité répète se vérifie, à savoir qu'en soutenant les droits des Palestiniens, nous défendons nos propres droits.

La Coordination nationale de l'UJFP, le 21 mars 2024

Article paru dans le site de l'UJFP :

https://ujfp.org/genocide-en-palestine-maccarthysme-a-luniversite/

Parution du 1er numéro de Béton armé !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Parution du 1er numéro d'un fanzine sur l'urbanisme et sur les luttes en villes. (la couv est magnifique en + )

Vous vous demandez très certainement ce que vous tenez dans les mains, si ce n'est pas le cas c'est que la.e personne qui vous l'a filé en a très très bien parlé (félicitations). Nous nous sommes réuni.e.s pour la première fois au printemps 2023 après le long mouvement contre la réforme des retraites et avant la période pré-insurrectionnelle des émeutes qui ont suivi l'assasinat de Nahel par un policier à Nanterre. Dans cette période agitée nous avons eu l'envie commune de tourner notre réflexion autour de la ville et de l'urbanisme, de la répression et de la vidéo surveillance de plus en plus présente et surtout : comment habiter la ville dans une perspective émancipatrice et anticapitaliste.

Ce fanzine est écrit par plusieurs mains (pas tout le temps d'accord entre elles mais c'est normal) et est le fruit de réflexion collective. Ce fanzine n'est pas l'organe de presse d'une organisation ou d'un collectif mais d'individu.e.s autonomes.

Au sommaire de ce premier numéro :

  • Des fois il y a des victoires...et des vengeances ! (quelques brèves qui reviennent sur la lutte contre les JO et contre la loi immigration)
  • La surveillance par la culture
  • Les zads, une expérience libertaire
  • Le paysage colonial en Algérie et en Palestine (première partie d'un entretien traduit par nos soins et trouvable en anglais ici)

Tu souhaites proposer un article pour le prochain numéro ou répondre à un texte du 1er numéro ?
Contacte nous ici : beton-arme-fanzine@protonmail.com

À plus dans la rue !

La brochure en pdf

Des trains radioactifs sur nos lignes - tract de la coordination antinucléaire IDF

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Voici le dernier tract de la coordination anti-nucléaire d'Île-de-France qui sera distribué dans plusieurs gares de banlieue. Il rappel que des trains transportant des matières radioactives circulent sur les lignes ferroviaires de notre région. Il appel a participer à une réunion publique le 27 avril à 18h à l'EDMP.

DES TRAINS RADIOACTIFS SUR NOS LIGNES !

Le saviez-vous ?

Des trains de matières radioactives (déchets, combustibles et autres) circulent fréquemment sur le réseau ferré de banlieue, RER compris, y compris aux heures de pointe. Régulièrement des trains passent notamment par les gares de Drancy, du Bourget, de Juvisy, de Villeneuve-Saint-Georges et de Versailles-Chantier, où ils peuvent stationner jusque onze heures d'affilée... Vous en avez donc peut-être déjà côtoyé un, voire plusieurs...

En effet, l'essentiel des déchets radioactifs produits par les 56 réacteurs nucléaires disséminés sur le territoire français convergent en gare de Valognes (Manche) pour être retraités à La Hague. Et il n'y a pas que les déchets : le combustible nucléaire lui aussi doit voyager de son lieu de production à sa centrale d'utilisation. Tout cela, au total, ça fait pas mal de transports.

Ces matières radioactives sont essentiellement transportées par la route et le rail. Il y a 19 000 transports par an. Regardez une carte du réseau ferré et vous comprendrez qu'ils transitent très souvent par la région parisienne. Un train peut compter entre deux et douze wagons de matières radioactives. Les plus gros wagons transportent des « châteaux » (les trains dits « Castor »), facilement reconnaissables. Mais il peut y avoir aussi de simples wagons plats bâchés ou des wagons-citernes. La prochaine fois que vous serez immobilisés près d'un train de marchandises,
regardez si le logo signalant la présence d'éléments radioactifs n'y figure pas (généralement en bas du wagon et pas très gros).

Le nucléaire, ce ne sont pas seulement des centrales, des installations militaires et des usines de fabrication de combustible, qui font peser sur nous en permanence la menace d'une catastrophe (comme le 26 avril 1986 à Tchernobyl). Le nucléaire, c'est une production continuelle de déchets dont on ne sait toujours pas quoi faire, mais qui sillonnent la France par route, par mer et par voie ferrée, multipliant les risques de contamination et d'accident.

La seule façon de ne pas aggraver le problème des déchets, c'est de ne plus en produire.

Pas au courant ?

Normal, personne n'est prévenu du passage de ces trains, pas même les élus – sécurité (des matières nucléaires, pas des voyageurs !!) oblige... En 2011, le conseil de Paris lui-même en est réduit à émettre un voeu à ce sujet ! Les cheminots, eux non plus, ne sont pas prévenus, seuls les conducteurs des trains concernés sont au courant.

Pas de risque ?

Les parois des wagons arrêtent les rayonnements ionisants, nous dit-on. Oui, mais pas totalement. D'ailleurs, la SNCF recommande à ses agents de ne pas stationner à proximité des wagons concernés. C'est plus prudent en effet : d'après les calculs du laboratoire indépendant CRIIRAD, en stationnant une demi-heure à moins d'un mètre d'un Castor, on reçoit la dose maximale considérée comme admissible pour une année (1 millisivert par an). D'ailleurs, les policiers qui escortaient les convois vers l'Allemagne (les plus connus car là-bas,
ils mobilisent les opposants) portaient des dosimètres, mais les conducteurs de ces trains, non !

Le nucléaire, c'est la société du secret et du mensonge, et du mépris de la population : on nous impose des risques énormes sans même daigner nous en informer.

Luttons pour un arrêt total et définitif du nucléaire civil et militaire.

Que faire ?

Réagir par tous les moyens, en demandant des comptes aux autorités, à la SNCF notamment, en entrant en contact avec les associations antinucléaires… et en participant aux initiatives de lutte antinucléaire autour de chez vous.

SAMEDI 27 AVRIL 2024 à 18h
Soirée d'information sur les risques liés au nucléaire
Projection du film La Bataille de Tchernobyl et débat sur la relance
à l'EDMP au 8 impasse Crozatier 75012 Paris
(Métro/RER : Reuilly Diderot ou Gare de Lyon)

Coordination anti-nucléaire IDF
antinuk-idf@proton.me

Membre coordination nationale anti-nucléaire

Version PDF du tract ici

N'hésitez pas à nous contacter si vous voulez nous rejoindre et participer à nos actions