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[22/04 Montreuil] Discussion/Cantine/Karaoké « Un fauteuil de compet' pour Boris ! »

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rendez-vous à l'AERI samedi 22 avril à partir de 17h pour une discussion/cantine/karaoké pour récolter des sous pour Boris !

Lutter contre la mise en cage technologique du monde

Alors que la moitié de la population du globe se confinait chez elle de gré ou de force, un anarchiste bisontin enfourchait son vélo pour se rendre sur le Mont Poupet, dans le Jura. C'est au sommet de ces pentes abruptes que Boris illumina des flammes de la subversion deux grandes antennes-relais la nuit du 10 avril 2020 : celles des quatre opérateurs de téléphonie mobile, mais également de la police et de la gendarmerie, provoquant pour près de 100 000 euros de dégâts.

Identifié par une trace d'ADN retrouvée sur place, le compagnon sera incarcéré à la prison de Nancy et condamné en avril 2021 à quatre ans de taule dont deux fermes. Dans une lettre publique écrite depuis l'intérieur, il défendra son acte par sa volonté de s'opposer à travers l'action directe au quadrillage numérique de nos vies, avec tout le contrôle, les ravages environnementaux et sociaux qu'elle implique. Malheureusement, alors qu'il attendait la date du procès en appel, le compagnon sera grièvement blessé en août dans un incendie de la cellule où il se trouvait, dont l'instruction sur l'origine et la promptitude des matons à le laisser suffoquer est toujours en cours. C'est donc au pouvoir médical que Boris se confronte depuis plus d'un an et demi.

Au cours de toutes ces épreuves, Boris, désormais tétraplégique, n'a pas cessé de se battre avec les moyens dont il disposait, tout en continuant de défendre ses idées anarchistes. Après 11 mois de taule, 18 mois de lourde hospitalisation et encore quelques procédures judiciaires sur le dos, un premier bout du tunnel se profile enfin : le compagnon peut concrètement commencer à envisager un retour vers la rue et le soleil, loin du lit et des appareillages qui le clouent depuis trop longtemps sous les néons d'une chambre d'hôpital. Le besoin immédiat, qui a été discuté avec lui et avec l'équipe médicale du centre de réadaptation, est l'achat d'un fauteuil roulant électrique verticalisateur, fabriqué sur mesure et adapté à sa condition. À côté des batailles technico-administratives avec la bureaucratie d'État pour gratter des financements, il est clair qu'il va tout de même falloir trouver une somme conséquente sous forme de soutien financier. L'objectif est que Boris retrouve de l'autonomie avec le plus de mobilité possible grâce à un tel fauteuil et soit en mesure de quitter le centre où il est actuellement.

Samedi 22 avril 2023 à l'AERI (Montreuil), nous vous proposons donc, en plus d'une super soirée karaoké pour récolter de la maille afin que Boris puisse s'offrir ce fauteuil de compet', une discussion sur la lutte en cours contre les antennes-relais et la mise en cage technologque du monde. En effet, l'attaque du compagnon contre les tentacules technologiques de la domination n'a pas été un cas isolé, puisque des centaines d'antennes-relais sont sabotées depuis quelques années, sans oublier les câbles de fibre optique ou les infrastructures électriques qui subissent régulièrement le même sort. Alors que l'Europe se prépare à une électrification intensive de son économie et à une numérisation exponentielle de nos vies, avec toutes les conséquences en termes d'exploitation, de dépossession et de destruction accrue des conditions de vie sur terre, cette lutte diffuse et souvent anonyme contre des piliers du pouvoir a certainement de quoi alimenter quelques réflexions et perspectives supplémentaires aux ennemi.e.s du meilleur des mondes...

Programme :

  • 17h Discussion : Lutter contre la mise en cage technologique du monde
  • 19h Cantine et bar
  • 20h Karaoké !

L'AERI : 57 rue Etienne Marcel 93100 Montreuil, Métro L9 Croix de Chavaux

Le flyer A5 recto-verso

29 avril : Darmanin ne fera pas sa loi !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Avec l'UCIJ, la Marche des Solidarités et les collectifs de sans-papiers appellent à organiser dans tout le pays une nouvelle journée nationale de manifestations le samedi 29 avril contre la loi Darmanin et l'opération raciste et colonialiste planifiée à Mayotte !

Samedi 29 avril, dans tout le pays, nouvelle journée nationale de manifestations contre la loi Darmanin. Pour dire que Darmanin ne fera pas sa loi !

En soutien à toutes les victimes des violences policières blessé·e·s de Ste-Soline, tué·e·s ou blessé·e·s dans nos quartiers, blessé·e·s dans nos manifestations. En hommage à nos milliers de frères et sœurs migrant·e·s victimes des frontières.Parce que nous sommes solidaires des Soulèvements de la Terre, de la Défense collective de Rennes, de toutes les associations et collectifs dissous ou menacés de l'être et notamment des associations antiracistes et des associations musulmanes.

Parce que nous disons, au côté des Soulèvements de la Terre qu'on ne dissout pas le mouvement par décret.

Parce que nous exigeons le retrait du projet de loi raciste de Darmanin que celui-ci cherche à la faire passer en entier ou par morceaux. Gérald Darmanin a rappelé sa détermination à faire passer cette loi pour « pouvoir expulser 4000 étrangers et étrangères supplémentaires par an ».

Parce que nous exigeons l'abandon de l'opération planifiée par Gérald Darmanin à Mayotte prévoyant d'expulser 250 à 280 Comorien·ne·s par jour pendant deux mois et détruire des milliers d'habitations précaires. La date prévue pour débuter cette opération, le 21 ou 22 avril, qui correspond à la fête de l'Aïd (fin du ramadan), est une provocation raciste supplémentaire qui s'ajoute à la dimension colonialiste de l'opération.

Parce que nous voulons l'égalité des droits pour toutes et tous et la régularisation de tou·te·s les Sans-Papiers à commencer par nos camarades en grève reconductible depuis 16 mois à Chronopost et DPD.

Parce que pour empêcher Darmanin de faire sa loi et pour gagner contre Emmanuel Macron nous avons, plus que jamais, besoin d'unité et de solidarité.

Le tract en image :

Le tract en pdf :

EP NonServiam/Biollante en soutien à Serge et aux blessés de Sainte Soline

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Sortie d'un EP deux titres en solidarité avec Serge et les blessés de Sainte Soline.

Samedi 25 mars à Sainte Soline, notre camarade Serge a été atteint à la tête par une grenade explosive lors de la manifestation contre les bassines. Malgré son état d'urgence absolue, la préfecture a sciemment empêché les secours d'intervenir dans un premier temps et d'engager son transport dans une unité de soins adaptée dans un second temps. Il est actuellement en réanimation neurochirurgicale. Son pronostic vital est toujours engagé. Un autre camarade, Mickael, a lui été touché à la gorge par un tir de LBD et a dû subir une délicate opération du cerveau. D'autres ont perdu un œil, un pied, une main, l'ouïe, etc. On comptait en tout 200 blessés après une heure d'affrontement.

Serge, on sait que le metal c'est pas ton truc (pour te citer : « t'sais, moi, ce que j'écoute, c'est du rap et des chants corses »), mais on a préparé ça pour quand tu te réveilleras, parce que c'est comme ça qu'on a voulu et qu'on a pu s'exprimer après que tu sois tombé dans le coma il y a deux semaines, avec la rage au ventre. Camarades, parents, proches, on pense à vous et vive la révolution.

Cet EP est « Name your price », l'intégralité des dons seront reversés aux cagnottes de soutien ci-dessous :

Le site des camarades du S. : lescamaradesdus.noblogs.org

L'EP est disponible pour l'écoute ici et l'achat à prix libre ici, l'argent rapporté ira aux cagnottes pour Serge et pour Mickaël.

Soirée de soutien à l'Envolée

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Après la troisième censure en deux ans du journal l'Envolée par l'administration pénitentiaire, pendant un mouvement social où la répression est de plus en plus forte : retrouvons nous pour discuter autour de cette censure et des mouvements sociaux qui ont lieu en prison.

L'Envolée est un porte-voix pour les prisonniers et prisonnières qui luttent contre le sort qui leur est fait. Depuis 2001, l'Envolée aide quand c'est possible à faire du lien d'une prison à une autre et entre l'intérieur et l'extérieur.
C'est une émission de radio par semaine pour les prisonniers, prisonnières et leurs proches. On y lit des lettres et de messages reçues depuis des prisons, on donne la parole à des proches, des prisonnièr.e.s ou des sortant.e.s pour parler du quotidien en taule, des conditions de détention, des violences de l'A.P et des luttes individuelles et collectives dans les prisons. Face à un accès aux soins impossible, violences pénitentiaires, isolement, transfert disciplinaire, courrier et discussions censurés… la liste pourrait continuer longtemps : nous essayons de rendre visible au maximum ce qu'il se passe dans les lieux d'enfermement.

En direct tous les vendredis de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 FM ou en streaming sur les différentes plateformes, ou sur le site : https://lenvolee.net/

Vous pouvez nous écrire à : FPP - L'Envolée, 1 rue de la Solidarité, 75019
Nous appeler au : 07.53.10.31.95
Nous écrire un mail contact@lenvolee.net ou sur instagram @lenvolee

L'Envolée, c'est aussi un journal papier qui sort deux fois par an. Les abonnements de l'extérieur servent à l'envoyer gratuitement à l'intérieur ! N'hésitez pas à vous abonner, à abonner vos proches, mais aussi à nous contacter.

  • Alors retrouvons nous pour discuter, manger et faire la fête ce vendredi 21 avril à partir de 17h à la Trotteuse (61 rue Charles Nodier, métro Hoche à Pantin)

Au programme :

18h : Discussion sur la censure de la parole des prisonnier.e.s

19h30 : Bouffe prix libre

20h30 : Concert
Baro Syntax and the sloppy serenaders
Ratur
Sitou Koudadjé
Black Mirror Selekta

Le PDF de l'affiche si tu veux le diffuser autour de toi :

Pour rappel : retrouvons nous pour discuter, manger et faire la fête ce vendredi 21 avril à partir de 17h à la Trotteuse (61 rue Charles Nodier, métro Hoche à Pantin)

Une lettre d'Ivan, enfermé à la prison de Villepinte : perquisitions et disques durs déchiffrés

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Des nouvelles d'Ivan, incarcéré depuis plusieurs mois à la prison de Villepinte.

De nouvelles perquisitions

Les « attentions » à mon encontre, de la part de l'AP [1] (et/ou de la juge d'instruction ?), continuent. Encore des représailles pour mes grèves de la faim ? Qui sait...

En tout cas, le 14 février il y eu une troisième perquisition de ma cellule (après celles du 6 décembre et du 9 janvier). Vers 19h30 les ERIS ont débarqué avec casques, cagoules et boucliers. Ils étaient une douzaine, un gradé tenait des feuilles à la main, sur la première j'ai
pu voir ma photo. Notre cellule est la seule de cette aile à avoir été fouillée (mais ils ont fait passer un chien dans les couloirs), deux autres l'ont été dans une autre aile, je ne sais pas pour ce qui est des autres bâtiments. Il y avaient le directeur de la prison, Michael Merci, et la directrice adjointe qui regardaient, au delà des portes vitrées.
Dès qu'on nous a fait sortir de la cellule, moi et mon codétenu (qui etait ici en bâtiment depuis une semaine à peine) on nous a menottés, après on nous a amenés dans le local des douches, au rez-de-chaussée, pour l'habituelle fouille à nu. Nous sommes restés enfermés dans les douches pendant les deux heures qui a duré la perquisition de notre cellule.
Ils ont trouvé un téléphone portable avec son chargeur. Le mardi 21 mars, je suis donc passé en conseil de discipline. Comme punition, pendant 30 jours je suis privé de la possibilité de cantiner.

Le 30 mars, rebelote. Les ELAC débarquent et l'histoire recommence, encore une fois.

L'enquête : disques durs déchiffrés

En ce qui concerne l'enquête, ces derniers mois des nouveaux éléments ont été versés au dossier.
Le plus significatif est que la police a réussi à avoir accès à mes ordinateurs, même s'ils étaient chiffrés.
Celui du travail, sur lequel est installé Windows, est chiffré avec BitLocker. Un PV précédemment versé au dossier dit qu'ils avaient déjà essayé d'y accéder pendant ma garde à vue mais qu'ils n'avaient pas réussi. Mais en septembre la Brigade d'appui en téléphonie, cyber-investigation et analyse criminelle (BATCIAC) a envoyé à la SDAT une copie du disque dur. Dans le PV, ils expliquent seulement qu'ils ont démarré l'ordinateur avec une clef USB bootable et que, ensuite, ils ont utilisé le logiciel AccesData FTK imager 3.3.05 pour copier le disque dur. Mais ils ne parlent pas du déchiffrement en soi.

Mon ordinateur personnel, qui tourne avec Ubuntu 18, est chiffré avec Luks (le mot de passe est de plus de vingt caractères : lettres, chiffres, signes de ponctuation...). Je n'ai trouvé dans le dossier aucune indication sur le moyen qu'ils ont utilisé pour le déchiffrer, mais là aussi ils ont fait une copie du disque dur. Il y a même des fichiers qui avaient été effacés et des e-mails qui avaient été téléchargés avec Thunderbird (et ensuite effacés).
Ils n'ont trouvé rien qui puisse se rapporter aux incendies dont je suis inculpé. Mais je pense que le fait même qu'ils aient pu avoir accès à des disques durs chiffrés avec des logiciels censés être inviolables doit être connu le plus largement possible.

Courrier et prolongation de la détention

Mon courrier continue à être fortement ralenti (en moyenne, je reçois les lettres un mois et demi ou deux mois après leur expédition) : la juge d'instruction lit toutes les lettres qui m'arrivent et que j'écris.
Quatre de mes lettres ont été photocopiées et versées au dossier : deux que j'avais écrites à des personnes de l'Envolée, une adressée à Boris (le compagnon bisontin qui est à l'hôpital après l'incendie de sa cellule à la prison de Nancy, en août 2021) et celle, adressée à la Gare, près de Bure, dans laquelle j'expliquais que dans « mon » dossier apparaît la plainte que le rédacteur en chef de l'Est Républicain a déposé contre les admins du site bureburebure.info pour avoir relayé la revendication de l'incendie d'une voiture du journal (incendie dont je suis accusé).

Autrement, ma détention préventive a été prolongée jusqu'à la mi-juin.

Je vais bien, je garde la pêche et regrette de ne pas pouvoir être dans les rues, ces temps-ci.
Une pensée solidaire pour Alfredo (et pour tous les compas en prison).

La solidarité c'est l'attaque !
Vive l'anarchie !

Ivan
8 avril 2023


[1] Administration Pénitencière

Pour lui écrire :
Ivan Alocco
n. d'écrou : 46355
M.A. de Villepinte
40, avenue Vauban
93420 - Villepinte