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Brochure : « Squatter... c'est lutter » (Paris, 1984)

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Présentation de la brochure publiée sur infokiosques.net, éditée en août 2015 par Zanzara athée. Il s'agit d'un texte parisien qui, bien qu'il date d'il y a plus de 30 ans, a gardé toute sa fraîcheur.

En 1984, des squatteur-euse-s parisien-ne-s affirment la nécessité de squatter, et la nécessité de lier le squat à la lutte. Plus de trente ans après, la question du logement est toujours autant placée au coeur de la lutte des classes...

Brochure à lire et télécharger sur infokiosques.net. En PDF version cahier imprimable (pour brochure A6) et version page par page (à lire sur l'écran).

Extraits :

La galère. Être jeune et coincé chez ses parents faute de fric pour se louer une chambre. Être chômeur et dormir à la rue parce que les loyers sont trop chers. Bosser au noir ou en intérim et s'incruster chez les copains parce que les propriétaires exigent des feuilles de paye. Être immigré et devoir dégager en lointaine banlieue – quand ce n'est pas sous d'autres cieux – parce que dans le quartier, on restructure. La galère.

La galère pour 50 000 Parisiens sans maison. La galère pour 15 000 d'entre eux à qui il ne reste que les squares et les quais du métro. La galère pour 300 000 autres qui attendent depuis des mois d'improbables « logements sociaux ». Sans compter les millions qui crèvent la dalle pour se payer une piaule ou qui, faute de mieux, pourrissent dans des taudis.

La galère, et 300 000 logements vides rien qu'à Paris. Des vieux, des neufs, des grands, des petits, des propres et des crades. Tout ce dont ou pourrait rêver. Sauf que…

Sauf que la ville de demain, Ils la veulent propre, ordonnée, disciplinée et rentable. Tu passes là où on te dit de passer. Tu pointes là où on te dit de pointer. Tu payes là où on te dit de payer. Tu crèches là où on te dit d'habiter. Chacun dans son coin. Tous bien dispersés, bien isolés, bien surveillés, bien contrôlés. Inoffensifs.

(...)

Un squat, aujourd'hui, ça ne peut pas vivre seul. Ça ne peut pas tenir seul. Parce que loin d'être une simple question de logement, c'est aussi, nécessairement, une histoire de boulot, de chômage, de carte de séjour, de vie de quartier, de bouffe, de fête.

Un squat, aujourd'hui, ça ne peut survivre que si ça s'affronte aussi aux problèmes de taf, de fric, de contrôle, de vie collective. Ça ne peut survivre que si d'autres s'y reconnaissent, chômeurs, prolos, immigrés, squatteurs ou pas, s'ils sont là pour l'appuyer, pour le défendre.

Un squat aujourd'hui, si c'est un ghetto parmi les ghettos, ça crève. Pour que ça marche, une seule condition : que ça lutte.

Ce texte a été publié la première fois dans le zine Molotov & Confetti n°1 (Paris, 1984).

La publication initiale de cet article sur Paris-Luttes.Info date d'août 2015.

Des traductions de ce texte, mises en page également sous forme de brochures, existent en lituanien (PDF à imprimer et à lire sur l'écran) et en italien (PDF à imprimer et à lire sur l'écran). Bientôt disponible en anglais ici.

Festival Les Foisonnantes : la moisson des confusionnistes

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Sous couvert d'un évènement alternatif-écolo, le festival Les Foisonnantes offre une tribune à des personnalités réactionnaires proches de l'extrême droite. Ce genre d'évènements confusionnistes participe à brouiller les repères politiques et à diffuser les idées de l'extrême droite dans les luttes et au sein de la gauche.

Définitions : Nous utilisons dans ce texte des termes tel que « confusionniste » ou
« conspirationniste » qui nécessite de définir leur emploi (voire la note à la fin)*.

Le festival Les Foisonnantes organisé par une association du même nom doit se dérouler les 15, 16 et 17 septembre prochains (2023), sur la commune des Mées (04190, mairie PCF). Trois jours pour trois sujets, le festival propose de tracer de nouvelles perspectives pour notre société dans les domaines « de la santé, de l'instruction, et de l'économie ». Les Foisonnantes sont sous-titrées « rencontres évolutionnaires », il manque un « r » et on sait pourquoi. Sous une affiche au ton « alternatif-écolo » et un joli site internet coloré se cache un foisonnement d'idées et de personnages confusionnistes et conspirationnistes aux accointances sérieuses avec l'extrême droite.

Si on laisse la page d'accueil, vantant l'organisation « holarchique » [1] du festival et l'urgence de faire société autrement, pour la liste des intervenants et le programme de ces trois jours, on se rend rapidement compte qu'il s'agit en fait d'une tribune pour la sphère dissidente gravitant autour de Louis Fouché et RéinfoCovid. Sous couvert de dissidence et de résistance, cette mouvance diffuse des théories réactionnaires et conservatrices d'extrême droite alimentant le confusionnisme. Un article paru en février 2023 sur Marseille Infos Autonomes alertait déjà sur la teneur de ce type d'évènement.

Un festival pour une société meilleure... accueillant les intervenants les plus réactionnaires...

Premier fait attirant l'attention, le festival est parrainé par Christian Perrone. Cet ancien médecin est l'un des membres fondateurs du Conseil Scientifique Indépendant (CSI) dont 15 des 16 membres s'étant exprimés publiquement ont appelé à voter pour Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle. Il fait égalment partie de l'association BonSens aux côtés de figures telles que Valérie Bugault (voir plus bas), Alexandra Henrion-Claude (RéinfoCovid, Manif pour Tous), Xavier Azalbert (directeur de site trumpiste FranceSoir) et nie l'existence de la 2e vague du covid.

Mais voici un petit tour des personnalités les plus problématiques intervenant dans ce festival.

Tout d'abord, on retrouve Louis Fouché en tête d'affiche. Ce dernier est le principal animateur de RéinfoCovid. Il diffuse un discours conspirationniste et confusionniste aux atours bienveillants depuis le covid. S'il prétend parler à tout le monde, il s'avère qu'il ne s'exprime que sur des médias d'extrême droite (Cnews, Sud Radio, Radio Courtoisie, FranceSoir, TV Libertés). Il organise aussi régulièrement des discussions avec des néonazis et relaie des sites/livres d'extrême droite. On peut ainsi le voir (exemples parmi tant d'autres) dialoguer amicalement avec Yannick Lescure qui se revendique « national-socialiste » (nazi) ou avec Marc-Gabriel Draghi (auteur antisémite du livre « Le règne des marchands du temple » affirmant « les juifs visent à la domination mondiale »). Louis Fouché remet aussi en cause à plusieurs reprises la légitimité morale et politique du recours à l'IVG qu'il considère être « un totalitarisme ».Il a soutenu la tribune des généraux putschistes appelant à l'intervention de l'armée dans les citées lors d'un discours à Nîmes en 2021.

Louis Fouché est aussi l'un des principaux intervenants des films « Tous résistants dans l'âme » de Stéphane Chatry et « Suspendus, des soignants entre deux mondes » de Fabien Moine qui seront projetés durant le festival. Les deux réalisateurs interviendront également lors de conférences. Fabien Moine, proche de Louis Fouché, participe au réseau RéinfoCovid et relaie à plusieurs occasions des auteurs et éditeurs racistes et antisémites (Francis Cousin, Cultures et Racines, etc.) sur ses réseaux sociaux.


On vous propose deux articles pour plus de détails sur les penchants d'extrême droite de la sphère RéinfoCovid :

Pour nous parler d'instruction alternative, les organisateur.ices du festival ont eu la bonne idée d'inviter Jean-Paul Brighelli, chroniqueur régulier dans le magazine conservateur Causeur où il déploie sa verve réactionnaire. Ce professeur de Lettres défend une vision ultra-conservatrice de l'éducation. Il a été représentant du parti d'extrême droite Debout la France de Dupont-Aignan avant de se rapprocher du Rassemblement National et d'intervenir à l'université d'été de ce parti.

Vincent Pavan est également invité à parler d'instruction. Il est lui aussi membre fondateur du CSI et est le créateur de RéinfoLibertés qui aide au financement de RéinfoCovid. Vincent Pavan et son acolyte de conférence Tristan Edelman ont tous deux participé au CNC 2023 (Congrès National Citoyen organisé par le Comité du salut du peuple) à Toulon avec la crème de l'extrême droite (Alain Sorral (Egalité et Réconciliation), Chloé Frammery (Qanon, antisémite, proche de Dieudonné), Yvan Bennedetti (parti nationaliste français), Christian Piquemal (cercle des patriotes souverainistes), Etienne Chouard (négationniste), Général D. Delawarde (antisémite et signataire de la tribune des généraux, etc..)), ce qui laisse peu de doute sur leurs affinités politiques.

Le troisième jour sera consacré à « (re)faire société ». Les personnes citées précédemment à l'exception de Jean-Paul Brighelli auront de nouveau des tribunes pour s'exprimer. Quelques nouvelles têtes les rejoignent pour le bouquet final.

[...]

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[1] Méthode de gestion managériale supposément horizontale théorisée par l'entrepreneur Brian Robertson qui permet de fabriquer du consentement.

Projection débat « Khalifa : l'étrange milliardaire algérien » de Jean-Baptiste Rivoire - Publico

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Samedi 7 octobre à 16h à la librairie du Monde Libertaire - Publico diffusion du film « Khalifa : l'étrange milliardaire algérien » de Jean-Baptiste Rivoire sur Abdelmoumen Rafik Khalifa éphémère industriel actuellement en prison à Blida. But : cerner la tactique de l'Algérie pour lisser sa réputation en France et à l'étranger.

Banque, compagnie aérienne, chaîne de télévision, société de location de voiture et laboratoire pharmaceutique : Abdelmoumen Rafik Khalifa demeure en 2003 patron d'un énorme groupe. Arrivé en France trois ans avant le milliardaire impressionne.

Comment ce pharmacien fils de ministre prospère-t-il dans une situation politique si floue ? Quels gages fournit-il au conseil supérieur de l'audiovisuel pour émettre sans autorisation sur le canal 69 de la télévision par satellite ?

Qui enfin pousse cet industriel à laver l'image de son gouvernement ? Vingt ans après sa chute ces questions se posent encore.

« Khalifa : l'étrange milliardaire algérien » de Jean-Baptiste Rivoire diffusé samedi 7 octobre à 16h à la librairie du Monde Libertaire - Publico nous aide à y répondre. Ce film de 30 minutes nous éclaire sur l'impunité des crimes de la « décennie noire » cachés par la façade « démocratique » du régime.

L'actuel président Abdelmajid Tebboune détenait ainsi le poste de « ministre de l'habitat et de la ville » lors des terribles inondations de Bab El Oued évoquées dans ce reportage qui enquête sur l'essai raté de « peopolisation » de l'Algérie.

Accès libre

Adresse de la librairie du Monde Libertaire - Publico : 145 rue Amelot dans le 11e arrondissement de Paris métro République, Oberkampf et Filles du Calvaire.

La soirée de rentrée de Radio Parleur !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Radio Parleur lance sa nouvelle saison par une soirée solidaire, le samedi 23 septembre à l'espace AERI à Montreuil.

🚨 Radio Parleur fait sa rentrée !

☀ L'été touche à sa fin, et nous avons eu le temps de souffler un peu après une année chargée. Celle qui arrive promet de l'être autant.

🎉 Pour lancer idéalement la saison 2023-2024, Radio Parleur organise une grande soirée solidaire, où nous pourrons tous nous retrouver avant le grand saut.

Rendez-vous :
🗓 Le samedi 23 septembre
🕧 À partir de 18h00, jusqu'à 22h00
📍 À l'espace A.E.R.I de Montreuil, 57 Rue Etienne Marcel

💸 Entrée libre, venez accompagné·es et partagez !
🍻 Bar solidaire et cantine ivoirienne sur place

Le programme : Table-ronde, concert du groupe DAWA et jeux

Rejoignez l'événement sur Facebook : https://fb.me/e/MzN15v8G


Radio Parleur c'est quoi ?

Crée en 2016 au cœur de Nuit Debout à Paris, Radio Parleur est un studio indépendant de podcasts spécialisé dans la couverture des luttes sociales et écologiques. Sur un piquet de grève, au milieu d'une manifestation antiraciste, à un atelier écoféministe : nous sommes là où vous luttez, à vos côtés, pour porter votre voix, et mettre en son et en lumière vos combats.

Documenter les mouvements sociaux, par un journalisme pertinent, rigoureux et inventif est indispensable pour sortir du conformisme médiatique. Nous sommes convaincu·es que les mouvements sociaux racontent et définissent les grands changements de notre époque.

Notre engagement : proposer une information gratuite, fiable, engagée. Nous vous proposons des sujets que vous n'entendrez pas ailleurs, traités avec la loyauté et l'honnêteté que commande la déontologie journalistique. Tout cela de manière indépendante, pour tenir librement nos engagements. Nous ne roulons pour aucun parti, organisation ni syndicat.

Affaire du 8 décembre : appel à une Semaine Internationale des Solidarités !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Les 7 camarades arrêté·es le 8 décembre 2020 passeront en procès du 3 au 27 octobre 2023. Face à la répression policière et l'outil antiterroriste, ne nous laissons pas atomiser !

APPEL À UNE SEMAINE INTERNATIONALE DES SOLIDARITÉS AVEC LES INCULPÉ·ES DU 8.12.2020 !

DU 16 AU 23 SEPTEMBRE 2023

Les 7 camarades arrêté·es le 8 décembre 2020 passeront en procès du 3 au 27 octobre 2023. Iels seront jugé·es pour « délit d'association de malfaiteurs terroristes » (art. 450-1) à Paris. Aucun projet terroriste n'a été établi à l'issue de deux années d'instruction caractérisées par le recours à la torture blanche et à une surveillance des plus intrusive. La qualification criminelle n'a pas été retenue mais la dimension terroriste et collective demeure malgré l'absence totale de preuves ni même de liens entre tou·tes les mis·es en examen. Plusieurs d'entre elleux sont également inculpé·es pour « refus de remettre une convention secrète de déchiffrement » (art. 434-15).

Les détails de l'« Affaire du 8 décembre » sont disponibles sur le blog :
https://soutien812.blackblogs.org/2022/01/30/un-recit-de-laffaire-du-8-12/

L'État français les accuse d'avoir « participé à un groupement formé ou une entente établie en vue de la préparation d'actes de terrorisme ». Les faits utilisés pour étayer ces accusations sont : des « notes blanches » mensongères, l'usage d'outils d'hygiène numérique (Tails, Tor, Signal, Silence, etc.), le refus de remettre des codes de déchiffrement de téléphones ou de disques durs, la pratique occasionnelle de l'AirSoft, des voyages (en Belgique, République Tchèque, Grèce, Colombie, etc.), une courte expérience de combat au Rojava, un vol, la détention de carabines de catégorie C ou B (dont 4 carabines non déclarées), la détention d'éléments ou de substances entrant dans la composition d'explosifs (produits ménagers), la confection à titre ludique de quantités infimes d'explosif.

La plupart de ces faits ne sont pas illégaux, ou relèvent du droit commun et ne concernent pas tou·tes les mis·es en examen. Pour construire la menace « terroriste » qui en découlerait, la DGSI a créé le récit d'un « groupe » qui effectuerait des « entraînements paramilitaires » dans le but de préparer des « actes de terrorisme » contre des « forces de l'ordre ou des militaires » ou des institutions, tout en « se concertant dans ce but avec des membres de divers groupuscules ayant les mêmes objectifs en France et à l'étranger, et ce par des moyens de communication cryptés. » Ce scénario est identique à celui qui fut utilisé contre beaucoup de camarades internationalistes.

C'est là que les opinions politiques (vraies ou supposées), les modes de vie (squat, habitat mobile, activisme international, autonomisme) et les profils des mis·es en examen deviennent des éléments suffisants pour faire basculer des délits de droit commun en « terrorisme ».

Pour être plus clair : l'idéal libertaire des camarades et la présomption de culpabilité sont ce qui maintient l'accusation « terroriste » bien qu'aucun projet ne soit défini. Cette déviance légale a été permise par les jurisprudences islamophobes depuis les tueries djihadistes qu'a connu la France depuis 2012.

Le coup de force de la DGSI et du Parquet Antiterroriste français (PNAT) est de vouloir transposer le traitement judiciaire des personnes ayant rejoint l'État Islamique à des militant·es désigné·es d'« ultragauche ». La logique tordue était alors : « vous avez rejoint (ou tenté de rejoindre) l'État Islamique, vous êtes coupables sans besoin d'autres preuves ». Dans l'affaire du 8 décembre c'est : « vous êtes d'ultragauche (ou sympathisant), donc vous êtes coupables ».

Grâce à l'outil antiterroriste, l'État a le champ libre pour exercer la répression sous ses formes les plus tortueuses et violentes, tout en se vantant d'agir pour le bien commun. Cela lui permet de renouveler la légitimé de sa violence en alimentant la peur dans l'opinion publique, ainsi que d'approfondir les mesures les plus liberticides : surveillance et fichage de masse, enfermement administratif et préventif, lois sécuritaires, hybridation police-armée, tortures blanches, etc.

Pas une lutte sociale n'est épargnée par la répression antiterroriste. Les idées et pratiques révolutionnaires ; qu'elles soient réformistes radicales ou insurrectionnelles, qu'elles usent de violence ou soient pacifistes ; se retrouvent en première ligne de ce front. Aujourd'hui en France, des centaines d'associations perdent leurs financements pour des « liens avec l'ultragauche ». L'outil antiterroriste a pour ambition de faire taire toute contestation sociale, toute remise en question de l'État et du capitalisme.

QUI TERRORISE QUI ?!

La répression a des conséquences immenses sur les personnes visé·es et leurs entourages politiques, des vies sont brisées et des solidarités mis·es à mal. Partout, des camarades de lutte subissent de plein fouet la répression antiterroriste. De la Russie au Chili, en Grèce, en Italie, en Espagne, aux USA, au Canada, au Pérou, au Tchad, en Birmanie, aux Philippines, en Turquie, au Kurdistan, en Biélorussie, (etc.). Quels que soient les moyens de lutte utilisés, nous savons que la Terreur ne réside pas dans notre camp social mais qu'au contraire, nous la combattons chaque jour.

Partout, les solidarités internationales sont criminalisées. Les camarades ayant soutenu la lutte kurde sont réprimé·es, les actions de solidarité internationale sont scrutées comme des réseaux terroristes, la France prononce de plus en plus massivement des interdictions de territoire à l'encontre de camarades antifascistes et écologistes.

Dans cette affaire du 8/12, pour convaincre de la dangerosité des camarades, la DGSI (et la justice) définissent descampagnes de solidarité internationale comme des « actions de basse intensité », c'est à dire comme des actes de guerre. De simples tags « Stop law and order Exarcheïa » sur le Consulat grec, une banderole en manif « From Exarcheïa to Lyon against state repression No Pasaran ! » sont brandies comme des preuves de la potentialité terroriste de l'ultragauche française. Ce discours leur sert à criminaliser la détention par les inculpé·es du 8/12 d'affiches et de brochures internationalistes.

Oui, nous sommes solidaires des luttes, qui partout dans le monde tentent de sauver ce qu'il nous reste de liberté, d'eau potable et de terres fertiles. Non, nous ne voyageons pas dans des cités balnéaires ou sur des bateaux de croisière écocidaires mais vers des lieux d'émancipation et de résistance.

Nous combattons la destruction généralisée du Vivant et l'esclavage de l'Humanité par le capitalisme. Nous combattons les massacres perpétrés par les États et leurs empires économiques. Nous combattons la militarisation et les frontières meurtrières. La révolution sociale n'est pas un projet terroriste !

Les terroristes sont ceux qui détiennent les armes de destruction massive et les armées les plus puissantes de l'histoire. Ce sont ceux qui détruisent notre Terre et exploitent ses richesses. Ce sont ceux qui asservissent les Peuples et massacrent les résistant·es. C'est cette France qui s'est hissée au second rang mondial des ventes d'armes. Ce sont ces dictateurs sanguinaires, tels Erdogan ou Mohammed ben Salmane, reçus avec honneurs à l'Élysée.

Tant que l'oppression existera, le Pouvoir, sur son chemin, nous trouvera.

COMMENT PARTICIPER À LA SOLIDARITÉ ?

Face à la répression policière et l'outil antiterroriste, ne nous laissons pas atomiser !

Face aux États qui veulent diviser les mouvements de résistance, les amitiés et les camaraderies, les collectifs et toutes les formes d'organisations de la gauche en général, nous revendiquons la solidarité sous toutes ses formes !

Nous vous invitons à faire retentir dans des formes variées notre détermination et notre rage contre leur monde, et notre solidarité avec personnes qui passeront en procès à Paris du 3 au 27 octobre 2023.

Chaque individu, collectif et organisation peut prendre part à cet appel. À sa manière, avec les outils qui lui sont familiers, sa créativité et son imagination ! De la plus fragile à la plus spectaculaire, toutes les actions ont du sens. Et si cela permet de renforcer nos liens, nos réflexions, notre réactivité, alors saisissons cette occasion.

Vous pouvez partager vos solidarités sur :
812support@riseup.net (préférez l'usage de PGP).

Retrouvez nos tracts, affiches, etc. sur le blog :
https://soutien812.blackblogs.org/comment-aider/

Hashtags pour la France :
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#Antiterrorisme #TGIparis #Tribunaldeparis #France

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Blogs de soutien :

 soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org 
solidarityto8december.wordpress.com 
soutien812.net 

NOUS NE NOUS LAISSERONS PAS ANTI-TERRORISER !

TRACT :

APPEL À SOUTIEN ICI :

⚖️ PROCÈS DU 8 DÉCEMBRE : APPEL À SOLIDARITÉ 📢

Un procès politique ne sert pas à punir des individus mais un mouvement. Appel à la solidarité de toutes les composantes de la contestation sociale à l'occasion du procès de l'affaire du 8 décembre 2020, qui se tiendra en octobre.

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COMMENT AIDER ? PLUS D'INFOS ICI :
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APPEL À UNE SEMAINE INTERNATIONALE DES SOLIDARITÉS ICI :
https://soutien812.blackblogs.org/2023/08/19/affaire-du-8-decembre-appel-a-une-semaine-internationale-des-solidarites/

CAGNOTTE POUR LES FRAIS DE JUSTICE :
https://www.cotizup.com/soutien-8-12