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Pour une nouvelle stratégie antifasciste

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

La stratégie antifasciste telle qu'elle est pratiquée actuellement rencontre des limites qu'il nous faut dépasser. Nous pensons que la création de cadres organisationnels larges et ouverts constituent l'une des clés pour sortir de l'ornière.

De la séquence qui a suivi la mort de Thomas à Crépol, une conséquence peut être tirée : l'extrême-droite s'est montrée suffisament forte pour s'imposer dans les médias et prendre la rue. Cette réalité va de pair avec notre incapacité à y répondre. Hormis dans quelques villes, les groupuscules d'extrême-droite ont pu tenir la rue, à peine gênés par de rares interventions policières. Notre camp s'est donc montré impuissant à apporter une réponse à la hauteur des attaques menées par les fascistes.

Depuis quelques années, à plusieurs reprises, le même schéma s'est répété. Des groupes fascistes traduisent leurs objectifs politiques dans des actions relativement spectaculaires (patrouillages aux frontières dans les Alpes et dans les Pyrénées, attaques de facs occupées, manifestations suite à un fait divers, etc) et se mettent en scène, bien aidés par les relais médiatiques dont ils disposent. Puis, dans un deuxième temps, l'État intervient en judiciarisant certaines de leurs actions et en dissolvant les groupes les plus identifiables. Enfin l'État reprend à son compte les mots d'ordre fascistes en créant de nouvelles lois sécuritaires, en massifiant la présence policière dans l'espace public ou en s'attaquant lui-même aux composantes du mouvement social. En somme, l'État se réaffirme comme la seule entité à même de préserver le pays contre le chaos et l'insécurité.

Autrement dit, les groupes fascistes agissent comme un aiguillon : ils poussent des blocs ou des groupes au sein de l'État à prendre position dans la guerre civilisationnelle que l'extrême-droite croit discerner dans l'actualité, voire appelle de ses vœux. Et les appareils d'État les plus prompts à réagir, qu'il s'agisse des policiers ou des gendarmes électeurs de Marine Le Pen et de Zemmour, des préfets les plus réacs ou des politiciens les plus arrivistes, embrayent aussitôt. Dans le camp réactionnaire qui regroupe l'État et les fascistes, les seconds font office de branche la plus radicale du premier, parce qu'ils font de manière plus ostensible ce que les appareils étatiques réaliseront plus discrètement.

Il apparaît donc nécessaire de briser leur dynamique, et ce pour deux raisons : d'une part pour éviter le risque qu'ils ne deviennent un mouvement de masse ; d'autre part car leur action contribue à définir la ligne du camp réactionnaire. S'attaquer à eux permettrait donc de les isoler du reste de leur camp et de perpétuer leur caractère groupusculaire. Ce faisant, on se donne une possibilité concrète d'enrayer le processus de fascisation des appareils d'État en cours.

Certes, ce travail n'est d'ailleurs qu'une première offensive, qui doit nécessairement se poursuivre contre les appareils de liaison de l'État. Les institutions médiatiques et les appareils politiques sont autant d'acteurs de la fascisation, et constituent un ennemi à combattre.

LA POSSIBILITE D'UNE NOUVELLE STRATEGIE ANTIFASCISTE

Pour ce faire, on peine à discerner une stratégie antifasciste qui réponde à cet impératif stratégique. D'un côté on a ceux qui mènent la bataille sur le champ culturel, en essayant de répondre aux fascistes et à leurs tentatives d'institutionnalisation par un équivalent de gauche. Génération Identitaire déploie une banderole depuis les toits de la place de la République ; les antifascistes déploient leur banderole depuis l'arc de triomphe de Strasbourg Saint Denis et voilà. Les uns déploient leurs liens avec les députés ; les autres font de même. Mais cette stratégie de guerre pour emporter l'opinion publique se heurte à plusieurs écueils.

En reposant sur la respectabilité des actions aux yeux des citoyens et des institutions d'État, cette stratégie se prive d'un réel pouvoir d'attaque. Toujours pour rester respectable, faire le choix de l'alliance avec les partis de gauche, c'est oublier qu'aucun antifascisme d'État n'est souhaitable, car il contribue toujours à légitimer et à renforcer des outils de gouvernement qui servent aussi les franges respectables du fascsime institutionnalisé. Finalement, cela prive l'antifascisme de sa propre stratégie, il est tacticalisé pour servir de barrage lors des élections, privatisé par des groupes formés à la bagarre qui mènent, pour les autres, une chasse dans les rues qui doit permettre à chaque citoyen de dormir serein, sans avoir à participer lui-même à cette lutte ingrate.

De l'autre côté, des groupes qui produisent, du fait de leur position autonome, des analyses critiques des appareils d'État et un discours politique sur l'actualité dans lequel nous nous retrouvons souvent. Pourtant, ces groupes ont fait le choix de modalités d'organisation privées, non collectives, qui semblent un frein à l'extension et à la pratique d'une ligne antifasciste aujourd'hui.

En effet, le choix de ces groupes de s'organiser en secret, pour des raisons de sécurité évidentes et que nous comprenons, se privent de la possibilité de rendre l'antifascisme praticable par toustes. De plus, en se focalisant efficacement sur des points très spécifiques de l'organisation des fascistes, elle se prive souvent de réaliser des objectifs plus ambitieux (contre-rassemblements publics, etc.). Si cette approche a un intérêt tactique incontestable, il nous semble qu'elle pourrait se combiner avantageusement avec un espace d'organisation plus large.

POUR UN ESPACE D'ORGANISATION OUVERT A PARIS SUR LA QUESTION ANTIFASCISTE

Pour ne pas choisir nos actions au hasard, il faut, autant que possible, les articuler autour d'une ligne stratégique concrète. Il ne s'agit pas ici de définir une fois pour toutes un manuel clé en main de l'antifascisme, mais de réfléchir aux moyens d'élaborer cette ligne ensemble. Dans cette partie, on se contentera d'une série de propositions qui permettent d'esquisser cette ligne.

Il faut donc que notre antifascisme se constitue autour d'une ligne stratégique concrète et appropriable par tout le monde. Dire que l'antifascisme est l'affaire de toustes ne suffit pas, encore faut-il se doter de cadres organisationnels et politiques qui le rendent effectivement praticable par tout le monde. Il faut casser la division entre les groupes antifas de rue et le reste du mouvement social, refuser la spécialisation. Ainsi, l'enjeu est de faire que chacun.e puisse s'approprier les questions antifascistes - y compris la question de la violence.

Pour ce faire, s'organiser via conversations signal et mober en groupes fermés ne suffit pas : il nous faut un espace qui prenne à bras-le-corps les questions organisationnelles. L'aller-retour entre discussions collectives et actions concrètes pourra seul permettre de faire émerger une ligne stratégique de long terme discutable par toustes. L'organisation a une valeur en soi : en invitant chacun.e à participer à l'élaboration collective d'une action, on offre la possibilité pour toustes de s'impliquer concrètement dans les questions organisationnelles et stratégiques que toute action suppose. A cet égard, ce n'est pas tant le résultat ou l'efficacité tactique de court terme qui compte. C'est la possibilité pour chacun.e de s'organiser dans ce cadre, d'y développer des liens de confiance qui dépassent l'affinitaire.

Mais on ne peut en rester au seul affrontement avec les groupes fascistes, puisqu'ils s'inscrivent dans un camp plus large, qui comprend à la fois les partis de droite et d'extrême droite, mais aussi les institutions médiatiques, la classe de gouvernement dans son ensemble, la police, et l'ensemble des appareils d'État. Bref, faire de l'antifascisme une lutte isolée constitue un non-sens stratégique.

Il doit toujours constituer un tremplin vers la construction d'un antagonisme qui pointe vers un ennemi plus global : l'État et ses appareils répressifs et idéologiques. Concrètement, les luttes antifascistes doivent permettre de structurer l'existence d'un camp révolutionnaire plus large, et qui prenne en charge la question stratégique de la révolution. En prenant l'habitude de discuter, en établissant des liens de confiance et des réflexes stratégiques communs, on se laisse la possibilité de se projeter dans des luttes plus offensives et ambitieuses.

ELEMENTS D'ORGANISATION CONCRETS

Quelle forme donner à cette ligne ? Ici, on parlera d'éléments d'organisation plus concrets et d'écueils à éviter pour faire vivre l'espace que nous appelons de nos vœux dans le temps long.

La première condition, essentielle à nos yeux, est de nous organiser dans une structure assembléiste et publique. Comme on a pu le dire plus haut, le caractère public des débats et des prises de décisions est indispensable pour que concrètement chacun.e puisse se saisir des enjeux antifascistes.

Cela implique que l'AG soit bien plus qu'une caisse d'enregistrement d'actions décidées en secret, ailleurs, en comité restreint. Cette logique, qui consiste à présenter en public des objectifs pensés en comité restreint, donne le sentiment justifié que tout est décidé avant l'AG, et que donc notre présence importe peu, ce qui mène nécessairement à la démobilisation à long terme. Contre cette logique, il faut affirmer à rebours que c'est dans l'AG que doivent se prendre les décisions importantes, les objectifs à atteindre etc., et le secret doit être observé, si nécessaire, pour certains aspects pratiques de la réalisation des actions.

On l'a déjà dit : la qualité du cadre compte autant que les objectifs qu'on se donne. Plutôt que de chercher à tout prix une victoire, peu importe son prix, il faut plutôt chercher à inscrire les actions qu'on porte dans une dynamique porteuse politiquement. Concrètement, plutôt que de se demander tout de suite comment obtenir une victoire facile et efficace, il faudra plutôt faire en sorte que cet espace d'organisation puisse perdurer dans le temps et gagner peu à peu la force nécessaire pour envisager des victoires plus grandes encore.

Encore plus concrètement, et pour visualiser les choses, on peut agir selon le schéma suivant :

AG > Comob > Appel > Action > Débrief (retour critique) > Communication > AG'

Au moment de l'AG, les décisions sont prises. Elles sont dans un second temps réalisées par les différents commob, nécessairement ouverts à toustes. Une fois les conditions de réalisation de l'action réunies, un appel est lancé depuis la page de l'AG. Vient ensuite le temps de l'action en elle-même. Enfin, et c'est le moment le plus important, vient le débrief, où sont analysées les réussites et les erreurs de l'action, et les points à améliorer. La communication permet de publiciser le travail de l'AG. Alors, une nouvelle AG peut avoir lieu.

Il nous apparaît que ces conditions sont les seules à même de garantir la pérennité d'un espace d'organisation public et ouvert sur la question antifasciste. Ce modèle, inspiré par d'autres, ne s'applique évidemment pas qu'à l'antifascisme. Il constitue selon nous une possibilité politique concrète pour répondre au manque de structuration du milieu militant parisien.

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Pour une nouvelle stratégie antifasciste
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Le militant kurde Serhat Gültekin ne doit pas être expulsé vers la Turquie (Pétition)

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Faisant l'objet d'une obligation de quitter le le territoire (OQTF), alors même qu'il est en possession d'un récépissé de demandeur d'asile, le jeune militant kurde Serhat Gultekin risque à tout moment d'être expulsé vers la Turquie, où il a été condamné à 15 ans de prison en raison de son activisme politique. L'OQTF prise par la préfète du Val de Marne méconnaît gravement le principe de non-refoulement qui interdit l'expulsion d'un demandeur d'asile vers un pays où il risque des traitements contraires à l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) prohibant la torture et les traitements inhumains ou dégradants. C'est pourquoi nous demandons son abrogation.

Monsieur Serhat GULTEKIN, âgé de 27 ans, de nationalité turque et d'origine kurde, a sollicité la protection de la France, invoquant des persécutions subies en Turquie pour ses engagements politiques en faveur de la démocratie et des droits des minorités, notamment kurdes. Débouté initialement de sa demande d'asile, il a introduit une nouvelle demande auprès de la préfecture du Val de Marne, qui lui a délivré une attestation de demandeur d'asile le 27 novembre 2023.

Cependant, une décision d'obligation de quitter le territoire français (OQTF) a été prononcée par la préfète du Val de Marne le 27 décembre 2023, au motif que M. Gultekin n'aurait pas demandé de titre de séjour. Cette décision est contraire aux principes fondamentaux du droit d'asile stipulés dans la loi sur l'asile et l'immigration. Elle ignore notamment le principe de non-refoulement qui interdit l'expulsion d'un demandeur d'asile vers un pays où il risque des traitements contraires à l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) prohibant la torture et les traitements inhumains ou dégradants.

Il est important de souligner que M. Gultekin a été lourdement persécuté durant ses études en Turquie. Outre les placements en garde à vue, il a été enlevé et torturé à plusieurs reprises par les autorités turques. Condamné à près de 15 ans de prison pour ses opinions politiques, il n'a pas bénéficié d'un procès équitable, en violation flagrante de l'article 6 de la CEDH. De plus, la confidentialité, pierre angulaire du droit d'asile selon la Convention de Genève, n'a pas été respectée par les autorités françaises. Le contact pris avec les autorités consulaires turques dans le cadre de l'OQTF constitue une infraction grave à cette convention.

Enfin, M. Gultekin souffre du syndrome de Marfan, une affection génétique rare nécessitant des soins médicaux constants. Il a eu deux pneumothorax et souffre de graves problèmes d'estomac.

L'éloignement de la France représenterait non seulement un risque pour sa santé mais aussi une violation de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, qui garantit le droit à la santé et à la vie.

Nous exhortons donc les autorités françaises à abroger la décision d'expulsion prise à l'encontre de M. GULTEKIN, qui ne peut être renvoyé en Turquie au risque d'atteintes graves aux principes humanitaires et juridiques qui forment le socle de la République française et de son engagement envers les droits de l'homme.

Pétition à signer sur Change : https://www.change.org/p/le-militant-kurde-serhat-gültekin-ne-doit-pas-être-expulsé-vers-la-turquie

[Ukraine] Appel aux anarchistes à participer aux manifestations du 24 février

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

En Ukraine, comme en Palestine, un empire génocidaire refuse de reculer devant la volonté de subjuguer totalement un peuple dominé malgré des appels incessants à un cessez-le-feu. Alors qu'on s'approche des deux ans du début de l'invasion totale lancée par le régime de Poutine, nous avons choisi de traduire un appel diffusé par le site anarchiste bélarusse Pramen incitant nos camarades à se montrer solidaires des ukrainien.es résistant toujours à l'invasion russe. Sur le site de Pramen, cet appel peut aussi être lu en bélarusse, russe, polonais et anglais.

Nous nous approchons du deuxième anniversaire de l'invasion totale de l'Ukraine par l'empire russe. Des centaines de milliers de personnes sont mortes sacrifiées à l'idée d'un « monde russe » qui consiste à restaurer la puissance militaire et politique de Moscou en Europe de l'Est. Les espoirs d'une défaire imminente de la Russie et de la chute de l'empire se font désormais rares à la fois parmi les militant.es à l'intérieur de l'Ukraine et en dehors. D'un côté, les alliés économiques et politiques de Poutine ont appuyé la machine de guerre de Kremlin suffisamment pour que l'invasion puisse se poursuivre. D'un autre côté, des appels de plus en plus fréquents à un cessez-le-feu de la part de tous les bords politiques (y compris celui de la gauche) ont seulement augmenté la pression sur les élites politiques désirant voir la défaite de la Russie en Ukraine et ont ainsi miné le soutien militaire occidental aux ukrainien.nes résistant à l'invasion.

Cette année, nous avons pu nous rendre compte du fait que ni les pays occidentaux, ni l'opposition libérale russe n'étaient intéressés de voir chuter l'empire russe. Les risques associés à ce scénario dépassent toute possibilité de mettre fin à la guerre et de libérer les habitant.es de la Russie ainsi que celleux des territoires occupés par la Russie. Evidemment, il y a aussi un besoin pour un nouveau mouvement révolutionnaire à l'intérieur de la Russie, capable de briser le pouvoir politique de Moscou et de raviver les idées de liberté et d'égalité dans les coeurs des gens ordinaires.

Nous ne nous attendons pas à ce que la guerre en Ukraine s'arrête en 2024. Et même en cas de trêve entre l'État ukrainien et l'empire russe, nous savons que la guerre dans la région continuera pendant un long moment encore. La machine du militarisme impérial qui s'est mise en branle ne s'arrêtera pas de sitôt.

Dans ce contexte-là, nous croyons critique le fait de continuer à soutenir nos camarades en Ukraine qui résistent à l'impérialisme russe grâce aux armes et au travail bénévole. Nous appelons à tou.te.s les anarchistes pour qui la chute des empires est un facteur important dans la lutte révolutionnaire de se joindre aux manifestations qui auront lieu le 24 février dans votre région et d'exprimer une solidarité collective non seulement avec des anarchistes, mais avec tou.te.s celleux qui ont pris les armes pour se battre pour la liberté et l'égalité contre la dictature du Kremlin. D'exprimer leur solidarité non pas avec l'État ukrainien, mais avec les gens en Ukraine qui ont pu montrer par leurs actes ce que la résistance veut dire. Et pourrait-il y avoir un meilleur drapeau pour ce genre de solidarité que le drapeau noir ?

A bientôt dans les rues de Berlin, de Varsovie et d'autres villes !

Place de la République, 24/02/2024, 14 h 00

Concert rap et drag // Les Murènes // 9/03/24 // La Java

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Les Murènes, collectif féministe contre culturel, présentent : CHANGELINE/ LYNX/ HAZE MUZAZI/ ESTHER (RAP) MILLEPERTUIS/GARGANTUA (DRAG) le 9 mars 2024 à la Java

À l'occasion de la journée du 8 mars, nous organisons un concert à la Java :

La soirée commencera par un Open mic en mixité choisie sans mecs cis animé par @lynx.ivl, suivi des shows des rappeuses @esthr.music, @haze.musazi @lynx.ivl @changelin.e, et des dragshow de @1000pertuis, et de @_gargantuaa !

On vous attends avec impatience sur le créneau de l'open mic pour enflammer la scène ❤️‍

Pour un féminisme international, intersectionnel, et queer ❤️‍

Infos :
9 mars 2024 - 19h30
La Java @lajavabelleville
105 rue du Faubourg du Temple
75010, Paris

Soirée à PRIX LIBRE !

Présence de tables d'info, fanzines, merch...

AUCUN comportement sexiste, homophobe, transphobe, raciste ou autre ne sera toléré. Si tu rencontres le moindre problème, si tu es témoin d'une agression, n'hésite pas à venir voir un membre de l'équipe : nous serons clairement identifiables grâce à des badges et des tee shirts

Ciné-débat autour de 4 courts-métrages réalisés par les féministes du Journal Féministe Algérien

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Samedi 24 février 15h aux Amarrés, à Austerlitz, projection et débat autour de 4 courts-métrages réalisés par les féministes du Journal Féministe algérien.

samedi 24 février 15h
Les Amarres, 24 Quai d'Austerlitz, 75013 Paris

Ciné-débat autour de 4 courts-métrages réalisés par les féministes du Journal Féministe Algérien. Débat animé par l'association APEL-Egalité et le collectif Les Femmes Ont de la Voix ! en présence exceptionnelle de 10 Algériennes venues de toute l'Algérie.

Présentations des courts-métrages :

« Sitnah » (synonyme de « combat ») d'Asma Chalal
En hommage à la journaliste militante féministe Imane Chibane, disparue trop tôt à l'âge de 27 ans. Ce court métrage réalisé par sa cousine capture l'engagement passionnée d'Imane et nous transporte à travers les souvenirs et les témoignages de celles qui l'ont connue. Nous allons plonger au coeur de l'impact durable d'une vie consacrée à la vérité et à l'égalité, laissant derrière elle un héritage inspirant pour les générations futures.

« EDDAR EL HAYA » (« Habiter le vivant ») d'Ikram Hamdi Mansoor
Le court-métrage raconte la relation qui lie une femme qui casse plein de codes et construit sa maison en terre dans une ville au Sahara algérien à son corps. Au fur et à mesure qu'elle bâtissait la maison, son corps renouait des liens avec les matières naturelles qu'elle utilisait, un processus qui prenait petit à petit une dimension spirituelle, le contact du corps avec la matière éveillait un côté sensoriel et sensuel en elle. Alors qu'elle se découvrait, la fusion s'opérait, et la répartition a ouvert tout un chemin de transmission.

« Taazrit » (« femme indépendante sans homme/libre ») d'Arinas Dernouni
C'est l'histoire d'une femme chaouie, Habiba et d'une terre - Ghassira, dans les Aurès. Un lien indéfectible et complexe où se mêlent l'enracinement dans des traditions et le goût de l'émancipation. Dans ce film, Habiba nous raconte son histoire complexe et parfois contradictoire. Elle nous partage son quotidien de femme vivant seule dans une société d'hommes. Derrière un air débonnaire, son mode de vie est volontairement transgressif et révolutionnaire.

« Khardja Tri9 » d'Amal Khettab
C'est l'histoire de la vie de la protagoniste qui a relevé le défi de parler de choses personnelle dans cet autoportrait. Alors qu'elle était une jeune femme de 23 ans, elle a dû se battre pour arracher un minimum de liberté au sein de sa famille. Elle a dû s'imposer au prix d'un lourd impact physique et psychologique. Ce court métrage est un rendez-vous chez la psychologue que la protagoniste n'a jamais eu le courage de prendre, une dénonciation de plein de violences et un questionnement à propos de la vie qu'elle voulait mener.