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La Shoah après gaza

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

« Chaque jour est empoisonné par la conscience que, pendant que nous menons notre vie, des centaines de gens ordinaires comme nous sont assassinés ou forcés d'assister au meurtre de leurs enfants. » Article paru sur Lundi Matin.

En 1977, un an avant de se suicider, l'écrivain autrichien Jean Améry découvre des articles de presse faisant état de la torture systématique des prisonniers arabes dans les prisons israéliennes. Arrêté en Belgique en 1943 alors qu'il distribuait des tracts antinazis, Améry avait lui-même été sauvagement torturé par la Gestapo, puis déporté à Auschwitz. Il a réussi à survivre, mais n'a jamais pu considérer ses tourments comme appartenant au passé. Il a insisté sur le fait que ceux qui sont torturés le restent et que leur traumatisme est irrévocable. Comme beaucoup de survivants des camps de la mort nazis, Améry en est venu à ressentir un « lien existentiel » avec Israël dans les années 1960. Il a attaqué de manière obsessionnelle les critiques de gauche de l'État juif en les qualifiant de « irréfléchis et sans scrupules », et a peut-être été l'un des premiers à affirmer, habituellement amplifié maintenant par les dirigeants et les partisans d'Israël, que les antisémites virulents se déguisent en anti-impérialistes vertueux et en antisionistes. Pourtant, les rapports « certes sommaires » faisant état de torture dans les prisons israéliennes ont incité Améry à réfléchir aux limites de sa solidarité avec l'État juif. Dans l'un des derniers essais qu'il a publiés, il écrit : « J'appelle de toute urgence tous les Juifs qui veulent être des êtres humains à se joindre à moi dans la condamnation radicale de la torture systématique. Là où commence la barbarie, même les engagements existentiels doivent prendre fin.

Améry a été particulièrement troublé par l'apothéose en 1977 de Menachem Begin en tant que Premier ministre d'Israël. Begin, qui avait organisé l'attentat à la bombe de 1946 contre l'hôtel King David à Jérusalem, au cours duquel 91 personnes furent tuées, fut le premier des représentants francs du suprémacisme juif qui continuent de diriger Israël. Il fut également le premier à invoquer régulièrement Hitler, l'Holocauste et la Bible tout en attaquant les Arabes et en construisant des colonies dans les territoires occupés. Dans ses premières années, l'État d'Israël entretenait une relation ambivalente avec la Shoah et ses victimes. Le premier Premier ministre israélien, David Ben Gourion, considérait initialement les survivants de la Shoah comme des « débris humains », affirmant qu'ils avaient survécu uniquement parce qu'ils avaient été « méchants, durs et égoïstes ». C'est Begin, le rival de Ben Gourion, un démagogue polonais, qui a fait du meurtre de six millions de Juifs une préoccupation nationale intense et une nouvelle base pour l'identité d'Israël. L'establishment israélien a commencé à produire et à diffuser une version très particulière de la Shoah qui pourrait être utilisée pour légitimer un sionisme militant et expansionniste.

Améry a pris note de la nouvelle rhétorique et s'est montré catégorique quant à ses conséquences destructrices pour les Juifs vivant hors d'Israël. Que Begin, « avec la Torah dans les bras et recourant aux promesses bibliques », parle ouvertement du vol de terres palestiniennes « serait à lui seul une raison suffisante », écrit-il, « pour que les Juifs de la diaspora revoient leurs relations avec Israël ». Améry a supplié les dirigeants israéliens de « reconnaître que votre liberté ne peut être obtenue qu'avec votre cousin palestinien, et non contre lui ».

Cinq ans plus tard, insistant sur le fait que les Arabes étaient les nouveaux nazis et Yasser Arafat le nouveau Hitler, Begin attaqua le Liban. Au moment où Ronald Reagan l'accusait d'avoir perpétré un « holocauste » et lui ordonnait d'y mettre fin, les Forces de défense israéliennes ( FDI ) avaient tué des dizaines de milliers de Palestiniens et de Libanais et détruit de grandes parties de Beyrouth. Dans son roman Kapo (1993), l'auteur juif serbe Aleksandar Tišma rend compte du dégoût que de nombreux survivants de la Shoah ont ressenti face aux images venues du Liban : « Les Juifs, ses parents, les fils et petits-fils de ses contemporains, les anciens détenus du camps, se tenaient dans des tourelles de char et traversaient, drapeaux agités, des colonies non défendues, à travers la chair humaine, la déchirant avec des balles de mitrailleuse, rassemblant les survivants dans des camps clôturés de barbelés.

A lire en entier sur Lundi Matin

88 étudiant•es de La Sorbonne interpellé•es : rassemblement à 13h à Hôtel de Ville pour leur libération !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

‼️⛓️‍💥 88 étudiant•es de La Sorbonne interpellé•es : rassemblement à 13h à Hôtel de Ville pour leur libération !

À l'issue d'une violente répression, près de 88 étudiant•es ont été interpellé•es hier soir à la Sorbonne et dans Paris, alors qu'ils occupaient un amphithéâtre contre le génocide à Gaza. Selon nos informations, ils sont détenus dans plusieurs commissariats de Paris. Nos organisations et collectifs exigent leur libération immédiate, sans aucune poursuite !

Village antifasciste - Samedi 11 mai Place du Panthéon 14h

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

🔴⚫ NE LAISSONS PAS PARIS AUXONAZIS !
Le samedi 11 mai, rassemblons-nous sur la place du Panthéon à partir de 14h pour tenir un village antifasciste contre la manifestation du C9M et plus largement contre les attaques de l'extrême droite en France et dans le monde, sur tous les fronts, des groupuscule d'extrême droite jusqu'au tournant autoritaire et raciste de l'État néolibéral.

Au programme (prévisionnel) :

  • 14h : Hommage antifasciste aux Manouchian
  • 14h30-15h30 : Vietnam, Algérie, Palestine : passé et futur des guerres populaires de libération nationale
  • 15h45-16h45 : Fascisation de l'État et criminalisation des mobilisations
  • 17h-18h : Offensive transphobe et instrumentalisation raciste des luttes féministes
  • 18h15 : Discours de clôture

Le samedi 11 mai aura lieu à Paris la manifestation du C9M (comité du 9 mai) en hommage à Sébastien Deuzieu militant du groupuscule d'extrême droite Œuvre Française, mort en 1994 après une course-poursuite avec la police.
Chaque année, cette manifestation organisée par des militants du GUD (Group Union Défense) rassemble plusieurs centaines d'individus qui défilent en portant des drapeaux néofascistes et en scandant des slogans racistes et identitaires. L'année dernière des images de la manifestation ont circulé dans les médias et créé la polémique, montrant des hommes cagoulés, armés de gants coqués, arborant des croix celtiques, symbole de la suprématie de la race blanche, et menaçant de mort les journalistes.

Cette année, pour ses 30 ans, la manifestation du 11 mai s'inscrit dans un agenda important pour l'extrême droite car elle aura lieu un mois avant le premier tour des élections européennes et pourra servir de démonstration de force des néofascistes et identitaires qui investissent de plus en plus les institutions européennes et donnent le ton aux partis d'extrême droite comme le Rassemblement National.
L'année dernière, le préfet de Paris avait publiquement annoncé sa volonté de ne pas interdire la manifestation, malgré les agressions régulièrement dénoncées par les riverains.

Dans un contexte où les institutions assument de plus en plus clairement leur tournant autoritaire, alors même qu'une manifestation contre le racisme qui a eu lieu le dimanche 21 avril a été interdite par la préfecture (décision annulée par la justice car contraire à la liberté de manifester), que des meetings de partis politiques sont interdits, que des militant·es sont convoqués par la police et poursuivis par la justice pour leur soutien à la Palestine, qu'un syndicaliste CGT s'est vu condamner à un an de prison avec sursis pour un tract, il y a fort à parier que la manifestation néonazie du C9M soit quant à elle purement et simplement autorisée.
Nous refusons d'attendre après une improbable décision de la préfecture pour s'opposer à une manifestation néonazie dans nos rues.

De nombreux collectifs, syndicats, partis et organisations politiques se joignent aujourd'hui à en un large front antifasciste pour appeler à un événement inédit.
Le samedi 11 mai, rassemblons-nous sur la place du Panthéon à partir de 14h pour tenir un village antifasciste contre la manifestation du C9M et plus largement contre les attaques de l'extrême droite en France et dans le monde, sur tous les fronts, des groupuscules d'extrême droite jusqu'au tournant autoritaire et raciste de l'État néolibéral.
Au programme : stands, discussions avec de nombreux·ses intervenant·es sur les différents enjeux de la lutte antifasciste et un hommage aux Manouchian, cette fois-ci entre camarades de lutte, sans récupération par les macronistes ou le RN.

Restez informé·es sur les pages des différentes organisations participant au village antifasciste, nous ne sommes pas à l'abri de rebondissements et d'une éventuelle tentative d'interdiction par la préfecture !

Les signataires de l'appel : AFA-Paris Banlieue, AG féministe Paris-Banlieue, Association des Ami.e.s de Maurice Rajsfus, Attac France, CGT-Paris, CNT-RP, la France Insoumise, FSU Paris, FTCR, Les Inverti-es, Jeune Garde Paris, MIRA, MNL75, NPA, L'Offensive, Parti de Gauche, Peuple révolté, Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS), Raccoon Kai Boxing Club, Saccage 2024, SAMBA, Samidoun, Tolbiac-FC, Tsedek !, Union Communiste Libertaire, Union Syndicale Lycéenne, Union Syndicale Solidaires Paris, Urgence notre police assassine, Urgence Palestine.

Projection et cantine à la Pagaille samedi en soutien à la lutte pour le territoire mapuche

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rendez-vous le samedi 11 mai à la Pagaille (15 rue Ernest Renan à Ivry) pour une après-midi en soutien aux mapuches.

Ce samedi à la Pagaille projection d'un film sur l'occupation du Ministère de l'Intérieur argentin par un groupe de femmes autochtones pour dénoncer les discriminations, crimes et « terricide » que leurs communautés subissent. 🔥🔥 Suivi d'un débat avec une des protagonistes de la lutte ! 🔥🔥On vous attend nombreux.ses !
🟡Les collectifs Abya Yala Ivry, Paris et la cantine de la Pagaille.
🎥Teaser du film : https://filmar.ch/films/la-rebelion-de-las-flores/

En collaboration avec les collectifs Abya Yala d'Ivry et de Paris, et Terre et Liberté pour Arauco.

Mapuche signifie gens (che) de la terre (mapu). Le territoire des Mapuche est le Wallmapu, dans l'actuelle Patagonie argentine et chilienne.

Au programme :

  • 12h - 14h30 : cantine de soutien à prix libre. En soutien au prisonnier politique mapuche Matias Santana et au transport de la visite de Llanka Millán !
  • 15h : Projection du film La rébellion des fleurs. Synopsis : En 2019, durant onze jours, 23 femmes indigènes venues de toute l'Argentine occupent pacifiquement le Ministère de l'Intérieur. Elles dénoncent le terricide, les assassinats et les nombreux crimes impunis que subissent leurs communautés. Malgré l'indifférence gouvernementale et médiatique, elles se battent pour dénoncer un système basé sur l'oppression, pour se faire entendre et montrer leur force et leur résilience.
  • 16h30 : échange avec Llanka Millán, artiviste mapuche, (seconde protagoniste) et fille de Moira Millán, « guerrière » mapuche qui a dénoncé le « TERRICIDE » en occupant pacifiquement le Ministère de l'Intérieur à Buenos Aires avec un mouvement de femmes indigènes.

Kermesse anti-JO dimanche 19 mai

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Salut ! On t'invite à une kermesse contre les JO !

Viens manger des beignets, chambouler Tony Estanguet, t'entraîner à éteindre la flamme olympique avec de supers pistolets à eau, et rencontrer d'autres personnes VNR contre les JO et toute la merde qui va avec.

On a toustes une raison de détester les JO. De Paris à Rio, d'Athènes à Tokyo, il y a déjà bien trop de flics dans nos quartiers, de caméras à nos coins de rues, de QRcodes et de portails sécurisés.

Nous, on a pas besoin de caméras algorithmiques pour jouer, ni de construire des stades en béton, ni de milliards d'euros pour faire la fête. Pas besoin de 20 000 militaires dans nos rues ni de milliers de keufs. Pas besoin non plus de drapeaux, d'équipes nationales ni de compétition. D'ailleurs on aime rien de tout ça ! Pas besoin de « place nette XXL » pour s'amuser, de déplacer les personnes à la rue hors de Paris, ni d'expulser les squats (on pense à nos camarades de l'île-St-Denis, et aux squats de Montreuil et de Vitry expulsés récemment).

On a besoin d'espace pour se rencontrer et de la rue pour lutter, zbeuler, chiller. Et on a besoin de toi sur la place pas nette de Place des fête dimanche 19 mai à 16h pour la super kermesse AntiJO !

PS : si tu veux rammener de la nourriture à partager hésites pas !