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Chourrons Carrouf !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Appel à chourrer carrouf lors du weekend de mobilisation contre Carrefour du 17-18 février mais aussi pour après.

Alors qu'un appel pour les 17 et 18 février circule pour zbeulifier Carrefour, qui a continué à faire du profit sur la colonisation et le génocide des palestinien.ne.s, nous nous y joignons, en espérant que ces journées d'action permettront d'aller plus loin dans les perspectives de solidarité avec le peuple palestinien dépassant le boycott comme seul horizon de lutte.

Le boycott et le blocage des enseignes peuvent avoir un impact économique et symbolique fort, si elles sont suivies dans la durée. Il est évidemment nécessaire de mettre au pilori une multinationale ayant conclu des accords de franchise avec des entreprises présentes dans les colonies israéliennes (Electra Consumer Products et sa filiale Yenot Bitan) et qui offre des colis alimentaires aux soldats israelien.ne.s en pleine invasion de Gaza, pendant que des centaines de milliers de palestinien.ne.s bombardé.e.s par ces mêmes soldats n'ont plus rien à manger. En fonction de la baisse du chiffre d'affaire suite à ces actions militantes, la multinationale pourra même être poussée à revoir certains de ses partenariats économiques ou, plus réalistement et cyniquement, communiquer moins explicitement sur son soutien à Israël, ce qui enverra aussi un signal à d'autres entreprises de faire pareil.

En même temps, la stratégie du boycott via la campagne BDS risque d'occulter le fait qu'en tant qu'entreprises capitalistes basées sur l'exploitation des humains et de la terre partout dans le monde, Carrefour, Macdo et compagnie ne peuvent par essence pas devenir anticoloniales. Dans le meilleur des cas, elles ne pourraient que désinvestir leur argent d'un projet colonial pour en réinvestir encore plus dans d'autres. N'oublions pas non plus que Carrefour est directement impliqué dans d'autres pays et régions colonisées, cette chaîne est par exemple très présente en Afrique francophone.

En plus, idéaliser le boycott peut donner lieu à certaines pratiques politiques confuses, voire contre-productives, même quand il s'agit de soutenir concrètement les luttes palestiniennes. Lors de la manifestation du 3 février dernier contre la loi immigration et en soutien à la Palestine, ce n'est pas un Macdo (autre entreprise complice du génocide) qui s'est faite chahutée, mais bien les client.e.s a l'intérieur. Ce genre de pratiques culpabilisantes remettent sur le dos des individu.e.s isolé.e.s la responsabilité d'un génocide, comme si les consommateur.ice.s étaient plus responsables que les dirigeant.e.s d'une multinationale. Derrière ces gestes se cache l'espoir libéral de la consommation éthique, selon lequel les petits gestes des consommateur.ice.s suffisamment éclairé.e.s pourraient infléchir les pratiques des géants capitalistes.

Sans se désolidariser des mouvements dont la stratégie consiste à mettre la pression sur les dirigeant.e.s (ce qui est toujours une bonne chose), nous trouvons ça plus important de faire payer directement aux entreprises impliquées dans des guerres coloniales leur participation à ces massacres. Et bien entendu, il s'agit pour nous, à la fin du compte, de se débarrasser de toutes ces entreprises-là une fois pour toutes !

Chourrons Carrouf !

Lorsqu'un produit est chourré, le cycle monnaie-marchandise-monnaie (cc Marx) est brisé, c'est-à-dire que ça provoquera une perte pour l'enseigne qui galérera un petit plus à se faire une marge de profit, surtout si ces actions sont répétées, ciblées et reprises par un nombre conséquent de personnes. Cela permet de te régaler en chourrant des produits nécessaire et hors de prix, tout en ne t'en voulant pas d'avoir mis les pieds dans un carrouf.

Alors, marre de te faire humilier par l'inflation ? Envie de soutenir la Palestine ? Tu peux chourrer selon tes capacités et encourager tes potes à le faire. Si tu ne te sens pas à l'aise avec les risques que ça implique, ce qui est parfaitement normal, tu peux aussi profiter de tes passages dans les magasins pour déposer discrètement dans les rayons des autocollants ou des textes, par exemple celui-ci.
Bien que la perte due à la chourre soit comprise dans les calculs des coûts réguliers qu'encourrent les magasins, celle-ci les embête assez pour qu'ils investissent dans des vigiles et des caméras dotées d'intelligence artificielle, sachant repérer des gestes suspicieux. Individuellement, on peut y faire attention en se renseignant avant sur l'endroit à chourrer, observant là où sont posées caméras et ce qu'elles voient (parfois les écrans de vidéo-surveillance se trouvent directement en face des caisses). S'il y a des vigiles, ça reste possible de trouver un moment opportun où ils sont occupés à faire autre chose que de faire des sacs à la sortie. Des pratiques de chourre collective diminuent la prise de risque individuelle tout en multipliant l'impact et aidant certain.e.s à surmonter leur stress.

À la fin des années 60's, les ouvrier.e.s du nord de l'Italie menèrent des auto-réductions massives (refusant de payer la bouffe, le loyer, les transports ou encore l'élec) pour récupérer le salaire arraché aux patrons et le reste des revenus différés octroyés par l'État, l'objectif final étant de se réapproprier totalement leur vie, en se libérant des contraintes du salariat.

Des pratiques comparables redeviennent fréquentes lors des élans de révolte collective, comme celle impulsée dans les quartiers populaires suite au meurtre raciste de Nahel par la police française. N'oublions cependant pas que de nombreuses personnes ayant participé, peut-être pour la première fois de leur vie, à des actions euphoriques de ce genre (qu'on peut nommer pillage sans se souscrire à la connotation négative que ce mot porte) ont pris très cher à cause de la machine répressive, qui a pu identifier des gens grâce aux images sur les réseaux sociaux et les caméras, la géolocalisation des téls, la présence d'ADN sur les lieux et d'autres techniques de la surveillance. Plutôt qu'une limite indépassable, il s'agit là d'un défi à surmonter collectivement.

Attaquer les entreprises françaises, c'est mettre des bâtons dans les roues de l'effort colonial. S'y prendre en avance, veiller à rester anonyme, tout en jouant de l'imagination pour éviter les retombées, permet de briser la monotonie des actions où on passe son temps à s'auto-pacifier par peur de trop déborder les cadres. En plus de montrer qu'on peut apporter un soutien concret à la libération de la Palestine à travers le vol de marchandises !

Alors apprenons à nous faire confiance, chourrons seul.e ou en groupe pour qu'en réponse aux massacres, puisse se généraliser le pillage !

Communiqué : résistances féministes aux impérialismes et aux guerres

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

L'Assemblée Féministe Transnationale s'est réunie le 27 janvier 2024, autour d'une table ronde et de groupes de travail pour la 1re rencontre d'un cycle « Féminisme, guerres et impérialisme ». Voilà ce que nous en retenons.

(English below)

Résistances féministes aux impérialismes et aux guerres

Il nous faut prendre le temps de la réflexion en période de génocides et de guerres, et ce malgré la difficulté d'analyser, débattre, conceptualiser les choses tandis que les massacres sont en cours, sous nos yeux ou dans l'indifférence. Les guerres nous imposent leur rythme et détruisent la créativité et les habitudes politiques, sous l'impératif absolu de l'urgence humanitaire, ou la pression des régimes de censure. Nommer les impérialismes et leurs formes multiples est essentiel pour désamorcer les angles morts, dans une intelligence de la situation qui se nourrit des habitudes d'organisation et de réflexion expérimentées ailleurs, et de leur transmission, plus vitale que jamais. D'une médiatisation calibrée sur le discours israélien en Palestine, au silence entourant les massacres au Soudan, en passant par l'invisibilisation de la résistance populaire en Syrie et au Kurdistan, les peuples sont les oubliés des récits guerriers, et l'angle de l'analyse est choisi par les puissants. Cette posture amnésique nous condamne à un éternel recommencement, et aux récupérations opportunistes des outils développés dans les luttes populaires .

D'où notre attention aux micro-pratiques de lutte et de résistance.
Cela vaut aussi en contexte de diaspora, à travers les solidarités que cela permet de développer. Se nourrir de la richesse de nos expériences et trajectoires personnelles nous renforce. Nous nous écartons d'une analyse militante plus surplombante, qui reproduit les catégorisations (occidentales, viriles) opposant le personnel et l'objectif, la raison et les émotions. Nous parlons depuis un ici, et non pas pour raconter seulement un là-bas. Les gouvernements et entreprises occidentales maintiennent leurs intérêts dans les territoires en guerre. Ils contrôlent les parcours migratoires, les richesses et les révoltes, savent saboter l'autodéfense des communautés. Nos destins sont liés.

Des résistances se créent aussi pendant les guerres, tout comme des ponts se créent entre les femmes* et entre leurs histoires.
La multiplicité de ces formes de lutte : humanitaires, civiles, combatives ou quotidiennes, en intérieur comme en extérieur, redéfinissent les résistances, défiant souvent à la fois l'armée et les milices, décentralisant le pouvoir jusque dans les foyers. En situation, la réalité déborde nos principes abstraits, et nous devons, par exemple, travailler avec des ONG dont nous connaissons par ailleurs les effets déstructurants sur le terrain, en Ukraine comme en Syrie. Des formes spécifiques de collaboration, de temporalité, d'action, émergent dans le temps de la guerre, qui est très différent du temps de la paix. Comprendre ces expériences nous renforce. Depuis les Comités de Quartier au Soudan, aux formes d'autogestion en Syrie, de nouvelles féministes suivent les pas des militantes des droits des femmes et de minorités de genre, des générations précédentes. Il n'y a pas un seul parcours de femme* en lutte. Mais ces parcours multiples se font écho et construisent à travers le monde un mouvement, contre les guerres et pour les territoires, dont aujourd'hui la Palestine est une boussole et un champ d'expérience. Au silence international étatique s'oppose un élan de rue inédit, rappelant à l'instar d'Acción Global Feminista que les mouvements indigènes ont leur récit de libération de la terre et de l'exploitation patriarcale à la fois : la fierté de s'approprier notre corps et notre environnement.

Résister, c'est parler ici et maintenant des besoins et envies.
C'est refuser de soutenir les bouchers en les intégrant à un axe de résistance. C'est parfois résister à l'intérieur des mouvements féministes. C'est décoloniser les luttes décoloniales. C'est incarner les lignes de mobilisation de la rue iranienne. Le terrain évolue vite ; il est d'autant plus nécessaire de l'écouter et de se questionner. Comment intégrer le nouveau paradigme de la guerre numérique ? Quand finit et commence le conflit externe ? Comment s'imbrique-t-il aux conflits internes ? Comment nommer la récupération des luttes indigènes par les États du Sud Global ? Et, “comment en sommes-nous arrivéEs là” ? La solidarité transnationale, en tant qu'expérience et pratique au long cours, est une façon de se définir comme sujet politique. Construire avec les minorités devient une urgence méthodologique et non un impératif moral : lutter dans et depuis les marges construit puissamment au présent le temps de l'après, en déconstruisant notamment les invisibles évidences du suprémacisme blanc et en rappelant la centralité de la lutte contre la pauvreté. Nous savons à cet égard ce que les résistances globales doivent au mouvement Black Lives Matters.

Résister, c'est aussi combattre les instrumentalisations et le détournement des révolutions. Récupération au final, dans des jeux de manœuvres politiques, des acquis de l'organisation populaire atteints au prix de nombreux sacrifices dans la guerre et la répression, comme cela s'est vu au terme des révolutions soudanaises, syriennes. Instrumentalisation des causes progressistes au service d'idéologies conservatrices et suprémacistes, comme cela s'est vu dans le féminisme indigent dans lequel se drape la propagande israélienne, et dans l'usage islamophobe du puissant soulèvement Femme* Vie Liberté, en France notamment. Résister ce n'est pas seulement dénoncer ces mécanismes, mais travailler à une perspective féministe qui propose d'autres voies que les logiques binaires, en réfléchissant par exemple concrètement à la question de la sécurité substantielle, corporelle, des femmes* et des minorités de genre dans la guerre, au-delà d'une approche centrée sur les violences sexuelles comme armes de guerre.

Il nous faut travailler à nous défaire du rythme imposé, être présentes dans l'urgence en écoutant le passé. Poser nos souffles dans la durée, en nous appuyant sur nos alliées identifiées. Développer les capacités à nous nourrir, à nous défendre et à ne pas fixer à autrui un système. Défaire non pas un seul mais de multiples formes de stéréotypes, qui quadrillent le monde et permettent aux récits guerriers et réducteurs de s'en saisir. Multiplier et ouvrir les espaces de rencontre, développer l'entraide matérielle et un récit commun des situations.

Assemblée Féministe Transnationale


Feminist resistances against imperialisms and wars


We need to take the time for reflection in times of genocides and wars
, despite the difficulty of analyzing, debating and conceptualizing things while massacres are taking place, before our very eyes or in indifference. Wars impose their rhythm on us and destroy creativity and political habits, under the absolute imperative of humanitarian urgency, or the repression of censorship regimes. Naming imperialisms and their multiple forms is essential to defusing blind spots, in an intelligence of the situation that feeds on the habits of organization and reflection experienced elsewhere, and their transmission, more vital than ever. From calibrated media coverage of Israeli discourse in Palestine, to the silence surrounding the massacres in Sudan, to the invisibilization of popular resistance in Syria and Kurdistan, the peoples are the forgotten ones in war stories, and the angle of analysis is chosen by the powerful ones. This amnesiac posture condemns us to eternal recommencement, and to opportunistic recuperation of the tools developed in popular struggles.

Hence our attention to micro-practices of struggle and resistance
. This is also true in a diaspora context, through the solidarities it allows us to develop. We are strengthened by the richness of our personal experiences and trajectories. We are moving away from a more prevailing militant analysis, which reproduces (Western, virile) categorizations opposing the personal against the objective, reason against emotion. We speak from a here, not to relate just a there. Western governments and corporations maintain their interests in war-torn territories. They control migration routes, wealth and revolts, and know how to sabotage communities self-defense. Our destinies are intertwined.

Resistance is also created during wars, just as bridges are built between women* and between their histories
. The multiplicity of these forms of struggle - humanitarian, civil, combative or everyday, indoors or outdoors - redefine resistance, often defying both the army and militias, and decentralizing power right into the home. In this situation, reality goes beyond our abstract principles, and we have, for example, to work with NGOs the destructive effects of which on the ground, in Ukraine as in Syria, are well known to us. Specific forms of collaboration, temporality and action emerge in wartime, which is very different from peacetime. From neighborhood committees in Sudan to forms of self-management in Syria, new feminists are following in the footsteps of women's rights and gender minority activists of previous generations. There is no single path of a woman* in struggle. But these multiple paths are echoing each other and building a movement around the world, against wars and for territories, of which Palestine today is a compass and a field of experience. International state silence is countered by an unprecedented street momentum, reminding us, as Acción Global Feminista does, that indigenous movements have their own narrative of liberation from both the land and patriarchal exploitation : pride in taking ownership of our bodies and our environment.

Resistance means talking about needs and desires here and now. It means refusing to support butchers by integrating them into an axis of resistance
. It sometimes means resisting within movements. It means decolonizing decolonial struggles. It means embodying the mobilization lines of the Iranian street. The field is changing fast, and it is all the more necessary to listen and question it. How can we integrate the new paradigm of digital warfare ? When does external conflict end and begin ? How does it fit in with internal conflicts ? How can we name the recycling of indigenous struggles by the states of the Global South ? And, "how did we get here" ? Transnational solidarity, as a long-term experience and practice, is a way of defining oneself as a political subject. Building with minorities becomes a methodological urgency, not a moral imperative : fighting in and from the margins powerfully builds now the time after, notably deconstructing the invisible evidence of white prejudice, and reminding the centrality of the fight against poverty. In this respect, we know how much global resistance owes to the Black Lives Matters movement.

Resistance also means combating the instrumentalization and hijacking of revolutions :
the ultimate recuperation, through political maneuvering, of the gains of grassroots organization achieved at the price of many sacrifices in war and repression, as was seen at the end of the Sudanese and Syrian revolutions. Instrumentalization of progressive causes in the service of conservative and supremacist ideologies, as seen in the destitute feminism in which Israeli propaganda drapes oneself, and in the Islamophobic use of the powerful uprising Woman* Life Freedom, notably in France. To resist is not only to denounce these mechanisms, but to work towards a feminist perspective that offers other paths than binary logics, for example by reflecting concretely on the question of the substantial, bodily security of women* and gender minorities in war, beyond an approach centred on sexual violences as weapons of war.

We need to work to break away from the imposed rhythm
, to be present in the emergency by listening to the past. We need breathe on the long-term, relying on our identified allies. Develop the ability to nurture ourselves, to defend ourselves and not to impose a system on others. Break down not just one, but many forms of stereotyping, which criss-cross the world and allow warrior and reductive narratives to take hold. Multiply and open up meeting spaces, develop material mutual aid and a common narrative of situations.

Assemblée Féministe Transnationale


“Comme le rappelle l'actualité, les discours et les réalités de la guerre imposent immédiatement leurs logiques organisées par la figure de l'ennemi et la nécessité des alliances (l'ennemi de mon ennemi devenant mon ami), écrasant du même coup des champs sociaux traversés par une multitude de luttes, dont celles des femmes et minorités de genre.Appel pour le 27 janvier

La synthèse formant le communiqué est issue de la discussion d'un groupe de travail relevant les points forts de la rencontre.

La troisième rencontre de l'assemblée féministe transnationale qui s'est tenue le 27 janvier dernier à l'EHESS à Aubervilliers a réuni plus de 70 participantEs de différentes villes, pour une première rencontre du cycle 2024. L'assemblée était articulée autour de trois temps : une table ronde sur les résistances féministes en temps de guerre en Palestine, en Syrie et au Soudan, avec Lana Sadek, Rindala et Mona Basha, animée par les camarades iraniennes et ukrainienne Rezvan Zandieh et Daria Saburova.
Quatre groupes de travail ont suivi la table ronde : évènements et réseaux, synthèse et cycle 2024, le 8 mars et un groupe d'atelier d'écriture. L'assemblée reste en contact virtuel.

Lien des comptes rendus précédents, ainsi que la charte, tribune et autres articles - publiés sur le blog

Une autre assemblée aura lieu le 4 mai 2024 pour la seconde rencontre du cycle "Féminismes, guerres et impérialismes"

Vous êtes les bienvenuEs !
Restez à l'écoute !

@assfemtransnat

Meeting unitaire : Pour un retrait rapide de l'armée française d'Afrique !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rendez-vous mercredi 28 février à partir de 19h à la bourse du travail pour un meeting unitaire exigeant le retrait de l'armée française en Afrique.

Meeting unitaire pour un retrait rapide de l'armée française d'Afrique

Mercredi 28 février 2024 à 19h à la Bourse du Travail (29 Bd du Temple, 75011 Paris), salle Eugène HENAFF

Il y a un an, le 27 février 2023, Emmanuel Macron annonçait depuis l'Élysée vouloir réformer le statut des bases militaires françaises permanentes en Afrique afin, disait-il, de tenir compte des « bouleversements » et « transformations profondes » auxquels la France était confrontée sur le continent. Entre temps, le coup d'État au Niger a rebattu les cartes et l'exécutif semble hésiter. Mais que ce projet de réforme aboutisse ou non, nous ne nous en satisferons pas. En quelques décennies, les justifications officielles successives au maillage militaire français en Afrique ont progressivement anesthésié tout débat public. Alors que s'impose l'idée d'une présence « naturelle » et indépassable de nos armées sur ce continent, nous disons à l'inverse :

Armée française, hors d'Afrique !

En l'espace de quelques mois, après le Mali et le Burkina Faso, le Niger est le troisième pays à avoir exigé le départ de l'armée française, en dépit des menaces et des représailles de la diplomatie française. Quoiqu'on pense des nouveaux gouvernements à la tête de ces États, il est incontestable que l'exigence d'en finir avec l'ingérence française est partagée par les citoyens et citoyennes des pays africains, qui aspirent à une véritable souveraineté et une vraie autonomie. Au Tchad, dernier pays sahélien dans lequel des forces françaises sont présentes en nombre, les voix de l'opposition démocratique se font également entendre, malgré les risques qu'elles encourent, pour demander le retrait de l'armée française qui soutient la dictature du fils Déby après avoir soutenu celle du père. Dans les autres pays où la France conserve une base permanente (Côte d'Ivoire, Gabon, Sénégal, Djibouti) mais également dans les pays voisins, ces mêmes exigences sont portées par un large arc de forces politiques, syndicales ou associatives. Comme elles, nous affirmons qu'il est temps :

  • que les bases militaires françaises soient purement et simplement démantelées,
  • que les opérations et les ingérences extérieures prennent fin,
  • que la coopération militaire et policière avec les régimes autoritaires cesse.

Venez nombreuses et nombreux au meeting unitaire !

Le retrait de l'armée française d'Afrique ne sera certes pas suffisant pour que le continent se dégage des multiples formes de domination que lui imposent notre pays, l'Occident en général et ses concurrents impérialistes : nos organisations sont pleinement engagées dans de multiples formes de solidarité avec les mouvements sociaux sur place et dans des mobilisations contre le franc CFA, la dette, les accords de libre-échange, le pillage par les multinationales et l'évasion fiscale, les politiques migratoires criminelles, etc. Mais un agenda de retrait militaire total serait un pas concret en direction d'une véritable décolonisation.

Meeting unitaire : Pour un retrait rapide de l'armée française d'Afrique !

Premiers signataires de l'appel à meeting : Artisans du Monde (Paris), ATTAC, Cases Rebelles, CADTM France, CEDETIM, CGT, Coalition internationale des sans papiers et des migrant.es, Comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng, Confédération Paysanne, CORENS/CIBELE, CRID, DIEL, EELV, Ensemble !, FASTI, FIDL, FSU, LP UMOJA, Mouvement pour une Alternative non Violente, MRAP, Mwasi, NPA, Partit Occitan, PCF, PEPS, Poing Levé, Rejoignons-Nous, Révolution Permanente, RITIMO, Sawtche, Survie, Union Syndicale Solidaires.

Appel à rencontre entre étudiants/professionnels de santé

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Appel à rencontre autour du thème de la santé.

Appel à rencontre entre travailleur.es/étudiant.es en santé en région parisienne autour des thèmes suivants :

  • La hiérarchie à l'hôpital
  • Le capitalisme dans le soin
  • Le soin dans les lieux autogérés (squats, zad..)
  • Les violences médicales
  • Médecine et répression policière/judiciaire
  • Le soin des populations marginalisées (sans-papiers, psychiatrisé.es, transgenres..)

Si tu travailles ou étudies dans la santé (aide soignant, infirmier, assistant social, médecin...) et que ces sujets t'intéressent, ou que tu veux partager ton vécu dans le système de santé, tu peux écrire au mail suivant :
ADRESSE MAIL : mydriasebilat@protonmail.com

Pour celles et ceux qui le veulent on pourra se rencontrer afin d'échanger et s'organiser autour de ces sujets.

Weekend Synaps - Cinéma Voyageur à La Parole Errante

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Synaps et le Cinéma Voyageur sont heureux de vous inviter à leur week-end de soutien, les 1, 2, 3 mars à la Parole Errante, Montreuil.
Au programme, projections, concerts, sérigraphie sur textile, librairie et infokiosques !

Ouverture des portes une demi heure avant le début des projections.
Les projections seront suivies d'un temps de discussion (* indique la présence du ou de la réalisatrice !)

Événement à prix libre en soutien au Cinéma Voyageur et à Synaps.

À la Parole Errante, 9 françois Debergue, Montreuil (métro Croix de Chavaux), accessible PMR.
Les propos ou comportements oppressifs seront collectivement refusés.

Au programme :

Vendredi 1 Mars – “Soirée avec la Mort”

18h

  • L'Entourement / 8′ / Kino de la mort #3 / 2023
    La mort et le désir, le désir d'expérimenter et de bricoler un film en 24h pour aborder la mort… de manière légère
  • Dernières volontés /23' / Fanny Chaloche / Creadoc / 2022
    Olga vit dans la forêt, comme tout humain elle se questionne sur sa propre fin. Après une vision étrange, elle décide de partir à l'aventure pour préparer ses funérailles.
  • Le visage et la marque / 34'/ Emilie Saccoccio / G.R.E.C / 2019 (en espagnol sous-titré français)
    Fin octobre au Mexique, nous approchons d'un évènement majeur, la fête des morts. Elle réunit les familles, célèbre ceux qui ont été, s'accompagne d'un mouvement de retour sur soi et de reconnaissance de ce qui a composé les mois écoulés. C'est dans cette atmosphère que je retourne voir des proches et leur pose cette question : où en es-tu avec la mort ?

19h30-20h30 - Pause Repas

20h30

  • Désiré Groseil /12'/ Laure et Fanny / 2023
    Désiré Groseil c'est un film un peu fou sur une personne morte il y a 92 ans. La joie de vivre et mourir, l'absurdité naïve qui nous pousse à bout. Une caméra qui ne se lasse pas du cimetière et une douce occasion de rencontrer les habitants d'un hasardeux village Breton. Tout donner, sans limites aucunes, à une parfaite inconnue, dont nous chérissons la tombe et les consonances. Rire et fêter la mort, n'importe où avec n'importe qui en attendant notre bon vieux tour !
  • Je ferai tout disparaître / Margaux Chataux / ENSAV / 2018 / 26′
    Margaux, réalisatrice et personnage, doit quitter sa maison familiale suite au décès de sa mère. Sa cousine Fleur et sa tante Jacqueline se succèdent pour faire face à ce déménagement et trier les affaires de la défunte. Un deuil collectif commence alors, au milieu des traces du passé.

21h35

  • À vous qui / 11′ / Kino de la mort #3 / 2023
    Peut-on faire le deuil de ceux qu'on aime avant même qu'ils soient partis ? Pas sûr, mais on peut en faire un film. À mes parents qui me manquent alors qu'ils vivent encore, et que la Mort ne prendra pas par surprise.
  • Une saison sans Guy / 11' / Noémi, Alida, Manuel et Léo Aubry / Ozho Naayé / 2018
    Meuse, village de Villers-aux-Vents.
    Trois jours avant qu'ils ne quittent leur village et la maison familiale suite à la mort de Guy, les membres de sa famille, saluent les territoires où ils ont grandi. Pris entre la stupeur de la mort, l'indécence du monde qui continue de tourner et le départ de la maison, ils sont face à cette saison à venir. Les gestes figés et les corps en meute se tendent alors la main.

Samedi 2 Mars – Exils et enfermements

13h30
À l'air libre / Nicolas Ferran et Samuel Gautier / Kinosphère et entre2prises / 2016 / 1h10'
Nichée au fond d'une vallée picarde, une ferme unique en France accueille des détenus en fin de peine, sous le régime du placement extérieur. Une structure d'insertion singulière qui leur propose un logement, un travail, un accompagnement social et une vie communautaire riche et exigeante. Entourés de salariés et bénévoles, ces hommes tentent de se reconstruire et de rebâtir un véritable « projet de vie ».
Sur Youtube

15h30
À l'usage des vivants / Pauline Fonsny / Contre-ciels ASBL / 2019 / 27′ (en français et anglais sous-titré français)
En 1998, Semira Adamu, femme de 20 ans fuyant le Nigéria, mourait étouffée par les gendarmes qui tentaient de l'expulser, pour la sixième fois, du territoire belge. 20 ans plus tard, dans un cri de guerre conjugué au féminin, trois femmes racontent. À travers leurs récits, elles mettent en lumière la réalité des centres fermés destinés à la détention des personnes migrantes, les conditions de ces enfermements, la souffrance des détenu·es, les exactions des gardiens et des gendarmes, d'hier et d'aujourd'hui.
Sur Vimeo

16h45
On a marché / film collectif / 2023 / 1h
On a marché est un film documentaire qui propose de retracer une partie de la Marche Nationale des Sans Papier, une grande marche qui a eu lieu du 19 septembre au 17 octobre 2020 à travers toute la France. Durant cette marche des centaines de personnes ont parcouru villes et villages en direction de l'Élysée, certaines d'entre elles marchant pendant 1 mois pour faire entendre leurs revendications : logement digne pour toutes et tous, fermeture des Centres de Rétention Administrative, régularisation de tou.te.s les sans papier !
Sur Youtube

APERO BOUM par Dj Lyx et Pause Repas

CONCERTS à partir de 20h30

  • Treize
    Set de rap HighKiff & FatKick
    Sur Youtube
  • DavidX
    duel voiXXL & beatbox, à corps et à cri
    Sur Youtube
  • SpaceBucket
    Retrofuturist sci-fi dance music
    Leur site

Visuel live : VJ Hall-u

Dimanche 3 Mars – Vous luttiez, Nous luttons

14h
Une île et une nuit / un film des Pirates des Lentillères / 2021-2023 / 1h40' (11 langues différentes, sans sous-titres)
Autour du feu, voyageurs et pirates se racontent leurs souvenirs, leurs rêves, leurs batailles. D'une langue à l'autre, de récit en récit se font entendre le grondement de la tempête et le bruissement des feuilles, les sirènes menaçantes et les danses endiablées, le choc des sabres et le chant des oiseaux. Jusqu'à l'aube se dessinent mille et un chemins de cette île imaginaire mais pourtant bien réelle.

16h
Ciompi / Agnès Perrais / L'image d'après et La surface de dernière diffusion / 2023 / 1h20'
(italien sous titré français)
Au Moyen Âge, dans la ville de Florence en Italie, une révolte des ouvriers les plus pauvres des fabriques de laine parvient à renverser le gouvernement. Aujourd'hui, alors que je m'entretiens avec l'historien militant qui a remis en lumière cette révolte, les ouvriers de l'industrie textile moderne se soulèvent.

En Parallèle des Projections :
Sérigraphie sur textile - Ramène ta fringue ! le vendredi de 19h à 20h30 et le samedi de 16h30 à 19h.

Buvette – Repas le vendredi soir et samedi soir

Espace enfant par Petit Chaudron, Grandes Oreilles le samedi et dimanche !
Pour les 3/6 ans et les 7/12 ans. Jauge limitée, venez tôt !
L'atelier GIF PARTY t'embarque dans les rouages de l'image animée. On y découvre des objets d'optiques des débuts du cinéma, puis un saut dans le temps plus tard, nous créons de courtes séquences animées, les gifs !

Librairie, infokiosque et stand de Réduction des Risques tout le week-end