Il était une fois, l'EPFIF, une hydre à deux têtes qui rachetait les maisons pour les laisser vides pendant des années avant de faire des quartiers tout beaux, tout neufs. Ses deux visages avaient même des noms : spéculation immobilière et plans de rénovation urbaine.

L'hydre faisait rage dans le 93, laissant des quartiers entiers à l'abandon en rachetant des parcelles, expulsant à tour de bras les personnes y vivant et les quelques personnes tentant d'occuper les lieux laissés vides, avec la malice propre d'un monstre rattaché au bras de l'État.

Mais c'était sans compter sur... les squatteur·euses. À la recherche de maisons à occuper dans tout le département, plusieurs ont largué depuis plusieurs jours les amarres dans un quartier à moitié racheté par l'EPFIF [1], où il n'y a pas moins de 39 maisons vides (soit une maison sur trois) !

Pour pouvoir se loger, se libérer du temps, s'organiser ; contre la propriété privée, le travail et la famille : squatter ce quartier, c'est s'attaquer à un gros rouage du marché immobilier. Avec la loi Kasbarian-Bergé, on est de plus en plus à galérer à réouvrir des maisons : alors plus on est, plus grand sera le grabuge ! Venez, il y a de la place pour tout le monde !

Être nombreux·ses, ça nous permettrait plus facilement de tenir. Mais surtout, occuper au maximum ce quartier qui est en train de mourir, c'est l'occasion de penser de nouveaux espaces politiques et mettre en pratique de nouvelles façons d'organiser la solidarité et des lieux collectifs, à une échelle plus large qu'un seul bâtiment. On a plein d'idées pour la suite, on veut faire exister des lieux collectifs ouverts, anti-autoritaires et dont chacun·e peut se saisir.

On a besoin de soutien pour la première semaine de cette ouverture collective, n'hésitez pas à passer nous voir ou à proposer des activités pour faire vivre le quartier !

Il reste encore des maisons vides et les portes sont ouvertes, rejoignez l'équipage !

Si ça vous dit, rendez-vous au 3 rue Conrad Adenauer à Rosny sous Bois !

Depuis le 1^er février les salariés du service d'astreinte d'ONELA sont en grève !
ONELA est une entreprise spécialisée dans « l'aide à domicile » pour personne handicapée ou âgée, c'est plus de 2900 salarié.e.s exploité.e.s au quotidien. Le service d'astreinte est là pour gérer les absences et trouver des auxiliaires de vies qui accepteraient des remplacements au dernier moment.
La direction n'ayant pas mis de bureaux à dispositions des salarié.e.s, iels doivent changer chaque semaine / week-end d'agence où travailler.

 Nous traitons la demande d'une société de 3000 salariés et plus de 12 000 clients. Nous travaillons de 17h à 22h les jours ouvrés et de 7h à 22h les week-ends. Pendant de Covid, la situation était très tendue nous amenant à travailler à plus de 14 heures par jour. Nous n'avons jamais eu d'augmentation de salaire alors que nous étions payés au SMIC.
Nous travaillons dans un environnement de travail abandonné et nous constatons la présence de rats dans notre agence. Nous partageons une même toilette entre fille et garçon. Nous l'avons signalé mais jusqu'en avril 2023, rien n'a été fait. Les murs de l'agence ont commencé par s'effondrer.
Nous travaillons sur une amplitude de 10 h par jour, des heures de nuit non payées, pas de ticket restaurant, assis sur des chaises de visiteurs, promiscuité. Les jours ouvrés, nous sommes 4 à assurer la continuité du service, les WE et jours fériés, nous sommes 15 à faire le travail pour 65 agences.
Aujourd'hui en grève, l'entreprise paye 65 personnes pour nous remplacer mais ne veut faire aucun effort pour nous augmenter ne serait-ce que le minimum

Extrait d'un texte écrit par les grévistes

Depuis le début de la grève la direction essaye de jouer la division entre le service d'astreinte et le reste des salarié.e.s : elle ne pourrait pas augmenter 13 salarié.e.s sans augmenter tou.te.s le monde, alors elle n'augmentera personne ! Stratégie patronale classique. Pourtant c'est pas que le secteur se porte mal, au contraire. Il est temps de partager les bénéfices !
Après deux tentatives de négociations où la direction n'a rien voulu lâcher, un rassemblement s'est déroulée le 28 février devant le siège. Une caisse de grève a été mise en place dont voilà le lien :

N'hésitez pas à la faire tourner dans vos réseaux et à soutenir pour que la grève puisse durer.

Liste des revendications des salarié.e.s :

Les salariés de la cellule d'astreinte des sociétés de services à la personne BIEN À LA MAISON et NOUVEL HORIZON SERVICES revendiquent :

• Une rémunération de base minimale de 17€/net avec une augmentation automatique annuel d'ancienneté de 15% ;
• Une rémunération de base minimale pour la responsable adjointe 21€/net avec une augmentation automatique annuel d'ancienneté de 15% ;
• Paiement intégrale du travail dissimulé du 01 janvier 2019 au 01 juillet 2023 pour les salariés sous contrat BALM ;
• Majoration du dimanche/ jours fériés à 100 % et du samedi à 50 % ;
• La reconnaissance des diplômes avec majoration salariale de 10% ;
• Maintien du nom de service « cellule d'astreinte »
• Paiement intégrale des heures de grèves ;
• Un local individuel pour les salariés de la cellules d'astreinte avec boxe individuelle et matériel adapté au travail ;
• Ticket restaurant ou un panier repas d'un montant minimal de 10 euros ;
• Prévoyance pour tous les salariés ;
• Prise en charge à 100% de la mutuel ;
• Prise en charge à 100% des titres de transport ;
• Retour systématique de la direction sur les sanctions/rappel à l'ordre fait aux clients de la société à la suite du signalement des salariés de l'astreinte lors de propos racistes, homophobes, sexistes et menace de mort ;

Montrons notre solidarité envers les salariés en lutte en allant réagir auprès des agences d'ONELA (ou du groupe COLISE, la maison mère). Y a plus de 64 agences en France que vous pouvez retrouver ici : https://www.onela.com/trouver-votre-agence/
Appel, tag, collage d'affiche, ou ce que vous voulez permettra d'apporter du soutien aux camarades !

L'assemblée féministe Paris-banlieue organise une action de charivari féministe à la Fontaine des Innocents, à Châtelet, ce samedi 2 mars à 10h30 !

Le but est de donner de la visibilité à la grève féministe du 8 mars et de permettre au grand public de rencontrer l'assemblée : popularisation de la grève féministe, marche nocturne et appel à rejoindre le cortège de l'assemblée Paris-banlieue.

Au programme :

• Lecture de textes
• Diffusion de documentation
• Café
• Et surtout présence de La Fanfare Invisible !

En espérant vous y retrouver nombreux·ses !

DIMANCHE 10 MARS - 17H

SOIREE DE SOUTIEN AVEC « LA FANZINOTHEQUE UZINE »

Uzine est une fanzinothèque au Havre, associative et non-subventionnée qui existe depuis 2021. Uzine, c'est une collection de plus de 2000 fanzines en consultation sur place mais également empruntables. Ce sont aussi des rencontres avec des activistes du fanzinat du Havre ou d'ailleurs, des expositions, des discussions, des projections, et des permanences hebdomadaires. Avec plus d'une trentaine d'événements organisés, Uzine partage et diffuse la passion pour le fanzinat. Mais l'autonomie et l'indépendance ont un prix ! Nous comptons donc sur vous pour nous soutenir et permettre à ce projet
de poursuivre sa route en toute liberté ! www.uzine-lehavre.fr
Rencontre/discussion, infos, tables de presse et musiques avec :

• MONICA & THE EXPLOSION
  (solo folk punk'n'roll - Suède)
• FOUNE CURRY
  (triot grrrls punk)
• AQUA TOFANA
  (puzzle post punk)

Résumé du livre par l'éditeur :
"Personnage clé de la révolution de 1917, figure pionnière du féminisme socialiste, première femme ambassadrice au monde, les faits ne manquent pas pour souligner l'exceptionnalité de la trajectoire d'Alexandra Kollontaï.

Promptement refoulée par la contre-révolution sexuelle qui s'est abattue sur l'Union soviétique dès les années 1920, brièvement redécouverte au lendemain de Mai 68 avant de retomber dans l'oubli, l'œuvre de Kollontaï fait l'objet depuis quelques années d'un puissant regain d'intérêt dans le sillage du renouveau féministe.

Cette biographie intellectuelle montre combien, pour Kollontaï, l'émancipation des femmes a pour condition fondamentale l'abolition de la famille et des rapports de propriété (physiques et psychiques) sur lesquels elle se fonde. Ce programme se décline en une réinvention radicale de l'amour et des sexualités et avec la communalisation des tâches reproductives, à commencer par la maternité. Dans l'un et l'autre cas c'est la camaraderie, comme affect communiste par excellence, qui doit prévaloir.
Dans une jeune République soviétique assiégée et affamée, Kollontaï refuse que l'on remette à plus tard ces questions. Encore aujourd'hui, c'est une leçon adressée à ceux pour qui ce n'est jamais le bon moment, jamais la priorité : les révolutions meurent quand on laisse le réel étouffer le désir et l'imaginaire."