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L'Actu des Oublié.es • S IV • EP 8 • Stand Up !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Toutes les deux semaines, l'Actu des Oublié.es explore les luttes dans le monde. Pour ce premier épisode 2024, nous évoquons les grèves et la lutte syndicale dans le secteur de l'automobile.

Alors que le monde de l'automobile vit une transition à marche forcée, la dégradation des conditions de travail et l'inflation plombent la vie des ouvrièr.es qui triment dans les usines.
Dans le contexte néo-libéral où les syndicats ont parfois peine à exister, où nombre d'entre eux se comportent en partenaires du patronat, des levées de bouclier surgissent, disséminant l'espoir ténu d'un renouveau de la lutte des classes depuis l'atelier.
De Détroit à Stockholm, voyage dans les mouvements de grève qui revitalisent le syndicalisme - contre les Big Three aux États Unis et contre Tesla, en Suède.

L'Actu des Oublié.es - Saison IV épisode 8 - Stand up !
Alors que le monde de l'automobile vit une transition à marche forcée, la dégradation des conditions de travail et l'inflation plombent la vie des ouvrièr.es qui triment dans les usines.Retour ligne automatique
Dans le contexte néo-libéral où les syndicats ont parfois peine à exister, où nombre d'entre eux se comportent en partenaires du patronat, des levées de bouclier surgissent, disséminant l'espoir ténu d'un renouveau de la lutte des classes depuis l'atelier.Retour ligne automatique
De Détroit à Stockholm, voyage dans les mouvements de grève qui revitalisent le syndicalisme - contre les Big Three aux États Unis et contre Tesla, en Suède.

Si le player ne fonctionne pas, écoutez ici !

Médias
États Unis : Fortune, Washington Post, Jacobin
en français : À l'encontre, Contretemps, Rapports de Force, ou sur les comités grévistes autonomes, le Word Socialist Website
Suède : Associated Press, le Nordic Labour Journal
en français : Mediapart

Musique
1'22 I See Power
4'41 UAW Strike Anthem - Stand Up (Remix) (Official Music Video).mp3
14'24 Union Solidarity Rap.mp3
16'25 Fam dam dutchess x femtastic - rock with it

Visuel Wiki Commons
Piquet de grève UAW à Belleville, Michigan, le 26 septembre 2023. Auteur Adam Schultz.

Cantine contre l'expulsion du squat Gambetta à Montreuil

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

On vous appelle nombreux.es à venir à notre cantine du 17 mars au 31 rue Gambetta, Montreuil à partir de 18h. Nous aurons un moment pour discuter, pour réfléchir tous ensemble à ce que nous pouvons faire par rapport à notre situation et partager un bon repas.

Nous sommes le collectif de Gambetta. Notre histoire a commencé il y a deux ans lorsque nous campions dans le parc des Guilands à Montreuil pendant plusieurs semaines en attendant un relogement. Nous avons fini par investir le 30 bis avenue pasteur, un restaurant laissé à l'abandon depuis plus de 6 ans pour nous réchauffer et avoir un lieu un peu plus sûr que la rue. Nous étions 120 personnes à y vivre, la surface était petite, et beaucoup d'entre nous étions enceintes ou avec des enfants en bas âge. Ce restaurant était insalubre : il y avait de l'amiante partout, le toit s'effondrait et la cuisine avait brulé. C'était dangereux pour nous, beaucoup de personnes sont tombées très malades. Nous avons averti la Mairie, leur avons demandé des espaces dignes pour pouvoir vivre sainement et en sécurité. Au lieu de ça, elle nous a affiché un arrêté d'expulsion sur notre façade sans permettre aucun dialogue et en nous laissant encore une fois sans aucune solution de relogement.

Nous n'avons pas attendu que la police nous expulse pour partir. Nous avons pris nos quelques affaires, et nous sommes dirigées au 31 rue Gambetta à Montreuil. Ce lieu est un grand hangar avec des appartement laissés eux aussi à l'abandon depuis plusieurs années. C'est parce que le propriétaire n'avait aucun projet sur cette parcelle qu'au tribunal nous avons pu obtenir des délais de plusieurs mois pour y rester.
Nous sommes attaché.es à Montreuil, où nous avons noué des liens de solidarité et d'amitié. Nous sommes suivi.es par plusieurs associations comme Médecins du Monde, la Cimade et l'Ecole Enchantiée (qui fait des activités avec les enfants). Plusieurs d'entre nous faisons régulièrement des cantines dans des lieux associatifs montreuillois ou pour le marché des producteurs place de la Mairie. Nous suivons aussi des cours de français toutes les semaines, à l'AERI et à la Parole errante. Des enfants sont nés et grandissent ici, les plus grands sont inscrits à l'école, les femmes enceintes sont suivies à la PMI.
En plus de ca nous sommes très soudé.es au sein de notre collectif, certaines personnes ont été relogées ces dernières années, mais elles ont laissé leur chambre à d'autres qui étaient à la rue, et surtout, elles continuent à venir nous voir et à nous aider dans les moments où on en a le plus besoin.
Si on écrit ce texte c'est parce qu'à la fin de la trêve hivernale (le 31 mars), nous sommes expulsables. La police pourra donc arriver à n'importe quel moment nous expulser et nous risquons de perdre toute nos affaires. Mais ce n'est pas parce que c'est la fin de l'hiver que nous pouvons dormir à la rue ! Les dangers restent les mêmes, et nos enfants, scolarisés à Montreuil devront sûrement arrêter l'école. Nous avons peur pour l'avenir de nos enfants et pour nos vies !
Nous sommes actuellement une quarantaine de personnes à vivre ici, dont une vingtaine d'enfants et des femmes enceintes. Certain.es d'entre nous sommes en demande d'asile, d'autres en démarche de régularisation. L'expulsion arriverait dans un contexte où beaucoup de femmes ont accouché, il y a aussi des femmes enceintes et des personnes malades. Pour le moment nous n'avons aucune solution d'hébergement. Pour les expulsions on ne sait pas où déposer les femmes et les enfants. On appelle tous les jours le 115, soit ils ne nous répondent pas, soit ils nous disent qu'ils n'ont pas de places. Quand certaines personnes réussissent enfin à les joindre, ils proposent maximum 1 jour dans la semaine.
Nous voulons aussi partager un message qui concerne beaucoup de personnes en dehors du collectif de Gambetta, mais qui se posent aussi cette question : OU ON VA ? On ne sait pas.
La seule chose qu'on sait c'est que si nous nous faisons expulser nous irons faire des campements dans la rue ou dans les parcs en risquant de se faire chasser par la police. Nous sommes d'autant plus inquiets et inquiètes que la situation des personnes migrant.es et en situation de précarité ne cesse de s'empirer notamment avec la loi Darmanin et la loi Kasbarian Bergé, qui criminalise les squatteurs et personnes précaires et nous empêchant de réouvrir un bâtiment et de nous loger dignement sous un toit. Si on est expulsé.es on ira à la rue et même c'est devenu criminalisé. Mais où va-t-on ? Nous n'allons pas disparaitre !

On vous appelle nombreux.es à venir à notre cantine du 17 mars au 31 rue Gambetta, Montreuil. Nous aurons un moment pour discuter, pour réfléchir tous ensemble à ce que nous pouvons faire par rapport à notre situation et partager un bon repas.
Nous souhaitons aussi que des médias qui voudraient visibiliser notre situation viennent a cette cantine, ce sera l'occasion d'échanger. Les médias avaient été très nombreux lors de notre dernière expulsion et ça nous a aidé et apporté beaucoup de soutiens.
Tout le monde est bienvenu.e, chacun.e peut aider à sa façon !

Pas d'expulsion sans relogement

Les Digitales - saison printanière !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

☀️ Pour le retour des beaux jours et la fin de la trêve hivernale, les Digitales t'invitent pour une quatrième édition sur l'Île-Saint-Denis. On jettera l'ancre sur un territoire où les politiques d'urbanisme anti-squat, gentrificatrices et racistes, menées à grand renfort avec les Jeux Olympiques et la nouvelle loi Kasbarian et Darmanin, renforcent les galères de logement, détruisent les éco-systèmes urbains populaires existants, ainsi que les squats et les lieux alternatifs d'habitation et d'organisation politique.

🌅 Les squatteurEUSEs font le printemps !

☀️ Pour le retour des beaux jours et la fin de la trêve hivernale, les Digitales t'invitent pour une quatrième édition sur l'Île-Saint-Denis. On jettera l'ancre sur un territoire où les politiques d'urbanisme anti-squat, gentrificatrices et racistes, menées à grand renfort avec les Jeux Olympiques et la nouvelle loi Kasbarian et Darmanin, renforcent les galères de logement, détruisent les éco-systèmes urbains populaires existants, ainsi que les squats et les lieux alternatifs d'habitation et d'organisation politique.

🚣‍♂️ On te donne rendez-vous dans un squat au nord de Paris les vendredi 29 et samedi 30 mars pour des discussions autour des JOP2024, des mémoires de lutte, du mal-logement mais aussi autour d'ateliers créatifs et sportifs (couture, danse, sérigraphie, boxe), des cantines, des spectacles, des moments de convivialité... bref, pour se remémorer et continuer à faire vivre nos espaces de vie et de lutte !

🎉 La journée de samedi sera suivie d'une soirée au Bathyscaphe, squat à Aubervilliers expulsable à la fin de la trêve hivernale.

🗺️ Le dimanche 31 mars sera une journée en extérieur dans un parc des environs avec pique-nique et balades sur les traces des transformations urbaines en cours dans le 93, accompagnées d'une cartographie faite pour l'occasion.

✊ Le lundi 1er avril, à 15H à Bastille, nous appelons à la formation d'un cortège intersquat pour la manifestation pour le droit au logement ! Face aux politiques d'hostilité contre les classes pauvres,
nous exigeons la liberté d'habiter, de circuler et de s'organiser en ville !

Squat partout ! Pas de papiers pas de JO !

🛎️ Pour faire fleurir les solidarités et les résistances retrouvez-nous pour un week-end de célébration et de lutte !

Retrouvez-nous sur instagram : https://www.instagram.com/les.digitales )

Expulsion, gardes-à-vue et procès Kasbarian d'un squat d'organisation politique à Montreuil

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le 1er novembre dernier, la manif du début de la trêve hivernale à Montreuil, s'est achevée dans la cour d'un nouveau squat d'organisation politique.

Le squat, situé rue de la Fédération dans un bâtiment des impôts désaffecté, a été expulsé quelques jours plus tard, le 7 novembre. 7 personnes ont été arrêtées dans la rue, devant le squat et 5 personnes ont été arrêtées à l'intérieur.

Ce texte raconte ce qui s'est passé à l'intérieur du squat, puis en GAV, et donne quelques éléments du dossier. Les 7 personnes de l'extérieur sont sorti-es sans suite, dont 2 sous X. Les 5 personnes de l'intérieur passent en procès le 15 mars.

On a voulu écrire ce texte parce que les expulsions s'enchaînent, qu'on squat des apparts, des maisons ou des gros bâtiments vides - comme celui des Lilas ou celui-là. On pense que c'est important de discuter de pourquoi et comment ces expulsions s'organisent, de parler des GAV et des procès qui s'en suivent.

C'est aussi un moyen pour nous de rappeler que le 15 mars prochain à Bobigny a lieu le procès des 5 potes. Un report sera demandé par les avocates et sera probablement accordé (mais pas sûr à 100%).
C'est aussi une manière de faire de ce procès (et des autres) ceux de la loi Kasbarian, maintenant ministre de la propriété privée, qui nous ont fait sacrément chier.

On veut mentionner que la loi Kasbarian c'est, à notre connaissance, 3 procès de squat (1 à Marseille et 2 dans le 93) depuis le début de son application. Depuis, d'autres squats tiennent toujours, des nouveaux ont ouvert et des squats se sont fait expulsés sans avoir besoin de la loi Kasbarian la renardiere en novembre, et un squat au KB en février.

Perquiz, expulsion, interpellation, ou tout ça en même temps

"C'est le 6e matin après la visibilisation du squat lors d'une manif à faire cauchemarder les bourgeois.es. On s'y est attaché.es, à ce bat et on a envie d'y croire !

On a du mal à capter si et comment la loi Kasbarian va être appliquée, mais on sait que la pref du 93 a les nerfs contre les squats, et que la mairie communiste de Montreuil ne nous aime pas plus. On dérange. Surtout avant les Jeux Olympiques.

Un des gros enjeux c'est de savoir si le squat peut tenir passé les 8 jours après l'ouverture de l'enquête de flagrance. D'ailleurs, les flics ont dit à une voisine qu'après 7 jours iels ne pouvaient plus nous expulser. On ne sait pas si c'est vrai.

Le mardi 7 novembre vers 7h, 2 sections de CRS, la BI, les pompiers (qui décidemment à Montreuil passent un sacré paquet de temps à expulser débarquent devant le bât pour expulser tout le monde, sous la surveillance attentive de 2 drones.

On a appris avec l'expulsion de la baudrière, puis du squat des Bara, que l'utilisation de drones implique la publication d'un arrêté préfectoral (très exactement nommé : « arrêté autorisant la captation, l'enregistrement et la transmission d'images au moyen de caméras installées sur des aéronefs »). C'est un bon indicateur d'une expulsion à venir. Si tout le monde peut les consulter parce qu'ils sont publiés sur internet, on s'est quand même re-fait avoir. Un arrêté paru la veille de l'expulsion mentionnait, à Montreuil, un « bâtiment désaffecté appartenant au Ministère de l'Économie occupé illégalement par une cinquantaine d'individus de la mouvance anarchiste ». Peu probable qu'ils parlent pas de nous.

Les drones leur ont essentiellement permis de nous mater pendant qu'on prenait notre petit dej - et de confondre nos croissants et nos bonbons avec des projectiles. Ceux qu'on a pas mangé se sont transformés en festin pour flic.

Quand les flics arrivent devant le bât, il y a une quinzaine de personnes présentes devant. Iels interpellent 6 copaines pour « groupement » et un parent d'élève qui passait par là. Une personne a été légèrement blessée. Ensuite iels sont passé.es par chez un voisin (qu'on nommera Fred La Poukav, pour que ce texte paraisse sur PLI) pour faire des repérages. Après ça, les deux portails ont été ouverts mais on n'a rien vu.

Le bâtiment était presque entièrement vitré, donc imbarricadable. Le seul lieu dans lequel c'était possible de se défendre des flics était une salle blindée de coffre-fort planquée au sous-sol du bat, dans le noir, sans fenêtres. C'est donc là qu'il avait été décidé de se mettre en cas d'arrivée des flics. L'idée était de voir combien de temps c'était possible de résister au matos de la police, mais la grande question était surtout de savoir ce qu'iels auraient sous la main au moment où iels tenteraient d'expulser.

Mais c'était sans compter sur le VÉRIN HYDRAULIQUE.

Après avoir tenté plusieurs codes (oui oui.) pour ouvrir le coffre, les coups de bélier, tapé un peu partout dans les murs dans l'espoir de trouver un point plus faible que les autres, la porte blindée se tord en un coup de vérin. Iels finissent d'ouvrir la porte au pied de biche.

Iels ouvrent au bout d'une quarantaine de minutes, on est aveuglé.e par les torches que les CRS nous braquent dessus. Les flics sont paniqué.es, iels ne savent pas combien de personnes sont à l'intérieur, y'a même un backeu qui braque son flingue sur nous. Iels crient « mains en l'air !! » et finissent par se calmer en voyant qu'il n'y a que 5 personnes. Tout le monde est interpellé, et monté un par un dans la cour.

Le vérin, il fallait y penser."

Dans un jeu de devinette pour savoir s'iels sont des « monsieurs » ou des « madames », les copaines ont été interpellé.es dans la cour du bâtiment, sous le regard attentif de la caméra-épaule des flics.

Pas de perquiz, contrairement à ce que prévoit la nouvelle loi, mais l'évacuation d'un squat hors procédure à laquelle on ajoute un délit puni de deux ans, qui permet de mettre les genx en garde-à-vue.

Un concours de la plus grosse poucave rue de la Fédération

On a voulu s'installer dans un quartier de bourges : Montreuil limite Vincennes. Certain.es voisaines nous ont chaleureusement accueilli.es, sont venu.es dans le squat, nous ont prêté leur toilettes et même filé de la récup. Mais malgré les tracts, notre porte ouverte et le café tous les matins, des voisaines, plus nombreux.ses, ont carrément débordé de créativité pour nous déloger.

Comme ça a été évoqué là cette expulsion a été grandement facilitée par les voisaines vigilant.es. En plus des les menaces de mort, de notre électricité coupée, des allers-retours dans le jardin depuis chez le voisin avec coups de barre de fer sur le portail, du groupe whatsapp d'une quarantaine de voisaines pas content.es, et de la pétition ; iels ont rempli le dossier des keufs. Dans le dossier, il n'y a rien de matériel, pas un début de tentative de trouver une voie de fait (entrée par effraction) ou des dégradations, seulement des pages et des pages de photos et de création de profil, fournies par des voisain-es venu.e.s porter plainte au comico.

Dès la manif du 1er, Géraldine SuperPoucav a appelé le service immobilier de l'État, pour l'avertir que des méchant.es squatteureuses ont investi le bâtiment des impôts désaffecté, dont il avait sûrement grand besoin. Peu satisfaite de sa poucaverie numéro 1, Géraldine a appelé les keufs dans la foulée (bien qu'iels étaient déjà sur place, pour la manif). Toujours pas rassasiée, notre SuperPoucav a rappelé le comico deux jours plus tard, avec de nouvelles infos. En l'espèce, elle détient la photo d'un passant qui n'a rien à voir avec le bourbier, qui devient un « guetteur » au yeux des enquêteurs. Brillant.

Désolé Géraldine, mais la palme revient à Fred Lapoucave - dont on a déjà parlé -, et à son fils. Voisins mitoyens du squat, ils ont pris plusieurs photos qu'ils ont filées aux flics. Mais ce n'est pas tout. Après avoir menacé des personnes physiquement, menacé de sortir une arme, menacé de massacrer quiconque rentrerait chez eux, et insulté à peu près tout le monde ; Fred a carrément proposé aux flics de passer par chez lui pour avoir un accès facile au bat. Ce qu'iels ont fait. Il leur a aussi ramené notre sonnette au comico (un bout de papier avec un numéro de téléphone pour se faire ouvrir la porte, qu'il dit d'abord avoir décroché lui-même, avant d'inventer qu'il l'aurait trouvé dans sa boîte aux lettres).

Mention spéciale pour Chaz Balance De Lapoucaverie, nobliau vincennois qui n'aime ni les petits dejs sur la voie publique, ni les livraisons de bouteilles d'eau, mais qui fait des super photos avec son téléobjectif.
C'est la bourgeoisie dans tous ses états, qui panique parce qu'on s'approche un peu trop près et qu'on touche à son plus précieux bijou : la propriété. Elle nous l'a bien rendue.

À toutes les autres poucaves qui ont joué au concours de la poucaverie : on vous déteste aussi.

Gardes-à-vue, confusions et (anti)répression. Ou comment on a foutu le bordel avec nos gueules de queeros

Même si Fred Lapoucave avait l'air plutôt sûr de lui dans ses insultes sexistes et dans sa poucaverie niveau stalker (« C'est presque que des filles. Je prends des photos d'eux tout le temps » a-t-il déclaré aux condés, photos à l'appui), les flics ont eu bien du mal à nous insérer quelque part dans leur schéma binaire.

À l'arrivée en gav, une seule personne avait des papiers, qui sont retrouvés par les flics lors de la fouille. Pour les autres, des identités plus ou moins genrées ont été données à l'oral, alors ça foutait le zbeul dans les petites cases de la police. Ça a donné des trucs un peu marrants : trans ou pas, on n'est pas genré.es deux fois de la même manière dans les PV.

Les noms qui ont été donnés étaient plus ou moins genrés, mais c'est surtout en fonction de l'apparence que les flics choisissent les cellules. Par exemple un pote qui était à peu près sûr d'être mis chez les meufs a choisi un nom neutre pour faire chier, un autre a choisi un nom féminin pour pas être identifié comme trans.

Y a aussi eu des trucs un peu moins marrants : un copain trans a passé les premières heures de GAV à l'isolement dans les chiottes, sans lumière et sans fenêtre, parce que les flics s'étaient mis en tête que c'était une personne transfem. « À force de taper sur les grilles et de gueuler »Rendez-nous X« , on a fini par récupérer notre pote, même si les flics n'ont pas changé leur avis sur son genre supposé. Comme quoi parfois, il faut juste crier longtemps. »

Un autre copain trans s'est fait fouiller l'entre-jambe avec beaucoup d'insistance, c'est pas très clair pour lui s'il s'agissait pas juste de satisfaire la curiosité malsaine de la keuf.

Malgré leurs questions « inclusives » (tu veux être fouillé par un homme ou une femme ?), c'est encore un épisode qui nous confirme que le genre c'est toujours de la merde, et que dans un comico, ça peut vite devenir un moyen de pression supplémentaire.

Le fait d'être en cellule ensemble pour les potes a permis de gérer collectivement les trucs de genre, mais aussi de refuser ensemble les prises d'empreinte, d'anticiper un déferrement etc. Mais iels ont beau avoir perdu les keufs sur le genre, iels n'ont pas réussi à les perdre sur tout. Il ne leur a fallu que quelques heures pour retrouver les identités (avec filiation) de deux personnes, une au FPR (Fichier des Personnes Recherchées dans lequel figurent entre autres les fiches S) et une « dans les fichiers à leur disposition ».

Pendant les auditions, il n'y a rien à déclarer, mais les flics posent parfois des questions en off. Ça à l'air d'en intéresser certains d'établir une sorte de « profil du squatteur », alors iels posent des questions sur la musique, les études, les projets et ambitions qu'iels jugent inexistantes. Iels ont l'air de s'amuser. Mais c'est souvent un moyen de nous faire parler sans qu'on s'en rende compte, et de récupérer des infos qui peuvent finir par charger le dossier. Quoi qu'iels fassent de ces infos, moins iels en savent mieux c'est !

Après une prolongation, 4 personnes sur 5 sont sorties avec convocation au bout de 28h de GAV, et une personne a été déferrée pour une CPVCJ [1] avec interdiction de voir 3 personnes. Parmis les personnes convoqué.es à la sortie du comico, 2 sont sorties sans que leurs identités n'aient été vérifiées par les flics.
Pour les 5 potes, c'est donc procès le 15 mars pour « introduction dans un local à usage d'habitation, agricole ou professionnel à l'aide de manoeuvres, de menaces, de voie de fait ou de contrainte » ; et « refus de signalétique ». Une personne est aussi convoquée pour « port d'arme » et « détention de stups », et 2 pour « fourniture d'identité imaginaire pouvant provoquer des erreurs au casier ».

Ne jamais oublier le vérin hydraulique

Parce qu'on est super sympa, on a préparé une petite liste des trucs à penser pour se faire un peu moins boloss :

  • Regarder les arrêtés préfectoraux (parfois ils sont publiés à 23h la veille)
  • Finir ses croissants, sinon les flics les finiront pour toi
  • Le vérin hydraulique. Penser au vérin hydraulique.
  • Ne pas oublier de jeter ses déchets avant la fouille. Un petit couteau est vite requalifié en arme et s'iels veulent bien fouiller, iels trouvent même les plus petits pochons qu'on peut avoir sur nous (mais garder les sacs à caca, on sait jamais ça peut servir).
  • Aller soutenir les potes au tribunal à Bobigny le 15 mars à 13h

[1] Convocation par Procès Verbal avec placement sous Contrôle Judiciaire

Vendredi 15 mars - 18h30 - Rassemblement pour exiger la libération de Georges Abdallah devant le Ministère de la Justice !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

TAHYIA, TAHYIA PALESTINA ! LIBÉRONS GEORGES ABDALLAH !

La Palestine vit, elle vivra et elle vaincra par cette lutte de libération nationale qu'elle mène, non pas depuis 1948 mais depuis la présence des premiers colons sur sa terre dans les années 1880. Elle vit par son combat inlassable, depuis le premier jour et par toutes les formes de lutte possibles (révoltes, grèves générales, actions de sabotages et militaires, guerres de guérilla) contre le colonialisme sioniste de peuplement qui vise non seulement à occuper sa terre mais aussi à en chasser son peuple, voire à l'exterminer. La Palestine vit, vivra et vaincra malgré les plans de normalisation et de partage brandis à chaque fois que la résistance s'intensifie, malgré toutes les tentatives de liquidation de sa révolution et de sa terre sous la forme de soi-disant projets de « paix juste et durable », d'une solution à deux États ou d'« un État de tous ses citoyens », plans que la résistance palestinienne a su et saura toujours déjouer.

S'il existe bien un soutien historique et indéfectible à la résistance héroïque et armée du peuple palestinien, c'est bien celui que le combattant Georges Abdallah a toujours montré par ses actes et exprimé dans ses déclarations. Les 40 années d'incarcération que l'acharnement de l'État français a imposées à Georges Abdallah n'ont pu briser la résistance inébranlable de ce combattant. C'est pour ses idées et sa résistance qu'il est encore détenu aujourd'hui. C'est pour ses idées et son combat révolutionnaire que nous le soutenons et que nous exigeons sa libération ! Pour la victoire ou la victoire !

Depuis le 8 juin dernier, une nouvelle phase s'est ouverte dans cette longue bataille que mènent ses soutiens pour sa libération. Georges Abdallah a accepté de lancer une nouvelle offensive juridique en déposant une dixième demande de libération-expulsion vers son pays le Liban. Appuyons par nos actions la démarche de Georges Abdallah en la faisant résonner partout durant tout le temps de l'examen de sa nouvelle demande et accentuons toujours plus la pression sur l'État français par notre mobilisation toujours plus accrue et de tous les instants ! Mobilisons-nous pendant le MOIS INTERNATIONAL D'ACTIONS pour la libération de Georges Abdallah du 6 mars au 6 avril 2024, - date de la 14e manifestation devant le centre pénitentiaire de Lannemezan. Que durant ce temps coordonné mille initiatives fleurissent partout en France et à l'international pour sa libération et par-là même pour son combat en solidarité avec la Palestine historique !

La Palestine vit, vivra et vaincra ! Libérez Georges Abdallah !

Continuons le combat ! Libérons Georges Abdallah !

Campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com
Facebook : pour la libération de Georges Abdallah
Instagram : cuplgia – Tweeter : CUpLGIA

Actions programmées
15 mars - 18h30 : rassemblement organisé par la CUpLGA devant le ministère de la Justice
16 mars : cortège Georges Abdallah dans la manifestation contre les violences d'État
22 mars - 18h : rassemblement organisé par la CUpLGA à Saint-Denis place du 8 mai 1945
23 mars : cortège Georges Abdallah à la marche des solidarités
23 et 24 mars : stand au salon anticolonial et antiraciste
29 mars - 18h30 : rassemblement organisé par la CUpLGA métro Ménilmontant pour la journée de la terre
30 mars - 14h : cortège Georges Abdallah à la manif en soutien à la lutte du peuple Palestinien à Saint-Denis
2 avril - 19h : meeting organisé par la CUpLGA pour exiger la libération de Georges Abdallah
5 avril - 22h : car pour Lannemezan au départ de Paris
6 avril - 14h : 14e manifestation nationale de Lannemezan