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Soirée de lutte : soutien aux grèves des sans papiers

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Pour la régularisation, contre le projet de loi Darmanin ! Prises de parole des grévistes et leurs soutiens, concerts, jam session. On vous attend ! RDV mercredi 8 novembre à partir de 19:30, au cirque électrique ( Metro Porte des Lilas). Entrée à prix libre, garde d enfants à partir de 4 ans.

SOIRÉE DE LUTTE : SOUTIEN AUX GRÈVES DES SANS PAPIERS. Pour la régularisation, contre le projet de loi Darmanin ! Prises de parole des grévistes et leurs soutiens, concerts, jam session. On vous attend ! RDV mercredi 8 novembre à partir de 19:30, au cirque électrique ( Metro Porte des Lilas). Entrée à prix libre, garde d enfants à partir de 4 ans. Partagez c est sympa.

[Montreuil] Nouveau squat d'organisation !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

À Montreuil, le bâtiment collectif occupé depuis plusieurs jours et visibilisé hier lors d'une manif autonome tient. Il est sous menace d'expulsion au 86 rue de la fédération à Montreuil. Amène ce qui te fait plaisir à partager !
On propose aussi de se retrouver devant à 19h, pour une AG : il s'agira de discuter ensemble des suites à donner pour le bâtiment et organiser le soutien.
La manif aujourd'hui était chouette, continuons de tenir un rapport de force contre les expulsions et pour des lieux d'organisation politique autonomes !

Tract diffusé à la fin de la manif devant le 86 rue de la fédération à Montreuil.

Assemblée aujourd'hui 2/11 à 19H !


TIENS TIENS, MAIS QU'EST-CE QUI S'PASSE ICI ?

Salut ! Ce bâtiment est occupé depuis plus de 2 jours. Vous y êtes bienvenu⋅x⋅e⋅s ! C'est le tout début, l'occupation n'est pas encore « protégée » par une procédure juridique. Mais on veut vous montrer le bâtiment pour pouvoir se projeter dedans ensemble ! Avant d'entrer, sachez que les flics ou les proprios peuvent venir expulser à tout moment et il peut y avoir des arrestations. Ici, le proprio c'est SPIB 2C, c'est le bureau immobilier et sureté des finances publiques. Entre autre, il définit, coordonne et anime la politique immobilière de la direction générale et peut conclure l'exécution de marchés publics. Rien que ca...
Et autant dire que pour nous c'est un beau pied de nez de squatter ce batîment et d'y faire vivre des activités loin de leur logique de gestion étatique et marchande de l'habitat.

Si il y a bien un quartier à Montreuil où on peut parler de gentrification c'est celui de Solidarité Carnot ! Collé à Vincennes, il y a en effet bien longtemps que ce quartier est un des plus chers de Montreuil (qui pour rappel est la troisième ville la plus chère de France à l'achat...) où se côtoient jeunes cadres dynamiques et riches propriétaires de tous âges !
On ne peut que se féliciter de venir chambouler cet équilibre et amener de la conflictualité ici. Détruisons la ville des riches !

Malgré ce contexte, des squats ont pu y voir le jour ces dernières années, on pense notamment aux copaines du 142 et 144 de la rue de Montreuil qui se sont fait salement expulsés il y a tout juste un an, quelques jours avant la trêve ! On pense aussi aux personnes qui habitent au 96 bis de la rue de Vincennes !


OUI MAIS C'EST QUI NOUS ?

Nous, c'est des personnes différentes qui se retrouvent autour d'envies partagées de lutter. Ouvrir ce squat a été un processus collectif de plusieurs mois, si ce n'est plus d'un an. À la fin du Marbré (squat d'organisation politique à Montreuil, expulsé au printemps 2022), on s'est réuni⋅x⋅e⋅s autour de l'envie d'un nouveau lieu d'organisation politique.

« Nous » c'est des personnes qui ont en idéal une transformation radicale du monde : le renversement des rapports de domination qui structurent notre société, et à plus petite échelle, la transformation des rapports directs entre les gens. On fait de ce lieu un espace ouvert sur nos projets de luttes. Par exemple, nous agissons contre l'enfermement : centres de rétention administrative, prisons, hôpitaux psychiatriques et contre toutes les cages, qui enferment animaux humains et non-humains, et contre les entreprises et les gens qui en bénéficient. Nous sommes contre les frontières qui contrôlent, trient et tuent. Contre l'État qui régit nos vies. Contre les maillons de la chaîne pénale : police, justice, prison, psychiatrie, qui nous isolent, humilient et répriment. On lutte contre le cis-hétéro-patriarcat qui nous écrase et nous violente. Contre les logiques qui mettent la vie urbaine sous contrôle, nous excluant violemment de nos espaces - comme la gentrification, les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.
Face à tout ça, on souhaite créer des espaces de sociabilisation pour faire vivre des luttes politiques, pour nos rages et nos joies.

JE VOIS, UN SQUAT AUTONOME POUR S'ORGANISER, VOUSTES ?

On a besoin d'un espace pour se rencontrer, discuter, expérimenter, briser l'isolement dans lequel nous maintient la société libérale capitaliste. Nos manières de mener nos luttes et de créer nos relations au quotidien doivent tendre vers l'émancipation ; pour la destruction de toutes les dominations. On veut que les activités du lieu soient sans hiérarchie, sans chefs, ni spécialistes, et en dehors de structures institutionnelles. Élaborer ensemble, sans pour autant tout faire ensemble. On veut aussi qu'il soit possible de s'organiser en mixité choisie, à partir d'une oppression partagée.

On fait face au monde en partant de nous-mêmes, dans la survie et dans la révolte qui se rejoignent à plein de moments. La débrouille est politique. Cet espace permettra de tisser de l'entraide et de la solidarité qui sortent des logiques institutionnelles, marchandes et de charité humanitaire.
Ce nouveau squat se veut être un espace d'auto-organisation autonome et anti-autoritaire, comme il en existe déjà de nombreux et comme on espère qu'il en fleurira plein d'autres ; pour détruire la propriété et affaiblir l'État.

HMMM, ET QU'EST-CE QU'ON VA BIEN POUVOIR FAIRE LA DEDANS ?

On n'est pas juste contre des réformes (lois sur les retraites et le RSA, loi Kasbarian contre les locataires et les squatteurxes, loi Darmanin contre l'immigration). C'est le travail et tout le système d'exploitation qui foutent la rage, et qu'on veut détruire.
Ici, on veut accueillir des assemblées, discussions politiques, réunions de collectifs, moments collectifs avant et après manifs, organisation d'actions. On veut mater des films au ciné-club, faire des ateliers auto-organisés, des cantines et soirées de soutien, et manigancer des ouvertures de squats. Ici, on veut faire des pizzas, du pain et des sorties anti-pub.

Ce squat s'adresse à toutxes celleux qui veulent rejoindre ou sont déjà dans des luttes, celleux qui portent des idées de transformation radicale de la société sur des bases horizontales.

Y'aura une assemblée publique régulière pour se rencontrer et parler de l'actualité de nos luttes, échanger sur nos pratiques, où on décidera ensemble par la discussion de ce qui se passe dans ce lieu.

Si ça vous parle, vous êtes les bienvenu⋅x⋅e⋅s !

Cœur sur vous, et à très vite !

Banderole déployée hier dans la cour du squat :
« Solidarité avec les antifascistes en Grèce, force à la compagnonne V. La solidarité est notre arme - mort aux flics et aux fascistes »

Assemblée ouverte de « Kalimero » jeudi 9 novembre

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Kaliméro est une caisse et une assemblée solidaire des prisonni-eres de la guerre sociale. En novembre, elle aura lieu le jeudi 9 à 19h, elle se tiendra à la bibliothèque anarchiste Libertad, 19 rue Burnouf, à Paris.

La prison est un des rouages de ce système basé sur l'exploitation et la domination que nous voulons raser au sol, c'est pourquoi nous envoyons des mandats à celles et ceux accusé·e·s d'actes de révolte dont on est solidaires.
Une caisse de solidarité a besoin de continuité. Nous n'avons ni sponsor, ni mécène, aussi avons-nous convenu d'un rendez-vous par mois pour collecter des sous pour alimenter la caisse. Ces rencontres sont également l'occasion d'échanger sur nos pratiques face à la répression, d'assurer le suivi des différentes histoires et de discuter des situations qui se présentent. Elle est également un moment de discussion autour des possibles moyens d'esquive, de résistance et d'auto-organisation offensive contre la machine judiciaire et carcérale.

Dans un souci de régularité, ces rencards ont été fixés le 2e jeudi de chaque mois à 19h. La prochaine réunion de Kaliméro aura lieu le 9 novembre à la bibliothèque anarchiste Libertad au 19 rue Burnouf, à Paris.

Pour envoyer de l'argent, pour demander des informations, ou pour être tenu·e·s au courant des prochains rendez-vous de la caisse et être inscrit·e·s sur la mailing-list de Kaliméro, écrivez à kalimeroparis(at)riseup.net

Affiches / journal mural contre les JO !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Un trio d'affiches contre les JO et le monde qui va avec. À diffuser et à coller à volonté !

Retrouvez les 3 affiches sur fond rose : affiche 1, affiche 2, affiche 3.
Et sur fond blanc : affiche 1, affiche 2, affiche 3.

Non aux Jeux Olympiques, ni ici ni ailleurs !

À Paris, en Seine-St-Denis, à Marseille, et partout ailleurs, on aimerait que les JO tournent à la cata pour ses organisateurs et pour l'état. Que cette grande fête des nationalismes et du business sportif ne se passe pas tranquilou !

Qu'on en finisse avec cette mise en scène glauque du dépassement de soi pour un État, pour une médaille, pour un fucking record. Crève cette mise en valeur de la productivité des corps.

Que la rage sorte face à cet étalage de thunes et de movens, alors que c'est de plus en plus la galère pour s'en sortir. Et alors que, sous prétexte des JO, c'est des quartiers entiers qui se font bulldozeriser et vider de leurs habitant.e.s les plus pauvres.

Les JO sont un exemple parmi d'autres de méga divertissement qui voudraient nous faire gober que ce monde n'est pas si pourri. Mais ce n'est pas des athlètes qui courent en rond qui vont nous faire oublier que cette société est bâtie sur le contrôle, l'exploitation et la dévastation.

Alors au lieu de se réjouir des exploits sportifs de « nos » athlètes, on pourrait plutôt se demander comment mettre fin à cette mauvaise farce non ?

Et quitte à faire du sport, autant s'amuser en prime !

Les JO : une fête qui pue l'arnaque !

Plusieurs mois avant les Jeux Olympiques et paralympiques 2024 on voit déjà la propagande se mettre en route : nous sommes tous.tes appelé.e.s à nous réjouir que cette merde se passe par ici. La grande messe du nationalisme est lancée et c'est derrière le drapeau qu'on est censé.e.s trouver espoir et joie collective.

Nous, on ne voit pas du tout ça comme un événement exceptionnel mais plutôt comme un condensé de ce que le capitalisme a à nous offrir : de l'adrénaline derrière des écrans, de l'identification à des personnes qu'on ne connaît pas, de la joie collective forte, très rapide et très addictive au milieu d'un quotidien lisse, morne, ennuyeux à mourir (ou à rendre con).

Ça ne nous divertit pas de regarder des personnes poussées à bout dans leurs limites pour être compéttives, des corps cassés, doppés, normés, valides jusqu'à en avoir la gerbe.
Ça court, toujours plus vite, toujours plus fort. Mais ici le dépassement de soi n'est pas vu comme un moven. Pour se faire plaisir, pour s'émanciper, pour se défendre ou pour survivre. Non, le seul but, la performance. Un dévouement absurde pour trouver de la reconnaissance et de la thune (comme dans tout taff finalement).

Et à chaque événement sportif international la chanson se répète comme un mauvais tube : l'appel à la victoire du pays, le sentiment guerrier face au concurrent, le drapeau bleu-blanc-rouge
comme signe de ralliement. La flamme nationaliste doit être bien entretenue (nous on lui pisse dessus !). Que chacun.e se sente concerné.es par la victoire du pays. Sportifs, soldats, ouvriers, toustes derrière le drapeau !

Tout ça dans une période où c'est de plus en plus la galère pour vivre, où le capitalisme se fait clairement prédateur : exploitation au travail perte d'autonomies et de libertés, destruction de l'environnement, attaque de tout ce qui est non-productif, hors-norme, émancipateur.

Comme d'hab, le divertissement de masse sert à faire diversion, à dissoudre la colère qui pourrait
exploser contre l'État et les capitalistes. Donner une sensation de bouffée d'air pour pas suffoquer complètement dans ce monde pourri, pour nous faire accepter de continuer à le faire fonctionner.
Cette loi c'est les JO qui promettent du rêve, mais l'agenda des compétitions est déjà bien plein : coupes du monde, le tour de France, Roland Garros, festival de Cannes, Miss France, etc. Un rvthme infernal pour bien nous garder en haleine !

Mais ça ne marche pas toujours et au milieu de cette grisaille il arrive quand même que la rage
s'exprime très fort. Comme pendant les émeutes de juillet dernier.

Vive alors les troubles-fête en tout genre, celles et ceux qui cherchent à se réjouir de leur propre manière et désertent la place de spectateur.

Que des sabotages joyeux viennent crever l'écran de cette misère ! Vive les manifs, émeutes et bordels divers qui mettent à bas la paix sociale bourgeoise ! Qu'à toute échelle et de plein de manières différentes on puisse avoir la sensation d'être encore vivant en désobéissant et en attaquant la machine capitaliste.

JO et surveillance

Avec l'attention sur le pays que les jeux vont amener, l'État français va devoir prouver sa capacité à maintenir l'ordre dans les stades et dans les rues. Le budget rien que pour la sécurité des jeux est de 295 millions d'euros, ça en dit long sur le programme...

Les JO sont l'occasion pour le gouvernement pour tester et faire accepter de nouvelles formes de contrôle. Le côté exceptionnel de l'événement permet de justifier et ainsi rendre acceptable des mesures qui en temps « normal » ne le seraient pas, ou difficilement.

D'ici à l'été 2024 c'est encore plus de caméras qui vont être installées dans les rues pour l'occasion : + 1000 à Paris, + 500 à St Denis, + 330 à Marseille.

Ce déploiement va avec la mise en place de la vidéosurveillance automatisée (VSA) à titre expérimental pendant ces JO (et ce jusqu'en mars 2025). La VSA est une technologie qui utilise des algorithmes et des données biométriques pour détecter des comportements dits suspects sur les vidéos enregistrées. Ce qui permet de ne plus dépendre du « bon » travail des keufs qui regardent les caméras, mais de compter sur les logiciels pour faire le sale boulot d'analyser ces tas de données.

Du côté du privé, les JOP vont permettre aux entreprises françaises spécialisées dans la répression de faire leur pub, utilisant les jeux comme une vitrine grandeur nature du « made in fRance » sécuritaire. Et ces jeux vont aussi offrir aux sociétés privées de sécurité une place de choix dans le maintien de l'ordre, dans un contexte où elles sont déjà de plus en plus intégrées au système policier. Elles vont avoir beaucoup plus d'effectifs et elles vont aussi gagner une plus grande marge de manœuvre dans ce qu'elles ont le droit de faire.

On imagine bien que ces mesures soi-disant exceptionnelles ne vont pas s'arrêter après les deux semaines de l'événement. Ça fait d'ailleurs partie de l'« Héritage » assumé par le comité d'orga des JO. Les crises ou moments exceptionnels permettent de faire avancer d'un cran la répression. Comme pendant la crise du Covid où certaines mesures de contrôle (notamment technologiques) légitimées par la pandémie se sont inscrites pour de bon à l'hôpital ou dans nos vies en général.

Virer la misère

Partout où ils ont lieux, les JOP participent à dégager les indésirables : les gens à la rue, les personnes exilé.e.s, les pauvres, les putes. Il faut faire place nette pour que les touristes bourgeois puissent profiter pleinement et en toute sécurité. À Paris et en Seine-St-Denis ce sont des expulsions de squats, de campements et de foyers de travailleur.euse.s. Ou encore un harcèlement policier quotidien pour virer celles et ceux qui font tâche dans le projet olympique. En envoyant notamment les exilé.e.s dans des centres temporaires (SAS) situés en-dehors de l'Ile-de-France.
Tout ça donc dans la continuité de politiques racistes, d'assassinats et violences policières et de chasse aux migrant.e.s.

Les jeux c'est aussi la gentrification à vitesse grand V de zones déjà dans le viseur. Les infrastructures qui vont être construites pour l'évènement visent, sur le long terme, à rendre le « territoire » plus attractif pour les entreprises et des populations plus riches. Les loyers augmentent et les quartiers ne sont plus accessibles pour les personnes qui habitaient là.

Et le BTP en profite pour s'en mettre plein les poches et exploiter sans limites les personnes précaires. Il y a de nombreux accidents sur les chantiers des JOP, dont des graves et avec une personne qui est décédée en juin 2023. Et tout ces chantiers participent gaiement au changement climatique et au grand ravage en cours des écosystèmes et espaces encore un peu vivants.

Alors crève les JO ! Ni ici ni ailleurs !

Des gâche-la-fête

La frontière tue, l'État complice

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dans la nuit du 27 au 28 octobre 2023, la police a traqué un groupe de quatre personnes parti de Clavière vers 4h du matin.
Article publié sur Vallées en luttes

Dans la nuit du 27 au 28 octobre 2023, la police a traqué un groupe de quatre personnes parti de Clavière vers 4h du matin.
Après une course poursuite, deux d'entre eux ont été arrêtés, tandis que les deux autres se sont retrouvés seuls et perdus dans la montagne sans téléphone, et donc sans gps, traqués par la police. Après s'être cachés et avoir marché pendant deux jours, ils ont fini par retrouver – vers 1h du matin le 29 octobre 2023 - un chemin longeant une falaise. Yusef a chuté de plusieurs dizaines de mètres sous les yeux de son ami. Son corps a été retrouvé près du pont d'Asfeld, à l'entrée de la vieille ville de Briançon. Son ami est resté toute la nuit en haut de la falaise, jusqu'à l'intervention des secours vers 11h du matin le même jour.

C'est la deuxième personne tuée par la police ce mois-ci , celle ci faisant de la rétention d'informations, nous ne connaissons toujours pas l'identité de la victime retrouvée dans la rivière de la Cerveyrette, vers Cervières le 14 octobre 2023. Une personne en exil est également décédée en août d'une hypothermie, c'est une situation qui n'était jamais arrivée au préalable en cette saison.

Depuis mai juin, Darmanin multiplie des annonces sur le renforcement du dispositif policier à la frontière franco-italienne, à Vintimille, et ici à Montgenèvre. L'objectif annoncé serait de doubler les effectifs policiers, douaniers, gendarmes et militaires de sentinelles. Le maire de Briançon, Arnaud Murgiat se fait le relais de cette volonté politique de rendre « étanche » et infranchissable la frontière avec l'Italie.
Nous avons effectivement constaté une augmentation de la présence policière en ville comme en montagne.
Durant 2 semaines en septembre, une vague de répression a eu lieu à Briançon même. Les arrestations et les OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) se sont enchaînées, sans respect des droits lors des vérifications d'identités et garde-à-vue : impossibilité de voir un médecin, refus d'accès à un avocat ou à un traducteur...
Au delà du nombre, la répression est de plus en plus violente dans la montagne, les policiers commettent des actions illégales en toute impunité : guet-apens, courses poursuites, menaces, propos racistes, vols... Tout ça avec des moyens technologiques onéreux (drones, véhicules 4x4, jumelles thermiques, etc). Le coût annuel du déploiement des forces mobiles à la frontière franco-italienne avoisinerait les 188 millions d'euros.

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