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Suivi du procès aux assises d'un CRS mutileur les 12, 13 et 14 décembre 2022

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le 15 septembre 2016, Laurent était mutilé par un jet de grenade. Les 12-13-14 décembre 2022, le CRS qui l'a mutilé passera aux assises de Paris.

Les 12, 13 et 14 décembre aura lieu le procès en assise du CRS mutileur de Laurent au Tribunal de Paris métro Cité.
Allons soutenir toutes les personnes victimes de violences policières, et faire le procès de la police.

Pour le rappel des faits, voici l'article de l'Assemblée des blessés, une vidéo d'entretien de Laurent qui a été éborgné cette fois-là et sa réponse à son mutilateur.

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Lettre d'un mutilé à son mutilateur
Le 15 septembre 2016, le CRS Alexandre Mathieu lance une grenade dans la foule. Au bout de son lancer criminel, Laurent Théron, syndiqué à Sud Santé, a l'oeil crevé par un projectile de la grenade. Il perd définitivement l'usage de la vue d'un oeil (...)
L'Union Syndicale Solidaires a produit un communiqué pour appeler à soutenir Laurent et contre les violences policières

Contre les violences policières : soutien à Laurent et à l'assemblée des blessé∙es !

Le 15 septembre 2016, Laurent, militant de SUD Santé Sociaux, était mutilé par un jet de grenade. Les 12-13-14 décembre 2022, le CRS qui l'a mutilé passera aux assises de Paris.

Malgré les tentatives du Parquet de Paris d'empêcher un jugement aux assises, y compris en minimisant les blessures subies par notre camarade, ce procès permettra de montrer que les violences policières sont bien une réalité : oui, la police blesse, la police mutile, notre camarade Laurent en est un exemple parmi trop d'autres.

Pour l'Union syndicale Solidaires, cet indispensable procès sera l'occasion de dénoncer le comportement des « forces de l'ordre » durant les manifestations, mais aussi, plus largement, au quotidien, dans les quartiers populaires ou face au mouvement social sous ses différentes formes. Pour l'Union syndicale Solidaires, il ne s'agit pas seulement de juger le comportement d'un CRS lors d'une manifestation. Il s'agit bien, aussi, de montrer que cet acte s'inscrit dans une politique répressive décidée par les différents préfets et ministres de l'Intérieur. Donneurs d'ordre, ils ont toute leur place sur le banc des accusés !

L'Union syndicale Solidaires réaffirme que les grenades de désencerclement, qui sont des armes de guerre, comme les différents types de Lanceurs de balles de défense doivent être immédiatement interdites.

L'Union syndicale soutient les différentes initiatives prises par l'Assemblée des blessé-es qui dénonce la violence de l'État, de l'institution et prépare un procès de la police par ceux et celles qui en sont victimes.

Le 15 septembre 2016, Laurent, militant de SUD Santé Sociaux, était mutilé par un jet de grenade. Les 12-13-14 décembre 2022, le CRS qui l'a mutilé passera aux assises de Paris.

Malgré les tentatives du Parquet de Paris d'empêcher un jugement aux assises, y compris en minimisant les blessures subies par notre camarade, ce procès permettra de montrer que les violences policières sont bien une réalité : oui, la police blesse, la police mutile, notre camarade Laurent en est un exemple parmi trop d'autres.

Pour l'Union syndicale Solidaires, cet indispensable procès sera l'occasion de dénoncer le comportement des « forces de l'ordre » durant les manifestations, mais aussi, plus largement, au quotidien, dans les quartiers populaires ou face au mouvement social sous ses différentes formes. Pour l'Union syndicale Solidaires, il ne s'agit pas seulement de juger le comportement d'un CRS lors d'une manifestation. Il s'agit bien, aussi, de montrer que cet acte s'inscrit dans une politique répressive décidée par les différents préfets et ministres de l'Intérieur. Donneurs d'ordre, ils ont toute leur place sur le banc des accusés !

L'Union syndicale Solidaires réaffirme que les grenades de désencerclement, qui sont des armes de guerre, comme les différents types de Lanceurs de balles de défense doivent être immédiatement interdites.

L'Union syndicale soutient les différentes initiatives prises par l'Assemblée des blessé-es qui dénonce la violence de l'État, de l'institution et prépare un procès de la police par ceux et celles qui en sont victimes.

Squat à Calais : organisons la contre-attaque

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

À Calais, un squat tient depuis février 2022 et vient d'obtenir un délai de 3 ans, mais il est menacé et attaqué continuellement par les flics, la mairie et des voisin-es. Appel à soutien pour riposter face à la répression.

Récemment, les habitant-es du squat de la rue Frédéric Sauvage à Calais ont obtenu un délai de 3 ans au tribunal et ne peuvent donc pas être expulsé-es avant 2025. C'est une décision historique à la frontière franco-britannique, où 1 500 personnes en moyenne survivent à la rue sans aucune prise en charge depuis des décennies.

Depuis cette décision, des voisin-es déjà agressif-ves envers les habitant-es ont intensifié leur mobilisation contre le squat. Iels avaient depuis l'ouverture montré beaucoup d'hostilités (insultes, menaces, blocages violents des interventions des techniciens d'Enedis pour empêcher le raccordement électrique de la maison...), mais depuis le jugement iels sont en train de s'organiser de manière inquiétante.

En association avec le conseiller municipal RN Marc de Fleurian et la municipalité LR de Natacha Bouchart, iels organisent ces dernières semaines une campagne de harcèlement contre les habitant-es du squat :
• Insultes (racistes, sexistes, transphobes, putophobes...)
• Jets de crottes
• Menaces de morts et agressions physiques
• Tir d'intimidation à l'arme à feu

En même temps, depuis fin novembre, la police est présente devant l'entrée du squat 24h/24 et 7j/7 et procède à des contrôles d'identité et des fouilles des habitant-es et des personnes en soutien. Cela rajoute une tension sur les habitant-es, qui vivent déjà dans des conditions très précaires. En parallèle, le voisin qui a utilisé une arme à feu n'a jamais été inquiété et continue d'entretenir de très bonnes relations avec les représentant-es de l'état.

Dans un tract imprimé aux frais du contribuable et distribué dans les boites aux lettre du quartier, la maire a annoncé la création d'une ligne téléphonique de la police municipale spécialement dédiée au squat : le 0602057706. Pour soutenir le squat, n'hésitez pas à vous amuser à leur passer quelques coups de fils, de préférence avec un numéro non-rattaché à votre identité 0 :) soyez imaginatif-ves !

Des gentes qui s'organisent à Calais

Hommage à Serge Livrozet : De luttes, de taule et de mots

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

« Serge Livrozet, voyou, écrivain, anarchiste et militant anti-carcéral est mort le 29 novembre dernier. En guise d'hommage, Lundi matin republie cet article que Corinne Morel Darleux avait publié dans [ses] pages. »

Né de père inconnu et de mère prostituée, pauvre et « destiné à être exploité », Serge Livrozet a refusé l'assignation sociale et choisi de « prendre de l'argent où il considérait qu'il y en avait trop ». Après une première incarcération, il décide en 1968 de « politiser son illégalité » et devient cambrioleur « de ces gens qui ont les moyens de l'être ».

Incarcéré à 22 ans, celui qui a arrêté l'école à 13 ans passe son bac en prison et devient instituteur de détenus. De nouveau arrêté en 1968 pour « crime contre la propriété » (sic), il passe cette fois le diplôme d'études comptables supérieures [1]. Il crée sa propre maison d'édition et, toujours, il écrit. Le parcours de Serge Livrozet est jalonné de luttes, de taule et de mots.

Ses activités de perceur de coffre-forts et de militant anarchiste ont largement été documentées et valent de l'être encore. Mais une anecdote cristallise à elle seule tout le sel du personnage, celle qu'il raconte face à la caméra de Nicolas Drolc dans le magnifique film documentaire, « La mort se mérite » [2] : on l'y découvre faisant entrer les 'Difficultés de la langue française' en contrebande dans l'enceinte des Baumettes. Serge Livrozet raconte cet épisode sourire en coin. Faire entrer en douce un livre en prison n'était pas une mince affaire et ce fut certainement un joli pied de nez à l'administration pour celui qui décrira, dans la rubrique « Le droit de lire » du journal du Comité d'Action des Prisonniers (CAP), comment des prisonniers sont amenés à se mettre en danger pour avoir accès à des livres dont la finalité, ironiquement, est de les améliorer [3].

Jusqu'aux années 70, en France, les détenus n'ont pas accès à n'importe quels livres. Comme le relate Laurent Audeiryck dans son passionnant mémoire sur le sujet [4], le livre est longtemps vu en prison comme « objet de conquête de la vertu » et les ouvrages « politiques, policiers et polissons » sont dès lors interdits. Mais à la fin des années soixante, la période est à la revendication et certains prisonniers vont batailler pour obtenir des ouvrages qui parlent des conditions de vie en prison ou de révoltes de prisonniers. Qui parlent d'eux. Serge Livrozet accompagnera cette lutte et bien d'autres avec le CAP, co-fondé avec Michel Foucault. C'est d'ailleurs un de ses livres, « De la prison à la révolte » paru en 1972, qui va être commandé deux ans après sa sortie à la Santé par un détenu, Patrick Nouiet. Celui-ci sait parfaitement que le titre figure parmi les interdits, son geste vise précisément à réclamer la liberté de lecture. L'administration refuse et Patrick Nouiet se met en grève de la faim. Il sera soutenu à l'extérieur par une délégation d'écrivains, dont Serge Livrozet, venus manifester devant la Santé avec un haut-parleur [5]. Et l'administration devra céder.

Lire en entier sur Lundi matin

[1] Voir la biographie de Serge Livrozet sur le dictionnaire du Maitron : https://maitron.fr/spip.php?article154033

[2] « La mort se mérite », de Nicolas Drolc, visible gratuitement sur Vimeo [NdPLI]

[3] Relaté dans « Le développement culturel en milieu pénitentiaire–Les bibliothèques de prison » (2016), mémoire de Master 1, université d'Angers, de Laurent Audeiryck : http://dune.univ-angers.fr/fichiers/15004490/20162MHD6055/fichier/6055F.pdf

[4] cf note 4

L'Agenda Militant Indépendant a un an !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

L'AMI a un an ! C'est l'heure d'un premier bilan au service des luttes franciliennes. On vous prévient : il est très encourageant !

Avant tout, merci à tou·tes nos contributeurs et contributrices, tou·tes nos lecteurs et lectrices !

Le 10 décembre 2021, un collectif de personnes venant de milieux militants divers lançait un agenda militant participatif indépendant pour répondre au besoin de lutter, de se regrouper, s'informer, se mobiliser, se retrouver, échanger, apprendre, soutenir, célébrer, se former, s'entraider… et encore lutter.

En chiffres, pour l'année écoulée, ce déjà sont quelques 1 500 annonces publiées et autour de 20 000 visiteurs uniques par mois.

Derrière ces chiffres, une grande variété d'événements, de thèmes et de modes de lutte, et ce à Paris dans toute l'Île-de-France. Permanences syndicales à la Bourse du travail, formations à la désobéissance civile, groupes de lecture anars, manifs contre le racisme et l'antisémitisme, soirées logiciel libre, discussions féministes, soutiens de grévistes, appels à la libération d'un.e camarade, festivals pour les migrant·es, ateliers sur la gentrification, rencontres d'activistes du monde entier, manifs contre la bétonisation, discussions sur la police, projections-débats sur l'histoire coloniale, fêtes de soutien, cantines solidaires, lancements de revues...

Bref, autant d'événements reflétant la diversité des modes d'action et de résistance faisant écho à l'actualité de l'année, à quoi il faut ajouter les manifestations de livreurs et livreuses pour l'hôpital, ou pour la justice, des rassemblements en soutien aux Iranien·nes ou contre la guerre en Ukraine, des informations sur les méga-bassines, des rendez-vous anti-Jeux Olympiques 2024, des conférences sur les retraites... Mais aussi de grandes manifestations syndicales, des happenings, des occupations...

Pour faire face à l'habituelle réponse répressive - aveugle, toujours plus brutale, meurtrière (pensons aux 15 milliards supplémentaires prévus par la LOPMI -, il va falloir multiplier les liens, les réseaux, les actions.

Nous espérons que l'AMI y contribuera.

L'AMI se veut un outil au service du mouvement social francilien.

L'AMI est participatif : chacun·e peut y proposer un événement (dans le respect de notre charte, que vous trouverez sur notre site).

Vous faites partie d'un collectif, d'une orga, d'un squat, d'un syndicat, d'une librairie, etc, et vous organisez des événements militants ? Pensez à l'AMI !

Vous voyez passer sur vos réseaux sociaux des événements militants, ou vous repérez une affiche dans la rue : pensez à l'AMI !

L'Actu des Oublié.es • S III > EP 5 • Le stade final de l'impérialisme

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Tous les deux lundis, l'Actu des Oublié.es surfe sur la déferlante des luttes dans les monde. Cette semaine, la première partie d'un double épisode consacré aux luttes contre l'industrie extractive sur le continent africain.

Le stade final de l'impérialisme
Première partie : L'empire contre attaque

L'Actu des Oublié.es • S III > EP 5 • Le stade final de l'impérialisme

La COP 27 a été un nouveau révélateur de l'absence totale de volonté politique de prendre les décisions qui s'imposent en matière de réchauffement climatique. Tout en haut de la liste de ce qu'il faudrait faire tomber sans délai, l'industrie des énergies fossiles a pourtant le vent en poupe et l'impunité bravache, particulièrement sur le continent africain. Kwame Nkrumah nous avait pourtant prévenu dès 1973 : « Le néo-colonialisme aujourd'hui représente l'impérialisme à son stade final, peut-être le plus dangereux ».

En deux épisodes, l'Actu des Oublié.es surfe sur les scandales ambulants - Bolloré, Perenco et Pannier Runacher n'en étant pas des moindres - pour revenir sur les résistances qui en Afrique s'opposent aux multinationales toutes puissantes et à leurs projets écocidaires. Le premier s'attache à présenter comment le système Françafrique permet d'établir une prédation des entreprises françaises sur les ressources du continent, au détriment de ses écosystèmes politiques, sociaux et naturels.

Avec Amzat Boukari Yabara, co-directeur de l'ouvrage collectif : « Un empire qui ne veut pas mourir. Une histoire de la françafrique. »

MEDIAS
Exactions des multinationales françaises en Afrique : Survie, Les Amis de la Terre, Sherpa, Multinationales.org. Disclose et son dossier Perenco Files.
Mediapart, Lundi Matin

MUSIQUE
1'35 MC Yallah – M'pambana (Ouganda)
10'21 Brisky James – N'Dambo (Zambie)
19'04 MPR (Mouvement Populaire pour la Révolution) – Congo
25'35 Ciana – Ozeille N'Chiengo (Cameroun)

VISUEL Wikimedia Commons.
Crocodylus niloticus dans le parc national des Murchison Falls menacé par le projet pétrolier de Total. Ouganda.
Auteur : Kenneth Tumwine