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Itinéraire d'une jeune militante anarchiste

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Natacha, 18 ans, parle de son parcours militant, intellectuel et personnel. Comment en est-elle venue à s'impliquer dans les luttes sociales et dans la lutte révolutionnaire ?

D'origine marinière, marginale, réfractaire à l'école (et à l'idée même d'éducation en général (voir son article sur le lycée autogéré de Paris dans Le monde libertaire), réfractaire au travail, réfractaire à la mode et à tous les conformismes, passionnée de lutherie, d'art, de lecture, elle dit avoir toujours eu du mal à trouver sa place, jusqu'à sa rencontre avec les anarchistes.

Itinéraire d'une jeune militante anarchiste
Membre du groupe libertaire d'Ivry, de la Fédération anarchiste et de l'équipe de “Lundi matin” sur Radio libertaire, Natacha parle de son parcours militant mais aussi intellectuel et personnel.

Quelques extraits :

Aussi loin que je me rappelle, l'autorité c'est un truc que je ne supportais pas. J'ai pas été éduquée avec autorité, je ne vivais pas dans un climat autoritaire. Dès l'école, quand je voyais la condescendance des profs, que mes camarades de classe se faisaient taper dessus par leurs parents, je ne comprenais pas. Je disais : mais ils sont fous vos parents ! Donc, par rapport à ces réalités là, à mon éducation qui était complètement marginale, je me définissais comme “en dehors”. J'essayais de chercher des mots qui collent à la manière dont je me définissais : “pas pareille”…

Ma première manif, c'était un premier mai, j'avais quatorze ans. En sortant du métro, j'étais comme une folle en voyant toute cette foule, parce que j'avais toujours eu de la sympathie pour les manifestations, même si je n'en avais jamais fait. D'abord je vois la foule, des gens qui avaient l'air de se marrer, et ça me plaisait bien. Puis, je vois les ballons syndicaux, les banderoles, les symboles de partis, etc. Je suis allée demander pour chaque organisation qui elle était, ce qu'elle faisait. Jusqu'au moment où je tombe sur un cortège (ça devait être C.N.T. / F.A.), ils avaient des drapeaux rouge et noir. J'ai demandé à mon père qui ils étaient : “C'est les anarchistes…” Ça me parlait pas beaucoup, ce mot là. “…Ceux qui n'ont pas de chef.” Je me suis dit oh bah ça colle !

Je viens d'une famille de bateliers. Cet environnement familial m'a pas mal influencée. Mon grand-père était accordéoniste pour les bals musette le dimanche. Sinon, il passait sa journée sur une péniche tractée avec des ânes à regarder la nature, à siffloter. C'est la première source de l'image d'un “en dehors”. Et puis l'endroit où je vivais, c'est pas très commun non plus : c'est un chantier de fabrication de bateaux amateur. Ce milieu, ça faisait une coupure nette avec la réalité des personnes autour de moi : le joyeux bordel, c'était ma première vision de l'anarchie et je crois que ça l'est encore.

L'anarchisme englobe tous les moindres détails de ta vie. Je suis dans une vision artistique, poétique, de l'anarchisme. Évidemment, l'axe des luttes sociales est quelque chose que je partage complètement ; mais pas pour conserver, pour mettre en exergue la classe ouvrière, mais pour faire sauter l'idée même de classe sociale. Je trouve que c'est quelque chose d'horrible de te mettre dans une case et de te prédestiner à quoi que ce soit et surtout de te mettre dans la case de l'exploitation. Bien sûr, je me rends bien compte qu'elles existent, ces classes, et je veux me tourner vers l'idée de disparition des classes. Contrairement aux jeunes dans le film dont on a parlé la semaine dernière, Passe ton bac d'abord, j'ai jamais pensé que j'étais prédestinée à aller travailler.

Pour moi, la lutherie c'est pas un travail : c'est une passion, qui va quand même mettre du beurre dans les épinards, parce que la réalité à laquelle je ne peux pas échapper, c'est le système monétaire ! Dès la maternelle, mes premiers souvenirs de l'école, par rapport aux autres enfants (on pourrait les comparer à des collègues de bureau…) je voyais que je n'avais pas de centres d'intérêt en commun avec eux, dès le début, c'était inexpliquable… Je ne sais pas si c'était de la révolte, mais c'était quelque chose de physique de ne pas vouloir aller avec les autres. Plus tard, contre les profs, qui s'arrogent le droit de te donner des punitions. Au collège, je les faisais pas, mes devoirs. Les profs, c'est un rapport d'autorité permanent, pareil qu'avec un contremaître ou un patron.

Ce qui fait que je suis anarchiste, c'est la dimension sociale (— Natacha est de toutes les manifestations contre la réforme des retraites…) mais aussi une rage contre les modes et le suivisme. C'est pas de dire vous êtes une bande de cons et c'est inchangeable, mais que tu veux faire en sorte qu'on ne soit pas dans une société figée comme actuellement. Si on crée des moules à êtres humains, que dès la naissance tu es conditionnée, qu'on fabrique des ouvriers en les faisant passer par l'école ou par l'université pour faire perdurer tout ce système-là, c'est pas une société qui crée des individus. Je repense au film The wall

On ne peut pas faire une “fabrique de libertés”, on ne peut pas reprendre le système et faire une école plus libre mais une école quand même, faire un travail plus libre mais un travail quand même. Je pense qu'il faut mettre à plat tout ça, parce que ça ne permet pas à n'importe qui qui naît de devenir un individu qui sera vraiment d'un bout à l'autre une construction originale. J'en reviens à cette dimension un peu poétique du mouvement libertaire : c'est se dire que le but est de créer quelque chose qui donne à chaque individu la possibilité de s'exprimer, de prendre en main tous les aspects de sa vie et de créer réellement la sienne.

« Lundi Matin » (Radio Libertaire), infos et réflexions libertaires version lutte des classes :
https://www.anarchiste.info/radio/libertaire/emission/lundi-matin/

Au coeur de la répression judiciaire du mouvement contre la loi retraites : appel à discussion sur l'Avertissement Pénal Probatoire

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

MARDI 14 MARS - La coord antirep de Paris consacrera sa prochaine réunion du mardi soir à la façon dont la répression policière et judiciaire s'abat sur les manifestant.e.s depuis le début du mouvement social contre la loi retraites. Il sera notamment question de l'avertissement pénal probatoire : nouvel outil de la justice expéditive et d'abattage, afin de réfléchir ensemble aux stratégies que l'on peut mettre en oeuvre collectivement pour s'en défendre.

La Legal Team propose à tou.tes les interpellé.es des dernières semaines en manif, à tout.es celleux qui se sentent solidaires des personnes réprimées et à tou.tes les manifestant.es qui ont envie de réfléchir aux nouvelles stratégies policières et judiciaires pour nous réprimer, de venir à la prochaine réunion hebdomadaire de la Coordination contre la répression et les violences policières ce mardi 14 mars à partir de 18h30 à la Bourse du Travail de Paris, 3 rue du Château d'Eau métro République.

En effet contre les gardes à vue qui visent à nous isoler et les peines « individualisées » qui veulent nous séparer, nous proposons de revenir ensemble sur ce qui s'est passé et comment la police et le parquet ont opéré afin d'être plus à même d'aider et de se protéger les un.es les autres dans les prochaines manifs.

Nous proposons aussi de revenir sur les nombreux Avertissements Pénaux Probatoires qui ont été distribués afin de voir ce qui serait possible de faire en commun et individuellement afin de ne laisser personne isolé.e.

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N'hésitez pas à venir et si vous ne pouvez pas, n'hésitez pas à nous contacter pour que nous puisions quand même jouer collectif.ves au maximum !

La solidarité est notre arme !


Rendez-vous mardi 14 mars à partir de 18h30 à la Bourse du Travail de Paris, 3 rue du Château d'Eau, la salle sera indiquée sur le panneau d'entrée.

Projection - Débat : « Un pays qui se tient sage »

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Projection du film « Un pays qui se tient sage » de David Dufresne, suivie d'une discussion en présence de son réalisateur

Mardi 14 mars - 20h - 24 rue Lhomond, Salle Froidevaux (bâtiment ENS)

Nous vous invitons à assister à une projection du documentaire "Un pays qui se tient sage" de David Dufresne, qui montre la mobilisation des gilets jaunes et sa répression policière. La projection sera suivie d'une discussion avec le réalisateur. Elle est l'occasion de se rencontrer, dans le contexte de la mobilisation actuelle, et d'échanger à propos de nos pratiques de luttes.

L'entrée se fera à prix libre et l'argent récolté servira à alimenter la caisse de grève pour le personnel de l'ENS.

Synopsis allociné :
Alors que s'accroissent la colère et le mécontentement devant les injustices sociales, de nombreuses manifestations citoyennes sont l'objet d'une répression de plus en plus violente. « Un pays qui se tient sage » invite des citoyens à approfondir, interroger et confronter leurs points de vue sur l'ordre social et la légitimité de l'usage de la violence par l'État.

L'Actu des Oublié.es • Saison III • Episode 11 • Défendre le soin I

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

L'Actu des Oublié.es publie tous les deux lundis un podcast sur les luttes dans le monde. Cette semaine, on s'intéresse aux luttes en défense des systèmes de soins.

A l'heure de s'opposer à une réforme des retraites qui démontre à quel point le néo-libéralisme est prêt à détruire nos vies pour son profit, l'Actu des Oublié.es consacre deux épisodes aux luttes pour des systèmes de soins dignes et respectueux tant des soignant.es que des patient.es.
En quoi nos systèmes de santé physique, psychique et sociale sont volontairement sacrifiés au nom du profit ?
Comment lutter efficacement dans un secteur où faire grève peut-être complexe pour de multiples raisons ?

Si le player ne fonctionne pas, écoutez ici !

Avec Clémence Fourton, maîtresse de conférence en études anglophones à Sciences Po Lille ;
Franck Prouhet, médecin généraliste membre de Notre Santé en Danger ;
et Ramon Vila, éducateur spécialisé et secrétaire fédéral à Sud Santé Sociaux

DOUBLAGE
Jade

SOURCES
World Socialist Web Site
What's Up Doc
Le Monde
Collectif inter-urgences
Collectif inter-hôpitaux

MUSIQUES
Jaz Kahina - Dope MC
Frankie Staywoke - Works

VISUEL
Roger Blackwell - Manifestation en soutien au National Health Service, Brighton General Hospital

Marche contre les violences d'Etat et le racisme systémique

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

En 2023, pour la 27e année consécutive, l'appel du Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) de Montréal est lancé pour faire du 15 mars la Journée Internationale contre la brutalité policière. Manif à Paris le 18 mars à République

Marche contre les violences d'état et le racisme systémique

Samedi 18 mars 2023

En 2023, pour la 27e année consécutive, l'appel du Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) de Montréal est lancé pour faire du 15 mars la Journée Internationale contre la brutalité policière.

En France, afin de rompre l'isolement, de dénoncer l'impunité et l'immunité accordées aux agents assermentés face à la justice et de rendre hommage aux victimes, les familles de personnes assassinées, les victimes blessées et mutilées ont répondu à l'appel dès 2011. Elles se sont passées le relais depuis pour faire de la mi-mars le moment de convergence de toutes les personnes victimes de violences et de crimes d'État.

Cette année le Réseau d'Entraide Vérité et Justice, constitué de familles de victimes tuées par la police et la gendarmerie, de familles qui ont perdu un proche tué en prison ou suite à des disparitions forcées, et de personnes blessées et mutilées par les forces de l'ordre, porte l'organisation de cette journée avec des collectifs féministes, antiracistes, antifascistes, de personnes exilées, de sans-papiers et de collectifs en lutte contre les violences et crimes d'État.

Le samedi 18 mars 2023, le Réseau d'Entraide Vérité et Justice appelle à marcher toutes et tous ensemble dans toutes les villes et tous les pays.

PARIS, 14h, place de la République. Parcours validé.
TOULOUSE, 15h, manifestation, départ Palais de Justice, suivi d'un rassemblement place Arnaud Bernard

Vérité, Justice et Réparations pour toustes !
Soutenir le Réseau d'Entraide Vérité et Justice via Hello Asso

➡️ 18 MARS 2023
➡️ L'appel de Montréal pour 2022
➡️ Le lien Facebook vers la marche de 2022
➡️ Le premier appel de la marche des familles de victimes et blessé.es en France (2011)
➡️ Le lien Youtube vers la déclaration du Réseau d'Entraide Vérité & Justice lors de la manifestation du 27 nov 2021 contre l'extrême droite.
➡️ L'événement Facebook