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La mairie de Montreuil est fière d'avoir expulsé tou.te.s les « habitant.e.s sans contrat » du foyer Bara…

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le 3 juin le nouveau foyer Bara va être inauguré en grandes pompes par la mairie de Montreuil. Depuis quelques semaines cette dernière fait sa pub dans les rues de la ville sur de grandes affiches disant comment elle fière d'« accueillir dignement les travailleurs migrants ». C'est très énervant quand on sait que cette rénovation fut aussi synonyme d'expulsion des « habitant.e.s sans titres », de suppression de la cantine et d'augmentation du contrôle des résident.e.s. Alors, à quelque-un.e.s, on est allé.e.s recouvrir leur propagande avec le texte ci-dessous et quelques affiches qui rappellent entre autres comment ces pourritures profitent des pauvres pour faire campagne.

Si aujourd'hui la mairie de Montreuil se vante d'avoir rénové le foyer Bara et d'y reloger des travailleur.euses migrant.e.s, c'est évidemment sans préciser que cette opération s'est accompagnée d'une expulsion des résident.e.s qualifié.e.s de « surnuméraires » dans le langage officiel, c'est à dire les personnes qui vivaient au foyer de manière informelle, sans contrat nominal avec le gérant Coallia.

C'est également sans préciser que la restructuration du foyer en « résidence sociale » signifie la suppression de la cuisine collective où une cantine quotidienne permettait à de nombreu.ses.x habitant.e.s du quartier d'avoir un repas pour environ 2 euros. C'est sans préciser non plus que les habitant.e.s de cette « résidence sociale » ne sont pas libres d'héberger des proches comme ils le souhaitent, alors qu'ils payent un loyer mensuel de 400 euros...

Faisons un petit retour en arrière… Au foyer Bara plein de gens en galère, sans titres de séjour, se débrouillaient pour s'y loger sans passer par Coallia, dans les parties communes ou en partageant des chambres. C'est plusieurs centaines de personnes qui y vivaient comme ça, en plus des 250 habitant.e.s officiels que la mairie a compté au moment de la fermeture du foyer en novembre 2018. Deux mois plus tôt le maire Patrice Bessac avait réquisitionné les anciens locaux de l'AFPA pour loger ces 250 résident.e.s pendant les travaux et, en bon politicard, faire son coup de com' sur les réseaux...

Le lendemain de la fermeture du foyer, environ 300 personnes attendent devant l'AFPA pour pouvoir entrer. Au bout de 3 jours et 3 nuits, quasiment tout le monde parvient à rentrer grâce, entre autres, à une grosse mobilisation de soutien. Sauf que, par la suite, des cartes de résident AFPA sont distribuées aux anciens habitants légaux du foyer et la mairie met des vigiles pour contrôler toutes les allées et venues 24h/24. Au début, certaines personnes passent ainsi de longs mois renfermées à l'intérieur de l'AFPA car elles n'ont pas le fameux sésame et si elles sortent les vigiles ne les laissent pas rentrer de nouveau.

En octobre 2019, après un an d'occupation des locaux de l'AFPA, la préfecture reloge les 250 habitant.e.s « avec contrats » dans des préfabriqués dans le haut-Montreuil puis expulse tous les autres du bâtiment. I.e.ls sont foutu.e.s dehors notamment car les autorités prévoient d'aménager les nouveaux locaux de la cour nationale du droit d'asile, cette sale institution qui chaque jour trie les « bons migrant.e.s » des « mauvais migrant.e.s » pour finalement envoyer ces derniers en CRA et les expulser… Ce projet, de toute évidence, la mairie de Montreuil en avait connaissance au moment de la réquisition, mais tout ce qui compte pour le maire et ses acolytes c'est la com', peu importe si, un an plus tard, des gens finissent dans des préfabriqués et d'autres se font expulser, ordures…

Dans les jours qui suivent, les expulsé.e.s de l'AFPA, qui dorment sur le trottoir sous la flotte, décident de mettre la pression sur la mairie pour qu'elle leur trouve un nouveau logement. Peu de temps après un squat est ouvert dans un hangar avec quelques bureaux appartenant à l'EPFIF au 138 rue de Stalingrad. La coïncidence laisse peu de doute au fait que la mairie a provoqué cette ouverture. D'ailleurs c'est une stratégie qu'elle expérimente régulièrement. Pour se sortir de l'embarras d'une situation de conflit qui commence à faire un peu trop de bruit, elle pousse à l'ouverture de bâtiments dont elle n'est pas propriétaire et qui présentent peu d'intérêt urbanistique dans l'immédiat, quitte à proposer à des gens de vivre dans des hangars pourris, sans toilettes ni douches. Et puis, dans les lieux vides dont elle est propriétaire, la mairie préfère signer des conventions d'occupation avec des collectifs d'artistes ou des associations qui se fondent bien mieux dans le paysage montreuillois embourgeoisé, assurant dans le même temps le gardiennage des bâtiments.

Au 138, c'est mieux qu'à la rue mais ce n'est pas la joie, loin de là : la mairie fait livrer des lits superposés, ouvre trois pauvres fenêtres sur un côté du hangar et fait poser quelques douches et WC à l'arrache, mais ça reste indigne et surpeuplé par rapport à la surface du lieu. Pour les environ 300 personnes qui habitent le 138, les conditions de vie sont les mêmes qu'à Bara, voire pire, notamment parcequ'il n'y a pas de cuisine. Pourtant, Bessac et son équipe ont tout de même cherché à profiter de la situation en vue des élections municipales de 2020. Comme des charognards, toujours à l'affût d'une occasion de faire parler d'eux, ils sont allés distribuer aux habitants leurs badges de campagnes...
Aujourd'hui, après toutes ces galères vécues pendant cinq ans par les anciens résident.e.s du foyer, et pendant qu'une partie d'entre eux sont toujours dans un hangar miteux en voie d'expulsion, la mairie, elle, n'a toujours qu'un seul objectif en tête : faire sa pub sur le dos de la misère. Peu importe les « détails », tout est bon pour faire de la com' !

Et puis, dans le fond, est-ce tant souhaitable que les gestionnaires de ce monde construisent des foyers ? Si beaucoup de gens en tirent des avantages certains quand ils viennent en France, cela reste, pour les autorités, des structures de contrôle et de gestion des étrangers. Les foyers sont un rouage d'un monde de frontières, basé sur le tri infâme entre qui a le droit d'être là et qui doit disparaître.
Pour un monde sans mairies ni frontières, à bas tous les pouvoirs !

1er juin : Appel à casserolade lors du gala de la Philharmonie de Paris

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

La Philharmonie de Paris fait son gala ce jeudi 1er juin. Billets à 1700€, ministres et anciens ministres présents, revendications du personnel sous-traités… Une forte mobilisation se prépare.

En ce jeudi 1er juin 2023, la Philharmonie de Paris fait son gala de fin d'année, « La Nuit de l'Ourcq ». Au programme : déambulations artistiques, cocktail, concert, souper et DJ set, avec des célébrités comme Mika ou Benjamin Millepied, et surtout des ministres, Rima Abdul Malak (culture), Olivier Dussopt (travail).

Mais la Philharmonie oublie que cette soirée ne peut se tenir correctement que grâce au travail des agents d'accueil, ceux-ci même sous-traités par l'agence City One, aux contrats précaires, et en grève depuis octobre.

Dès le début du mouvement, trois salariés se sont vus perdre leur emploi après avoir pris position. Depuis, c'est plusieurs agents qui ne sont pas renouvelés dès qu'ils montrent un certain engagement dans la lutte.

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Dans la liste des revendications, on retrouve notamment une majoration de salaire dès le premier dimanche travaillé (accepté seulement à 20% par City One face à la demande de 50% des grévistes), l'augmentation du montant du panier repas, une meilleure organisation des plannings, une prime de langues, la réintégration des salariés licenciés… Il faut ajouter que si certains agents travaillent « en fixe » pour les expositions, les agents de concerts travaillent à la mission, avec un contrat différent pour chaque concert, imposant une instabilité constante de revenus.

Ajoutons à cela que le gala est payé par de l'argent public pour le profit privé de la Philharmonie, que les spectateurs et invités auront mis plus dans leurs billets que ce que City One et la Philharmonie ne veulent mettre dans les salaires de ses agents, et que la Philharmonie se félicite de son ouverture d'esprit et d'accueil… Ironie de la situation.

Cette grève rejoint naturellement la lutte contre l'inflation, mais aussi contre l'augmentation de l'âge de départ à la retraite, soutenu par les agents d'accueil City One. Ce gala est donc une belle occasion de montrer que les salariés n'arrêtent pas la lutte, mais aussi, plus globalement et dans une convergence des luttes, la colère de tout un chacun contre l'environnement précaire installé par Macron.

Une casserolade pour égayer leur soirée d'entre-soi bourgeois ne peut être que bienvenue dans ce contexte de 100 jours d'apaisement.

Devant la Philarmonie de Paris, porte de la Villette, à partir de 19h30

Fête de soutien aux Bons Petits Légumes

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Fête de soutien aux Bons Petits Légumes, collectif anticapitaliste qui lutte pour la solidarité et l'autonomie alimentaire à travers la gestion d'un camion collectif.

Si vous avez mangé dans une cantine ou un événement militant de Montreuil et de ses environs ; si vous avez profité de l'activité d'un squat ou d'une association dans la même région : vous ne le savez peut-être pas, mais vous avez été bénéficiaire des Bons petits légumes.

Les bons petits légumes est un collectif anticapitaliste qui lutte pour la solidarité et l'autonomie alimentaire à travers la gestion d'un camion collectif. Notre but est de rendre accessibles des légumes à prix libre au plus de gens possible et de soutenir toute initiative contre la précarité alimentaire.

Avec ce camion, des membres de différents collectifs se rendent au marché de Rungis quatre fois par semaine et récupèrent des invendus pour des cantines autogérées, des soirées de soutien, des squats et des associations.

Le collectif coordonne ce partage, gère l'entretien mécanique du véhicule, la paperasse et l'argent. La mise en commun d'un objet fragile et cher demande une attention particulière.

Venez goûter, manger, jouer, danser et discuter ce samedi 10 juin à l'occasion d'une journée de soutien festive et conviviale !

10 juin 2023 - 14h-00h

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CANTINES | DISCUSSIONS | ATELIERS
TOMBOLA | CHAMBOULE-TOUT
CHORALE | CONCERTS

La Criée, Princesse Toucan
Benjamin set Funk Vinyle
+ à venir

DJS SETS
Les Sœurs Malsaines

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Lez'Arts dans les Murs
69, rue Pierre de Montreuil

M° Mairie de Montreuil
Bus 122 - Arrêt Saint-Just
Bus 121 - Arrêt Jean Jaures
Bus 102 - Arrêt Danton

Adhésion à l'association des Lez'arts dans les murs obligatoire

Un retenu retrouvé mort après avoir été tabassé par les flics. Rendez-vous ce soir pour soutenir la révolte au Centre de rétention de Vincennes

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Un retenu tabassé par les flics retrouvé mort ce matin au CRA de Vincennes. Les prisonniers sont en grève de la faim. Rassemblement ce soir devant le RER de Joinville-le-Pont pour soutenir la révolte.

Un retenu tabassé par les flics retrouvé mort ce matin au CRA de Vincennes. Les prisonniers sont en grève de la faim.

Y a un mec qui est mort ce matin ! Il a été tabassé par les flics hier, puis il est rentré dans sa chambre. Et ce matin vers 9 heures y a des gars qui l'ont retrouvé inconscient. Les pompiers ont été appelés, ils sont arrivés ont essayé de le réanimer pendant longtemps.

Mais après les pompiers nous ont dit qu'il était mort, qu'ils avaient rien pu faire. Pendant ce temps, les flics nous ont écarté, mis dehors. Ça gueulait. Les gars des autres bâtiments aussi geulaient. Vers 13h-13h30 les pompiers ont pris son corps. Ses affaires ont été emmenées.

Y a des flics de plein de sorte partout dans le CRA. Bien sûr personne n'a voulu bouffer. Là y a des gens qui sont dans la cour, d'autres dans le bâtiment en train de faire la prière. Le calme est revenu. Mais ça va être chaud, c'est l'enfer ici

Rendez-vous à 19h30 ce soir (vendredi 26 mai) devant le RER de Joinville-le-Pont pour soutenir la révolte 🔥
Que brûlent les CRA, les frontières et la PAF avec.

[Radio] Eboueurs en grève, lutte contre l'incinération

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dans cette émission de « Vive la sociale » - FPP 106.3 FM - nous revenons sur la grève des salariés du SIVOM de Varennes-Jarcy. La dernière partie sera dédiée aux graves problèmes de pollution générés par l'incinérateur d'Ivry sur Seine. Bonne écoute !

Eboueurs en grève, lutte contre l'incinération

La lettre ouverte des grévistes du SIVOM de Varennes-Jarcy publiée sur les réseaux sociaux nous a amenés à les rencontrer le 25 avril dernier sur le piquet de grève qu'ils tenaient depuis un mois. Dans des entretiens successifs ils nous parlent de leurs conditions de travail, des rapports avec leur hiérarchie et de leurs revendications. Marjorie, venue en soutien, évoque l'importance de leur lutte dans le cadre du mouvement social en cours. A 34'50, Nasser, éboueur à la Mairie de Paris, évoque à son tour la lutte menée avec ses collègues au cours de ce mouvement.
A 57', Amélie, du collectif 3R (Réduire, Réutiliser, Recycler) qui se bat depuis longtemps contre la reconstruction de l'incinérateur d'Ivry, évoque les graves problèmes de pollution dus aux rejets, notamment de dioxine, de l'incinérateur actuel. Leur mise en lumière par le collectif oblige enfin les « autorités » de santé qui les avait jusque-là ignorés à s'inquiéter de leur impact potentiel sur la santé de tous les habitants d'Ile-de-France.

Lettre ouverte : https://www.change.org/p/soutien-aux-gr%C3%A9vistes-du-sivom-de-varennes-jarcy-a3d6ecc9-8b9e-43bb-a31c-ae5773ef2a8c
Caisse de grève SIVOM : https://www.cotizup.com/eboueurs-sivom

Caisse de grève pour l'ensemble des grévistes : https://caisse-solidarite.fr/