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CQFD présente : Fascisme made in India

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Discussion autour du dossier spécial « Fascisme made in India » paru dans le mensuel CQFD d'avril. Samedi 4 mai à 17h, au Dissident Club, 58 rue Richer, Paris, 9e. Avec Shivangi Mariam Raj (the Funambulist), Camille Auvray (journaliste indépendante), Pauline Laplace (CQFD) et Joy Banerjee (lndian Alliance Paris)

En Inde, les plus grandes élections du monde se déroulent actuellement, 6 semaines de vote qui devraient permettre au Premier ministre suprémaciste hindou Narendra Modi de remporter un 3e mandat.

C'est la première fois dans l'histoire de l'Inde indépendante que des élections ont lieu dans un contexte aussi antidémocratique : les minorités non-hindoues, au premier rang desquelles les musulman-es, mais aussi les journalistes, les intellectuel-les, les militant-es des droits de l'homme, vivent aujourd'hui sous le régime de la terreur, craignant chaque jour d'être embarqué-es, perquisitionné-es, de voir leurs lieux de culte détruits, voir d'être tué-es.

Face à cela, quels gestes antifascistes sont encore possibles ? On ira voir du côté des paysan-nes sur les barrages, des étudiant-es contre l'extrême-droite, des villageois-es en lutte contre les mégaprojets miniers des capitalistes amis du pouvoir, et des comédiennes amateures qui libèrent la parole.

Des numéros du mensuel CQFD seront en vente sur place
https://cqfd-journal.org/Au-sommaire-du-no229-en-kiosque

Appel de l'AG du 24 avril : dans la rue le 5 mai contre le projet de loi transphobe

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Appel de l'AG féministe Paris-banlieue à une mobilisation le 5 mai contre le projet de loi interdisant les transistions de genre aux mineur-es.

Dans la rue le 5 mai !

Réuni-es en Assemblée générale, nous avons décidé de nous aussi rentrer dans l'offensive. Nous serons dans la rue le 5 mai pour un rassemblement contre la proposition de loi sur les mineur-es trans.

Nous appelons le plus largement possible à s'approprier cette date, à généraliser les rassemblements et assemblées générales dans toute la France.

Uni-es et fort-es, le 5 mai sera une première étape avant le 17 mai, journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie, et les dates suivantes. Construisons une campagne nationale en défense des droits trans !

L'État contre les jeunes

Ce projet de loi réactionnaire se déploie peu de temps après l'annonce d'un nouveau plan pour l'éducation nationale, le « choc des savoirs ». Avec ce plan, Gabriel Attal a bien montré que l'école est pour lui un sujet médiatique, poreur d'une communication tournée vers l'extrême droite. Au programme : sécurité, sanctions et inégalités.

Pourtant, nous connaissons l'état de l'éducation nationale dont la faillite n'est pas restreinte au 93. Nous savons la situation des mineur-es isolé-es, des élèves à la rue, des jeunes des quartiers populaires et des violences qui s'y déroulent. Attaquer les mineur-es trans, c'est encore une fois cibler et réprimer la jeunesse.

Une attaque sans précédent

L'offensive transphobe se durcit en France. La droite et l'extrême-droite ont déposé des projets de loi visant à interdire les transitions des mineur-es et à criminaliser les médecins qui dérogeront à cette loi. C'est une tentative de revenir en arrière en psychiatrisant davantage la jeunesse et en effaçant les maigres progrès réalisés ces dernières années.

Dans le même temps, on assiste à une nouvelle tempête médiatique transphobe autour de l'ouvrage transphobe de Dora Moutot et Marguerite Stern. Dans ce livre, les personnes trans sont présentées comme des malades, dangereux et pervers. Ce discours aurait pu être seulement un énième débat sur les chaînes d'infos. Malheureusement, il est entré au Parlement avec l'invitation des autrices par l'une des dépositaires du projet de loi Jaqueline Eustache-Brinio.

Offensive anti-trans : appel de l'AG du 24 avril (Île-de-France)

L'assemblée générale en réaction à la proposition de loi interdisant les transitions médicales pour les mineur-es a été un succès.
Nous avons été quasiment 150 à avoir pris au sérieux le danger de cette loi. Par conséquent, nous appelons à l'organisation la plus large d'un rassemblement le 5 mai.

De la paix à la justice

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Raphaël Mimoun est juif franco-américain, militant des droits humains. Ce billet fait partie d'une série publiée sur son blog One Small Detail, où il partage ses analyses sur le sionisme et le conflit israélo-palestinien basées sur son vécu dans la communauté juive en France et en Israël.

https://www.onesmalldetail.blog/tag/french/

Actuellement, la plupart des Israélien·nes sont sur le pied de guerre, sans grande retenue : la droite israélienne appelle ouvertement au nettoyage ethnique et au génocide à Gaza ; le centre et la gauche affirment que les morts de civil·es sont malheureuses mais inévitables. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Dans ce billet, je veux parler d'à quel point le concept de paix est central pour de nombreux·ses Israélien·nes et sionistes, et pourquoi la paix seule n'a pas été et ne sera pas suffisante pour mettre fin au conflit.

Lorsque je vivais en Israël, j'étais un sioniste « progressiste » , et j'étais principalement entouré de sionistes progressistes venu·es d'Europe, des États-Unis et d'Amérique latine. Nous étions laïques, opposé·es aux colonies dans les territoires occupés, nous méprisions Netanyahu, et nous voulions « la paix au Proche-Orient« . Quand je dis que nous voulions la paix au Proche-Orient, je veux dire que cela faisait partie intégrante de nos identités politiques : nous étudions la politique du Proche-Orient, faisions du bénévolat dans les camps de réfugiés de Jénine ou de Naplouse, ou travaillions dans des « programmes pour la paix » . Nous considérions Yitzhak Rabin comme un héros et un faiseur de paix.

Les Israélien·nes autour de nous sortaient tout juste de la deuxième Intifada et, sans surprise, n'étaient pas aussi optimistes que nous. Cependant, il était évident dans nos conversations sur le conflit qu'elles et eux aussi aspiraient à la paix. Ce n'était certainement pas le cas de tous les Israélien·nes. Beaucoup pensaient que la cohabitation pacifique avec « les Arabes » était un rêve idéaliste, et certain·es, bien sûr, ne souhaitaient même pas la paix. Nous, du côté progressiste, nous voulions sincèrement voir advenir un jour un accord de paix. À l'époque, la solution à deux États était encore viable (ou du moins le semblait), et il y avait encore des pourparlers sporadiques entre le gouvernement israélien et l'Autorité palestinienne, nous donnant l'espoir que la paix était possible.

L'angle mort du bloc progressiste

Alors que la colonisation de la Cisjordanie par Israël était continue, que les Palestinien·nes étaient brutalisé·es quotidiennement et que l'isolement de Gaza grandissait, notre amour autoproclamé pour la paix pouvait sembler cynique ou inauthentique. Mais ce n'était pas le cas – nous la voulions sincèrement. Mais je réalise maintenant que vouloir simplement la paix ne sera jamais suffisant. Le problème était, et reste, que le sionisme progressiste ne s'est jamais concentré sur le besoin de justice – il ne nous a jamais poussé·es à prendre en compte les injustices passées infligées aux Palestinien·nes, ni à chercher des solutions pour qu'ils et elles obtiennent une véritable autodétermination.

Ce n'est pas une exagération. L'une des phrases accrocheuses que j'entendais souvent en Israël était « les Palestinien·nes ne manquent jamais une occasion de manquer une occasion » , en référence à la prétendue réticence des dirigeants palestiniens à accepter toutes les propositions de paix. J'entendais aussi des choses comme « les Palestinien·nes disent qu'ils et elles veulent la paix, mais n'en ont jamais assez » , suggérant qu'ils et elles en demandent beaucoup trop. Encore aujourd'hui, ce sont là quelques-uns des arguments les plus courants avancés par les Israélien·nes.

Mais nous ne nous demandons jamais : qu'y avait-il dans ces propositions de paix que les Palestinien·nes ont soi-disant rejetées ? Étaient-elles justes envers les Palestinien·nes ? Répartissaient-elles équitablement les terres et les ressources ? Accordaient-elles une véritable autodétermination aux Palestinien·nes ?

Le rejet par les Palestinien·nes du plan de partage de l'ONU de 1947 est souvent présenté comme le meilleur exemple de ce refus systématique. Nous ne nous mettons cependant jamais dans la peau des Palestinien·nes qui ont vu la population juive passer de 90 000 à 630 000 personnes en seulement 30 ans, puis qui s'est vu offrir 56 % du territoire de la Palestine mandataire, alors qu'elle ne représentait que 30 % de la population totale de la Palestine mandataire. Je ne pense pas que quiconque puisse considérer cela comme une proposition juste.

Du plan de partage à Camp David, l'illusion d'offres justes

Cinquante ans plus tard, en 2000, le rejet par Yasser Arafat du plan de paix de Camp David montrait soi-disant, une fois de plus, que les Palestinien·nes étaient peu disposé·es à faire des compromis. Mais, encore une fois, lorsque l'on examine de plus près ce qui s'est passé, la proposition n'avait rien de juste. Lorsqu'ils et elles avaient signé les accords d'Oslo cinq ans plus tôt, les Palestinien·nes avaient déjà accepté que l'État palestinien ne couvrirait que 22 % du territoire de la Palestine mandataire. Mais la proposition d'Ehud Barak à Camp David n'offrait même pas la possibilité d'un réel État, puisque l'État israélien devait contrôler les frontières et que le territoire était morcelé par de vastes blocs de colonies. Elle proposait également moins que les 22 % convenus dans les accords d'Oslo, avec un échange territorial humiliant de 9 pour 1 : Israël devait annexer 9 % de la Cisjordanie tandis que les Palestinien·nes recevraient l'équivalent d'1 % de la superficie de la Cisjordanie en terres israéliennes. En réalité, le gouvernement israélien était parfaitement conscient que son offre était absurde, et est revenu vers les Palestinien·nes avec des propositions bien plus réalistes quelques mois plus tard, lors du sommet de Taba. Dès lors, les négociations semblaient beaucoup plus prometteuses, jusqu'aux élections israéliennes de 2001, lorsqu'un nouveau gouvernement de droite fut élu et mit immédiatement fin aux pourparlers de paix. Faire porter aux Palestinien·nes la responsabilité du rejet de l'offre d'Ehud Barak revient à exiger qu'ils et elles acceptent n'importe quel accord de paix, peu importe à quel point l'offre est injuste – cela revient à ignorer l'idée même de justice.

Et en effet, quand j'étais plus jeune, l'idée de « justice » ne faisait pas partie de mon vocabulaire. Comme mes ami·es sionistes, ce n'était pas quelque chose à laquelle je réfléchissais. Nos appels à la paix étaient une réponse à la violence : nous voulions que la violence cesse parce que nos proches en étaient victimes, et pour certain·es d'entre nous, parce que nous pensions aussi que les Palestinien·nes méritaient de vivre en paix. Mais appeler à la paix était une réponse superficielle à la violence : cela nous évitait de réfléchir aux causes mêmes de cette violence, aux injustices historiques et actuelles qui l'attisent.

Pas de paix sans justice

C'est flagrant quand on écoute les discours de Yitzhak Rabin, le héros de la gauche israélienne et le dernier faiseur de paix d'Israël. De son discours lors de la signature des accords d'Oslo avec Yasser Arafat à ses côtés, jusqu'à ses dernières paroles lors d'un rassemblement pour la paix, quelques minutes seulement avant d'être assassiné, il ne parlait que de la sécurité que la paix apporterait aux Israélien·nes et de ses espoirs de voir cesser la violence.

Il n'a jamais mentionné, ne serait-ce qu'une seule fois, les injustices historiques ou actuelles infligées aux Palestinien·nes, ni la nécessité de les réparer. Rabin et les dirigeant·es israélien·nes qui sont venu·es avant et après lui et qui recherchaient la paix n'ont jamais œuvré à atteindre une forme de justice pour les Palestinien·nes – leur garantir une véritable autodétermination et tenir compte de décennies d'injustice.

J'ai longtemps pensé qu'Israël était moralement supérieur aux Palestinien·nes. C'était Israël qui appelait explicitement à la paix, cherchait un accord de paix, faisait des propositions de paix. Mais cette quête n'était pas simplement intéressée – ayant pour but de mettre fin à la violence à laquelle étaient confronté·es les Israélien·nes – elle niait également la justice : la vision d'Israël pour la paix ignorait les besoins des Palestinien·nes, effaçait leurs aspirations à la liberté, à la dignité et à l'autodétermination. Ce n'est que lorsque Israël intégrera à part entière l'idée de justice pour les Palestinien·nes que s'ouvrira un véritable chemin vers la paix.

Raphaël Mimoun

https://tsedek.fr/2024/02/07/de-la-paix-a-la-justice/

Voir aussi par le même auteur :

https://tsedek.fr/2024/03/01/pourquoi-les-sionistes-progressistes-ne-mettent-ils-pas-la-justice-au-centre-de-leurs-preoccupations/

Globalize the Intifada, discussion pour un internationalisme révolutionnaire

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Discussion pour un internationalisme révolutionnaire anti-autoritaire et écriture de lettres aux prisonnières palestinienne lors du festival intersquat le 4 mai de 17h à 20h.

Globalize the Intifada
discussion pour un internationalisme révolutionnaire

Depuis le 7 octobre, le mouvement de solidarité avec la Palestine s'est amplifié, mettant en lumière non seulement les collectifs pro-palestiniens de longue date tels que l'AFPS ou l'UJFP, mais aussi de nombreux politicien·ne·s. Ces acteur·ice·s, souvent perçu·e·s comme les seul·e·s capables de résoudre ce conflit international, prennent régulièrement la parole lors des manifestations. Nous tenons à souligner que dans le contexte de la guerre contre la Palestine, les élections ne sont pas une solution viable (et ne le seront jamais pour les autres contextes).

Cependant, nous proposons une réflexion différente : pourquoi ne pas intensifier nos méthodes de lutte sans attendre que cette responsabilité soit laissée uniquement entre les mains des « professionnel·le·s » de la politique, pourquoi ne pas créer un internationalisme à la base ? C'est précisément ce que nous cherchons à accomplir au sein du RISI.

Rappelons-nous que les première et deuxième intifadas ont été déclenchées en réponse au colonialisme israélien, et ont permis l'émergence de méthodes d'auto-organisation. Les Palestinien·ne·s n'ont pas besoin de représentant·e·s pour lutter, car iels sont souvent trahi·e·s par ceux-là même qui prétendent les guider vers la bonne solution.

Dans cette optique, reprenons ensemble le slogan « Globalize intifada ». Ce cri de ralliement vise à établir des connexions entre les différentes luttes menées à travers le monde. Il incarne l'idée selon laquelle la lutte palestinienne est universelle, englobant toutes les personnes opprimées et marginalisées. De nombreux actes de solidarité, tels que des tags, des sabotages, des blocages et diverses actions, plus ou moins spectaculaires, ont vu le jour dans diverses régions du globe en soutien à la cause palestinienne.

C'est dans cet esprit que nous souhaitons développer un internationalisme décentralisé et radical, capable de frapper le pouvoir sous toutes ses formes. Dans ce cadre, nous profiterons de cette occasion pour partager ce que nous avons pu observer (et faire) lors de la manifestation de Lannemezan le 6 avril dernier, en solidarité avec Georges Abdallah et tou·te·s les prisonnier·ère·s.

Par ailleurs, à l'occasion du festival intersquat, nous exprimons tout notre soutien envers les squats menacés d'expulsion prochaine, comme les Roseaux, lieu où nous avons pu organiser à plusieurs reprises. En préservant ces espaces, nous préservons des havres de résistance et d'autonomie, des lieux où s'élaborent des alternatives anticapitaliste concrètes.

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De la Palestine au Congo en passant par le Soudan, internationalisme vaincra !

Enfin, nous vous informons que nous tiendrons une table d'info kiosque ainsi qu'une table pour écrire aux prisonnières palestiniennes qui, depuis le 7 octobre, n'ont toujours pas eu accès aux parloirs ni aux avocat·e·s.

RDV : Samedi 4 mai a 17h au squat de la Trotteuse lors du festival intersquat au 61 rue Charles Nodier

Le RISI (Réseau insurrectionnel de solidarité internationaliste)
risi-1967@protonmail.com

1er Mai 2024 rouge et noir, 11h place des Fêtes Paris 19e

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Qui possède ? Donc qui décide de notre futur ? Qui façonne l'économie et la société pour son profit ? Tant qu'on n'aura pas remis en cause radicalement la propriété capitaliste des moyens de production et d'échange, on n'avancera pas d'un iota.

Comme chaque année, le 1er mai en Île-de-France débutera avec la manifestation rouge et noir de Belleville à la place de la République.

Rendez-vous à 11 heures place des Fêtes, à Paris 19e, avec l'Union communiste libertaire, la CNT, la Fédération anarchiste et bien d'autres.

Exproprions, reprenons, décidons de notre futur

Macron annonce 20 milliards d'économies, quand les entreprises du CAC 40 annoncent un total de 153 milliards d'euros de bénéfices ! Mais ces richesses, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui les produisent. Ne laissons-plus les capitalistes façonner la société.

Chaque jour le gouvernement annonce une nouvelle mesure contre les salarié·es, les retraité·es, les privé·es d'emploi… Chaque jour les services publics subissent l'austérité et la dégradation des moyens. C'est devenu une méthode brutale de gouvernance : attaquer tous les jours pour laisser l'adversaire KO, noyé sous les annonces.

Par exemple la réforme du chômage prévue par Attal touchera en particulier les femmes, les appauvrissant encore plus. En effet, les pistes envisagées visent les personnes à temps partiel (30% des femmes), ayant des bas salaires (à 80 % des femmes) et des emplois précaires (à 60% des femmes), soit trois caractéristiques des métiers féminisés, regroupant 70% des travailleuses.


Tract UCL à télécharger

Des dividendes multipliés par 5

Et pourtant la France regorge d'argent comme jamais ! C'est le troisième pays en nombre de millionnaires. Le milliardaire le plus riche du monde est français (Bernard Arnault, de LVMH) et la plus riche est française aussi (Françoise Bettencourt, de L'Oréal). En 2003 les actionnaires des entreprises du CAC 40 touchaient 21 milliards de dividendes ; en 2023 c'était 97 milliards ! Vos salaires ont-ils été multipliés par 5 en vingt ans ?

En 2023 encore, le gouvernement a transféré aux patrons 160 milliards d'euros d'argent public sans contrôle ni contrepartie, auxquels il faut ajouter les millions distribués par les collectivités territoriales. Il y a tellement d'argent à taxer pour une meilleure répartition des richesses produites par les travailleurs et travailleuses qu'on ne sait plus par quel coffre-fort commencer !

Les associations et ONG comme Attac, Oxfam, Alliance écologique et sociale, Fondation Emmaüs… dévoilent régulièrement l'ampleur grandissante du fossé entre riches et pauvres et proposent diverses taxes sur les mégarichesses. Leurs pétitions sont utiles pour faire connaître ces chiffres. Mais elles sont insuffisantes pour gagner. Les partis de gauche citent ces chiffres dans leurs programmes électoraux… Mais une fois au pouvoir, ils sont condamnés à gérer le capitalisme « comme d'habitude ». Quant aux Le Pen et Bardella, tous leurs votes au Parlement démentent leurs prétendues préoccupations sociales.

Renforcer les rangs et la combativité

C'est donc sur nos propres forces de salarié·es qu'il faut compter pour gagner et faire payer vraiment les patrons. Sur nos syndicats dont il faut renforcer les rangs et la combativité. Sur la grève qui seule paralyse le système capitaliste et ouvre un rapport de force permettant de gagner.

Cela permettra de poser la question fondamentale : celle de la propriété capitaliste des moyens de production et d'échange. Qui possède ? Donc qui décide de notre futur ? Qui façonne l'économie et la société pour son profit ? Tant qu'on n'aura pas remis en cause radicalement la propriété capitaliste des moyens de production et d'échange, on n'avancera pas d'un iota.

Contre le capitalisme, pour l'autogestion socialiste