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Pourquoi Sortir du capitalisme ? #1 [Radio]

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Nous sommes nombreux et nombreuses aujourd'hui à nous accorder sur l'urgence sociale et écologique de sortir du capitalisme. Oui, mais qu'est-ce qu'on entend par capitalisme ? Comment penser les rapports d'exploitation et de domination qui lui sont indissociables, c'est-à-dire les rapports entre classes sociales ? Comment penser les structures de domination qui lui sont associées, comme l'État, ou les rapports de domination avec lesquels il co-évolue, comme le racisme et le sexisme ? Sortir du capitalisme, oui, mais comment, et avec quel horizon ? Que penser de l'histoire des gouvernements de gauche s'étant revendiqué anti-capitalistes et qui, du PS de François Mitterrand à Syriza en Grèce, ont été des gouvernements au service du capital, ou qui, comme au Venezuela, ont constitué une nouvelle classe dominante ? Que penser des révolutions du passé qui ont mal tourné, comme la révolution russe de 1917, ou de celles qui ont échoué, comme la révolution espagnole de 1936 ? Que penser des partis, des organisations, des syndicats et des mouvements qui se proclament aujourd'hui anti-capitalistes, mais aussi des luttes et des mouvements sociaux comme les gilets jaunes ? Comment pouvons-nous sortir du capitalisme de manière émancipatrice ? Et enfin, sortir du capitalisme, mais avec quel type de société à l'horizon ? Voilà des problèmes sur lesquels nous tenterons avec nos invité·es de vous donner du grain à moudre, sur lesquels on mettra notre grain de sel en espérant être un grain de sable dans la machine.

L'émission complète

Série « Sortir du capitalisme ? », Épisode #1

Beaucoup de gens se disent « anticapitalistes », appelent à « changer le système, pas le climat » ou s'en prennent aux « 1 % » de super-riches, mais peut-on réduire le système capitaliste au néo-libéralisme, à la mondialisation et à la montée des inégalités ?

Peut-on et veut-on retourner aux « Trente Glorieuses » (1945-1975) ?

Les « 99 % » forment-ils une seule et une même classe aux intérêts essentiellement identiques ?

Mélenchon à l'Élysée en 2022, est-ce que ça aurait tout changer ?

Les capitalistes et les politiciens font-ils ce qu'ils veulent ?

Une France avec un gouvernement de gauche anti-libérale au pouvoir libérée du marché mondial et européen serait-elle post-capitaliste et laissée tranquille ?

Pourquoi les bourgeoisies occidentales détest(ai)ent les bolchéviks et les gouvernements autoritaires de gauche ?

Pourquoi Syriza et Mitterrand ont fini par adopter un programme néo-libéral ?

Y'a-t-il une seule manière de rompre avec le capitalisme mondial ?

Pourquoi la révolution bolchévique a-t-elle débouchée sur une dictature ?

Sortir du capitalisme va-t-il être un diner de gala ?

Le capitalisme peut-il devenir écologique ou décroissant ?

Joe Biden ou même la Chine peuvent-ils être à l'avant-garde d'une réforme écologique et sociale du capitalisme ?

Autant de questions qu'on se pose et auxquels on essaye de répondre dans cet épisode introductif, à écouter en premier si c'est votre première écoute de notre podcast !

La parution régulière d'épisodes de Sortir du capitalisme dépend actuellement du travail gratuit de deux bénévoles qui ont de moins en moins de temps à y consacrer. Si vous souhaitez donner un coup de main et monter sur Audacity (ou autre logiciel de montage) des épisodes déjà enregistrés pour assurer leur parution prochaine, contactez-nous sur sortirducapitalisme@riseup.net !

CAF : le numérique au service de l'exclusion et du harcèlement des plus précaires

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

"Depuis bientôt un an nous luttons au sein du collectif « Stop Contrôles » afin de s'opposer aux effets de la dématérialisation et de l'utilisation du numérique par les administrations à des fins de contrôle social. Après avoir abordé la situation à Pôle Emploi, nous nous intéressons ici au cas des Caisses d'Allocations Familiales (CAF)." Article de La quadrature du net

« Entre la CAF et vous, il n'y a qu'un clic ». Voilà ce que l'on pouvait lire sur une affiche de la CAF en ce début d'année. Et le sous-titre laisse rêveur : « Accédez à tous les services de la CAF 24h/24 ». Vaine promesse d'un numérique facilitant l'accès aux prestations sociales, et ce, à toute heure du jour et de la nuit. Sinistre slogan masquant la réalité d'une informatisation à outrance, vecteur d'une exclusion sociale calculée.

Alors que la généralisation des démarches en ligne s'accompagne avant tout d'une réduction des capacités d'accueil physique, mode de contact pourtant essentiel pour les personnes en situation de précarité, c'est à un algorithme que la CAF laisse le soin de prédire quel·les allocataires seraient « (in)dignes » de confiance et doivent être contrôlé·es. Chargé de donner une note à chaque allocataire, censé représenter le « risque » qu'iel bénéficie indûment d'aides sociales, cet algorithme de scoring sert une politique de harcèlement institutionnel des plus précaires.

L'algorithme de la honte

Nourri des centaines de données dont la CAF dispose sur chaque allocataire, l'algorithme évalue en continu leur situation afin de les classer, les trier, via l'attribution d'une note (« score de risque »). Cette note, mise à jour mensuellement, est ensuite utilisée par les équipes de contrôleurs·ses de la CAF pour sélectionner celles et ceux devant faire l'objet d'un contrôle approfondi.

Les quelques informations disponibles révèlent que l'algorithme discrimine délibérément les précarisé·e·s. Ainsi, parmi les éléments que l'algorithme associe à un risque élevé d'abus, et impactant donc négativement la note d'un·e allocataire, on trouve le fait :

– D'avoir des revenus faibles,

– D'être au chômage ou de ne pas avoir de travail stable,

– D'être un parent isolé (80% des parents isolés sont des femmes),

– De dédier une part importante de ses revenus pour se loger,

– D'avoir de nombreux contacts avec la CAF (pour celleux qui oseraient demander de l'aide),

D'autres paramètres comme le lieu de résidence, le type de logement (social…), le mode de contact avec la CAF (téléphone, mail…) ou le fait d'être né·e hors de l'Union Européenne sont utilisés sans que l'on ne sache précisément comment ils affectent cette note. Mais il est facile d'imaginer le sort réservé à une personne étrangère vivant en banlieue défavorisée. C'est ainsi que, depuis 2011, la CAF organise une véritable chasse numérique aux plus défavorisé·e·s, dont la conséquence est un sur-contrôle massif des personnes pauvres, étrangères et des femmes élevant seules un enfant.

Pire, la CAF s'en vante. Son directeur qualifie cet algorithme comme étant partie prenante d'une « politique constante et volontariste de modernisation des outils de lutte contre les fraudeurs et les escrocs ». L'institution, et son algorithme, sont par ailleurs régulièrement présentés au niveau étatique comme un modèle à suivre dans la lutte contre la ‘fraude sociale', thématique imposée par la droite et l'extrême droite au début des années 2000.

Comment un dispositif si profondément discriminatoire peut-il être publiquement défendu, qui plus est par une administration sociale ? C'est ici que l'informatisation du contrôle social revêt un caractère particulièrement dangereux, à travers l'alibi technique qu'il offre aux responsables politiques.

A lire en entier sur La quadrature du net

Bassines et retenues d'eau : quel est le problème ?

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Plébiscitées par des agriculteurs, dénoncées par des opposants, pointées du doigt par des scientifiques... Les mégabassines créent la discorde. Qu'en penser ? Un article assez complet de Reporterre pour savoir de quoi on cause

1 : point de vue agriculteurice
2 : point de vue scientifique
3 : point de vue militant

A lire en entier sur Reporterre

(...)

2.Côté scientifiques : les bassines sont « une mal adaptation »

Capter l'eau l'hiver, ça suppose… qu'il y ait suffisamment d'eau en hiver. Or c'est de moins en moins le cas. « Les vagues de chaleur et de sécheresse sans précédent en France seront de plus en plus fréquentes, voire la “nouvelle norme” », expliquait l'hydroclimatologue Florence Habets en 2019. Bienvenue dans l'ère du chaos climatique.

2022 est à ce titre prémonitoire. L'année avait à peine commencé que le spectre de la sécheresse pointait déjà le bout de son nez. Tout l'hiver, la pluie a manqué à l'appel sur la majeure partie du pays. Cultures et écosystèmes n'ont dû leur salut qu'aux pluies tombées en abondance en 2021. Mais que se passera-t-il si la sécheresse se prolonge l'année prochaine ? « En France, d'ici trente ans, on pourrait connaître des sécheresses du sol 50 % plus longues qu'aujourd'hui », rappelle la géographe Magali Reghezza dans un fil Twitter.

Revenons à nos bassines. D'après les premières mesures faites détaillées sur le fil Twitter de Terre à terre, les retenues sont relativement efficaces pour pallier les épisodes secs, quand ils sont de courte durée. Mais « en cas de sécheresse longue, les bassines vont permettre de maintenir les usages sur la première, voire les premières années, au prix de prélèvements conséquents dans les nappes », précise Mme Reghezza. Sous-entendu : elles ne serviront plus à rien si l'eau se raréfie sur plusieurs années. Ce qui risque d'être le cas.

« Faire un barrage pour “stocker le surplus en hiver” signifie empêcher l'eau de s'infiltrer dans les sols, rappelait également le chercheur Christian Amblard dans un entretien à Reporterre. Or, sous la terre, cette ressource humidifie efficacement la totalité des sols ! » À l'inverse, en la pompant et en la gardant dans une retenue, on perd une grande quantité de l'eau par évaporation, notamment lors des fortes chaleurs. Des études récentes montrent que les pertes par évaporation sur les lacs de l'ouest américain varient de 20 à 60 % des flux entrants.

Le remède aurait ainsi tendance à aggraver le mal : on assécherait les sols pour une efficacité limitée sur les cultures. Une analyse des sécheresses survenues en Espagne montrait que les bassins versants comportant le plus de barrages connaissaient aussi plus de sécheresses en aval. Et cerise sur le gâteau, les épisodes secs les plus sévères et les plus longs avaient lieu sur ces mêmes bassins dotés de nombreuses retenues. Dans le même sens, une étude parue en 2018 concluait que ces aménagements hydrauliques pouvaient certes réduire la sécheresse agricole de 10 %, mais conduire à une augmentation de l'intensité des sécheresses sur l'ensemble du bassin à hauteur de 50 %.

Les bassines joueraient également un rôle pernicieux : « Elles bloquent le passage vers une agriculture responsable, résiliente, économe en eau », selon M. Amblard. Dans un article publié sur le site Bon Pote, mesdames Habets et Reghezza parlent à ce sujet de « fix hydrosocial », comme si les retenues étaient une drogue. « La tendance à investir dans de nouvelles constructions consiste en effet à fixer (réparer) un dysfonctionnement (ici le manque d'eau), en immobilisant du capital dans une infrastructure, au lieu d'investir pour soutenir la transition vers des pratiques moins gourmandes en eau », détaillent les chercheuses.

Parmi ces pratiques, citons : la fin des drainages, la préservation des sols — en évitant de les tasser avec des engins super lourds — et des haies, l'agroforesterie, le recours à des races et des variétés adaptées aux conditions environnementales (du sorgho plutôt que du maïs).

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Geodis en grève : soutien aux ouvriers de la logistique

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Mardi 25 octobre à 17H30 : rassemblement en soutien aux grévistes de Geodis, devant l'entrepôt, 7/9 Route des Mercières à Gennevilliers (L13 Asnières-Gennevilliers)

Rassemblement de soutien le mardi 25 octobre à 17H30, devant l'entrepôt Geodis, 7/9 route des Mercières à Gennevilliers.

Depuis le lundi 17 octobre à 21H, les ouvriers de la plateforme logistique de Geodis à Gennevilliers sont en grève reconductible. Très suivi, la mobilisation rassemble plus de 80 ouvriers (sur 112 au total) et a été rejointe par 7 agents de maîtrise (sur 15 au total), soit un taux de participation autour de 75%. L'entrepôt est donc à l'arrêt et les colis s'entassent sur les quais.

Geodis est un des leaders de la logistique en France et la plateforme de Gennevilliers est un point stratégique pour l'approvisionnement de la région Ile-de-France. Comme d'autres grands groupes de la logistique, Geodis a affiché des profits records au sortir de la crise sanitaire. Pour l'année 2021, le chiffre d'affaires s'élève à 10,9 Mds€, en hausse de 28% comparé à 2020 et de 33% par rapport à 2019. Les bénéfices ont atteint un pic historique de 948 M€, soit +33% comparé à 2020 et +38% par rapport à 2019.

Dans l'entrepôt, les salaires des manutentionnaires plafonnent à proximité du SMIC. La section CGT à l'origine de la grève demande donc une anticipation des NAO (négociations annuelles obligatoires) prévues en janvier 2023 et revendique une hausse générale des salaires de 150 euros ainsi qu'une revalorisation des primes (voir le détail des revendications en pièce-jointe). La diffusion des fiches de salaire des plus hauts responsables du groupe (une quarantaine de personnes) est venue alimenter la colère : ces derniers ont touché des primes d'objectif annuel allant de 180 000 à 300 000 euros.

Si la grève des raffineurs a retenu l'attention ces dernières semaines, les grèves reconductibles conduites dans des secteurs majoritairement ouvriers comme la logistique méritent également d'être mise en lumière. La logistique rassemble aujourd'hui un quart des ouvriers en France et ce sont eux qui produisent la circulation des marchandises sur laquelle repose les économies contemporaines.

N'hésitez pas à diffuser largement ce message et venez nombreux au rassemblement de soutien mardi 25 octobre à 17H30. Les ouvriers Geodis prendront la parole pour exposer leur situation, qui symbolise plus généralement la problématique des bas salaires en période de forte inflation.

Contact : Mouloud Sahraoui (DS Geodis Gennevilliers) 06 68 13 88 87 cgt.geodis.calberson.idf<<<@>>>gmail.com

Débat sur les Saccages Olympiques

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Venez tout savoir sur les Saccages Olympiques et rejoindre la lutte anti-JO !

Venez nous rencontrer et discuter autour des saccages provoqués par les Jeux Olympiques et Paralympiques en Seine-Saint-Denis et ailleurs !

À travers des exemples tirés des anciennes éditions des JOP, nous vous présenterons les différents Saccages (économiques, écologiques, sociaux et démocratiques) que ceux-ci mettent systématiquement en place et discuterons en quoi Paris2024 ne fait pas exception.

Rendez vous au « Doc ! » 26 rue du Dr. Potain Paris 19e à 19h le 4 novembre.