PROJET AUTOBLOG


Paris-luttes.info

Site original : Paris-luttes.info

⇐ retour index

L'émeute contre sa meute / Résistons Ensemble n°210

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Bulletin n°210 du 4 avril 2023, du réseau Résistons Ensemble. Formé en 2002, Résistons Ensemble a pour but d'informer, de briser l'isolement des victimes des violences policières et sécuritaires et de contribuer à leur auto organisation.

Le petit journal mobile recto-verso A4 « RESISTONS ENSEMBLE » du réseau contre les violences policières et sécuritaires est sorti. Il est destiné à être photocopié et à être diffusé localement, si le journal vous plaît. Vous êtes invitEes à participer à son élaboration, à sa rédaction, à se joindre à l'équipe de rédaction. Nous attendons vos contributions, propositions, critiques...
Lire l'intégralité et télécharger ce bulletin mis en page au format pdf.


Au sommaire :

  • L'émeute contre sa meute
  • Répression en crescendo
  • La violence de l'État au secours d'un modèle agro-industriel écocide
  • Chronique de l'arbitraire : Le travail tue • Non à la répression dans l'éducation nationale • Encore un non-lieu • Marche contre les violences d'état et le racisme systémique • LBD, l'État condamné au tribunal administratif • Vincenzo Vecchi ne sera pas extradé • L'Envolée N°56 censuré (encore) en prison


L'édito :

L'émeute contre sa meute
Vous connaissez la chasse à courre. C'est lâche et cruel. Vous avez la proie, un cerf majestueux, et une cinquantaine de chiens qui le pourchassent jusqu'à l'épuisement. Alors c'est l'heure des lâches qui l'achèvent ,morfales, la bouche dégoulinant de sang. Vous y êtes ? Bravo ! Vous avez reconnu le président, l'ex-banquier et son équipage de chasse composé des millionnaires et renégats.
Vous avez reconnu sa meute, ses flics, ses gendarmes, avec leurs crocs en LBD, leurs grenades…
Vous avez entendu les cris de jouissance des membres de la BravM qui se vantent d être des briseurs d'os à Paris, vous êtes sous le choc de l'œil crevé de Sébastien, vous n'arrivez pas à croire qu'on refuse l'arrivée du SAMU pour sauver le manifestant dans le coma à Sainte-Soline, vous ne voulez pas imaginer le visage brisé d'une jeune fille par une des 5000 grenades lancées sur les manifestants autour de la mega-bassine. Pourtant c'est la réalité, même les organisations internationales s'en émeuvent.
Le chancelier allemand Bismarck au XIX siècle avait fait remarquer qu'on pouvait tout faire avec les baïonnettes, sauf s'asseoir dessus. Il avait raison.

En dépit de l'utilisation des armes de guerre, Macron n'arrive pas à stabiliser son règne.
Et aujourd'hui le micro seigneur du palais de l'Élisée boude, isolé, et tape de ses petits pieds impuissants sur le parquet ciré du château.
La formidable conquête de l'espace politique par les GJ n'a pas pu être annihilée par la répression sanglante qu'ils ont subi. Leur héritage reprend forme dans les milliers de blocages, occupations, grèves et manifestations déclarées ou sauvages d'aujourd'hui. Il est heureux de constater que la répression organisée sous l'égide de la lutte contre la Covid n'a pas réussi non plus à congeler la population laborieuse dans l'individualisme. Et, divine surprise, la jeunesse rejoint massivement la lutte pour un avenir digne et contre l'autoritarisme. L'image calomniant l'écologisme radical comme si c'était un mouvement genre hippie-cool a été définitivement balayée par les 30 000 manifestants à Sainte-Soline contre l'agro-capitalisme.

On ne sait pas comment la situation évoluera face à la répression, d'autant moins que le mouvement doit affronter des manœuvres bureaucratiques en son sein.
A son tour, la classe ouvrière (éboueurs, électriciens, dockers, cheminots…) tant de fois enterrée, surgit comme une force de cohésion, permettant à tous les exploités, opprimés, français et immigrés, vieux et jeunes de s'unir.
Les mots du vieux Marx, la police, la gendarmerie sont les « bandes armées du grand Capital », sont définitivement entrés dans la tête de la majorité des travailleurs de ce pays. C'est déjà un énorme acquis de notre lutte.
Un espoir est né : il est possible de renverser la table. Notre émeute pourra chasser la meute de Macron et Co.
La légitimité c'est nous.

Lire l'intégralité et télécharger ce bulletin mis en page au format pdf.

[IDF] Quatre sabotages de centrales à béton

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dans la nuit du 8 au 9 mars, nous nous sommes introduit.e.es dans 4 centrales à béton différentes parmi la cinquantaine en Île-de-France dans le but de faire des dégâts.

Nous voulons attaquer les centrales à béton car elle produisent la base qui sert à construire les prisons, les centres de rétention administrative et à étendre la métropole et son flicage, des infrastructures des JOP2024 [1] au Grand Paris. Elles rendent possible l'enfermement et en tirent directement profit. On a envie de leur nuire et si les dommages que l'on leur inflige sont infimes, au moins c'est déjà ça.

Nous avons plus ou moins atteint nos objectif. Ici, chez Equiom, 70 Quai Panhard et Levassor à Paris un tapis roulant (convoyeur) à été entièrement sectionné, là, encore chez Equiom, 4/6 Rue Archimède à Lagny-sur-marne des tapis entamés à moitié, ailleurs, à Pantin, rue Raymond Quenaud sur seulement quelques centimètres toujours chez Equiom. Nous en tirons la conclusion que tous les tapis ne sont pas de la même épaisseur ni de la même coriacité. On peut les entamer à la pince coupante ou à la scie à métaux, mais ensuite, c'est un gros cutter qui a marché le mieux pour nous. Ça a pris une bonne vingtaine de minute de couper totalement le tapis. Il y a sûrement d'autres techniques à imaginer. Dans une autre centrale à béton, Quai de la révolution à Alfortville, les pneus des camions ont été crevés et/ou entaillés : pas facile avec des couteaux à huîtres.

Pour répondre à l'appétit de bétonisation, on trouve des centrales à béton un peu partout, autant de cibles vers lesquelles se tourner. Nous espérons que ce partage d'expérience sera utile à plein d'autres ennemi.e.s de l'enfermement et de la bétonisation et que les centrales à béton n'ont pas fini de recevoir des visites malveillantes !

Cutters mal affûtés & couteaux à huîtres


[1] JO de Paris 2024

Comment habiter la ville ? Discussion samedi 15

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

De plus en plus, la ville paraît se refermer sur elle-même et sur nous, ses habitants, via le tout sécuritaire (caméra, plan Vigipirate, gentrification et répression) pour ne laisser qu'une ville sans âme où plus aucun lieu de rencontres, d'échanges et d'éducation populaire n'existe.
Pourtant, des envies éclatent de partout pour enfin ne plus se sentir dépossédé de l'endroit où on vit et habiter véritablement la ville.
Nous vous invitons à une discussion libre samedi 15 avril à partir de 15h au local La Rue (10 rue Robert Planquette, 75018), pour discuter de la façon de recréer du commun dans nos lieux de vie en ville et contre leur monde sécuritaire.

De plus en plus, la ville paraît se refermer sur elle-même et sur nous, ses habitants, via le tout sécuritaire (caméra, plan Vigipirate, gentrification et répression) pour ne laisser qu'une ville sans âme où plus aucun lieu de rencontres, d'échanges et d'éducation populaire n'existe. Les expériences de vie collective en ville, comme les jardins joyeux à Rouen ou le Squat du marais à Caen, sont remplacés par des projets urbains dont personne ne veut (hôtels de luxe, centres commerciaux, etc…). La "ville idéale" théorisée par Le Corbusier (qui n'a jamais caché sa sympathie avec le nazisme) est pour nous un véritable cauchemar où la ville est quadrillée et conçue de telle sorte que personne ne se croise ni ne se parle jusqu'à leur travail. Pourtant cela semble être petit à petit la norme dans les projets urbanistiques.

L'État et ses représentants n'hésitent pas à cracher leur venin raciste sur des quartiers populaires prétendument sous l'emprise d'un islamisme radical. Ces propos légitiment alors une répression ultra violente sur ces populations avec des contrôles réguliers, des gardes à vue et des attaques pour y instaurer leur conception de la ville. En somme, tous les moyens sont mis en œuvre pour créer des quartiers pacifiés et aseptisés, et favoriser la gentrification. En conséquence, en « rendant attrayants » les quartiers populaires auprès d'une population plus aisée dont les moyens font grimper les loyers, on relègue de nouveau les plus pauvres (qui ont toute leur vie dans ces quartiers) à l'extra-périphérie des villes.

Malgré tout, d'intéressantes luttes urbaines semblent éclore. Que ce soit des distributions alimentaires, des carnavals spontanés en passant par l'occupation de bâtiments… Des envies éclatent de partout pour enfin ne plus se sentir dépossédé de l'endroit où on vit et habiter véritablement la ville.

Nous vous invitons à une discussion libre samedi 15 avril à partir de 15h au local La Rue (10 rue Robert Planquette, 75018), pour discuter de la façon de recréer du commun dans nos lieux de vie en ville et contre leur monde sécuritaire.
A bas la gentrification !
Pour une réappropriation populaire et collective de la ville !

Affiche :

https://groupe-libertaire-la-rue.jimdosite.com/

illustration signée Aspasie

Tamazgha (ONG) marque ses Trente ans à Paris

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Tamazgha (ONG) marque ses Trente ans à Paris les 7, 8 et 9 avril à la salle des Fêtes de la Mairie Annexe du 14e.

Trente ans d'existence, trente ans de combat !
Trente ans de combat aux côtés des Amazighs en lutte !

Pour marquer ses Trente ans, Tamazgha vous invite à un événement qu'elle organise sur trois jours dans le 14e arrondissement de Paris, son quartier historique.
Cinéma, conférences-débats, musique, théâtre et expositions sont au programme. Rendez-vous les 7, 8 et 9 avril à la Salle des Fêtes de la Mairie du 14e.

PROGRAMME

Vendredi 7 avril 2023 :
18h00 :

  • Ouverture au public : Expositions, buvette.

19h30 :

Samedi 8 avril 2023 :
12h00 :

  • Ouverture au public : Expositions, buvette.

14h30 :

  • « La violation des droits humains par le régime algérien. Les cas particuliers du Mzab et de la Kabylie »
    Conférence-débat avec Salah Dabouz (Avocat, militant des droits humains)
    19h30 :
  • Soirée musicale
    H'mmu Timès (Artiste amazigh de Tafilalt)
    Ali Afḍis (Artsite amazigh d'At-Willul)
    et d'autres invités.

Dimanche 9 avril :
13h30 :

  • Ouverture au public : Expositions, buvette.

15h00 :

  • Spectacle théâtral en kabyle, produit et présenté par Tamazgha-Oc (Toulouse)
    Mise en scène : Rabah Allam

18h30 : clôture de l'évènement avec un verre d'amitié offert par Tamazgha.

Plus d'information sur le site de Tamazgha

Entrée libre à toutes les activités

Chantier sauna mobile vers Bure

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dans les alentours de Bure, lieu d'émancipation et de mobilisation anti-nucléaire, l'idée est venue de construire une sauna mobile, afin de toujours mieux prendre soin les un·xs les autres. Cet espace de soin sera à l'usage de celleux qui habitent ce territoire et/ou luttent contre le projet d'enfouissement de déchets radioactifs CIGEO. Appel à retrouver sur Bureburebure.info

Dans les alentours de Bure, lieu d'émancipation et de mobilisation anti-nucléaire, l'idée est venue de construire une sauna mobile, afin de toujours mieux prendre soin les un·xs les autres. Cet espace de soin sera à l'usage de celleux qui habitent ce territoire et/ou luttent contre le projet d'enfouissement de déchets radioactifs CIGEO.

Le sud-meuse ne subira pas la désertification programmée par l'État. Nous, multiples personnes engagées dans cette lutte (paysan·nes, artisan·nes, artistes, barmaids, autonomes, electricien·nes, maçon·nes, parent·es, etc.) participons, avec d'autres, à y maintenir des espaces de vie soutenables et désirables. La lutte à bure est belle, bien que parfois rude, c'est ce contexte qui nous oblige à construire des outils pérennes pour prendre soin.

En vue de la construction de cette sauna mobile, la transpi vous invite à trois semaines de chantier du 8 au 25 mai 2023, à Mandres-en-Barrois ! Les semaines de chantier se dérouleront du lundi au vendredi alors dans l'idée (si vous pouvez) c'est bien de venir pour une semaine complète. Aussi pour des raisons logistiques on a fixé une limite à 20 personnes par semaine.

Par ailleurs, divers ateliers et discussions sur le soin auront lieu en parallèle des chantiers. Notamment pendant la semaine 2 pour laquelle un programme est d'ores-et-déjà prévu ! Venez avec vos propositions.

Retrouvons-nous pour construire, apprendre, transmettre, partager nos expériences et pratiques de soin, afin que nos luttes soient des occasions de nous rendre plus fort·xs et plus serein·xs. Au plaisir !

Programme

SEMAINE 1 - DU 8 AU 12 MAI - OSSATURE, SOL & TOITURE

weekend du 13-14 : fête de printemps des lentillères

SEMAINE 2 - DU 15 AU 19 MAI - BARDAGE & ISOLATION

samedi 20 : assemblée de la sauna « que souhaite-t-on pour cet espace ? »

SEMAINE 3 - DU 22 AU 25 MAI - FUMISTERIE & AGENCEMENTS

vendredi 26 : fin de chantier !

Infos & inscription

Pour obtenir plus d'infos sur la sauna mobile et/ou sur le chantier : latranspi(at)riseup.net

Pour t'inscrire au chantier, merci d'envoyer un mail et de remplir le pad : https://lite.framacalc.org/latranspi

Soutenir l'achat des matériaux

Aussi, on manque de sous pour acheter les matériaux nécessaires à la construction de la sauna mobile. Si tu veux/peux participer sur ce plan là, merci d'envoyer un mail à latranspi(at)riseup.net et on t'enverra le lien qui va pour ça.

<style> .lire-ailleurs { text-align: center;font-weight: 800; } .lire-ailleurs a { background-color:#f5f5f5; color:black; display: block; padding: 0.5rem 0; margin-bottom: 0.5rem; text-decoration: none !important; } .lire-ailleurs a:hover { background-color: #a30005; transition-property: background-color; transition-duration: 0.3s; } .lire-ailleurs a:hover span { color: white; transition-property: color; transition-duration: 0.3s; } .lire-ailleurs a span { color:#a30005; }