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Assemblée de « Kalimero » le jeudi 11 avril à 19h

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Kaliméro est une caisse et une assemblée solidaire des prisonni-eres de la guerre sociale. En mars, elle aura lieu le jeudi 11 avril à 19h et se tiendra à la bibliothèque anarchiste Libertad, 19 rue Burnouf, à Paris

La prison est un des rouages de ce système basé sur l'exploitation et la domination que nous voulons raser au sol, c'est pourquoi nous envoyons des mandats à celles et ceux accusé·e·s d'actes de révolte dont on est solidaires.

Une caisse de solidarité a besoin de continuité. Nous n'avons ni sponsor, ni mécène, aussi avons-nous convenu d'un rendez-vous par mois pour collecter des sous pour alimenter la caisse. Ces rencontres sont également l'occasion d'échanger sur nos pratiques face à la répression, d'assurer le suivi des différentes histoires et de discuter des situations qui se présentent. Elle est également un moment de discussion autour des possibles moyens d'esquive, de résistance et d'auto-organisation offensive contre la machine judiciaire et carcérale.

Dans un souci de régularité, ces rencards ont été fixés le 2e jeudi de chaque mois à 19h. La prochaine réunion de Kaliméro aura lieu le 11 avril à la bibliothèque anarchiste Libertad au 19 rue Burnouf, à Paris.

Pour envoyer de l'argent, pour demander des informations, ou pour être tenu·e·s au courant des prochains rendez-vous de la caisse et être inscrit·e·s sur la mailing-list de Kaliméro, écrivez à kalimeroparis(at)riseup.net

Opération place nette : le terrorisme d'État assumé

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le gouvernement a lancé des descentes de police, au nom de la lutte antidrogue, à grand renfort de communication. Une opération de terreur qui vise tou-te-s les habitant-e-s de quartiers populaires et qui rappelle que derrière la lutte contre la drogue se cache surtout des politiques racistes. Article de La Bogue

Des centaines de descentes de police partout dans les quartiers populaires, Macron qui se met en scène, un directeur de journal mis à pied pour un titre qui ne suit pas la ligne du parti [1], des saisies ridicules au vu des moyens déployés et comme toujours des arrestations. La répression du trafic de drogue, un business capitaliste qui prospère, est toujours un bon moyen de communiquer sur la puissance de l'État et son autoritarisme.
(...)
Envoyer l'armée boucler un quartier et fouiller des bâtiments d'habitations au nom de la lutte contre la drogue, tout en sachant qu'il n'y a même pas de revente à cet endroit ? L'objectif est ailleurs : communiquer et faire peur.

L'histoire de la lutte antidrogue : une politique raciste

Au début des années 1970, aux États-Unis, c'est Nixon qui lance les premiers grands plans « antidrogue ». Il s'agit d'une période de mouvements d'afro-descendant-e-s très forts et d'un mouvement antiguerre du Vietnam puissant. Selon un ancien conseiller de Nixon, John Ehrlichman, la stratégie politique de Nixon de mener des grandes campagnes contre les drogues, était une manière de s'attaquer aux communautés africaines-américaines en même temps qu'aux militant-e-s pacifistes de manière détournée.

Envoyer des militant-e-s noir-e-s en prison ou des pacifistes (ou les deux) était trop compliqué alors qu'en plaçant la lutte contre la drogue comme la lutte morale par excellence permettait d'ouvrir les portes de toutes les législations et opérations exceptionnelles. Ainsi, le crack, consommé principalement par des personnes noires, faisait risquer une peine 100 fois plus importante que la cocaïne, drogue principalement consommée par les blanc-he-s et les riches.

Les personnes noires ont écopé aux États-Unis d'un traitement médiatique diabolisant qui les a associées à la consommation et à la vente de drogue alors que tous les chiffres montrent qu'ils ne consomment ni ne vendent plus que les blanc-he-s.

En France, c'est au même moment, et dans une logique que l'on peut penser similaire que la lutte contre les drogues prend son envol. Sûrement inspiré des politiques de Nixon, dans les années 1970 les premières lois antidrogues arrivent et annonce la couleur : augmentation des moyens pour la police, peines et dispositifs (para)judiciaires exceptionnels... Dans la France post-68 avec des mouvements étudiants d'extrême gauche très forts et la montée de l'organisation antiraciste et des émeutes dans les quartiers populaires, ces nouvelles lois font des ravages sécuritaires autant que sanitaires. De la même manière que l'imaginaire de la consommation et la vente de drogue se lie durablement aux populations racisées, les descentes de police se multiplient et la drogue est vue comme le mal absolu contre quoi tout est permis. En France, comme aux USA, la vente et la consommation de drogue sont loin d'être l'apanage des jeunes pauvres racisés mais ceux-ci se font plus arrêtés car sont plus surveillés, fouillés, ...

A lire en entier sur La Bogue

Rassemblement droit IVG en Pologne

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rassemblement mardi 9 avril pour le droit à l'IVG en Pologne devant l'Ambassade à Paris à 18h30.

Appel mondial à solidarité avec toutes les personnes qui luttent en Pologne depuis des années pour un accès libre à l'IVG et contre les reculs de l'extrême droite.
Un vote décisif aura lieu ce 11 avril en Pologne : leur possibilité d'accéder à l'IVG déjà si réduite risque d'être encore limitée par une proposition de loi portée par l'extrême droite qui pourrait être adoptée
Plusieurs villes de France, d'Espagne, de Slovénie, de Finlande... seront mobilisées avec les militant.es infatigables de Pologne.

Paris : mardi 9 avril à 18h30, ambassade de Pologne, 1 Rue de Talleyrand, 75007, Paris

Rassemblement ce soir en soutien aux 17 personnes arrêtées par la police anti-terroriste

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Hier matin, 17 personnes ont été arrêtées par la police anti-terroriste à Rouen suite aux journées d'action contre le béton. Rendez-vous devant la SDAT à Levallois Perret (84 Rue de Villiers, 92300 Levallois-Perret) ce soir à 18h .

Appel à soutien et à rassemblements

Ce matin (8 avril) 17 camarades ont été arrêtés, dont certain·es par la SDAT (police antiterroriste), on leur reproche une suspectée participation à la campagne d'action contre le béton de décembre. Un communiqué expliquant les premiers détails se trouve en bas de ce message.
Déjà, au moins, deux rassemblements sont organisés à Rouen et à Levallois-Perret. Mais, iels méritent d'être soutenu·es extrêmement largement. Organisons des rassemblements et des manifestations de soutien partout en France et dans le monde. Nous étions des milliers à participer à la campagne d'action de décembre, soyons encore plus nombreu·ses cette semaine.

Pour recenser tous les rassemblements, nous avons créé une carte qui se trouve ici
Si vous organisez un rassemblement, vous pouvez l'inscrire à cette adresse
Merci de faire tourner ce message aussi largement que possible dans vos comités, organsations et groupes affinitaires

Premier communiqué

Ce lundi 8 avril, 17 personnes ont été arrêtées à Rouen et alentour dans une opération menée par la Sous-Direction-Anti-Terroriste. Une partie d'entre elles ont été emmenées dans les locaux de Levallois-Perret et pourrait y rester 96 heures.
Ces arrestations font suite à la campagne d'actions contre « Lafarge et le monde du béton » initiée par plus de 200 organisations écologistes, syndicales, luttes locales (appel et listes des signataires) contre l'artificialisation des terres et comités locaux des Soulèvements de la terre. Cette campagne avait mobilisé des milliers de personnes et abouti du 9 au 12 décembre 2023 à une cinquantaine d'actions simultanées. Des occupations, blocages, happenings, rassemblements, désarmements sur des dizaines de sites Lafarge et autres centrales à béton sont survenus majoritairement en France mais aussi en Suisse, en Belgique ou en Allemagne. Un soutien fort avait été marqué à cette occasion aux personnes mises en cause, elles aussi par l'anti-terrorisme, dans le désarmemement de l'usine Lafarge Bouc-Bel-Air près de Marseille.

La vague d'arrestations d'aujourd'hui vise l'intervention, durant une dizaine de minutes, d'une centaine de personnes sur un site Lafarge à Val-de-Reuil avec de la peinture et de la mousse expansive. La police anti-terroriste était intervenue sur les lieux sous prétexte d'une soit-disant « séquestration » expresse d'un agent de sécurité. Ce story telling répressif s'était rapidement dégonflé par la suite. (communiqué publié sur l'action)

Nous voyons néanmoins ici l'entêtement du gouvernement à écraser par la force l'essor des mouvements écologistes, ainsi que les résistances qu'il ne parvient pas à canaliser face à l'exploitation économique. L'usage récurrent des moyens de l'anti-terrorisme pour diaboliser spécifiquement les mobilisations qui menacent les intérêts des lobbys industriels est frappant. Elle marque à quel point ce gouvernement leur est inféodé. L'expansion des moyens de surveillance débridée sur un large ensemble de militant.es est particulièrement inquiétante. La SDAT se met aujourd'hui de nouveau au service d'une des entreprises les plus toxiques du monde. Rappelons qu'en plus d'impacter la santé de ses employé.es, de bétonner les terres, d'être une source majeure de production de CO2 et de pollution de l'air, la multinationale Lafarge-Holcim est toujours poursuivie pour complicité de crime contre l'humanité et financement du terrorisme au vu et au su de l'État français. Nous appelons à soutenir les personnes arrêtées et mises en cause aujourd'hui pour leur participation à la campagne nationale d'action contre Lafarge et le monde du béton.Retour ligne automatique
Nous appelons à continuer à nous mobiliser pour défendre les terres et l'eau

La Cour de cassation se penche sur le « permis de tuer » dans la confusion

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le 4 avril, la plus haute juridiction française doit examiner l'affaire Luis Bico. Elle risque fort de maintenir le flou sur l'application de la loi votée en 2017. Pourtant, sept ans et cent morts par balle plus tard, il semble temps d'encadrer enfin l'usage des armes. Article de Flagrant Déni paru sur Rebellyon

Le 4 avril prochain, la Cour de cassation va juger l'homicide policier de Luis Bico. Ce dernier avait été tué par la police en août 2017, quelques mois après l'adoption du nouvel article L435-1 du Code de sécurité intérieure (CSI). La justice est amenée à donner son interprétation de ce texte. Cette affaire pourrait donc sceller le sort de nombreux autres dossiers en attente de jugement, comme ceux de Jérôme Laronze, Gaye Camara, Olivio Gomes, ou Adam et Raihane. Au moins 99 personnes ont été tuées par les balles de la police depuis cette loi, en sept ans.

Cette audience n'intervient pas n'importe quand : suite à la mort de Nahel Merzouk, l'Assemblée nationale est en train d'examiner une proposition de loi déposée par LFI pour abroger l'article L.435-1. Une mission parlementaire Renaissance est également en train d'auditionner diverses personnes concernées par la question pour faire des propositions. Elle doit rendre ses conclusions en avril.

Dans ce contexte hautement politique, la Cour de cassation va-t-elle apporter sa pierre à l'édifice ? Tout laisse à penser qu'il n'en sera rien. Car si elle suit l'avis du magistrat « rapporteur » du dossier, elle va rendre un arrêt de « non admission ». C'est-à-dire que, comme elle l'a fait pour la mort de Shaoyao Liu et d'Angelo Garand, tués juste avant Luis et après la loi de 2017, elle s'apprête à conclure l'affaire d'une phrase type après une audience purement formelle, au cours de laquelle ni la famille ni leur avocat n'auront la parole.

Une loi qui n'a jamais été interprétée clairement

Or les enjeux juridiques de ce dossier sont énormes, et mériteraient un peu mieux que le silence de la plus haute juridiction française. Depuis 2017, l'article L435-1 du CSI est le nouveau cadre légal d'usage des armes par la police et la gendarmerie. Il prévoit que ces derniers peuvent tirer dans cinq cas, et notamment :

« 1° Lorsque des atteintes à la vie ou à l'intégrité physique sont portées contre eux ou contre autrui ou lorsque des personnes armées menacent leur vie ou leur intégrité physique ou celles d'autrui ». C'est le cas classique de la légitime défense en cas de danger « immédiat » ou « imminent », qui préexiste à la loi de 2017.

« 4° Lorsqu'ils ne peuvent immobiliser, autrement que par l'usage des armes, des véhicules […] dont les conducteurs n'obtempèrent pas à l'ordre d'arrêt et dont les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d'autrui ». C'est le cas, nouvellement introduit par la loi de 2017, des tirs pour « refus d'obtempérer ».

Or, le silence que s'apprête à conserver la Cour de cassation dans l'affaire Bico s'appuie sur une double confusion.

A lire en entier sur Rebellyon