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Et maintenant il faut des limonadiers... !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

À propos d'arrestations préventives lors d'une des tentatives de manifestation du soir des élections

Le 24 avril dernier, à l'occasion de la manifestation pour l'annonce des résultats du second tour dont l'un des rendez-vous était appelé à Châtelet, comme on pouvait s'y attendre, un dispositif policier gargantuesque a été mis en place. CRS, civils, BAC, une foule de RG disséminés entre les touristes commandant leurs glaces, et la spectaculaire BRAV en cortège de motos prêtes à tomber sur n'importe quel passant qui pourrait avoir l'air de ne pas être ravi de l'élection de Macron, sillonnaient le quartier dans une chorégraphie visiblement faite pour impressionner et décourager les contestataires, ce qu'ils ont tenté de faire avec la bonne vieille méthode des contrôles préventifs, dispersés, autour du lieu de rendez-vous. C'est ainsi que plusieurs personnes se sont faites contrôler et certaines interpeller, avant que quoi que soit ne puisse avoir commencé. Si nous écrivons ce petit texte, ce n'est pas pour alerter autour de conséquences judiciaires importantes que ces arrestations n'ont évidemment (au dernières nouvelles) pas eues (ce n'est d'ailleurs pas vraiment leur but), mais plutôt parce que les contrôles préventifs et les procédures courtes (le plus souvent, compositions ou ordonnances pénales, rappels à la loi, parfois des comparutions immédiates) auxquels ils aboutissent pourraient finir par devenir relativement efficaces pour limiter les possibilités offensives, et puis aussi parce que le dossier du compagnon qui a été pris dans cette aventure comporte tellement de perles policières qu'il serait dommage de ne pas en rendre compte.

G. a donc été contrôlé par un policier de type BRAV, c'est-à-dire malin, alerte et perspicace, qui, sans doute grâce à sa formation, n'a pas été dupe en découvrant ce que G. avait sur lui : un limonadier. De cette perspicacité inénarrable qui circule entre gardiens de la paix, on en veut pour preuve le PV d'ambiance où un de ses collègues affirme avoir vu « un drapeau anarchiste rouge ». Notons déjà qu'il savait ce qu'était un limonadier, respect ! Pour la plupart d'entre nous, c'était un arbre à limonade. Pour le commun des mortels, expliquons donc : un limonadier est un objet très très peu contondant multi-usage, muni d'une lame de 1,5 cm et d'un bout de métal tordu et piquant. Un ouvre-boîte, un décapsuleur et un tire bouchon, donc. Monsieur DELABRAV, pas con, ne s'y méprend pas : il est en présence d'une tentative de port d'arme de catégorie D. Prêt à prendre des initiatives, ponctuel et assidu, il prévient derechef sa hiérarchie, et, prenant son courage à deux mains, lance une procédure sur ce délit. G. se retrouve donc avec comme chef d'inculpation « tentative de port d'arme de catégorie D, en l'espèce un limonadier ». Après avoir mobilisé nos équipes de traduction, puisque nous ne parlons pas le porc, ça donne ça : G. est envoyé au commissariat pour y être gardé à vue afin qu'une enquête soit diligentée sur le fait qu'il aurait eu l'intention de vouloir transporter un décapsuleur. L'enquête commence, attachez vos ceintures. La fouille. Un élément très important entre en jeu puisque l'individu sus-nommé (en porc dans le texte) avait sur lui dans son sac un livre louche, Mémoires d'un Révolutionnaire de Victor Serge. Peut-être a-t-il l'intention de faire une tentative de port de livre contre le stalinisme ? Prudence. Mais ça ne sera pas retenu dans la procédure, parce que c'est trop compliqué pour Monsieur DUPROCUREUR qui ne lit que deux choses : le Code Pénal et la date de péremption de son poisson pané le vendredi soir. Rappelons qu'un livre de cette envergure offre sans doute plus de possibilité émeutières qu'un tire-bouchon, qui n'est vraiment pas très pratique, même pour faire levier pour ouvrir un petit truc. Une tenue complète noire attire également l'attention de la maréchaussée, la couleur semblant leur rappeler de mauvais souvenirs (peut-être le drapeau noir du communisme ?) mais tout cela, ainsi que le refus de signalétique, ne finira pas dans les chefs d'inculpations, sûrement face à la gravité de la tentative de port d'arme de décapsulage massif. Rassurez-vous, « la destruction a été ordonnée en raison du caractère illicite, dangereux ou nuisible de la détention de cet objet. » Avis à tous les serveurs et serveuses !

Foin de ces bonnes blagues si fréquentes dès que les flics parlent ou écrivent, la suite est à réfléchir. Ce dossier qui ne tiendrait la route que chez Lewis Carroll, débouche, comme ceux des autres interpellations préventives de ce jour (à notre connaissance), sur cette merveille de saloperie judiciaire appelée « composition pénale » (proche de l'ordonnance pénale qui fonctionne selon un principe similaire). Au sortir de sa garde-à-vue, chiffonné et embrumé, pressé de sortir des vapeurs de commissariat pour reprendre le cours de sa vie, le prévenu est déferré devant un substitut de Monsieur DUPROCUREUR, qui lui propose un marché de dupe : une peine contre la reconnaissance de sa culpabilité, avec comme carotte le fait de sortir tout de suite et d'éviter une audience. En l'occurrence, pour une tentative de port de limonadier : 300 euros d'amende (pourquoi pas se faire un peu de thune après tout ce travail d'observation et de déduction), et, quand même, 6 mois d'interdiction de paraître à Paris. On remarquera que cette peine attribuée par le Parquet (qui est bien en fait celui qui s'éviterait ainsi un procès qui ne tiendrait pas la route), ouvre la possibilité d'interpellations ultérieures aux suites possibles variées selon la volonté répressive du moment, puisqu'il est bien évident que l'inculpé ne va pas éviter Paris pendant 6 mois, alors que très probablement il y vit, y travaille ou y chôme, y manifeste, y occupe, y voit ses camarades, compagnons et amis, y décapsule des trucs en réunion, etc. Alors se sortir de cette situation n'est pas compliqué : ne pas céder au chantage, ne rien reconnaître donc refuser tout de go, ou, mieux, demander les 10 jours de réflexions légaux qui ne sont pas indiqués sur le papier qu'on doit signer (faute de place sans doute...) et refuser bien sûr, mais 10 jours plus tard : on est libre aussi, mais sans peine et sans avoir reconnu des espèces de délits piégés qui n'ont l'air de rien sur le moment mais peuvent devenir bien autre chose. Une fois le refus acté, la balle est dans le camp du Parquet, contraint de méditer sur l'opportunité de porter un dossier aussi mal bricolé en correctionnelle : qu'ils le fassent, nous y sommes prêts, décapsuleurs entre les dents !

Ne nous laissons pas piéger par les chantages policiers et judiciaires !
Décapsulsons le monde !

Le 29 avril 2022
Des Rétifs

Rassemblement contre la manifestation de la police

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Appel pour se rendre au rassemblement contre la manifestation des flics, qui réclament une présomption de légitime défense.
Rendez-vous le lundi 2 mai à 12h00 fontaine St Michel à Paris.

Contre-manifestation à la manifestation des policiers qui réclament une présomption de légitime défense, et qui contestent la décision de mise en examen pour « homicide volontaire » de leur collègue auteur des tirs mortels qui ont coûté la vie à 2 personnes et blessé une troisième sur le Pont Neuf le 25 avril.

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Notre réponse doit être à la hauteur des nombreuses victimes tuées, éborgnées, mutilées par la police depuis des décennies.

Nous demandons l'abrogation de la loi 2017-258 art L435-1 CSI
Nous voulons que justice passe.
Nous voulons en finir avec l'impunité policière.
Non à la présomption de la légitime défense.

On ne dissout pas la révolte qui gronde

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dans cette nuit du 29 au 30 Avril 2022, le consulat général de France à Zurich a reçu de la visite. Les façades et la voiture postée on été endommagées. Ceci est une action de solidarité avec le Collectif Palestine Vaincra et le Groupe Antifasciste Lyon et Environs, tous deux touchés par une décision de dissolution de la part de l'exécutif français.

Une vraie saloperie, vraiment. Oui, le bitume c'est sale, ça pue, et en plus il y en a partout. La scène de vandalisme qu'offre en ce moment le consulat de France suscitera peut-être du dégoût et de l'indignation. Mais, croyez-nous, c'est peu comparé à ce que nous inspire actuellement la situation politique en France. Nous devrions nous réjouir, dit-on. Car le « barrage républicain » contre l'extrême droite a tenu. Le président sortant Emmanuel Macron s'est imposé il y a une semaine face à Marine Le Pen, et peut poursuivre avec un nouveau mandat. Sans nous.

Bien qu'il y ait une différence réelle de projet entre le néolibéral-autoritaire Macron et la néofasciste Le Pen, les questions qui nous concernent le plus ne se sont pas réglées avec le résultat de dimanche dernier. Le contexte objectif qui fait qu'un potentiel danger de fascisation est à l'ordre du jour en France ne se résorbera pas du jour au lendemain, bien au contraire. Les défis historiques auxquels se confronte le capitalisme en crise sont multiples et profonds. La crise politique de la représentation est particulièrement exacerbée en France. L'abstentionnisme et l'effondrement des partis traditionnels, du PS et de LR, en sont des symptômes, largement confirmés par ces élections. Cette crise d'hégémonie dans laquelle se trouve la bourgeoisie se manifeste aussi par le recours à l'autoritarisme croissant de l'État. Les procédures de dissolution, les décrets de lois par ordonnance ou par article 49.3 et le recours toujours plus fréquent à la violence, à la répression pure dans la gestion de la contestation sociale témoignent de la disparition progressive de toute forme de médiation. La crise politique, largement conditionnée par la crise économique structurelle n'a aucune raison de s'arrêter. Au vu de la multiplication des facteurs de crise, en première ligne le très probable désastre climatique, elle semble plutôt avoir toutes les raisons de s'amplifier. Dans une telle situation, lorsque les contradictions sociales se multiplient à plusieurs niveaux et que les clivages se creusent, la bourgeoisie a besoin de nouvelles stratégies pour « faire société » comme elle dit. C'est dans ces moments que le fascisme, en invisibilisant les fractures sociales par le biais d'une union nationaliste, devient une option. L'offensive raciste en cours depuis les années 1980, et dont la période Sarkozy a été une étape importante, est à interpréter dans ce cadre-là. Après Sarkozy, l'agenda raciste et islamophobe du gouvernement Macron – souvenons-nous des déclarations infâmes de Blanquer et Vidal contre « l'islamogauchisme », de celle de l'abject Darmanin sur « l'ensauvagement », de la Loi « séparatisme », des flics de Rouen, etc. – indiquent qu'une partie de la bourgeoisie semble être tentée par un nouvel ordre social nationaliste pour rétablir une stabilité politique.

En ce sens, l'autoritarisme et le racisme du gouvernement Macron participent déjà à ce qui aura un jour peut-être été les prémices d'un fascisme du 21e siècle. Mais l'histoire n'est pas écrite d'avance. Et si nous agissons, c'est que malgré la gravité de la situation , tout est encore à jouer. Les crises telles que nous les vivons sont des moments de dangers, mais aussi de chances. Et ça tombe bien, car demain, c'est le 1. Mai. En réaction à leur dissolution, les camarades de Lyon appellent à un bloc antifasciste au sein de la manifestation officielle, nous nous joignons ici à leur appel. Le 1. Mai, journée internationale de luttes révolutionnaires et anticapitalistes, est aussi un moment de mise en commun des luttes, d'unité révolutionnaire. Face aux dangers, face à l'ampleur de la crise, l'unité de tous les courants révolutionnaires est plus que jamais nécessaire, dans la rue et tous les lieux de lutte. C'est dans cet esprit que notre solidarité internationaliste s'adresse aux camarades de Lyon et de Toulouse.

Rendez-vous dimanche 1. Mai, Toulouse, Lyon, Zurich...partout !

Une dernière chose. Vous voulez ressortir le karcher de la cave ? Eh bien nous aussi. Car la racaille existe bel et bien, sauf qu'elle porte un costard et siège à l'Élysée, Matignon, Place Bauvau et, bien sûr, aux conseils d'amnisitration du CAC 40.

Solidarité internationale !

Commando Clément Méric Section Zurich

Réunion préparation médic 1er mai 2022

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Réunion de préparation au 1er mai 2022
Réunion d'échange de conseils et de matériel
Ouverte aux groupes et collectifs street médics et secouristes volontaires
Date : Vendredi 29 avril 2022
Heure : 18h00
Lieu : Local Solidaires Paris - 31 rue de la Grange aux Belles 75010 Paris

Réunion de préparation au 1er mai 2022
Réunion d'échange de conseils et de matériel
Ouverte aux groupes et collectifs street médics et secouristes volontaires
Date : Vendredi 29 avril 2022
Heure : 18h00
Lieu : Union départementale Solidaires Paris - 31 rue de la Grange aux Belles 75010 Paris

Contact : actionmedicpb@protonmail.com

Take A Stand 2 ! Concert à la CNT

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

2e concert de notre campagne Take A Stand !
Le soutien ira à des camarades de Bologne subissant une répression qui les fait crouler sous les procès, les amendes et les peines de prison ! La raison ? Avoir occupé un bâtiment pour en faire un véritable lieu de luttes !

Prise de parole par des camarades de Bologne (Collectif Les Impliqué.es) et organisation d'une tombola !

🔥 2e concert de notre campagne Take A Stand ! 2 mois après avoir enflammé le nord-est parisien, on revient avec une nouvelle soirée de soutien. Cette-fois ci avec des groupes italiens et lyonnais (et pas des moindres !).

🔍 Le soutien ira à des camarades de Bologne subissant une répression qui les fait crouler sous les procès, les amendes et les peines de prison ! La raison ? Avoir occupé un bâtiment pour en faire un véritable lieu de luttes !

💡 Prise de parole par des camarades de Bologne (Collectif Les Impliqué.es) et organisation d'une tombola !

Groupes

🛠 AZIONE DIRETTA (Oi/streetpunk, It)
Le groupe de Pérouse mélange tous les bons ingrédients de la scène italienne : les mélodies du streetpunk, les gros choeurs de la oi et le sens du break issu du hardcore ! Leur musique est une vraie bande son pour nos luttes. Tube sur tube on vous dit !
Probablement un des meilleurs groupes de l'autre côté des Alpes !
Bandcamp
Clip
Live

🛠 PRESSA (streetpunk/oi, It)
Signés chez nos camarades de l'AIM Roma, une pochette dessiné par Zerocalcare et radicalement antifasciste, le trio de la banlieue de Rome a tout pour nous plaire. Leur streetpunk alterne entre couplets bien rapides, rentre-dedans et refrains à reprendre l'index pointant vers le plafond. De quoi retourner la salle une fois de plus !
Bandcamp
Clip

🛠 IRON DEFICIENCY (Punk-HxC, Lyon)
Groupe découvert lors du A World To Win organisé par Arak Asso ! Le gang lyonnais mené par la voix enragée et déchirante de Mathilde (qui vous attrape par les tripes sans jamais vous lâcher) combine un hardcore punk brutal et des paroles radicales.
Pousser les murs de la salle, ça va pas être des lol.
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Live

🛠 LOST YOUTH (reggae from outter space, Paris)
Derrière un nom qui peut faire penser qu'on a affaire à un groupe straight-edge, se cache un nouveau groupe de reggae de l'espace qui va vous faire shaker les booties. Profitez de les voir dans une petite salle car ça va percer très vite !

+ groupe surprise ! En mode guérilla oi : 3 titres bim bam boum !

Infos

Lieu : CNT – 33 rue des vignolles Paris (Métro Avron/Buzenval)
Prix libre mais respectueux,
Bouffe et Bar Solidaire (qui permet de défrayer les groupes et les camarades de Bologne !)
Tables d'infos de collectifs amis et de merch/distro

Campagne Take A Stand


"Je hais les indifférents. Je crois comme Friedrich Hebbel que « vivre signifie être partisans ». [...]
Je vis, je suis partisan. C'est pourquoi je hais qui ne prend pas parti. Je hais les indifférents"

Antonio Gramsci.

🔍 Au vu du climat politique actuel, où la répression fait rage envers toutes celles et ceux luttant contre la montée de l'extrême-droite et les politiques réactionnaires, nous souhaitons organiser une campagne de soutien national et internationale.

L'articulation entre lutte nationale et internationale est donc une réponse essentielle dans ce combat qui se joue à tous les niveaux.

Cette campagne intitulée "Take A Stand" exprime la nécessité pour nous que l'ensemble de notre camp social ainsi que le mouvement contre-culturel prennent position sur cette séquence historique.

Et ce à trois niveaux : local (la scène et le public parisien), national (se mobiliser lors de la campagne électorale de 2022 où l'extrême droite impose ses termes de campagne ainsi que son discours raciste, sexiste, islamophobe et réactionnaire), international (suite à la répression qui s'abat sur les mouvements révolutionnaires et antifascistes).

Nos scènes musicales punk/Oi !/hardcore/reggae décrites comme "alternatives" se doivent d'être de véritables contre-cultures servant de bande-son et d'étendards à nos luttes et non un simple produit de consommation marketé "rebelle" ou "underground". Nous voulons proposer à notre public des groupes reconnus et de la nouvelle scène, incarnant musicalement les combats menés dans les différents pays.

La politique ne se résume pas à des postures ou des sigles mais bien des pratiques en soutien aux luttes, c'est pourquoi les profits dégagés à ces évènements permettront de soutenir matériellement les différentes caisses anti-répression et camarades/collectifs en ayant besoin.

🤝 Ces événements seront un moment festif ou les militant.es pourront se rencontrer et échanger avec le public.

⚠️ Aucun comportement raciste, sexiste, LGBTQIphobe, ou autre comportement oppressif ne sera toléré, une équipe mixte sera mobilisée durant la durée des concerts pour y veiller

Soutien aux camarades de Bologne !

🔍 En octobre 2013 un groupe d'étudiant-e-s de l'université de Bologne décide d'occuper un ancien immeuble abandonné de propriété de l'église. Il est renommé « Taksim », en hommage à l'insurrection qui secoue dans la même période la Turquie, contre le régime fasciste d'Erdogan.

Taksim s'affirme rapidement comme un pôle d'attraction pour toutes et tous ceux qui souhaitent s'opposer à la dérive néolibérale et autoritaire de la ville de Bologne. L'université est investie par un procès de privatisation et de progressive exclusion des étudiant-e-s défavorisé-e-s. Des luttes contre l'augmentation des loyers, contre la privatisation des cantines universitaires (gérées par l'entreprise française Elior, qui « offre » des repas à 7,5 euros) et contre la présence de groupuscules néofascistes à l'université sont organisées entre les murs de Taksim, qui héberge une vingtaine d'étudiants qui n'ont pas les moyens de payer un loyer.

Après une première éviction, fin mai 2014, les habitant-e-s de Taksim sont définitivement expulsé-e-s violemment par la police à l'aube du 1er octobre. Les habitant-e-s et les solidaires résistent et les flics chargent à plusieurs reprises.

Plusieurs camarades seront poursuivis en justice pour cette journée de lutte dans une enquête qui se termine au printemps 2021. Certain-e-s parmi nous seront condamné-e-s à 6 mois de prison avec sursis pour le crime d'occupation (qui relève de la justice pénale dans le système judiciaire italien) et 3 autres camarades sont condamné-e-s à 9 mois avec sursis pour le crime de « résistance » et à payer un total de 10.000 euros pour dédommager les flics qui ont reporté des, prétendues « blessures » lors des opérations d'expulsions.

➡️ C'est en solidarité à ces dernier.es que nous organisons des collectes de fonds solidaires. Après une première soirée à Bologne, nous avons pensé de nous mobiliser également à Paris, où l'un des camarades visés par la répression italienne habite et travaille depuis quelques années.